Une centaine de manifestants ont protesté mercredi 17 août devant le Bureau du procureur général d’Ukraine à Kiev. Poignets ligotés et sacs plastiques sur la tête, ils dénonçaient le procureur général Iouriy Loutsenko, un proche du président Porochenko, accusé d’avoir fait séquestrer, battre et torturer des enquêteurs du Bureau national anticorruption qui enquêtaient sur l’entourage du président, et indirectement sur le président lui-même. La corruption atteint de telles proportions en Ukraine qui l’Union européenne pourrait bloquer la libéralisation du régime de visas Schengen pour les Ukrainiens.

Ukraine: Manifestation contre la torture et la corruption

Au moins 18 Palestiniens ont été blessés hier mardi, en majorité atteints par des balles de calibre 22 ou des balles caoutchoutées, lors d’affrontements avec des soldats israéliens qui menaient des perquisitions dans le camp de réfugiés de Fawwar, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée. Les25 blessés. Les heurts ont éclaté quand un important convoi de véhicules militaires israéliens est entré tôt dans le camp, où vivent environ 10.000 personnes. Les soldats ont mené des perquisitions et ont démoli le mur d’une maison où ils affirment avoir saisi deux pistolets. Les affrontements se sont poursuivis plusieurs heures avant que le calme ne revienne à la mi-journée.

Fawwar a été installé par l’ONU en 1949, un an après la création de l’état d’Israël et la fuite ou l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens. Comme tous les camps de réfugiés des Territoires occupés, il ressemble désormais à une ville à part entière. La plupart de ces camps sont situés à l’intérieur des villes, à l’unique exception de Hébron, où les deux camps se trouvent en dehors de la cité commerçante. Fawwar avoisine la colonie israélienne de Beit Haggay et une base militaire israélienne, tandis qu’un mirador a été construit par l’armée israélienne à l’entrée du camp.

Répression à Hébron

Répression à Hébron

38 étudiants de l’Ecole normale rurale de Cheran ont été arrêtés lundi après-midi suite au blocage, le matin, par environ 150 étudiants de différentes écoles de l’Etat, d’au moins deux tronçons de la route Siglo XXI (qui connecte le Michoacan au centre et à l’ouest du Mexique). Les normaliens se sont affrontés à la police d’État venu lever les barrages. 36 manifestants ont été arrêtés au kilomètre 347, à Ecuandureo, et deux autres sur la route de Patzcuaro. Après ces arrestations, un autre groupe a manifesté devant le bureau du procureur général, situé à Morelia et a incendié un camion. Le Gouverneur de l’Etat a averti que les élèves « seront traités comme des criminels parce qu’ils se comportent comme tel » et a déclaré que plusieurs d’entre eux étaient probablement en lien avec des « groupes criminels » et des « organisations de guérilla ». Son secrétaire a qualifié le blocage de la route « d’opération terroriste »…

Arrestations à Ecuandureo

Arrestations à Ecuandureo

Le FPLP a co-organisé aujourd’hui mardi, avec la Commission des Prisonniers et L’Union de la Jeunesse Progressiste Palestinienne de Gaza une manifestation devant le Centre français dans la ville de Gaza. La manifestation avait pour mot d’ordre la libération immédiate de Georges Abdallah et de Bilal Kayed qui entre aujourd’hui dans son 63ème jour de grève de la faim.

Le rassemblement à Gaza

Le rassemblement à Gaza

Dans la matinée du lundi 8 août à Alto Hospicio, dans la région de Tarapacá, au nord du Chili, une énorme opération d’expulsion de 1.300 familles a abouti à des affrontements sérieux entre les occupants et 300 carabiniers. Des barricades ont été érigées, les carabiniers ont été caillassés, mais l’expulsion n’a pas pu être empêchée. Treize personnes ont été arrêtées et au moins 17 ont été blessées. Pendant ce temps-là, une entreprise de BTP se chargeait de la démolition des logements situés sur le terrain où un nouvel hôpital est censé être construit.

Les affrontements à Alto Hospicio

Les affrontements à Alto Hospicio

Des affrontements ont éclaté jeudi à Sao Paulo entre la police militaire brésilienne et un grand nombre d’étudiants protestant contre les réformes du système d’éducation publique. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Selon le projet de réforme du gouverneur de l’Etat de Sao Paulo, 94 écoles publiques seront fermées et plus de 300.000 étudiants seront relocalisés dans le but d’économiser de l’argent, tandis que les établissements d’enseignement seront utilisé à d’autres fins ou vendus.

