Un drone équipé de caméras thermiques a survolé la ville de Slough dans la banlieue ouest de Londres. La municipalité recherche des traces de vie humaine dans les garages et les remises qui indiqueraient la présence de locataires non déclarés. La municipalité soupçonne la présence de 6.350 lits clandestins où dormiraient des immigrés ou simplement des personnes trop pauvres pour louer une chambre normale. Elle va maintenant enquêter porte-à-porte pour confirmer les délits, distribuer des amendes de 230€ par propriétaire et faire démolir les remises construites illégalement.

Sur le plan de la ville en trois dimensions, le rouge trahit la chaleur humaine au fond des jardins ou le radiateur allumé au milieu des outils de jardinage. La location du drone avec traitement des images a coûté 27.500€, une somme qu’environ 120 amendes rembourseront…

image thermique drone slough


Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

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Un des cabanons de Slough, du type de ceux souvent transformé en logement

La ville de Birmingham avait été secouée par de violentes émeutes en août 2011. Celles-ci avaient engendré une vague d’actions gouvernementales et policières à une échelle nationale. Quelques jours après la fin des troubles, une circulaire transmises aux forces de police avait été rendue publique par The Guardian, circulaire qui demandait entre autres, que soient placées en garde à vue toutes les personnes qui auraient pu prendre part aux troubles. Elle recommandait également aux tribunaux de refuser toute libération sous caution. Les autorités avaient même évoqué la possibilité de limiter l’accès aux réseaux sociaux. Au total, 775 personnes ont été arrêtées et interrogées en lien avec les événements. La police des West Midlands a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle affirme que ‘90% des personnes impliquées dans les troubles qui se sont déroulés entre le 6 et le 10 août 2011 ont été identifiées et leur cas géré’. Elle déclare être actuellement à la recherche des 79 personnes restantes suspectées d’avoir pris part aux émeutes et a relancé une campagne publique. Les photos de ces 79 personnes ont été publiées sur le site internet de la police qui espère ainsi recueillir de nouveaux renseignements.

Dimanche matin à l’aube, les membres du Antagonistic Collective Against Boredom (Collectif Antagoniste contre l’Emmerdement: ACAB) ont occupé le commissariat de Canton, dans la ville de Cardiff, au Pays de Galles. Ce bâtiment était inoccupé depuis un an. Le communiqué du ACAB explique: « Avoir une maison est un droit fondamental, pas une marchandise pouvant être exploitée comme une ressource par les propriétaires et par l’Etat pour nous maintenir à notre place. En nous emparant du bâtiment, nous agissons en tant que membres d’une collectivité que nous avons fait pour nous-mêmes, nous montrons notre mépris de la culture de la peur de la police et notre volonté de résister à l’oppression et à nous soutenir les uns les autres. »

commissariat occupé à Cardiff

commissariat occupé à Cardiff

Une enquête du groupe communiste et antiautoritaire grec Ta Papaidia Tis Galarias a mis en évidence que le Dr. J. Drury, un des principaux rédacteurs du groupe communiste Aufheben, est un consultant du Centre de la Police Nationale CBRN, qu’il anime un formation continue sur la psychologie de la gestion des foules pour les « professionnels concernés », et donne cours à l’Université de Liverpool sur maintien de l’ordre pendant les incidents majeurs.

Ta Papaidia Tis Galarias ne se contente pas de dénoncer le double jeu du Dr. Drury. Il met en avant et analyse un article scientifique de Drury, dont le titre est Le maintien de l’ordre public basé sur la connaissance : Principes et Pratiques, publié dans une revue à destination « des officiers de police supérieurs, des chercheurs, des décideurs politiques et des universitaires qui analysent et font le commentaire critique de la politique et des pratiques courantes, qui comparent les pratiques internationales, les développements politiques et législatifs et de la recherche universitaire » L’article expose les stratégies, tactiques et technologies qui « encouragent la réconciliation plutôt que le conflit » entre la police et les groupes sociaux, « autorisant des interventions précoces, appropriées et ciblées avant une escalade du conflit à un niveau tel que seules des mesures draconiennes s’imposeraient ». Leur méthode veut être « efficace pour transformer des relations négatives en relations positives entre la police et la foule » et qu’elle peut ainsi « exploiter les événements publics de manière profitable », en renforçant les désaccords déjà à l’œuvre dans la foule, afin que les groupes non violents puissent être « recrutés comme alliés pour réprimer la violence. »

Lire l’intéressante analyse de l’article par Ta Papaidia Tis Galarias

Edward Snowden, l’ancien agent secret américain s’est évanouit dans la nature il y a quelques dizaines de minutes en atterrissant à Moscou.
Selon les passagers et les journalistes présents sur place : l’espion déchu aurait prit directement ses bagages sur le tarmac avant d’embarquer dans une voiture diplomatique équatorienne parquée à cotée de l’avion. Il serait donc en route pour Caracas via la Havane, malgré l’avion affreté par Julian Assange aux frais de Wikileaks il y a quelques jours.
Edward Snowden pourrait donc obtenir d’ici quelques heures le statut de réfugié politique au Venezuela, tout comme Assange avait obtenu le sien auprès de l’ambassade équatorienne à Londres.

Cette véritable histoire d’espionnage se poursuit alors que Snowden continue à faire des révélations quotidiennes sur les systèmes de renseignements américains.

USA : Snowden en route pour…

Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs jours, Edward Snowden, l’espion américain qui avait révélé des informations sur des programmes de surveillance gargantuesques utilisés par la NSA et le FBI, réapparaît aujourd’hui dans un journal de Hong-Kong, où il est caché depuis les révélations.

