Deux millions de personnes (sur un total de 7,5 millions d’habitants) sont descendues manifester dans les rues de Hong Kong. Les Hongkongais dénoncent un projet de loi d’extradition vers la RPC qui, s’il est adoptée, permettra au gouvernement chinois d’extrader vers ses prisons les personnes qu’il voudra. Les Hongkongais seront ainsi de fait soumis aux lois de la RPC, et non plus seulement aux lois de Hong Kong. En raison des manifestations massives ayant donné lieu à des affrontements mercredi, l’examen de ce projet de loi avait été reporté (voir notre article).

Avec cette nouvelle manifestation géante, les Hong-kongais entendent maintenir la pression sur la cheffe de l’exécutif pro-Pékin. Celle-ci ne s’est pas engagée à remiser définitivement son texte au placard. Les protestataires réclament en conséquence l’abandon du projet, la démission de la cheffe du gouvernement ainsi que des excuses pour les violences policières.

La manifestation d’hier dimanche à Hong Kong

La manifestation d'hier dimanche à Hong Kong

La plate forme « Aar Li Nu Bokk » (protection de nos biens communs) a été créé suite aux révélations, dans une émission de la BBC, d’un système de corruption remontant jusqu’à la présidence en lien avec la signature de contrats pétroliers et gaziers avec la société Petro Tim au Sénégal. La plateforme « Aar Li Nu Bokk » a appelé vendredi à une marche mais les policiers ont investi très tôt les lieux de ce rassemblement prévu et bloqué toutes les voies d’accès à la place de la Nation. Le préfet de Dakar, invoquant des « menaces réelles de trouble à l’ordre public », avait en effet interdit le rassemblement.

Les organisateurs ont maintenu leur décision d’organiser la manifestation. Pendant deux heures le centre-ville de Dakar a été paralysé par les affrontements. Contre les grenades lacrymogènes, les manifestants se sont battus avec des pierres, on brûlé des pneus et barricadé des rues. Un policier a même braqué son arme sur les manifestants. Il y a eu de nombreuses arrestations.

Arrestation vendredi à Dakar

Arrestation vendredi à Dakar

Un rassemblement de gilets jaunes s’est déroulé sur l’esplanade Saint-Léonard à Liège samedi entre 13H et 15H. Il ont été une cinquantaine à y participer. A 15H, dès que les Gilets jaunes ont formé un cortège et se sont mis en marche (sur le trottoir) dans la direction de la place du Marché, ils ont été bloqués par la police de Liège. 23 Gilets jaunes ont été arrêtés administrativement, parfois brutalement (plaquage au sol etc.) pour « troubles à l’ordre public, provocations verbales et outrage à agents ». Ils ont été emmenés à l’Hôtel de police de Liège. Originaires de Liège et d’autres localités de Wallonie et de Bruxelles, ils ont été relâchés au fil des heures qui ont suivi.

Gilets jaunes sur l’esplanade Saint-Léonard

Gilets jaunes sur l’esplanade Saint-Léonard

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que 34 manifestants, dont deux urgentistes, ont été blessés par les forces de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza vendredi au cours de leur participation à la marche pacifique du Retour. Un des urgentistes a été blessé par les balles en caoutchouc des forces de l’occupation. Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Palestiniens se rassemblent à proximité de la barrière de sécurité séparant la Bande de Gaza d’Israël, dans le cadre de la « Grande marche du Retour ». Cette initiative pacifique vise à rompre le siège imposé à Gaza depuis plus de 10 ans. Les manifestants réclament également le droit des Palestiniens au retour.

Manifestant à Gaza

Dans le nord de la ville de Memphis, la mort d’un jeune homme noir a provoqué des protestations par les habitant-e-s de son quartier. Entre 100 et 300 personnes étaient descendues dans les rues pour manifester leur colère suite à la mort de Brandon Webber. Le jeune homme âgé de 20 ans était poursuivi par la police, et a été abattu par plusieurs balles à l’issue d’une course poursuite le soir du 12.06.2019. Les habitant-e-s de Frayser, un quartier majoritairement noir dans le nord de la ville et dont Webber était originaire, ont balancé des pierres et des briques sur la police. La police a employé du gaz lacrymogène pour disperser la foule. 3 personnes ont été arrêtées, 24 policiers et 2 journalistes blessés.

Memphis Brandon Webber

Les autorités ont totalement disculpé mardi ce journaliste du média en ligne indépendant Meduza, connu pour ses enquêtes sur la corruption des élites et les malversations dans des secteurs opaques comme le microcrédit et les pompes funèbres. Selon le ministère de la justice, les policiers ayant procédé à l’arrestation du journaliste ont été suspendus de leurs fonctions le temps de l’enquête, tandis que deux hauts responsables de la police moscovite seront limogés.

