Trois personnes ont été blessées vendredi dans des affrontements entre manifestants d’extrême-droite et contre-manifestants antifa dans la ville est-allemande de Dresde. Quelque 200 membres du parti fasciste NPD étaient rassemblés pour protester contre l’arrivée ce week-end de 800 nouveaux réfugiés à Dresde, en majorité syriens. Mais ils ont du faire face à 350 militants défilant en soutien aux demandeurs d’asile. Des pétards et des projectiles ont été jetés, laissant trois personnes blessées. Une équipe de télévision de la chaîne publique ZDF a également été prise à partie. La police est intervenue, une personne a été arrêtée.

Une contre-manifestante, légèrement blessée, montre aux fascistes tout le bien qu’elle pense d’eux

Une contre-manifestante, légèrement blessée, montre aux fascistes tout le bien qu'elle pense d'eux

Près de trois semaines après le début d’un mouvement de contestation, Potosi, ville minière et touristique du sud de la Bolivie en proie à la pauvreté et à l’exclusion, s’enfonce dans une crise qui a eu des répercussions jusqu’au coeur de la capitale La Paz. Potosi, avec ses 200.000 habitants, reste coupée du monde, des milliers de grévistes bloquant les routes et affectant ainsi la distribution de produits alimentaires à la population dans une des régions les plus pauvres de ce pays.

Après l’échec en début de semaine de nouvelles tentatives de discussions, des centaines de mineurs originaires de Potosi armés de bâtons de dynamite ont semé la panique à La Paz, au cours de violents affrontements avec la police antiémeutes, qui a procédé à une cinquantaine d’arrestations. Les explosions de dynamite ont causé de graves dommages à plusieurs locaux officiels, notamment à l’ambassade d’Allemagne. Les manifestants réclament notamment la construction d’une fabrique de ciment, des projets de restructuration de la mine de Cerro Rico, la construction d’un aéroport et d’hôpitaux. Le président Morales, dénonce une opération politique téléguidée par l’opposition de droite visant son gouvernement, 69% des habitants de Potosi ont voté pour Morales, et les organisations de masse favorables au président menacent de s’en prendre aux manifestants.

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Des affrontements ont eu lieu dimanche entre des Palestiniens qui jetaient des pierres et la police israélienne armée de grenades assourdissantes sur l’esplanade des Mosquées. Les manifestants palestiniens ont érigé des barricades de fortune et attaqué les policiers venus les démanteler en utilisant des pierres, des barres de métal et des fusées éclairantes. La police a utilisé des grenades assourdissantes pour repousser les manifestants à l’intérieur de la mosquée et est allée jusque sous le hall d’entrée.

Des policiers israéliens ce dimanche matin dans la mosquée al-Aqsa

Des policiers israéliens ce dimanche matin dans la mosquée al-Aqsa

La police turque a dispersé ce soir à Istanbul des centaines de manifestants qui dénonçaient le groupe Etat islamique (EI) après l’attentat suicide meurtrier du début de la semaine à Suruç. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un cortège de 500 personnes qui s’étaient rassemblées dans le district de Kadikoöy, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie. Les manifestants dénonçaient également la complicité du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 à Ankara avec l’EI. Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi à Istanbul pour une « marche pour la paix », à l’appel du principal parti kurde de Turquie.

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

A Paris, un millier de manifestants se sont rassemblés ce samedi pour dénoncer l’attentat de Suruç et la complicité du gouvernement AKP.

La manifestation de ce samedi à Paris

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul
La manifestation de ce samedi à Paris

Plus de 200 enseignants ont été arrêtés mercredi, lors d’une manifestation dans la capitale iranienne, Téhéran. Quelque 2.000 professeurs, s’étaient réunis devant le parlement, et réclamaient la libération de collègues incarcérés (voir notre précédent article). La manifestation a été dispersée par des forces de sécurité déployées en nombre. Selon le ministère de l’Intérieur iranien, « ceux qui ont été arrêtés voulaient créer une atmosphère d’insécurité » à ce rassemblement d’enseignants, ajoutant que « certains ont été arrêtés pour quelques heures (…) puis libérés » et seuls « trois ou quatre » ont été maintenus en garde à vue.

Des Iraniens résidant au Canada se sont rassemblés le mardi 21 juillet en face du lieu du Congrès de l’International de l’Education pour protester contre les violations des droits de l’Homme auxquelles sont confrontés les enseignants en Iran, et ce jeudi 23, une centaine de personnes issues de la communauté iranienne de Belgique se sont rassemblées sur le rond-point Schuman, en face des institutions européennes, pour dénoncer le silence de l’Europe devant les violations des droits humains en Iran depuis le début des négociations nucléaires avec l’Iran.

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa

La manifestation solidaire de ce mardi à Ottawa

Alors qu’il buvait un thé à un stand situé à côté d’un commissariat de police de quartier à Jadavpur vers 9h samedi matin, un étudiant de la Jadavpur University a accidentellement heurté un policier en se retournant alors que ce dernier passait derrière lui. S’en est immédiatement suivi une altercation impliquant les deux autres étudiants présents. L’officier a exigé au ‘coupable’ de le suivre au commissariat. Ce dernier a refusé, entrainant une violente intervention du policier qui l’a emmené et placé en cellule. Vers 23h, il a été relâché… Entre temps, la nouvelle de son arrestation arbitraire s’était répandue à travers l’université, et des dizaines d’étudiants se sont rassemblés devant le commissariat, poursuivant leur sit-in jusqu’au dimanche matin. Dans l’après-midi, une nouvelle manifestation estudiantine s’est tenue devant le commissariat pour exiger des excuses publiques de la part du policier en question. Selon les autorités, ce dernier aurait été admis à l’hôpital le dimanche matin suite aux blessures infligées par l’étudiant lors de leur altercation.

