Joshua Walker, 27 ans, originaire de Bristol, avait voyagé au Rojava lors de l’été 2016 pour assister les YPG. Lors d’une perquisition a son domicile, suite à son retour du front, le livre Anarchist Cookbook (un livre de 1971 qui contient des recettes d’explosifs entre autres) avait été retrouvé sous son lit dans son logement universitaire. Le procureur avait prétendu que Walker n’avait aucune « excuse raisonnable » pour posséder ce document. Mais les avocats ont réussi à prouver qu’il avait imprimé le livre lors d’une partie de jeux de rôle en 2015, il pensait avoir brûlé le texte ensuite. Le Anarchist Cookbook est interdit dans de nombreux pays mais continue à être imprimé par son éditeur américain (contre l’avis de l’auteur) et est disponible aisément sur internet.

Joshua Walker

Joshua Walker

Confronté à des attaques islamistes non organisées, réalisées par des individus isolés ou des petites cellules équipées de matériel accessible, la Grande-Bretagne a fait appel à l’expertise d’Israël. Les services de sécurité sionistes ont réussi à contrer certaines de ces attaques, en installant des barrières physiques pour empêcher les attaques à la voiture-bélier, en développant la vidéosurveillance et en surveillant les réseaux sociaux.

C’est ce qui a amené Alistair Sutherland, adjoint au chef de la police de Londres (sa juridiction comprend les quartiers historiques et le quartier des affaires) a participer au « Sommet mondial de la lutte contre le terrorisme » à Herzliya, près de Tel Aviv, et à rencontrer des entreprises de technologie appliquée à la sécurité. Outre la pose de barrières, la police de Londres cherche à restructurer ses systèmes de surveillance, pour devenir probablement la salle de contrôle et le système de caméras les plus technologiquement intelligents au monde. Pour ce faire, Sutherland s’est également rendu aux États-Unis.

Alistair Sutherland à à Herzliya

Alistair Sutherland à à Herzliya

Les autorités britanniques ont arrêté lundi un Britannique qui était de retour de Syrie après s’être engagé dans les YPG. Aiden Aslin, un infirmier de 23 ans, a été arrêtée à Manchester alors qu’il venait de Grèce. Aslin a déjà été arrêté et interrogé par les autorités britanniques à son retour de la Syrie pour la première fois en 2016 par les autorités qui semblaient confondre jihadistes et combattants anti-Daesh (voir notre article). Il avait été mis en liberté sous caution et était reparti au Rojava. Il est été arrêté pour suspicion d’infractions de terrorisme.

Aiden Aslin

Aiden Aslin

Hier 14 juillet, quatre personnes dont trois membres de Partizan/YDG ont été arrêtées à Londres après un affrontement avec des Turcs membres du parti d’Erdogan, AKP, qui voulaient célébrer la « résistance populaire contre le coup d’état du 15 juillet 2016 », le début de l’état d’urgence et des purges donc. La célébration a tout de même pu être empêchée.

La manifestation anti-AKP.

La manifestation anti-AKP.

Ci-dessous l’interview vidéo d’un volontaire britannique du Bataillon International de Libération au Rojava, ayant combattu 7 mois contre Daesh dans la Bob Crow Brigade. Il revient sur les raisons de son engagement internationaliste et sur la nature de la révolution en cours au Kurdistan syrien.

Pour soutenir ce Bataillon International, rejoignez et participez à la campagne de soutien : www.rojava.xyz

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava

Les fascistes de l’English Defense League (EDL) ont organisé hier samedi des manifestations islamophobes à Liverpool, à Londres et à Birmingham. Une contre-manifestation antifa a débouché sur des affrontements et des arrestations à Londres, à Trafalgar Square, entraînant la fermeture provisoire du London Bridge.

Arrestation d’un contre-manifestant

Arrestation d'un contre-manifestant

Dans le sud du Pays de Galles la police a arrêté le 31 mai un homme en utilisant un logiciel de reconnaissance faciale. Une première au Royaume-Uni. Déjà testé lors d’événements grand public comme le festival de Notting Hill, le système a été reconduit pour la finale de la Champion’s League à Cardiff. Les policiers ont utilisé un équipement et un logiciel fonctionnant en temps réel développés par NEC. Plusieurs camionnettes équipées de caméras sur le toit affublées de l’écriteau « reconnaissance faciale » étaient autour du stade de Cardiff lors de la finale.

