Six membres présumés du groupe Lutte Révolutionnaire, Nikolaos Maziotis, 39 ans; Evangelos Stathopoulos, 32 ans; Christoforos Kortesis, 31 ans; Sarantos Nikitopoulos, 32 ans et Constantinos Gournas, 30 ans et une femme Panayiota Roupa, 41 ans ont été arrêtés dimanche par la police grecque lors de plusieurs opérations à Athènes et d’autres parties de la Grèce. La police affirme avoir trouvé l’ordinateur contenant les textes de l’organisation, ainsi que des plans de cibles et d’engins explosifs. L’organisation Lutte Révolutionnaire a revendiqué plusieurs actions armées en Grèce, dont l’attaque à la roquette contre l’ambassade américaine. Des dizaines de jeunes militants d’extrême gauche cagoulés ont mis le feu à des poubelles et jeté des pierres sur la police dimanche dans le centre d’Athènes, suite à ces arrestations.

Quarante-huit heures après l’embuscade géante contre la CRPF dans l’Etat de Chhattisgarh, le Ministère de l’Intérieur a demandé au Ministère de la Défense le prêt de deux drones pilotés par le personnel d’Armée de l’air pour les opérations anti-maoïstes dans le Chhattisgarh. Le Ministère de la Défense précise que les drones seront utilisés seulement pour des opérations défensives, comme le sauvetage, la recherche et la surveillance.

Une unité de CRPF est tombée tôt ce matin dans une embuscade dans le district du Dantewara alors qu’elle rentrait d’une opération de ratissage anti-maoïste dans la région: les guérilleros maoïstes ont déclenché l’explosion d’une puissante charge explosive, tuant de nombreux paramilitaires. La CRPF a aussitôt envoyé une colonne de renfort qui était, en fait, le véritable objectif de l’embuscade. Cette colonne est tombée dans une immense embuscade tendue par plusieurs centaines de guérilleros. Un policier local et 74 paramilitaires ont été tués et plusieurs autres gravement blessés (photo). Cette attaque constitue une des plus grandes opérations de ce type depuis des années et porte un sérieux coup aux forces de sécurité engagées pour combattre la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste d’Inde (maoïste). Dimanche déjà, dix policiers avaient été tués par l’explosion d’une mine dans l’Etat d’Orissa.

D’autre part, les maoïstes ont affirmé pour la première fois aujourd’hui, que leur dirigeant Kishenji était en vie et en bonne santé. Depuis un combat meurtrier entre les forces de sécurité et les guérilleros le 24 mars dernier, le gouvernement indien affirmait que Kishenji y avait trouvé la mort. Mais un fax provenant du Comité Maoïste de l’Etat d’Orissa affirme aujourd’hui: ‘Aucun membre du Comité d’Etat, du Comité Central ou du Bureau Politique n’a été tué ou blessé lors de la ‘rencontre’ avec les forces de sécurité le 24 mars. Le 24 mars, la police a attaqué des personnes innocentes dans les villages de la région de Lakhanpur, de Salboni, de Goaltore et du Lalgarh. Des innocents ont été tués, mais pas un seul membre du Comité d’Etat, du Comité Central ni du Bureau Politique n’a été tué ou blessé’.

embuscade maoiste en inde

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Une unité de la Nouvelle Armée Populaire a attaqué victorieusement le 27 mars une unité paramilitaire (Unité locale des forces armées citoyennes, CAFGU) à Mlang, Cotabato Nord hier après-midi, ce qui a rapporté au moins 35 fusils haute puissance. Les combattants de la NPA ont pu saisir au moins une vingtaine de fusils automatiques. Un paramilitaire a été tué tandis que deux autres étaient blessés.

Le 13 mars à Brgy, Cagbana, Burauen, Leyte, une unité de la NPA avait tué dans une embuscade cinq soldats du 19ème bataillon d’infanterie et blessé deux autres. Cette attaque était un camouflet de l’armée qui avait déclaré que l’île de Leyte était ‘sans insurrection’. Le 5 mars, un détachement du 25ème bataillon d’infanterie était tombé dans une embuscade de la NPA dans la ville de Monkayo, province de la vallée de Compostela. Quatre soldats avaient été tués et de nombreux autres blessés.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Des troupes colombiennes mercredi ont tué sept guérilleros des FARC, y compris un commandant du 50ème Front des FARC, lors d’une opération militaire dans le département central-occidental de Tolima. Pendant l’opération, qui s’est déroulée dans un secteur rural, montagneux près d’Ibague, de la capitale du Tolima d’Ibague. Les soldats colombiens ont été soutenus par des avions de combat. Le commandant tué a été identifié comme Ciro Gomez Rayo, 42 ans, qui commandait le 50ème Front depuis quinze ans. Le 50ème Front des FARC avait été le plus actif dans la zone caféière centrale de la Colombie, particulièrement dans le départements de Tolima, Quindio et Risaralda.

