La technologie de reconnaissance faciale en temps réel de la police de South Wales (Pays de Galles), connu aussi sous le nom de système AFR Locate, aurait été spectaculairement améliorée grâce à un nouvel algorithme fourni par l’entreprise technologique japonaise NEC. Sur les 44 468 visages scannés par les forces de l’ordre puis analysés par le logiciel de reconnaissance faciale en marge du « Biggest Weekend » qui s’est déroulé dans la ville de Swansea en mai dernier, il n’y aurait eu que dix faux positifs.

Une version moins récente de ce logiciel avait été utilisée l’an dernier à Cardiff, lors de la finale de la Ligue des Champions (voir notre article). À cette occasion, près de 170 000 personnes avaient afflué aux abords du stade de la ville et AFR Locale avait identifié 2470 suspects potentiels, dont 2297 faux positifs : il se trompait dans 92 % des cas. Le système AFR Locate aurait déjà permis à Cardiff l’arrestation de 16 entre le 31 mai et le 22 décembre 2017 et de 13 autres personnes entre le 3 et le 24 juin 2018. Au total, cette technologie de reconnaissance faciale en temps réel aurait déjà conduit à l’arrestation de plus de 450 personnes depuis juillet 2017.

Une des camionnettes du système

Une des camionnettes du système

Mercredi 1er Août, James Matthews, un ancien militaire britannique qui avait combattu l’état islamique au sein des YPG, a été acquitté. Jim Matthews était notamment accusé de terrorisme pour avoir participé à un camp d’entrainement organisé par les YPG (voir notre article). Il avait poursuivit par le Service des poursuites de la Couronne britannique deux ans et cinq mois après son retour du Rojava. Il avait été arrêté et placé en liberté sous caution pendant sept mois.

James Matthews à son arrivée au tribunal

James Matthews à son arrivée au tribunal

Samedi 14 juillet, des fascistes manifestaient à Londres pour réclamer la libération de Tommy Robinson, fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League ». Ils ont été confronté par des contre-manifestants anti-fascistes et ont dû se réfugier dans un bâtiment sous la protection de la police. Ils ont ensuite lancé des saluts nazi tout en restant à la fois derrière la ligne de police et une vitrine.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)

Ce mardi 15 mai, Recep Tayyip Erdoğan a entamé sa visite de 3 jours en Grande-Bretagne par une rencontre avec la première ministre, Theresa May pour y discuter commerces, relations economiques et internationale. Des affrontements ont eu lieu avec la police qui ont voulu refouler les manifestants anti-Erdogan s’opposant aux manifestants pro-Erdogan rassemblés à Londres. Plusieurs personnes ont été bléssées et six hommes ont été arrêtés.

Toujours dans le cadre de la visite d’Erdogan, ce mardi matin, les ami.e.s d’Anna Campbell (internationaliste tuée à Afrin – voir notre article) ont escaladé le toit d’Airbus à Filton, dans la banlieu de Bristol, et déployés 3 bannières géantes d’Anna, Barin Kobane et Arin Mirkan (combattantes YPJ mortes à Afrin). Illes se sont installé.e.s sur le toit avec du matériel de camping et des fournitures pour pouvoir tenir l’occupation quelques jours. L’usine de Filton fabrique l’aile pour l’A400M, un avion de transport militaire vendus à l’armée turque.

Manifestants anti-Erdogan à Londres

Bannière d’Anna Campbell déployée depuis le toit de l’usine Airbus à Filton

Manifestants anti-Erdogan à Londres
Bannière d'Anna Campbell déployée depuis le toit de l'usine Airbus à Filton

La police des Galles du Sud a arrêté un trafiquant de drogues sur base d’une photo de sa main tenant un sachet d’ecstasy, envoyée via la messagerie Whatsapp. Une empreinte digitale partielle (voir l’illustration) apparaissait sur la photo et a pu confondre le dealer et a permis la condamnation de 11 personnes. La messagerie n’est pas en cause, un téléphone contenant de nombreux messages est entrée en possession de la police scientifique. La qualité croissante des photos prises par les smartphones a permis dans ce cas à la police de rester dans la course technologique.

La photo avec l’empreinte digitale partielle

La photo avec l'empreinte digitale partielle

Ce jeudi 27 mars, six personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation devant la foire aux armements organisée à Cardiff (Pays de Galles) par le Defence Procurement Research Technology Exhibition (DPRTE) – Exposition sur le développement technologique pour les marchés publics de la défense.

Les ami.e.s d’Anna Campbell (internationaliste tuée à Afrin – voir notre article), se sont regroupé.e.s en scandant son nom (Anna est avec nous ! Nous continuons le combat!)