Snowden promet d’autres divulgations sans rentrer dans les détails, il a également déclaré qu’il ne quitterait pas Hong-Kong pour demander l’asile en Russie ou en Amérique du Sud, comme cela lui avait été suggéré par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Le scandale PRISM (lire notre précédent article) continue d’éclabousser chaque jour, révelant de possibles programmes similaires dans d’autres pays (le Royaume-Uni et la France sont pointés du doigt).

Des géants du net visés par la fuite -Microsoft, Facebook et Google- ont tous trois nier fournir des backdoors aux renseignements. Google a été jusqu’à demander l’autorisation pour publier le nombre de demandes FISA qu’il a reçu et auxquelles il a répondu. Les demandes FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) sont des demandes auxquelles les firmes américaines doivent répondre sur des utilisateurs non-américains (et donc non-protégés par la constitution américaine). Ce serait via le traité FISA que PRISM aurait fonctionné.

Pour mieux comprendre PRISM, voyez l’infographie suivante : ici.

Obama lisant un e-mail

Obama lisant un e-mail

C’est ce week-end que se tiendra le prochain G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord. Les premières manifestations contre le sommet étaient programmées hier à Londres. 1200 policiers ont été déployés à travers la ville pour toute la semaine. Un cortège ‘Carnaval anticapitaliste’ a traversé la capitale britannique. Quelques échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Mais ces dernières étaient déjà intervenues en amont, plus tôt dans la journée. Une banderole ‘Et si on écrasait le G8!’ ayant été déployée sur la façade d’un commissariat désaffecté, une centaine de policiers anti-émeutes y ont fait irruption, soutenus par plusieurs hélicoptères. Les membres de StopG8 s’y étaient réunis avant leur ‘carnaval’. Au total, 57 personnes ont été interpellées, les autorités affirmant ‘avoir reçu des informations selon lesquelles des individus à cette adresse disposaient d’armes et avaient l’intention de causer des dommages et de provoquer des troubles’.

Intervention policière à Londres en marge du G8

Intervention policière à Londres en marge du G8

Il y a quelques jours, des fuites ont fait apparaitre que la NSA et le FBI avaient contraint l’un des principaux opérateurs téléphoniques américains (Verizon) a fournir des informations sur des millions d’abonnés. Cette « écoute » n’enregistrerait pas les contenus des conversations, mais ‘qui téléphone à qui, pendant combien de temps et à quelle fréquence’. Cette surveillance massive -qui a opéré dans des proportions jamais vues publiquement auparavant- a été autorisée par le Juge Roger Vinson pour une durée de 3 mois (du 25 avril au 19 juillet).

Ce n’est pas tout, le lendemain, un ancien agent de la NSA fournissait à la presse un Powerpoint présentant aux cadres de l’agence le ‘Projet Prism’ : un partenariat gigantesque qui permettrait au FBI et à la NSA d’accéder via des ‘Portes Dérobées’ (ces ‘backdoors’ sont des failles de sécurité laissées volontairement ouverte pour permettre à quelqu’un d’extérieur d’accéder à un programme), en l’occurence les backdoors seraient placés chez les titans du net : Microsoft, Skype, Google, Facebook, AOL, Yahoo, Apple, etc… Puisque le Powerpoint est une présentation d’un projet à venir, il est difficile d’établir quels sont les éléments qui ont finalement été concrétisés dans la réalité. Pour leur part, plusieurs des grands groupes accusés par le Powerpoint ont déclarés qu’ils n’avaient participé « ni consciemment, ni inconsciemment » au projet PRISM. C’est le cas notamment de Google et de Facebook.

Le scandale continue à éclaboussé et à s’étendre. Hier soir le président Obama a validé la plupart de ces informations en indiquant que le Projet Prism ne violait pas la constitution puisqu’il ne surveillait que des étrangers ne résidant pas aux Etats-Unis (étrange, puisque la NSA et le FBI sont des agences intérieures). Ces révélations font de Barack Obama un président plus sécuritaire encore que son prédécesseur qui avait lancé le Patriot Act.

Les diapositives indiquent également le coût de l’opération (20 millions de dollars par an) et la date de mise en place des backdoors.

Mais ce n’est pas fini, puisque ce matin le scandale a prit une tournure internationale : une commission parlementaire britannique a commandé en urgence un rapport de la cellule des mises sur écoute pour déterminer les liens éventuels entre les renseignements britanniques et le programme PRISM.

Une diapositive de Prism 1

Une diapositive de Prism 2

Une diapositive de Prism 3

Une diapositive de Prism 1
Une diapositive de Prism 2
Une diapositive de Prism 3

La police londonienne sera bientôt dotée d’un dispositif capable d’extraire les historiques d’appels, les sms, les photos, vidéos, email, bref, toutes les données contenus dans un mobile en 20 minutes maximum. Plus de 300 policiers sont déjà en formation pour apprendre à utiliser l’appareil.

Grande-Bretagne: Outil d’extraction de données des gsm

Raoul Fuentes Villota avait été arrêté à la mi-novembre à Liverpool en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Suspecté d’appartenir à l’ETA, il est réclamé par Madrid pour, entre autres, ‘tentative d’assassinat’, ‘appartenance à une bande armée’, ‘possession d’armes’ et ‘possession d’explosifs’. Au moment de son arrestation, cela faisait 17 ans qu’il vivait dans la clandestinité en Grande-Bretagne après ne pas s’être présenté à une audience judiciaire en 1995 dans le cadre d’une affaire de fusillade attribuée à l’ETA. Hier, un tribunal britannique a ordonné son extradition vers l’Espagne. Les avocats de Fuentes Villota ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils font notamment valoir le fait que l’etarra présumé n’aurait pas un procès équitable en Espagne, mettant en avant le fait qu’ils ait déjà été torturé durant sa détention en juin 1991.

Raul Angel Fuentes Villotta

Raul Angel Fuentes Villotta