Dimanche, les FARC ont remis à la Croix-Rouge Internationale le caporal Josue Daniel Calvo, 23 ans, qui a été transféré par avion à l’hôpital militaire de Bogota où il est soigné pour déshydratation. Ce militaire avait été capturé par les FARC en avril 2009. Un film important a été réalisé sur les FARC et leur histoire. On le trouve intégralement (en treize parties) sur YouTube:

Sept guérilleros de l’ELN (Armée de Libération Nationale, guévariste) ont été arrêtés ce mardi dans le département de Norte de Santander par les forces de police, qui ont saisi des armes. Norte de Santander, qui se trouve à la frontière avec le Venezuela est réputée pour être une région où se trouvent plusieurs bases de l’ELN, mais également des FARC. Les FARC ont par ailleurs lancé une offensive sur la route reliant Cali à la côte Pacifique dans la nuit de lundi à mardi dans l’ouest du pays. Six camions et un fourgon ont été incendiés.

Dans le cadre de la grève générale de deux jours déclarée par la guérilla maoïste dans six états du pays afin de protester contre l’offensive armée de l’Etat (Opération Green Hunt), les rebelles ont intensifié leurs actions contre les forces répressives. Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont endommagé une ligne ferroviaire dans le Bihar, entraînant de sérieux problème dans la liaison du Bhubaneswar-New Delhi Rajdhani Express. Au même moment, les maoïstes ont pris en embuscade une équipe de patrouille de la police, tuant un officier. Ce mercredi matin, un groupe de trente policiers a encerclé un camp maoïste dans une région forestière à 350 km de Bhubaneswar. Les guérilleros y ont répondu par des coups de feu, entraînant la mort d’au moins trois policiers du Special Operation Group (SOG) et en en blessant six autres. Il n’y a eu aucune victime du côté des rebelles. Toutes ces actions font suite à l’arrivée des troupes de la Border Security Force (BSF) dans le district de Koraput voisin du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh, suite à l’annonce d’une opération anti-maoïste coordonnée. La police a également fait une percée dans le district de Sundergarh, arrêtant deux maoïstes lundi soir. Le même jour, un autre guérillero a été arrêté à Topadiha.

Mercredi, Niranjan Mahapatra a été arrêté dans la région de Surat. La police le soupçonne d’avoir tenté de répandre des activités maoïstes parmi les tribaux,les ouvriers diamantaires et ceux qui travaillent sur les métiers à tisser automatiques industriels, deux secteurs touchés par la récession. Vendredi, sur base de données trouvées dans le portable de Niranjan, S.K. Singh a également été arrêté. Alors que les activités des maoïstes gagnent en intensité dans certaines régions, la police a introduit le 26 février dernier Rapport d’Information d’approche globale contre le CPI (Maoïste) afin d’enquêter sur la les activités et les réseaux du parti dans l’Etat. Au Bengale occidental, une nouvelle force de contre-insurrection a été mise en place. Ses hommes, sélectionnés dans la Police Armée de l’Etat, sont formés à la Greyhounds Academy, qui est spécialisée dans la préparation de commandos spéciaux pour la guerre dans la jungle, appliquant des tactiques de guérilla afin de contre les maoïstes. La formation des troupes devrait être terminée pour la fin de l’année.

D’autre part,vendredi, le premier ministre Singh a rencontré différents membres des corps de police de plusieurs états pour discuter du résultat de la première phase des opérations conjointes anti-maoïstes inter-étatiques et pour esquisser la stratégie pour la prochaine étape de l’offensive. Lors de cette réunion, Singh a affirmé que la première partie de l’opération, concentrée sur la frontière entre le Bengale occidental et le Jharkhand avait apporté des résultats positifs, mais qu’elle n’avait abouti à aucune arrestation ou reprise de terrain significative…