Arrestation d’un manifestant jeudi à Sao Paulo

Arrestation d'un manifestant jeudi à Sao Paulo

Trois semaines après l’agression d’intouchables, ou dalits, au Gujarat, dans l’ouest de l’Inde, près de 10 000 manifestants se sont rassemblés dans sa capitale, Ahmedabad, dimanche 31 juillet, pour protester avant d’entamer une marche vers Una. C’est dans cette petite ville du Gujarat que quatre dalits ont été à demi dénudés et attachés à une voiture, le 11 juillet, avant d’être battus en pleine rue par des membres d’une brigade de « protection des vaches » qui leur reprochaient d’avoir tué le bovin qu’ils étaient en train d’équarrir, alors que l’abattage de bœuf, animal considéré comme sacré, est interdit dans cet Etat.

Depuis l’arrivée au pouvoir, en 2014, du Bharatiya Janata Party (BJP) – le parti du premier ministre indien, lui-même originaire du Gujarat, ces brigades fascistes qui associent le nationalisme le plus chauvin et à l’intégrisme hindouïste, qui agissent souvent de concert avec la police, n’hésitent pas à contourner la justice en infligeant eux-mêmes des châtiments. En septembre 2015, un musulman a été tué et son fils grièvement blessé par une foule de fanatiques hindous, après avoir été soupçonnés d’avoir tué une vache pour en consommer la viande. Les victimes appartiennent aux minorités religieuses, musulmans, chrétiens, et dalits qui ne révèrent la « mère vache ».

Un policier italien a succombé hier samedi à un infarctus à Vintimille en Italie, en marge d’échauffourées avec des militants « No Borders » et des migrants dans cette ville frontalière de la France, point de rendez-vous sur la côte pour de nombreux migrants souvent fraîchement débarqués en Italie et cherchant à gagner la France. Vendredi soir, encadrés par des militants « No Borders », 140 migrants avaient quitté une structure d’accueil de la Croix-Rouge et réussi à passer de force en France. Interceptés par les autorités françaises, ils ont été renvoyés vers l’Italie où, selon les médias, ils ont été transférés vers des centres d’identification. Samedi, des militants « No Borders » ont protesté contre ces transfèrements, provoquant les échauffourées pendant lesquelles le policier a fait un malaise.

Migrants à Vintimille

Migrants à Vintimille

Une manifestation du mouvement antiraciste « Black Lives Matter » (« Les vies des Noirs comptent ») bloquait vendredi matin l’autoroute en direction de l’aéroport londonien d’Heathrow, provoquant d’importants embouteillages. Plusieurs manifestants ont été arrêtées. « Black lives matter » a appelé à une série de manifestations vendredi au Royaume-Uni, sous le mot d’ordre « nationwide #shutdown » (« Bloquons le pays ») posté sur les réseaux sociaux. La bretelle d’accès à l’aéroport de Birmingham a également été bloquée tandis que des manifestants se sont allongés sur les voies du tramway de Nottingham, bloquant la circulation.

La police a isolé d’un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

La police a isolé d'un écran des manifestants bloquant le tram à Nottingham

Mercredi 27 juillet à l’aube, la police a perquisitionné et expulsé trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique: le squat “Orfanotrofio”, ancien orphelinat appartenant à l’Eglise, la communauté “Hurriya” de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur l’avenue Nikis (propriétés de l’université). 74 personnes ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants “no border” sont renvoyées devant le tribunal. Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment “Nikis” arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Les personnes arrêtées du squat Orfanotrofio et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.

Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université Aristote de Thessalonique a perdu ses vitres (le squat Nikis était situé dans l’enceinte de la fac et l’université l’a fait expulser). Deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés dévastés dans le quartier Petralona à Athènes et dans le quartier de Kalamaria à Thessalonique, et des policiers anti-émeute ont dû se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de prison pour infractions. Toutes les autres sont relâchées. Plusieurs actions ont été menées en représailles à cette opération répressive dès le jour même: les bureaux de Syriza de la rue Egnatia à Thessalonique ont été occupés, tout comme ceux de Larissa; une action de solidarité a été réalisée devant la mairie de la ville de Veroia.

A Thessalonique, les locaux de l’entreprise qui a oeuvré à la démolition du squat Orfanotrofio ont été ravagés par une attaque incendiaire. Dimanche 31 juillet, au nord de Thessalonique, des anarchistes ont fait irruption dans une cathédrale orthodoxe en pleine messe en balançant des tracts (26 arrestations). Le 1er août à Heraklion en Crète, l’église St-Dimitris a été attaquée avec un engin incendiaire par la “Cellule Guerilla Urbaine” des CCF/FAI-FRI en réponse aux expulsions de Thessalonique. À Thessalonique, il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux migrants de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les policiers en masse. Malgré tout, ils ont tenu.

pour en savoir plus voir ici

Occupation des bureaux de Syriza à Thessalonique

Occupation des bureaux de Syriza à Thessalonique