Une des camionnettes du système

Les fascistes de l’English Defence League avaient organisés une manifestation islamophobe samedi après-midi à Liverpool. Une contre-manifestation antifasciste, massive et énergique, s’est affrontée au partisans de l’EDL de telle manière que la police régional (celle du Merseyside) a fini par interdire la manifestation de l’EDL « dans l’intérêt de la sécurité des personnes qui travaillent, vivent et visiter le centre ville ». Douze personnes ont été arrêtées sur base de l’article 12 de la Loi sur l’ordre public. La police a dû escorter les fascistes venus de province à leur train.

Le dispositif policier séparant les antagonistes

Le dispositif policier séparant les antagonistes

La police de Durham, une ville de 50.000 habitants du nord-est de l’Angleterre, va utiliser un programme d’intelligence artificielle nommé Hart (harm assessment risk tool), qui doit aider les policiers à décider s’ils doivent placer en détention ou non un suspect, en évaluant les risques qu’il représente. Conçue avec l’aide de l’université de Cambridge, cette technologie, fondée sur l’apprentissage automatique a assimilé cinq années d’archives de la police de Durham, comprises entre 2008 et 2012. En apprenant des décisions prises pendant cette période, et de la récidive ou non de certains suspects, Hart est censé évaluer le risque – faible, moyen ou élevé – des suspects. Elle analyse pour cela de nombreuses données sur la personne (son casier judiciaire, son âge, le délit dont elle est suspectée, son code postal etc.).

Testée en 2013, les résultats ont été étudiés pendant deux ans – le temps d’évaluer le taux de récidive des personnes analysées par le programme. Les prévisions de « risque faible » se sont révélées justes à 98%, celles de « risque élevé » à 88%. Dans un premier temps, la machine s’exprimera sur des cas choisis aléatoirement. Aux officiers ensuite de s’en inspirer, ou non, pour décider du sort du suspect. Ce fonctionnement permettra de continuer à évaluer ce programme, sans que celui-ci ne s’exprime sur tous les cas, au risque de se révéler trop influent. Aux Etats-Unis, plusieurs Etats disposent d’un outil du même type: Compas, soupçonné de racisme, notamment à l’égard des Afro-Américains. C’est l’un des problèmes posés par l’apprentissage automatique : en s’appuyant sur des décisions humaines, la machine risque de reproduire les mêmes biais.

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La police du Pays de Galles pilotera un programme de reconnaissance faciale lors de l’un des plus gros événements sportifs d’Europe, le 3 juin prochain à Cardiff lors de la finale de la Champions League. Des dispositifs seront déployés dans la gare de Cardiff, et autour du stade, dans le centre ville. Les caméras devraient scanner les visages de 170.000 visiteurs et les comparer à une base de données de 500.000 visages, alertant la police pour toute correspondance. Cette opération fait suite à un précédent usage de l’AFR (Automatic Facial Recognition) à Londres, lors du Carnaval de Notting Hill.

Les polices britanniques tentent donc d’affiner le système lors d’événements de foule. Elle avait précédemment noté que les visages des « sujets non-coopératifs » (qui trouvent un moyen ou l’autre de camoufler, obscurcir, cacher leur visage) était une limitation du système et avait suggéré comme solution une augmentation du nombre de caméras et une plus haute qualité d’image, augmentant également le besoin en coût informatique puisque la quantité de données à traiter est plus grande. Un coût non négligeable puisque le logiciel de reconnaissance (qui est celui du FBI) est imprécis 14% du temps et se trompe beaucoup plus souvent sur les personnes noires. Un dernier chiffre évocateur: lors de la précédente opération d’AFR au carnaval de Notting Hill la police n’a réussi à faire aucune arrestation via l’AFR, pas une seule personne n’a été arrêtée via ce système sur les 454 personnes interpellées au long du festival. La police a donc du mal à prouver l’efficacité de ce système malgré son prix et le fait que des dizaines de milliers de personnes « innocentes » soient scannées.

Le centre-ville de Cardiff.

Le centre-ville de Cardiff.