Mercredi, le Pérou a rompu les cinq mois de calme qui ont suivi l’explosion politique et sociale qui avait secoué le pays à la suite de la mise à l’écart de l’ancien président Pedro Castillo. Une troisième vague de protestations, convoquée par des syndicats, des organisations sociales, est à nouveau dirigée contre la présidente Dina Boluarte et la Congrès (pour la précédente vague, voir notre article). La présidente est rejetée par 80% de la population et le parlement est encore pire, avec 90% du pays contre elle.  En première ligne, la Central General de Trabajadores del Perú (CGTP) qui, outre la démission de la présidente, réclame des élections générales anticipées. Certains manifestants réclament également la mise en place d’une assemblée constituante, ceux de Peru Libre (PL), le parti marxiste-léniniste qui soutient Castillo. La police assure de 13 000 « terroristes en liberté » (du Parti communiste du Pérou « sentier lumineux ») ont « infiltré » le mouvement et le ministère de l’intérieur avait déployé 24 000 policiers et prolongé de l’état d’urgence sur les routes nationales. Plusieurs mobilisations ont tourné à l’affrontement et onze blessés ont été signalés.

Bolaurte, la vice-présidente qui a remplacé Castillo, a réussi à rester à la tête du pays grâce au soutien qu’elle a reçu au Congrès de la part d’une grande partie de la droite et du fujimorisme. Bien qu’au début des manifestations de décembre et janvier, la présidente ait annoncé au pays qu’elle était favorable à l’avancement des élections, même pour cette année, les manœuvres parlementaires de ses alliés l’ont empêchée de concrétiser cette idée. Mme Boluarte prévoit de gouverner jusqu’en juillet 2026 afin d’épuiser la législature actuelle.

Ce lundi, à l’occasion de la reprise des cours pour le second semestre, des affrontements ont eu lieu à proximité du Liceo de Aplicación dans la commune de Santiago. De jeunes manifestants cagoulés sont sorti du lycée et ont bloqué la circulation à l’angle de l’avenue Alameda et de l’avenue Ricardo Cumming. Les carabiniers sont intervenus mais ils se sont fait caillasser. Avec l’aide de leurs blindés, les carabiniers ont fini par reprendre le contrôle des avenues.

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Des affrontements ont eu lieu ce mardi entre les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Les étudiants réclament la livraison des 12 amphithéâtres de 150 places et un bâtiment pour le logement des étudiants d’une capacité de 150 lits. Les autorités avaient promis de les livrer, mais ces promesses n’ont toujours pas été tenues. Pourtant, l’université de Ziguinchor continuent de recevoir de nouveaux bacheliers, mais sans infrastructures pour faciliter leur réception et leur intégration. Ce qui les a poussé à sortir dans la rue et manifester leur colère lorsque les forces de l’ordre sont intervenues, provoquant des affrontements.

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Des habitants de Las Naves, ainsi que le Frente Nacional Antiminero (Front national anti-mines), qui organise des communautés indigènes, s’opposent à la « consultation environnementale » qui doit être menée pour que la société minière équatorienne et canadienne Curimining, présente dans la région depuis 15 ans, puisse poursuivre son projet d’exploitation de mines d’or et de cuivre. Vendredi, les manifestants se sont heurtés à 300 policiers et ont utilisé des pierres, des bâtons, des cocktails Molotov. Treize personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, et deux personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans les heurts.

Un jeune Palestinien a été blessé hier par balles réelles lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Kobar, au nord de Ramallah. Les forces d’occupation ont pris d’assaut la ville après que ses habitants aient résisté à l’attaque d’une centaine de colons protégés par l’armée, qui tentaient de s’emparer de la zone « Al-Baten », où ils ont hissé le drapeau d’Israël sur la colline avant de se retirer.

Six personnes sont mortes lors d’affrontements entre police et manifestants au Kenya ce mercredi. L’opposition avait appelé ses partisans à protester une fois de plus contre de nouvelles taxes et la politique du président Ruto. Les rassemblements avaient été interdits et déclarés illégaux. C’est à Mlolongo, en périphérie Nairobi, que les affrontements ont été les plus violents. Pendant plusieurs heures, des groupes de jeunes y ont allumé des feux et tenu des barricades. Ils se sont opposés aux forces de police le long de la voie express qui relie le centre de la capitale à l’aéroport. Ailleurs dans le pays, des tentatives de rassemblements ont aussi été dispersées comme dans la ville portuaire de Mombassa. Au moins six personnes avaient déjà été tuées vendredi dernier au cours de manifestations interdites (voir notre article).

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Hier vendredi, la police kenyane a tiré des gaz lacrymogènes et a réprimé des manifestants qui protestaient contre une série de hausses de taxes imposées à un moment où de nombreuses personnes sont déjà confrontées à la hausse des prix des produits de base tels que la farine de maïs. La Haute Cour du Kenya avait ordonné la suspension des hausses de taxes, mais le gouvernement a tout de même augmenté les prix de l’essence. Un homme a été tué par balle lors de la répression des manifestations dans la ville de Kisumu, à l’ouest du pays. Deux autres sont toujours hospitalisées. La police a arrêté au moins 17 manifestants dans la capitale, Nairobi. Onze autres militants ont été arrêtés dans d’autres villes. Le gouvernement affirme que les hausses d’impôts, qui devraient rapporter 1,42 milliard de dollars supplémentaires par an, sont nécessaires pour faire face aux remboursements croissants de la dette et pour financer des initiatives de création d’emplois au Kenya.

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Le dispositif nocturne des jours précédents, soit un effectif maximal de 45.000 policiers et gendarmes, a ainsi été maintenu dans la nuit de lundi à mardi, septième nuit d’affrontements. Le nombre d’interpellations en Ile-de-France a baissé lundi soir, comme lors des nuits précédentes : 72 pour plus de 400 jeudi dernier. Depuis vendredi, 3.915 personnes ont été interpellées (dont 1.244 mineurs) donnant lieu à 374 comparutions immédiates. 12.202 véhicules ont été incendiés, 1.105 bâtiments ont été incendiés ou dégradés et 209 locaux de la police et de la gendarmerie ont été attaqués. Les dégâts sont estimés par le président du Medef, l’association patronale française, à un milliard d’euros, sans compter l’impact sur le tourisme à un an des Jeux Olympiques de Paris.

 

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Des affrontements ont eu lieu hier jeudi entre les Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans le village de Tura, situé à l’ouest de Jénine. Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré dans le village près du mur d’apartheid qui se trouve sur ses terres, blessant plusieurs Palestiniens suite à des asphyxies causées par une saturation de gaz lacrymogène. Le village est confronté à des incursions fréquentes, marquées par la présence de postes de contrôle et des actes de provocation à l’encontre des Palestiniens.

 

La police s’est heurtée aux habitants alors que les autorités tentaient d’appliquer un ordre d’expulsion dans le quartier Che la Reina de Ciudad del Este, hier mardi 27 juin. Les manifestants ont bloqué l’Avenida San Martin avec des débris enflammés et se sont heurtés aux forces de sécurité. En conséquence, les autorités ont décidé de ne pas exécuter l’ordre d’expulsion. Des mesures de sécurité renforcées et des perturbations localisées des transports et du commerce sont probables dans les heures et les jours à venir. D’autres manifestations et affrontements sont possibles, les autorités étant susceptibles de tenter à nouveau d’appliquer les ordres d’expulsion dans les jours à venir.