Ce jeudi 27 mars, six personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation devant la foire aux armements organisée à Cardiff (Pays de Galles) par le Defence Procurement Research Technology Exhibition (DPRTE) – Exposition sur le développement technologique pour les marchés publics de la défense.

Les ami.e.s d’Anna Campbell (internationaliste tuée à Afrin – voir notre article), se sont regroupé.e.s en scandant son nom (Anna est avec nous ! Nous continuons le combat!)

Arrestation des ami.es d’Anna Campbell lors de la manifestation contre la foire aux armements à Cardiff

Arrestation des ami.es d'Anna Campbell lors de la manifestation contre la foire aux armements à Cardiff

En 2014, et alors que l’Etat Islamique était en phase d’expansion, le britannique James Matthews, qui avait fait partie de l’armée britannique, a rejoint les YPG pour combattre les jihadistes en Syrie. Sa décision a été prise après avoir vu des images montrant un jihadiste tenant la tête coupée d’une femme. « Cela m’a semblé être l’une des choses les plus dures que j’ai vues et cela m’a beaucoup affecté. Nous devons reprendre ces territoires et le faire de force. Nous combattons un mouvement commettant ces atrocités barbares qui appartient un autre âge »

Il est poursuivi par la justice britannique pour terrorisme, alors qu’il venait de rentrer au Royaume-Uni après avoir combattu l’EI à Raqqa. Convoqué le 14 février par le tribunal de Westminster, il lui a été précisément reproché de « s’être rendu, le 15 janvier 2016 ou avant cette date, à un ou plusieurs endroits en Syrie et en Irak où étaient dispensés des formations ou des entraînements en vue d’instiguer ou préparer des actes terroristes ». Lors de l’audience, il a plaidé non-coupable. Il comparaîtra à nouveau le 1er mars prochain devant la cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres. C’est la première fois qu’un volontaire parti combattre l’EI aux côtés des miliciens kurdes syriens est inquiété par la justice. Jusqu’à présent, les autorités fermaient les yeux, bien que la loi (Terrorism Act de 2006) interdit aux sujets britanniques de prendre part à un conflit étranger pour une cause politique ou idéologique, sous peine de s’exposer à des poursuites.

James Matthews à son arrivée au tribunal

La police britannique teste un nouvel engin de « Stop & Scan » afin de pouvoir scanner les empreintes digitales d’une personne « qui ne pourrait ou ne voudrait pas s’identifier autrement ». L’empreinte sera comparée à deux bases de données (IDENT1 qui contient les empreintes de toutes les personnes gardées à vue et IABS qui contient les empreinte des citoyens étrangers recueillies aux frontières). La police défend que ce système ne sera utilisée que pour accélérer des vérifications qui seraient faites de toute façon au commissariat. Mais les associations de défense des droits humains et de la vie privée dénoncent que la procédure s’ajoutera aux abus dont sont capables les policiers et qu’elles serviront à cibler les minorités. 250 scanners portatifs sont testés dans le West Yorkshire et seront ensuite déployés dans tout le pays.

Un scanner d’empreinte portatif relié à un smartphone.

Un scanner d'empreinte portatif relié à un smartphone.

Le régime carcéral du prisonnier républicain Gabriel Mackle s’est considérablement aggravé. L’État britannique, non content de l’internement de Gabriel (officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA), l’a transféré dans le sinistre camp de Maghaberry où il s’est vu refuser tout accès au courrier, aux lettres et aux cartes de sa famille et de ses amis. La compagne de Gabriel, Joanna, lui a rendu visite hier matin 26 novembre, accompagné de deux amies. La visite a immédiatement été supprimée au premier prétexte futile (une tasse de café apportée à la table) avec une telle soudaineté, brutalité et promptitude d’exécution que cela trahissait l’intention préméditée, d’autant que le responsable du contact avec les familles a refusé de prendre acte de la plainte des visiteuse et a supprimé les permis de visite.

