Hier dimanche, des manifestants se sont affrontés avec les forces de sécurité sur la place al Khlani, dans le centre de Bagdad. Des coups de feu ont été entendus lors d’affrontements et la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes pour disperser les manifestants. Un certain nombre de manifestants ont été blessés lors des affrontements et ont été soignés par des médecins bénévoles dans la rue, tandis que d’autres ont été conduits à l’hôpital. Des tentes appartenant à ceux qui occupaient la place ont été incendiées samedi soir par les forces de sécurité. Des manifestations de masse contre le gouvernement ont éclaté à la fin de l’année dernière, lorsque des milliers d’Irakiens sont descendus dans les rues de Bagdad et des provinces à prédominance chiite du sud de l’Irak pour dénoncer ce qu’ils appellent la corruption endémique du gouvernement, la médiocrité des services et le manque d’emplois. Au moins 500 personnes sont mortes sous le feu des forces de sécurité qui ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules.

Les affrontements de Bagdad ce dimanche

 

Mercredi 12 février, un délégué CGT, salarié de la centrale de Gardanne, a été placé en garde à vue. Il est accusé d’avoir menacé le directeur du site et a été interrogé durant trois heures dans les locaux de la gendarmerie d’Aix-en-Provence. En réaction à son placement en garde à vue, des représentants de la CGT et des travailleurs de la centrale ont bloqué les voies de la gare ferroviaire de Gardanne pour réclamer la libération de leur camarade. Le lendemain, un militant syndical a été interrogé par la police Blocage du dépôt des éboueurs à Pau du 31 janvier. En réaction, une manifestation, regroupant de nombreux syndicalistes et Gilets Jaunes, a été organisée non loin du commissariat. Le même jour, des étudiants qui souhaitez manifester à l’université de Tolbiac (Paris) contre la précarité étudiante ont été nassés par la police.

Ce samedi 15 février, se tenait l’acte 66 des Gilets Jaunes. À Rennes la manifestation était interdite, ce qui n’a pas empêcher un millier de personnes de se rassembler. Des affrontements ont eut lieu avec la police qui ont utilisé une autopompe, des gaz lacrymogène et ont chargé la manifestation à plusieurs reprise. Sept manifestants ont été arrêtés. Cinq manifestants ont été conduite au CHU Pontchaillou, pour des plaies contuses au visage, après avoir essuyé des coups de matraque. À Paris, un parcours sur les trois prévus a été interdit.

Charge policière lors de l'acte 66 des Gilets Jaunes à Rennes

Le maire de Béziers, Robert Ménard, devait se déplacer à Toulouse, mercredi 12 février, pour participer à un rassemblement d’extrême droite. Des militants antifascistes s’étaient mobilisés à Toulouse  contre cette conférence  qui devait se tenir dans une salle municipale, en centre-ville. Elle était organisé par l’association fasciste, le Cercle des Capitouls. Des dizaines de militants antifascistes se sont rassemblés en début de soirée devant la salle, après plusieurs jours d’appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux. Mais la conférence avait, entre-temps, changé d’adresse. Elle devait se tenir 200 mètres plus loin, à côté des quartiers généraux de campagne de l’ancien maire de la ville. Lorsque les militants antifascistes sont arrivés sur place, ils se sont retrouvés face à un service de sécurité composé, notamment, de membres du groupe Génération Identitaire. Les fascistes ont été assiégés dans la place sous une pluie de projectiles divers. La police est ensuite intervenue. Au moins une personne a été blessée. La mobilisation avait fait renoncer à Robert Ménard de présenter sa conférence.

Lorsqu'un flare lancé par un antifa enflkamme le jet d'une gazeuse d'un fasciste

Mardi 11 février, plusieurs milliers de libanais·es manifestaient à Beyrouth pour dénoncer le nouveau gouvernement dirigé par Hassan Diab et s’opposer au vote de confiance de celui-ci par le parlement. Des affrontements ont éclaté entre contestataires et les forces de de sécurité faisant quelque 200 blessés dont plusieurs ont été hospitalisé·es.  Les manifestant·es ont lancé des pierres sur les forces de sécurité et sur les murs protégeant le parlement. Ils ont également tenté de bloquer le chemin des députés. Les forces de sécurité ont quant-à-elle utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Plusieurs groupes de manifestant·es se sont également attaqué aux voitures des députés et des ministre qui se rendaient au parlement. Un groupe a ainsi encerclé la voiture d’un ministre, la recouvrant d’œufs et l’attaquant à coups poings avant que l’armée et des forces de police ne les repoussent. Un autre groupe a également attaqué un député dans sa voiture. Enfin, des manifestant·es ont incendié une banque dans le centre ville. On dénombre plusieurs arrestations dont, Mohamed, un membre de la direction de la jeunesse et des étudiants du Parti Communiste Libanais. Un rassemblement était prévu aujourd’hui pour exiger sa libération.

