Deux personnes ont été tuées vendredi soir au Khouzestan, lors d’une manifestation contre la pénurie d’eau qui frappe cette province du sud-ouest de l’Iran. Les habitants de Chadégan, situé à quelque 75 km au sud d’Ahvaz, la capitale provinciale, se s’étaient rassemblés pour protester contre les coupures d’eau et les forces de répression sont intervenues. Le Khouzestan est une province riche en pétrole où vit une importante minorité arabe sunnite. Sa population se plaint régulièrement d’être laissée pour compte par les autorités.

Une trentaine de blessés ont été signalés lors des affrontements lorsque les militaires ont essayé d’ouvrir les routes coupées par les manifestants, notamment dans le quartier de Jabal Mohsen de Tripoli où la population entendait dénoncer la hausse des prix, la flambée du cours de change du dollar sur le marché parallèle, les pénuries de mazout et la détérioration des conditions de vie.  Dans le quartier de Bab el-Tebbané des manifestations ont également été signalées, tandis que la route reliant Denniyé à Tripoli a été bloquée par des protestataires. À Beyrouth, Corniche Mazraa, à Naamé et à Saïda, plus au sud, mais aussi à Brital et dans d’autres régions de la Békaa, comme Rachaya, des routes ont été bloquées à l’aide de bennes à ordures incendiées.

La vague d’émeutes et de pillages semble s’apaiser en Afrique du Sud , et en tout cas à Johannesburg, où des militaires sont déployés en renfort de la police. En tout 26 personnes sont mortes dans la ville dans un contexte de pillages et d’incendies, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid. Auxquels il faut ajouter 91 morts dans la province du Kwazulu-Natal (Est) où ces violences ont commencé il y a six jours, après l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma. Il y a aussi eu 20 morts à Phoenix, un township près de Durban (Est) où des membres de la communauté indienne s’en sont pris à des pillards présumés.

L’armée va multiplier ses effectifs sur le terrain, pour stabiliser Johannesburg et pacifier les zones plus tendues, notamment les grandes villes du Kwazulu-Natal (KZN, Est), le port de Durban et sa capitale Pietermaritzburg. Le président Cyril Ramaphosa avait autorisé lundi le déploiement de 2.500 soldats, doublés deux jours plus tard. La ministre de la Défense a dit souhaiter jusqu’à 25.000 soldats pour faire face à l’urgence. En tout, 2.203 personnes ont été interpelées à ce jour dans le pays.

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Les proches des victimes de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui a tué plus de 200 personnes, ont commencé à manifester dans l’après-midi avant d’être rejoints par des dizaines d’autres manifestants en soirée. Ils se sont rassemblés devant la résidence du ministre de l’Intérieur par intérim Mohamed Fahmi, qui est accusé de bloquer l’enquête sur l’explosion. Les protestataires en colère ont tenté de forcer l’entrée de l’immeuble du ministre, et la police antiémeute présente en force a tiré des gaz lacrymogènes pour les repousser. Un nombre indéterminé de manifestants ont été blessés, la plupart par inhalation de gaz lacrymogènes.

 

À quelques jours de la fête du sacrifice, les autorités algériennes ont décidé la libération de 101 détenus incarcérés après la vague d’arrestations qui a frappé les manifestants du mouvement de contestation du Hirak. Le président Tebboune a décrété une grâce au profit de 30 détenus condamnés définitivement dans des affaires d’attroupement et de trouble à l’ordre public. Il a décrété également des mesures de clémence complémentaires en faveur de 71 jeunes détenus condamnés pour les mêmes actes qui seront relâchés dès ce mercredi soir. Le 4 juillet dernier, le président avait déjà décidé la libération de jeunes détenus du Hirak, une grâce traditionnelle à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance. Avant l’annonce de ces libérations, plus de 300 personnes étaient en prison en raison du Hirak.