Arrestation des ami.es d’Anna Campbell lors de la manifestation contre la foire aux armements à Cardiff

Arrestation des ami.es d'Anna Campbell lors de la manifestation contre la foire aux armements à Cardiff

En 2014, et alors que l’Etat Islamique était en phase d’expansion, le britannique James Matthews, qui avait fait partie de l’armée britannique, a rejoint les YPG pour combattre les jihadistes en Syrie. Sa décision a été prise après avoir vu des images montrant un jihadiste tenant la tête coupée d’une femme. « Cela m’a semblé être l’une des choses les plus dures que j’ai vues et cela m’a beaucoup affecté. Nous devons reprendre ces territoires et le faire de force. Nous combattons un mouvement commettant ces atrocités barbares qui appartient un autre âge »

Il est poursuivi par la justice britannique pour terrorisme, alors qu’il venait de rentrer au Royaume-Uni après avoir combattu l’EI à Raqqa. Convoqué le 14 février par le tribunal de Westminster, il lui a été précisément reproché de « s’être rendu, le 15 janvier 2016 ou avant cette date, à un ou plusieurs endroits en Syrie et en Irak où étaient dispensés des formations ou des entraînements en vue d’instiguer ou préparer des actes terroristes ». Lors de l’audience, il a plaidé non-coupable. Il comparaîtra à nouveau le 1er mars prochain devant la cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres. C’est la première fois qu’un volontaire parti combattre l’EI aux côtés des miliciens kurdes syriens est inquiété par la justice. Jusqu’à présent, les autorités fermaient les yeux, bien que la loi (Terrorism Act de 2006) interdit aux sujets britanniques de prendre part à un conflit étranger pour une cause politique ou idéologique, sous peine de s’exposer à des poursuites.

James Matthews à son arrivée au tribunal

La police britannique teste un nouvel engin de « Stop & Scan » afin de pouvoir scanner les empreintes digitales d’une personne « qui ne pourrait ou ne voudrait pas s’identifier autrement ». L’empreinte sera comparée à deux bases de données (IDENT1 qui contient les empreintes de toutes les personnes gardées à vue et IABS qui contient les empreinte des citoyens étrangers recueillies aux frontières). La police défend que ce système ne sera utilisée que pour accélérer des vérifications qui seraient faites de toute façon au commissariat. Mais les associations de défense des droits humains et de la vie privée dénoncent que la procédure s’ajoutera aux abus dont sont capables les policiers et qu’elles serviront à cibler les minorités. 250 scanners portatifs sont testés dans le West Yorkshire et seront ensuite déployés dans tout le pays.

Un scanner d’empreinte portatif relié à un smartphone.

Un scanner d'empreinte portatif relié à un smartphone.

Le régime carcéral du prisonnier républicain Gabriel Mackle s’est considérablement aggravé. L’État britannique, non content de l’internement de Gabriel (officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA), l’a transféré dans le sinistre camp de Maghaberry où il s’est vu refuser tout accès au courrier, aux lettres et aux cartes de sa famille et de ses amis. La compagne de Gabriel, Joanna, lui a rendu visite hier matin 26 novembre, accompagné de deux amies. La visite a immédiatement été supprimée au premier prétexte futile (une tasse de café apportée à la table) avec une telle soudaineté, brutalité et promptitude d’exécution que cela trahissait l’intention préméditée, d’autant que le responsable du contact avec les familles a refusé de prendre acte de la plainte des visiteuse et a supprimé les permis de visite.

Gabriel Mackle

Gabriel Mackle

Ce vendredi 5 novembre, des manifestants portant le masque et parfois le costume de Guido Fawkes tel que popularisé par « V comme Vendetta » (voir notre article) ont apporté leur message anticapitaliste au cœur de Londres pour la marche annuelle du Million Mask – initiée il y a 6 ans par les Anonymous. Ils scandaient en faveur des libertés individuelles et contre l’establishment, bloquant le quartier de Westminster. La police a maintenu une forte présence à l’extérieur des endroits clés tels que Downing Street ou Scotland Yard, imposant des restrictions sur l’ampleur et l’emplacement de la manifestation suite aux affrontements des années précédentes. Alors que des feux d’artifice ont été laissés le long du parcours, aucune perturbation majeure n’a éclaté.

Des marches et rassemblements ont eu lieu ailleurs en Europe et aux USA. A Bruxelles, quelque 200 manifestants se sont rassemblés sur la place de la Monnaie, portant des pancartes «Nous sommes les 99%», des drapeaux Anonymous, et scandant «Revolution !»

A la marche de Londres

A la marche de Londres