La cinquième « Reclaim the Night » devait se tenir ce samedi. Il s’agit d’une manifestation féministe organisée en non-mixité. L’idée est pour les organisatrices de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes et policières. La manifestation a été rapidement nassée au niveau de la place Sainte-Catherine, les policiers ont caché la scène en barrant la rue de grandes barrières blanches. Septante manifestantes ont été arrêtée administrativement, elles ont commencé à être relâchées au compte-goute vers 23h.

La quatrième « Reclaim the Night », organisée en février 2017, avait également été réprimée par la police (voir notre article)

Reclaim the Night 2018

Reclaim the Night 2018

De violents affrontements entre la police et les manifestants étudiants ont eu lieu mardi dans les rues de Santiago, la capitale chilienne. La police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants protestataires. 17 étudiants ont été arrêtés. Les manifestants étaient en colère contre une décision de la cour constitutionnelle qui aurait rendu illégal pour les universités d’opérer dans un but lucratif. Cette décision est un coup dur pour les réformes des droits de scolarité introduites par l’ancienne présidente de centre-gauche, Michelle Bachelet (réformes pourtant jugées bien insuffisantes par les étudiants). Les juges ont voté six contre quatre en faveur d’un groupe d’universités privées qui avaient soutenu que la décision initiale était inconstitutionnelle.

Les affrontements mardi à santiago

Les affrontements mardi à santiago

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une « force excessive » par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

L’intervention policière à l’université Al-Azhar

L'intervention policière à l'université Al-Azhar

Des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Niamey entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient braver l’interdiction par les autorités d’une manifestation contre la loi de finances 2018. La police nigérienne a arrêté 23 personnes dont quatre figures de la société civile, après la manifestation qui avait tourné en violences avec la police. La manifestation de dimanche avait été interdite « pour des raisons de sécurité » (sic) mais ses organisateurs ont passé outre. Dimanche soir, la police a ordonné la fermeture du groupe privé de radio-télévision Labari, lié à l’opposition.

Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l’opposition politique organisent régulièrement des manifestations à Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander l’abrogation de la loi de finances jugée antisociale. Les protestataires reprochent au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont presser le peuple tout en accordant des cadeaux fiscaux d’une trentaine de millions d’euros aux compagnies de téléphonie.

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Le collectif Les fiché.e.s de Rennes a été créé après que des groupes d’extrême droite aient fichés plusieurs personnes et publiés, sur les réseaux sociaux et des sites internet comme Breiz Atao, des renseignements comme leurs photos, noms, adresses et métiers, le tout accompagné de menaces employant les termes : « repérer, identifier, détruire » Les fichés sont une vingtaine en Bretagne, appartenant notamment au mouvement des soutiens aux sans-papiers. Ils appelaient à manifester, samedi après-midi, dans le centre-ville de Rennes. Les « fichés » ont été rejoints par de nombreux soutiens et militants. 450 personnes environ ont défilé, depuis la place de la République, en milieu d’après-midi, en scandant « Massifions la solidarité pour que le FN soit débordé. »

Le rassemblement de Rennes

Le rassemblement de Rennes

Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche après-midi à Barcelone, à l’appel des séparatistes catalans. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils se sont retrouvés sur les Ramblas en criant : « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont, notre président ». Les militants ont lancé des œufs, des bouteilles, des grilles de fer, et ont même tenté de lancer des conteneurs d’ordures en direction de la police. Des manifestants ont tenté ce dimanche d’approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l’air. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avait fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l’ouest, et d’un blessé à Tarragone, plus au sud.

Les affrontements de ce dimanche

Les affrontements de ce dimanche

Cinq dirigeants indépendantistes ont été placés en détention ce vendredi pour « rébellion ». Ceux-ci s’ajoutent aux quatre autres personnes déjà incarcérées depuis plusieurs mois. A l’appel de l’assemblée nationale catalane et des Comités de Défense de la République, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes de la région pour dénoncer la décision judiciaire. A Barcelone, 22 manifestants ont été blessés par les forces de l’ordre. Les forces anti-émeutes ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui tentaient d’approcher les locaux de la préfecture.

Police vs manifestants à Barcelone

Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en acier recouvert de caoutchouc durant des affrontements qui ont opposé des manifestants aux forces de sécurité israéliennes dans la localité de Burqin, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie. Les militaires israéliens et des membres des forces spciales en civil ont mené une opération pour arrêter un jeune Palestinien identifié comme Rami Ghanem, ce qui a provoqué les affrintements avec les habitants. Outre les balles en acier-caoutchouc, les forces israéliennes ont tiré des lacrymogènes. Les cinq blessés ont été hospitalisés.

Affrontement à Burqin (archives)

Affrontement à Burqin (archives)

Avec l’irruption des milices djihadistes alliées de la Turquie et des forces spéciales turques dans la ville d’Afrin elle même, les mobilisations se poursuivent pour dénoncer la catastrophe humanitaire et prévenir les exactions et les massacres. La plateforme européenne de solidarité avec Afrin a installé lundi une grande tente devant le parlement européen, à la place du Luxembourg. Celle-ci est occupée tous les jours entre 11H et 15H par des Kurdes, Assyriens, Alévis et autres communautés peuplant le Rojava, et ce jusqu’à vendredi.

Demain mercredi, nous vous invitons à participer à un hommage aux internationalistes tombés au Rojava, place du Luxembourg, à 13H.

Place du Luxembourg, hier

Place du Luxembourg, hier

Les tensions ont commencé à Mdhilla, dans le bassin minier situé dans le centre du pays, dès vendredi, à la suite d’un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par les habitants. Ceux-ci réclament qu’un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement. Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a tourné à l’émeute quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.

Bien qu’elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l’une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l’économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines. Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d’une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l’ex-dictateur Ben Ali.

A Mdhilla…

A Mdhilla...