Hier et aujourd’hui, 113 militant·e·s d’Extinction Rebellion ont été arrêtés à Londres lors d’un blocage de la ville. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’action visant à bloquer la capitale britannique pour réclamer un état d’urgence écologique. Hier, plusieurs milliers de personnes ont ainsi bloqué le pont de Waterloo et quatre autres points symboliques du centre de Londres. Déjà le 17 novembre dernier, 6000 manifestant·e·s avaient bloqué cinq ponts sur la Tamise pour un Rebellion Day. Les actions de cette journée avaient déjà conduit à l’arrestation de 82 militant·e·s.

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L’action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

L'action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres par six agents du service de police métropolitain (MPS). WikiLeaks a réagi éseau social en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade. L’ex-président équatorien Rafael Correa, exilé en Belgique depuis 2017, a accusé jeudi son successeur Lenin Moreno d’être responsable de l’arrestation d’Assange à Londres.

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l’Afghanistan. Assange va contester la demande d’extradition américaine, a déclaréson avocate à l’issue de la comparution de son client devant un tribunal londonien. L’Australien a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition américaine pour « piratage informatique », qui sera examinée au cours d’une prochaine audience le 2 mai, et d’un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non présentation au tribunal, un délit passible d’un an de prison. Il a été reconnu coupable par une juge britannique d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Assange à son arrestation

47 ans après les faits, le procureur d’Irlande du Nord a imputé à un ancien soldat britannique deux des meurtres commis le 30 janvier 1972 (Bloody Sunday). Il sera le seul à se retrouver sur les bancs des accusés, étant donné qu’il existe « suffisamment de preuves » . Outre le meurtre de deux manifestants, James Wray et William McKinney, il est accusé d’avoir tenté d’en tuer quatre autres. Seize anciens soldats britanniques ont, eux, été disculpés, les preuves disponibles contre eux seraient « insuffisantes ». Avant l’annonce, des groupes de parents et de proches des victimes ont marché sous la pluie dans les rues de Derry, portant des images en noir et blanc des morts.

Après avoir pris connaissance de la décision de la justice nord-irlandaise, le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a annoncé que son gouvernement soutiendrait légalement l’ex-militaire au cours du processus judiciaire. Williamson a annoncé des réformes pour éviter que, selon lui, les militaires britanniques, en activité et à la retraite, vivent « dans la crainte constante d’être persécutés ».

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Révélé il y a dix ans, une enquête publique (rapport Creedon sur l’opération Reuben) vient de confirmer l’implication de la police et des services de sécurité dans la mise en place d’une liste noire de travailleurs à «l’échelle industrielle» pour empêcher l’embauche de travailleurs membres de syndicats. La police, y compris les services spéciaux et les services de sécurité, a fourni des informations à la liste noire financée par les principales entreprises de construction du pays et ce, pendant des dizaines d’années. Un policier aurait, entre autre, infiltré le syndicat de la construction Ucatt pour y recueillir des informations sur « plus de 300 personnes ». La police partageait par la suite des informations avec de grandes entreprises et d’autres organismes sur des employés potentiels.

Blacklist Support Group

Blacklist Support Group

Aidan James est un volontaire anglais qui s’est battu contre l’Etat islamique avec les YPG. À son retour, il a été arrêté et placé en détention provisoire à la prison de Belmarsh, où il se trouve depuis le 14 février 2018 ! Inculpé pour préparation d’actes de terrorisme et de s’être rendu à un lieu utilisé pour l’entraînement de terroristes, son procès devrait commencer le 1er avril.

Aidan James

Aidan James

La cubaine María Victoria et son époux anglais Geoff Oliver tiennent depuis 15 ans le restaurant « El Cuba Libre » à Manchester, en Angleterre. En décembre de l’année dernière, ils ont été visités, d’abord par un officier de police puis par des inspecteurs, qui les ont avertis que s’ils ne retiraient pas du restaurant le drapeau de Cuba avec l’image de Che Guevara qui le décore depuis des années, ils seraient soumis à une enquête criminelle et leur permis serait éventuellement retiré. L’avertissement reposait sur une plainte alléguant qu’il s’agissait d’une image de terroriste.

María et Geoff ont décidé de refuser et d’appeler au soutien. Le 9 février, une fête au restaurant a vu tous les participants porter une chemise à l’effigie de Che…

A la fête du 9 février…

A la fête du 9 février...

Une loi anti-terroriste promulguée au Royaume-Uni rend passible de dix ans d’emprisonnement le fait pour un Britannique de séjourner sans motif valable en Syrie, une mesure destinée à lutter contre le problème du retour des jihadistes étrangers dans leur pays d’origine, mais qui risque d’être utilisée pour ceux et celles qui ont combattus dans les forces kurdes et dans les FDS. Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien ayant rejoint les YPG en Syrie, avait ainsi été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton.

Promulgué hier, ce nouveau texte renforce l’arsenal législatif britannique qui, jusqu’ici, exigeait des autorités la preuve que les personnes rentrant de Syrie y avaient mené des activités terroristes. En vertu de ces nouvelles dispositions, le ministre de l’Intérieur peut désigner un territoire étranger dont la simple fréquentation constitue un crime, sauf pour les personnes disposant d’un motif valable, à l’instar du personnel humanitaire, des journalistes ou encore des personnes se rendant aux obsèques d’un proche. Les Britanniques concernés auront un mois pour quitter ces zones après l’entrée en vigueur de la loi.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Dimanche 6 janvier, un groupe de fascistes portant des gilets jaunes, ont attaqué un piquet du syndicat des transports RMT à la gare de Manchester Victoria à Manchester
Les travailleurs, qui protestaient contre les réductions de postes d’accompagnateurs de train, ont été attaqués à cause de leur position de gauche et leur appartenance à la classe ouvrière organisée. Un travailleur asiatique a été agressé et traité de délinquant sexuel, pédophile.

Un des fascistes, portant une veste avec « Tommy Robinson News » inscrite dessus était présent pour prendre une vidéo. Pour rappel Tommy Robinson est le fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League » (voir notre articlehttps://secoursrouge.org/Angleterre-La-police-protege-des-fascistes-face-aux-contre-manifestants). Il y avait également des gens portant des t-shirts du Football Lads Alliance (DFLA) et de l’English Defence League. L’ancien candidat du British National Party (BNP) à la mairie de Liverpool en 2012, Mike Whitby, était également présent.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l'EDL (archive)

Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien de 32 ans ayant rejoint les Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, a été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton. Il aurait quitté le front il y a un petit temps déjà, et a été arrêté après être arrivé au Royaume-Uni par un vol en provenance du pays d’origine de sa compagne, la Serbie. Interrogé dans un commissariat de police du Bedfordshire, Ozkan Ozdil a été libéré sous caution jusqu’à la mi-janvier.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Un ancien soldat britannique condamné en Turquie pour des liens avec les YPG a annoncé avoir fui au Royaume-Uni. Joe Robinson, 25 ans, avait été arrêté en Turquie en juillet 2017, alors qu’il y passait des vacances (voir notre article). Il avait ensuite été placé en détention provisoire pour avoir publié des photos le montrant en tenue de camouflage avec des combattants des YPG. En septembre, un tribunal d’Aydin, dans l’ouest de la Turquie, l’a condamné à sept ans et demi de prison pour «appartenance à une organisation terroriste» (voir notre article). La fiancée de Joe Robinson, de nationalité bulgare, qui avait été arrêtée avec lui et avait été condamnée à près de deux ans de prison en septembre pour «propagande terroriste», se trouve actuellement au Royaume-Uni.

Joe Robinson

Joe Robinson