Mobilisation d’étudiants de la Jadavpur University

Mobilisation d'étudiants de la Jadavpur University

André Bérubé, un manifestant, qui a déjà gagné une bataille contre la Ville de Québec après avoir subi une arrestation abusive lors d’une manifestation du printemps 2012, somme maintenant le maire de Québec, Régis Labeaume, de se présenter devant un juge afin qu’il s’explique au sujet du fameux règlement 19,2 anti-manifestation. L’audience en Cour municipale aura lieu le 5 octobre. D’autres manifestants ainsi qu’un policier devraient aussi y être.

Selon le plaignant, l’article 19,2 sur les manifestations illégales «porte atteinte à la liberté de réunion pacifique et empêche de facto toute manifestation spontanée ou surprise», «J’ai quelques questions à poser à M. Labeaume sur ses intentions comme législateur» explique-t-il. En septembre dernier, un juge avait condamné la Ville de Québec à lui verser 4000 $ parce que «son menottage, la parade d’identification à laquelle il a dû prendre part, sa détention prolongée et son déplacement dans un endroit éloigné du site de l’infraction» constituaient «autant de moyens injustifiés dans les circonstances et indument attentatoires à la liberté de mouvement d’un citoyen ayant choisi de manifester, même à supposer illégalement, sur la voie publique». 

Le juge est allé plus loin en ajoutant que les gestes reprochés à la Ville et à son service de police «constituent des actes d’autorité qui se sont détournés de leur finalité, soit d’assurer la sécurité publique».

Canada: Bataille juridique contre l’interdiction de manifester à Québec

Un Palestinien d’une vingtaine d’années a été tué mercredi par des soldats israéliens près de Jénine lors d’affrontements avec les forces israéliennes, dans le nord de la Cisjordanie. Ces heurts ont éclaté lorsque les habitants se sont opposés aux perquisitions menées par les soldats israéliens, qui cherchaient à arrêter un suspect palestinien. Mohamed Ahmed Alauna, 21 ans, a été touché par une balle au torse lors d’affrontements dans son village de Bourqine, au sud-ouest de la ville de Jénine. Le jeune homme a été transporté vers un hôpital de Jénine où les médecins ont tenté de le réanimer en vain.

La dépouille de Mohamed Ahmed Alauna portée par la foule palestinienne

EDIT: Un deuxième Palestinien tué en Cisjordanie

Un autre Palestinien a été tué jeudi par des soldats israéliens en Cisjordanie, dans le village de Beit Omar situé près d’Hébron. Des soldats israéliens avaient pris d’assaut une maison pour y arrêter un Palestinien « soupçonné de délits liés à la sécurité », Mohammed Abou Maria, et avaient touché son père, Falah, à la poitrine alors qu’il descendait en courant les escaliers pour voir ce qui se passait. L’homme, âgé de 50 ans, est décédé, tandis que son fils, âgé de 24 ans, a été blessé par balle à la jambe et hospitalisé.

La dépouille de Mohamed Ahmed Alauna portée par la foule palestinienne

Près de 2.000 personnes se sont rassemblées vendredi après-midi à Saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer l’arrestation de deux membres présumés de l’organisation indépendantiste basque espagnole ETA, début juillet. Xabier Goyenechea, âgé de 35 ans, et Joseba Inaki Reta, 56 ans, avaient été interpellés le huit juillet par des policiers français et des enquêteurs de la Guardia Civil espagnole dans le village d’Ossès. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, les deux etarras sont les responsables de l’appareil logistique de l’ETA. Ils avaient été mis en examen par un juge d’instruction anti-terroriste parisien et écroués pour association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Également mis en examen, un couple d’hébergeurs et la propriétaire d’une maison d’Ossès où ont logé les deux etarras, ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

En dépit des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la mobilisation depuis des mois d’étudiants, de juristes, de femmes, d’élus et d’universitaires, les députés ont voté ce jeudi le texte sur la sécurité du pays, autorisant le déploiement de soldats japonais à l’extérieur des frontières. Le gouvernement a fait passer en hâte deux textes pour faciliter l’envoi de forces d’autodéfense à l’étranger et venir en aide à ses alliés au nom du principe de «l’autodéfense collective».

Une majorité de Japonais est très attachée au respect de l’article 9, pierre angulaire de la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, qui stipule que le «peuple japonais renonce à jamais à la guerre […] ou à l’emploi de la force comme instrument pour résoudre les conflits internationaux» et consacre l’abandon de «forces terrestres, navales et aériennes». Ces Japonais, qui fustigent une «législation de guerre», redoutent que leur pays soit entraîné dans un conflit malgré lui. Quelque 60.000 personnes avaient participé à une manifestation devant le parlement mercredi soir et des échauffourées avaient éclaté.

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»