Il s’agit d’une issue pratiquement sans précédent en Russie, où les services de sécurité et la police sont souvent accusés de monter des affaires de drogue de toutes pièces pour se débarrasser des voix critiques et où les acquittements devant la justice sont extrêmement rares. Plus de 400 manifestants ont été arrêtés mercredi lors d’une marche à Moscou en soutien au journaliste libéré la veille. Près d’un millier de personnes se sont rassemblées dans le centre de Moscou et une centaine dans la deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg, pour protester contre les agissements de la police dans cette affaire qui a provoqué une mobilisation quasi sans précédent de la société civile.

Ivan Golounov

Ivan Golounov

De grandes manifestations ont à nouveau bloqué plusieurs artères principales de la ville pour s’opposer à un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la R.P. de Chine (voir notre article). Les protestataires, pour la plupart des jeunes gens, ont encerclé les bâtiments du gouvernement et paralysé la circulation pour exiger le retrait du projet soutenu par Pékin. De violents affrontements ont opposé des policiers tentant d’empêcher des manifestants de faire irruption dans le Conseil législatif. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de gaz au poivre et de matraques. Mais alors que les foules continuaient d’enfler, le président de cette assemblée dominée par les députés pro-Pékin a annoncé que les débats étaient reportés à une «date ultérieure».

Affrontements à Hong kong ce mercredi

Affrontements à Hong kong ce mercredi

Mardi 11 juin, des dizaines de personnes qui fait un don sur la cagnotte Leetchi pour soutenir Christophe Dettinger ont été convoqués par la police. Cette cagnotte, lancée après l’arrestation de l’ex-boxeur dans le cadre d’une manifestation des Gilets Jaunes, avait permis de récolter 130.000 euros. Au bout de quelques jours cette cagnotte avait été suspendue par la plateforme Leetchi sur demande du gouvernement. Il semble ici que cette plateforme ait communiqué aux autorités les noms de donateurs et des donatrices à la cagnotte.

Rappelons que Leetchi collabore avec les autorités et bloque régulièrement l’argent récoltés pour les cagnottes de solidarité avec les militant·e·s (voir notre article). Évitez Leetchi ! Ces convocations interviennent à huit jours de la décision concernant l’attribution ou non de cette cagnotte à Christophe Dettinger.

La leçon de boxe de la passerelle Sengor

La leçon de boxe de la passerelle Sengor

Lundi 10 juin, les Mossos (la police catalane) ont arrêté un jeune homme qui recherchaient depuis plus de deux mois parce qu’il ne s’était pas présenté devant le tribunal d’instruction n °4 de Gérone lorsqu’il l’avait cité pour les manifestations de l’anniversaire du 1-O, le réferendum d’indépendance. Il a été arrêté alors qu’il collait des autocollants sur l’Audiencia de Girona (un tribunal de la ville).

Il est accusé d’attaque contre un agent de l’autorité, de troubles de l’ordre public et de dégradation. Il est le dernier de tous les accusés qui ont dû passer devant les tribunaux dans le cadre de l’occupation des voies du TGV (voir notre article). Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées ce lundi après-midi devant le commissariat de police d’Esquadra, dans le quartier de Vista Alegre de Girona, pour soutenir le militant prisonnier.

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

Rassemblement de soutien au prisonnier du 1-0

A Haïti, des dizaines de milliers de manifestants ont gagné les rues de la capitale Port-au-Prince et de plusieurs villes de province, notamment Cap-Haïtien, Gonaïves, Saint-Marc, Miragoåne, Cayes et Jérémie, ce dimanche. Cette mobilisation ont pour objectif principal est de parvenir à la démission du président Moïse, accusé de détournement de fonds dans un rapport de la cour des comptes sur PetroCaribe.

A Port-au-Prince, la situation a été particulièrement tendue au Champ de Mars à partir de midi. Alors que le cortège qui suivait le parcours officiel atteignait Pétion-ville, un autre groupe se trouvait déjà dans les parages de cette place publique. Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants quand des manifestants ont tenté de s’attaquer à des véhicules se trouvant dans le parking de la Direction départementale de l’Ouest de la police nationale. Les locaux de plusieurs institutions publiques ont été pris à partie. Le bilan officiel est de 2 morts par balle et 4 blessés dans le département de l’Ouest.

Les manifestations de ce dimanche à Haïti

Les manifestations de ce dimanche à Haïti