Gabriel Mackle

Gabriel Mackle

Ce vendredi 5 novembre, des manifestants portant le masque et parfois le costume de Guido Fawkes tel que popularisé par « V comme Vendetta » (voir notre article) ont apporté leur message anticapitaliste au cœur de Londres pour la marche annuelle du Million Mask – initiée il y a 6 ans par les Anonymous. Ils scandaient en faveur des libertés individuelles et contre l’establishment, bloquant le quartier de Westminster. La police a maintenu une forte présence à l’extérieur des endroits clés tels que Downing Street ou Scotland Yard, imposant des restrictions sur l’ampleur et l’emplacement de la manifestation suite aux affrontements des années précédentes. Alors que des feux d’artifice ont été laissés le long du parcours, aucune perturbation majeure n’a éclaté.

Des marches et rassemblements ont eu lieu ailleurs en Europe et aux USA. A Bruxelles, quelque 200 manifestants se sont rassemblés sur la place de la Monnaie, portant des pancartes «Nous sommes les 99%», des drapeaux Anonymous, et scandant «Revolution !»

A la marche de Londres

A la marche de Londres

Joshua Walker, 27 ans, originaire de Bristol, avait voyagé au Rojava lors de l’été 2016 pour assister les YPG. Lors d’une perquisition a son domicile, suite à son retour du front, le livre Anarchist Cookbook (un livre de 1971 qui contient des recettes d’explosifs entre autres) avait été retrouvé sous son lit dans son logement universitaire. Le procureur avait prétendu que Walker n’avait aucune « excuse raisonnable » pour posséder ce document. Mais les avocats ont réussi à prouver qu’il avait imprimé le livre lors d’une partie de jeux de rôle en 2015, il pensait avoir brûlé le texte ensuite. Le Anarchist Cookbook est interdit dans de nombreux pays mais continue à être imprimé par son éditeur américain (contre l’avis de l’auteur) et est disponible aisément sur internet.

Joshua Walker

Joshua Walker

Confronté à des attaques islamistes non organisées, réalisées par des individus isolés ou des petites cellules équipées de matériel accessible, la Grande-Bretagne a fait appel à l’expertise d’Israël. Les services de sécurité sionistes ont réussi à contrer certaines de ces attaques, en installant des barrières physiques pour empêcher les attaques à la voiture-bélier, en développant la vidéosurveillance et en surveillant les réseaux sociaux.

C’est ce qui a amené Alistair Sutherland, adjoint au chef de la police de Londres (sa juridiction comprend les quartiers historiques et le quartier des affaires) a participer au « Sommet mondial de la lutte contre le terrorisme » à Herzliya, près de Tel Aviv, et à rencontrer des entreprises de technologie appliquée à la sécurité. Outre la pose de barrières, la police de Londres cherche à restructurer ses systèmes de surveillance, pour devenir probablement la salle de contrôle et le système de caméras les plus technologiquement intelligents au monde. Pour ce faire, Sutherland s’est également rendu aux États-Unis.

Alistair Sutherland à à Herzliya

Alistair Sutherland à à Herzliya

Les autorités britanniques ont arrêté lundi un Britannique qui était de retour de Syrie après s’être engagé dans les YPG. Aiden Aslin, un infirmier de 23 ans, a été arrêtée à Manchester alors qu’il venait de Grèce. Aslin a déjà été arrêté et interrogé par les autorités britanniques à son retour de la Syrie pour la première fois en 2016 par les autorités qui semblaient confondre jihadistes et combattants anti-Daesh (voir notre article). Il avait été mis en liberté sous caution et était reparti au Rojava. Il est été arrêté pour suspicion d’infractions de terrorisme.

Aiden Aslin

Aiden Aslin

Hier 14 juillet, quatre personnes dont trois membres de Partizan/YDG ont été arrêtées à Londres après un affrontement avec des Turcs membres du parti d’Erdogan, AKP, qui voulaient célébrer la « résistance populaire contre le coup d’état du 15 juillet 2016 », le début de l’état d’urgence et des purges donc. La célébration a tout de même pu être empêchée.

La manifestation anti-AKP.

La manifestation anti-AKP.

Ci-dessous l’interview vidéo d’un volontaire britannique du Bataillon International de Libération au Rojava, ayant combattu 7 mois contre Daesh dans la Bob Crow Brigade. Il revient sur les raisons de son engagement internationaliste et sur la nature de la révolution en cours au Kurdistan syrien.

Pour soutenir ce Bataillon International, rejoignez et participez à la campagne de soutien : www.rojava.xyz

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava