Lors d’une soirée organisée à Paris par l’AKP-MHP auquelle assistaient des centaines de personnes dont Bilal Çoban, le candidat-maire de la ville d’Elazığ, des jeunes kurdes sont venus protester contre l’isolement d’Ocalan. Les jeunes kurdes ont été attaqué par des personnes armées. Deux manifestants kurdes ont été blessés par balle et au moins 13 jeunes Kurdes ont été arrêtés.

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Le samedi 12 janvier, le Conseil Démocratique Kurde en France organisait une marche pour la justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, trois militantes kurdes assassinées en janvier 2013 (voir notre article). Suite au décès, en décembre 2016, du meurtrier présumé, le procès n’a jamais eu lieu, ne permettant pas de mettre en lumière l’implication de l’état turc dans cette affaire. En mars 2018, les familles des trois militantes kurdes ont déposé une nouvelle plainte, demandant la saisie d’un juge d’instruction pour poursuivre l’enquête.

La marche a rassemblé plusieurs milliers de personnes venant de toute la France, mais aussi de Grande-Bretagne, de Suisse et de Belgique. Une délégation de membres et sympathisant.es du Secours Rouge de Genève et de Bruxelles se sont joints aux camarades internationalistes avec la campagne Shengal pour commémorer la mémoires de trois militantes assassinées et réaffirmer leur soutien aux combattant.es au Kurdistan et en Turquie.

Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge de Genève


Banderole de la campagne Shengal – Secours Rouge (Belgique)

Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge de Genève
Banderole de la campagne Shengal - Secours Rouge (Belgique)

Un rassemblement pour la libération de Inan Dogan (révolutionnaire d’origine kurde et réfugié en Belgique arrêté en Allemagne sur demande de la Turquie), a réuni quelques solidaires devant l’Ambassade d’Allemagne à Bruxelles ce mercredi (voir photo). Un nouveau rassemblement aura lieu ce vendredi 11 janvier de 11h à midi, toujours devant l’ambassade allemande, Rue Jacques de Lalaing 8, à Bruxelles.

Devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles

Une soixantaine de personnes ont manifesté ce 9 janvier devant le Consulat de France, répondant à l’appel du Mouvement des Femmes Kurdes d’Europe et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB). Sakine, Rojbin (Fidan) et Leyla sont trois militantes kurdes, exécutées à Paris dans une opération orchestrée par les services secrets turcs (MIT). L’assassin est mort en prison d’une légionellose quelques semaines avant la date prévue du début de son procès. Le début du procès avait été retardé plusieurs fois. Cinq ans après ces assassinats, ni exécutants ni commanditaires n’ont été inquiétés alors que la responsabilité turque est avérée et reconnue.

Après avoir scandé « Justice pour Sakine, Rojbin et Leyla », « Erdogan assassin, Macron complice » et « Jin Jiyan Azadi » (« Femme Vie Liberté »), deux interventions ont été faites au micro, la première du mouvement kurde et la seconde du Secours Rouge. Notre intervention a rappellé la connivence entre les autorités européennes et impérialistes avec le régime turque et réaffirmé la solidarité du camp révolutionnaire européen avec la résistance kurde, dont le PKK.

Une grande manifestation aura lieu à Paris ce samedi pour commémorer les 5 ans de cette exécution. Des délégations du Secours Rouge International seront présentes.

60 manifestants pour Sakine, Rojbin et Leyla

Mobilisation à Paris

60 manifestants pour Sakine, Rojbin et Leyla
Mobilisation à Paris

Ce matin, la police turque a effectué plusieurs raids à Ankara. Plusieurs personnes ont été interpellées puis transférées à la direction de la sécurité d’Ankara.
Parmi les personnes arrêtées dans l’opération figurent plusieurs militants et responsables du HDP ainsi que des responsables des syndicats Tüm Bel-Sen et El-Sen. Enfin la coprésidente de l’association du Rojava, Banu Erdoğan figure également parmi les arrêtés.