 Affrontements entre manifestant·es et forces de sécurité au Liban

Les Kurdes organisent des manifestations à l’échelle européenne pour marquer le 21e anniversaire de l’emprisonnement d’Öcalan le 15 février 1999. Dans ce cadre, une marche de deux jours est organisée dans la ville de Francfort. Dimanche 9 février, la police allemande a interdit les slogans, drapeaux et banderoles représentant les valeurs du peuple kurde. La police a ensuite attaqué les militant·es participant à la marche après la fin de cette étape alors que les militant·es se dispersaient pour se rendre au centre démocratique kurde de Darmstadt. Aujourd’hui, la police allemande a également attaqué cette manifestation et arrêté trois militants venus de France. Ils ont été emmenés au poste de police. La police a également agressé les journalistes de l’ANF qui couvraient la répression. Plus d’infos ici.

La police attaque la longue marche kurde pour la libération d'Öcalan

Samedi 8 février, l’acte 65 des Gilets Jaunes était organisé dans plusieurs villes de France. Voici un compte-rendu, non exhaustif des événements. À Paris, un arrêté pris par la Préfecture de Paris interdisait les rassemblements dans un périmètre comprenant les institutions, mais aussi les Champs-Élysées, la gare Saint-Lazare et les grands magasins. Plusieurs dizaines de manifestant·es se sont tout de même rassemblé·es à la mi-journée aux abords du Conseil d’Etat pour défiler vers les Champs-Elysées. La police a alors verbalisé 140 personnes et en a arrêté 32.  À Bordeaux, la manifestation a été durement réprimée. Le dispositif policier comprenait un hélicoptère, un canon à eau ainsi qu’un nombre très important de policiers. Dès le départ la tension est montée du côté des forces de l’ordre qui ont attaqué les manifestant·es à coup de gaz lacrymogène et de flashball. Plusieurs blessé·es sont à déplorer dont deux qui ont du être transportés en ambulance. Plusieurs autres personnes ont également été violemment arrêtées par la brigade anti-criminalité (BAC).

Acte 65 des Gilets Jaunes à Bordeaux

Un manifestant palestinien a été tué vendredi par les forces israéliennes lors d’affrontements en Cisjordanie occupée. Ce décès porte à cinq le nombre de morts lors des manifestations protestant contre le plan Trump. Badr Nafla, âgé de 19 ans, est décédé après avoir été blessé par balles au cou par les forces israéliennes lors de heurts près de la ville de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Des affrontements ont éclaté dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie vendredi, ainsi au niveau du mur qui sépare le village de Bilin, en Cisjordanie occupée, de la colonie de Modiin Illit, au nord de Ramallah.

Manifestation au pied du mur, hier vendredi

Jeudi 6 février, des tireurs de précision était déployé dans le cadre du dispositif policier visant en contrôler la manifestation contre la réforme des retraites. Ils étaient équipés d’armes de guerre (des fusils d’assaut HK G36) avec des viseurs militaires. Plus d’infos ici.

Des tireurs de précision déployés à Nantes dans le cadre des manifestations

 

Un Palestinien a foncé avec une voiture-bélier dans un groupe de militaires des forces d’occupation dans le centre de Jérusalem mercredi soir, blessant 12 soldats de la brigade d’élite « Golani » avant de parvenir à quitter les lieux. L’un des 12 soldats a été grièvement blessé et a été opéré et un autre a été blessé moins gravement. Les 10 autres ont été légèrement blessés. Toujours mercredi soir, un adolescent palestinien a été tué dans des affrontements qui ont éclaté dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, après que les soldats israéliens aient démoli la maison de la famille d’Ahmed Kunba, qui participé à l’action de mitraillage de voitures de colons en septembre 2018 près de Naplouse. Cette mesure visait seulement la famille du résistant puisque celui-ci avait été abattu par les forces de sécurité israélienne en février 2018. C’est la deuxième fois que cette maison est détruite comme représailles contre la famille. Le jeune manifestant assassiné avait 19 ans, il a été touché par une balle dans l’abdomen.

Des émeutes ont également éclaté mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, des Palestiniens lançant des pierres et des bombes incendiaires sur un convoi de Tsahal dans la région procédant à des arrestations. Enfin, une militaire israélien a été blessé par des coups de feu tirés d’une voiture près de la colonie de Dolev, au centre de la Cisjordanie.

Le manfizestant tué par les militaires israéliens

 

 

Lundi 3 février, la police de l’île de Lesbos, dans l’est de la mer Egée, s’est heurtée à des manifestant·es alors qu’elle cherchait à empêcher une marche de quelque 2 000 migrant·es du camp de Moria d’atteindre la capitale Mytilène (Mytilini). La marche était organisée pour protester contre les conditions de vie épouvantables dans ce camp surpeuplé géré par l’État. Les migrant·es sont également en colère contre la lenteur du traitement de leur demande d’asile, qui les maintient piégé·es dans le camp. La police a notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de manifestants qui tentaient de percer un cordon installé sur la route principale menant de Moria à Mytilène. Les affrontements se sont poursuivis alors que la marche progressait pour atteindre la capitale de l’île.

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l'île de Lesbos

Affrontement entre une manifestations de migrant·es et la police sur l’île de Lesbos

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