Les mobilisations des gilets jaunes de samedi ont donné lieu à des affrontements à Toulouse, Lyon, Lille, Carcasonne, Nîmes, Montpellier, Grenoble, Besançon, Paris, Perpignan (A9), Rouen, Caen, Voreppe, Le Magny, Nancy, Bordeaux, Amiens et Nantes. A Paris, des incidents ont eu lieu, notamment au croisement de l’avenue George V et des Champs-Elysées. Un incident particulièrement médiatisé a vu une vingtaine de manifestants battre trois policiers parmi lesquels celui qui avait lancé une grenade en leur direction.

Un des initiateurs des gilets jaunes, Éric Drouet, a été interpellé samedi à Paris. Il sera jugé ultérieurement et le parquet demande qu’il soit interdit de se présenter d’ici là dans la capitale. Créée mi-octobre, la page Facebook d’Éric Drouet appelant au « blocage national contre la hausse des carburants » a été rapidement suivie par des dizaines de milliers de personnes, amorçant la mobilisation nationale du 17 novembre, l’« acte I » des gilets jaunes.

Evacuation d’un gilet jaune blessé samedi

Evacuation d'un gilet jaune blessé samedi

La mobilisation des indépendantistes en Catalogne sud a été très importante ce vendredi. L’autoroute ayant été fermée à Gérone une bonne partie de la journée alors qu’à Barcelone, autour du conseil des ministres espagnols, des heurts ont opposé des membres du comité de défense de la république catalane à la police. Au lendemain d’une réunion entre Pedro Sanchez et Quim Torra et alors qu’un conseil des ministres délocalisé se déroule à Barcelone, des agents des Mossos d’Esquadra, la police catalane, repoussaient des manifestants des CDR (Comité de Défense de la République, indépendantistes) qui tentaient de bloquer l’avenue Paral.lel, non loin de la statue de Colon. Plusieurs arrestations ont été signalées.

Face à face du vendredi 21 décembre à Barcelone

Des milliers de manifestants palestiniens s’étaient rassemblés le long de la frontière de Gaza lors de la dernière « Marche du retour », avaient brûlé des pneus et, en une occasion, lancé un engin incendiaire vers les soldats sans les atteindre. Trois Palestiniens ont été tués et quarante-six autres ont été blessés, dont deux journalistes et quatre membres des secours.

Mohamed al-Jahjouh, 16 ans, a été touché dans le cou par une balle des soldats israéliens. Abdelaziz Abou Sharia, 28 ans, a été touché par balles à l’abdomen à l’est de Gaza avant de mourir à l’hôpital. Maher Yassine, 40 ans, avait pour sa part été grièvement blessé par balles près d’El Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, avant de décéder.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Le symbole des gilets jaune a été repris en Irak par les manifestants anti-corruption (voir notre article). Six manifestants ont été abattus et de nombreux autres blessés lorsque des manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement local à Bassora mardi, à l’issue d’un cortège en l’honneur d’un manifestant tué la veille par la police. Au moins 39 personnes ont été blessées, dont des forces de sécurité. Un couvre-feu a été imposé à travers la ville mardi soir alors que les autorités tentaient de reprendre le contrôle.

Bassora, le principal centre pétrolier irakien, a été le berceau des nombreuses manifestations qui ont eu lieu depuis cet été (voir notre article). Les manifestations ont commencé par des pénuries d’électricité et ont rapidement visé la corruption, la pauvreté et le manque d’emplois. La province souffre aussi d’une eau « potable » polluée et salée. Les hôpitaux ont signalé plus de 17 000 cas liés à de l’eau potable contaminée le mois dernier.

Les affrontementsc d’hier à Bassora

Les affrontementsc d'hier à Bassora

Des affrontements ont éclaté lundi entre la jeunesse palestinienne et les forces israéliennes dans la ville de Taqou ’, au sud-est de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Ces affrontements avaient éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens, après que ces derniers auraient jeté des pierres sur les véhicules des colons traversant la rue principale de la ville de Taqou ». L’armée a utilisé des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre la jeunesse palestinienne.

Le mur israélien à Bethléem

Le mur israélien à Bethléem

Aujourd’hui, un homme présent à la manifestation des Gilets Jaunes du samedi 15 décembre à Toulouse a été condamné à trois mois de prison ferme. Il était accusé d’avoir lancé une cannette sur un policier. Il a été condamné pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique après un passage en comparution immédiate.

Barrage des

La nouvelle journée de mobilisation hier samedi a été marquée par une mobilisation en baisse à Paris et en région. Des dizaines de milliers de personnes ont cependant participé au mouvement dans toute la France. De petites affrontements ont opposé dans l’après-midi ces gilets jaunes et les forces de l’ordre qui ont essuyé de jets de projectiles et fait usage de gaz lacrymogène, grenades et balles de défense. La police a actionné un canon à eau en fin d’après-midi pour disperser les manifestants encore rassemblés sur l’avenue des Champs-Elysées, seul point sensible observé samedi à Paris.

Sur les Champs-elysées ce samedi

Sur les Champs-elysées ce samedi

Vendredi, les forces militaires israéliennes ont démoli le domicile d’une famille palestinienne à l’intérieur du camp de réfugiés d’Amari, près de Ramallah. L’immeuble détruit appartenant à une femme palestinienne dont cinq enfants ont été emprisonnées à vie par Israël, et le sixième abattu par les forces d’occupation. C’est la troisième fois qu’on lui démoli sa maison. Après la démolition, des affrontements ont éclaté entre les habitants et les soldats israéliens, ces derniers utilisant des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des balles réelles pour disperser la foule.

Le lendemain samedi, de nombreux Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes israéliennes. Un jeune homme avait été touché par des balles réelles, tandis que 22 autres avaient été touchés par des balles recouvertes de caoutchouc.

Les affrontements dans le camp de réfugiés d’Amari

Les affrontements dans le camp de réfugiés d’Amari

L’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), la plus importante du pays, a été le théâtre d’actes violents lors d’une manifestation d’étudiants du lycée « Erasmo Castellanos Quinto » qui demandent le départ de leur directrice et de toute son équipe administrative. Des manifestants masqués ont jeté des pierres et des pétards et tagués les bâtiments universitaires. Un professeur a été blessé à la tête par un pétard et deux manifestants ont été arrêtés.

Les incidents à l’UNAM

Les incidents à l'UNAM

Mardi 11 décembre, des jeunes de Montois ont manifesté sur la Grand Place pour la libération de Mustapha Awad enfermé à la prison israélienne de Gilboa depuis 145 jours pour avoir critiqué la politique d’occupation d’Israél. Il a été condamné à un an de prison le 28 novembre pour « appartenance à une organisation illégale » (ndlr : le FPLP) (voir notre article). Cette manifestation a été organisée par la troupe Raj’een Dabkeh, une troupe de danse engagée politiquement pour la Palestine et créée par Mustapha Awad.

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018

Manifestation de soutien à Mustapha Awad à Mons, le 11 décembre 2018