Depuis le début du mouvement de contestation le 22 février 2019, et sans doute en réponse aux dénonciation de la corruption par les manifestations de masse, le régime a procédé à une vague inédite d’arrestations d’hommes politiques et d’hommes d’affaires accusés pour la plupart de corruption et de détournement de biens publics. Deux anciens premiers ministres, plusieurs ministres, députés et hommes d’affaires sont détenus pour corruption et  détournement d’argent public. En plus de dizaines d’officiers dont 30 généraux de l’armée algérienne qui occupaient de hautes fonctions comme l’ex-secrétaire général du ministère de la Défense, ou l’ex-patron de la Sécurité intérieure, sont en prison actuellement pour enrichissement illicite et abus de fonction.

 

Des manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil, entre la fin de l’après-midi et le début de la soirée du mardi 13, pour exiger la destitution du président Jair Bolsonaro.  A São Paulo, la manifestation a été suivie de près par un important contingent de la police militaire. Les manifestants ont quitté la Praça da República, dans le centre de São Paulo, et avaient l’intention de marcher jusqu’à la Praça Roosevelt, mais en ont été empêchés par la police militaire. Au moins une personne a été arrêtée. A Rio de Janeiro, la manifestation, qui thématisait aussi le refus de la privatisation de Correios, s’est soldé par une forte répression de la police militaire. Les manifestants ont été la cibles de gaz et de balles en caoutchouc. Deux manifestants ont été arrêtés.

Des affrontements ont éclaté samedi entre paysans et policiers à Yamuna Nagar, dans l’Haryana, alors que des manifestants tentaient pour perturber une réunion du Cabinet Mool Chand Sharma. De violents affrontements ont éclaté alors que la police de l’État tentait d’empêcher les manifestants de franchir les limites autorisées. Des manifestants essayant passer avec leurs tracteurs sur des barricades de police. Les agriculteurs protestent contre trois lois libéralisant les marchés agricoles. Des manifestations de paysans ont eu lieu ces derniers mois dans plusieurs états de l’Inde ainsi que dans la capitale (voir notre article). Le gouvernement central a suspendu la mise en œuvre des lois agricoles pendant 18 mois.

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Après plusieurs jours de mouvements de protestations contre le chômage, les habitants on décidé de passer à le vitesse supérieure en organisant les manifestations plus massives, et le dernière a tourné en affrontements. En colère contre le népotisme dans le recrutement, les habitants de Ouargla étaient descendus dans les rues de le ville vendredi pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont commencé par barrer les routes secondaires puis les principales pour attirer l’attention les autorités locale. Ils sont les jours suivants passés à l’organisation de rassemblements de protestation. Ces derniers se sont transformés en manifestations massives. Les forces de l’ordre on débarqué et les affrontements on commencé, ainsi dans le commune d’Ain el Beida. Plusieurs manifestants ont été blessés ou arrêtés.

Les mobilisations antigouvernementales ne cessent pas en Colombie. Mercredi, une manifestation qui s’est déroulée à Floridablanca, Santander, s’est terminée par l’attaque de la mairie (photo). Le même jour, la manifestation ayant lieu dans le quartier « Sena Norte » de la ville de Popayán a donné lieu à de violents affrontements entre les manifestants et les policiers des Escouades mobiles anti-émeutes, les Esmad. Deux localités de la métropole, Bogota, ont également été le théâtre d’affrontements: les municipalités de Suba et d’Usme. Les manifestants ont bloqués des routes, détruits des bus et affrontés la police. Hier vendredi, c’est dans le quartier « 20 de Julio » de Bogotá que des manifestants se sont affrontés aux Esmad.

De violents affrontements ont éclaté, lundi soir, entre la police israélienne et des habitants du district de Selouane, dans le centre de Jérusalem occupée. La police a tiré des balles en métal et des bombes lacrymogènes sur les jeunes qui les caillaissaient. La police israélienne a fermé les routes et empêché les Palestiniens d’accéder ou de sortir du district. Le district de Selouane vit au rythme d’affrontements quasi-quotidiens entre les Palestiniens et les forces israéliennes. Les autorités de l’occupation comptent détruire 100 maisons dans le quartier d’Al-Boustane, relevant du district de Selouane, sous prétexte que ces habitations ont été construites sans permis. Elles œuvrent également à expulser 86 familles de leurs maisons au profit de colons israéliens, dans le quartier de Batn Al-Hawa.