Ces arrestations se font dans le cadre du plan de répression du régime turc contre ses opposants politiques qui vise particulièrement le HDP. Plusieurs militants de ce parti ont déjà été arrêtés lors de raids menés dans leurs locaux (voir notre article). Plusieurs responsables et députés ont également été condamné à de la prison ferme (voir nos articles ici et ici).

Selahattin Demirtaş militant du HDP condamnés à de la prison ferme (archive)

Selahattin Demirtaş militant du HDP condamnés à de la prison ferme (archive)

Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. L’enquête menée en France a révélé que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire. La mort, le 17 décembre 2016, a empêché la tenue d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc.

Comme chaque année, depuis six ans, des manifestations seront organisées pour commémorer la mémoires des 3 militantes et exiger que justice soit faite.

Événement facebook

Un bus au départ de Bruxelles est organisé le samedi matin (départ 1h du matin) pour se rendre à la manifestation. Pour les personnes interressées, veuillez-nous contacter par email (srapapc@gmail.com) ou via message privé sur le facebook du Secours Rouge. Date limite pour nous contacter pour le bus, mardi 8 janvier 20h.

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Le 9 octobre, 141 personnes ont été arrêté lors d’une opération policière dans la ville kurde de Diyarbakir. Parmi elles, Esra Solin Dal, journaliste de l’agence kurde Mezopotamya qui sera relâchée quelques heures plus tard. Dans le cadre de son travail, Esra Solin Dal a pris des renseignements sur les décès d’enfants et de femmes survenus à la suite d’affrontements armés à Afrin et rencontrer le musicien arménien Yervant Bostanci pour parler du génocide arménien. Pour la justice turque, il s’agit, dans le premier cas d' »activité en faveur d’une organisation terroriste » et de « diffamation flagrante contre les forces armées turques » et pour le second, de travail journalistique « contre l’état ». L’acte d’accusation concluait que Esra Solin Dal travaillait pour l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), considéré par la Turquie comme une composante du PKK. Le procureur a requis une peine de prison de 7,5 à 15 ans d’emprisonnement pour la journaliste.

Esra Solin Dal

Esra Solin Dal

Le 3 janvier, la Digos (police politique) de Turin ont notifié une surveillance spéciale d’une durée de deux ans, avec une interdiction de rester à Turin, contre Paolo, Davide, Jak, Eddy et Jacopo, cinq internationalistes qui ont soutenu la révolution au Rojava dans le cadre des YPG. Ces internationalistes sont actifs dans le mouvement No-TAV et le centre occupé Askatasuna.

Une des cinq personnes visées, Paolo, faisait déjà l’objet d’une assignation à domicile. Il avait quitté Turin pour aller au Rojava en mars 2018 alors qu’il était sous une procédure suite à des affrontements avec la police. Une audience a été fixée le 23 janvier à 10 heures à la demande faite par le procureur de Turin.

Internationalistes au Rojava, Paolo est au centre

Internationalistes au Rojava, Paolo est au centre

Le lundi 31 décembre 2018, les forces de sécurité iraniennes ont pris d’assaut un magasin à Mellat. centre commercial à Kamyaran (ville située dans le Rojhelat – Kurdistan iranien). Le magasin était tenu par Reza Asadi et Fazel Ghaytasi, membres du comité environnemental de la branche du Kurdistan du National Unity Party. Tous les deux ont été arrêtés. Le même jour, Hadi Kamangar, un autre militant écologiste de Kamyaran a également été arrêté à son domicile. Les autorités n’ont pas révélé le lieu où les trois hommes étaient détenus, ni les charges retenues contre eux.

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Fazel Ghaytasi, Reza Asadi et Hadi Kamangar

Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien de 32 ans ayant rejoint les Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, a été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton. Il aurait quitté le front il y a un petit temps déjà, et a été arrêté après être arrivé au Royaume-Uni par un vol en provenance du pays d’origine de sa compagne, la Serbie. Interrogé dans un commissariat de police du Bedfordshire, Ozkan Ozdil a été libéré sous caution jusqu’à la mi-janvier.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite