Les agents de la police provinciale basque sont entrés jeudi sur le campus Arrosadía de l’UPNA pour briser la protestation des étudiants. Deux personnes ont été arrêtées. Les étudiants réclamant la démission du recteur pour avoir appelé l’intervention policière alors que, dans la matinée, a maintenu une forte présence policière à l’extérieur du bâtiment.

Arrestation à Pampelune

Arrestation à Pampelune

Pour la quatrième fois en moins de deux mois, salariés, étudiants et lycéens ont manifesté hier jeudi 28 contre le projet de Loi travail de la ministre Myriam El Khomri. Entre 200.000 et 500.000 personnes ont participé à 210 manifestations dans toute le France. Depuis le lancement du mouvement contre la loi travail, il y a deux mois, 961 personnes ont été interpellées. Jeudi, en marge des manifestations à Paris et en province, qui ont fait 78 blessés dans les rangs de la police, 214 personnes ont été arrêtées. Le nombre de manifestants blessé est inconnu, mais il est confirmé que l’étudiant rennois touché par un flash-ball a perdu l’usage de son oeil.

Affrontements hier en France

Affrontements hier en France

Des affrontements ont éclaté jeudi à la mi-journée à Rennes à l’issue de la manifestation contre la loi travail, des jeunes tentant de gagner le centre historique bloqué par les forces de l’ordre. A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles et engins pyrotechniques dans une rue conduisant à la place du Parlement de Bretagne, au coeur du centre historique. 38 manifestants ont été blessés dont dix gravement. Un étudiant a été grièvement touché à l’œil et transporté à l’hôpital. Il aurait été atteint par un tir de flashball venant des policiers.

A Nantes, les affrontements ont commencés dix minutes à peine après le départ du cortège, vers 11H15, opposant les manifestants aux qui bloquaient les accès au centre-ville à l’aide d’un camion lanceur d’eau. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants criaient «Nique la BAC» et «Tout le monde déteste la police». Une jeune femme a été interpellée après avoir été traînée sur plusieurs mètres par les CRS. Des caméras de vidéosurveillance ont été démolies et une Porsche incendiée.

A Lyon, un groupe de jeunes manifestants qui progressaient vers le centre-ville dans la matinée ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été interpellés. A Bordeaux, c’est lors d’une scission entre deux groupes de manifestants que des incidents ont éclaté: tandis que le cortège officiel a continué à suivre la trajectoire déclarée mais un groupe d’étudiants a voulu prendre un autre chemin. Les CRS ont alors bloqué leur avancée et des échauffourées ont alors éclaté. Deux policiers ont été blessés par des jets de projectiles au visage à Toulouse.

Les incidents commencent à Paris…l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort.

EDIT 23H00
Un nombre inconnu de manifestants et 24 policiers ou gendarmes ont été blessés, à travers la France ce jeudi lors des manifestations contre la « loi Travail ». Plus de 120 personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire.

France: Affrontements dans plusieurs villes lors des mobilisations contre la loi Travail

Depuis trois jours le climat était très tendu au Caire. 95 personnes ont été arrêtées entre le 21 et le 25 avril en prévision de cette manifestation la plupart faisant partie du Mouvement du 6 avril, l’un des fers de lance de la révolution de 2011 (voire notre précédent article). Lundi matin le directeur d’une ONG, la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, a également été arrêté. C’est dans ce contexte que les mouvements d’opposition ont appelé à descendre dans la rue contre le pouvoir.

Lundi, le ministère de l’Intérieur a prévenu que les manifestations seraient réprimées sans hésitation et le soir même de nombreux quartiers du Caire étaient complètement bouclés par l’armée et la police. Les protestataires ont tenté d’organiser des manifestations sauvages, le lieu étant annoncé au dernier moment. Vers 16h, une centaine de manifestants ont crié des slogans anti-régime sur la place Messaha dans le quartier de Dokki. Mais après trois minutes de marche les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes. Des dizaines de personnes ont été arrêtées.

Répression lundi au Caire

Répression lundi au Caire

La police autrichienne a utilisé, aujourd’hui dimanche au col du Brenner, du gaz lacrymogène et des matraques, pour repousser des activistes italiens qui s’opposent aux contrôles envisagés par l’Autriche dans le cadre de la crise des migrants. Environ 300 policiers ont été déployés au col du Brenner, frontière dans les Alpes entre l’Autriche et l’Italie. Environ 250 personnes, des Italiens en grande majorité, ont protesté contre les projets de Vienne qui entend renforcer les contrôles sur ce point de passage. L’Autriche souhaite renforcer les contrôles si les autorités italiennes n’arrivent pas à mieux contrôler les routes de migration.

Cet après-midi au col du Brenner

Cet après-midi au col du Brenner

Les habitants de la province chinoise du Zhejiang mènent une campagne contre le projet de construction d’une usine d’incinération d’ordures près de leur domicile. 10.000 d’entre eux ont participé à des manifestations consécutives mercredi et jeudi dans le canton de Xitangqiao, près de la ville de Jiaxing. Ils se sont affronté à un milliers de policiers anti-émeute qui ont largement fait usage de matraque et de gaz lacrymogène. Des dizaines de manifestants ont été blessés et des dizaines entraînés dans des véhicules de police. Le gouvernement local a déclaré qu’il annulerait le projet, mais la population locale a exigé la libération de tous ceux qui avaient été arrêtés. Les manifestants disent que l’usine d’incinération prévue est trop proche des écoles et d’un quartier résidentiel et que la pollution aura probablement une incidence sur leur santé.

Un manifestant matraqué

Un manifestant matraqué

Une quarantaine de personnes ont fait une manifestation sauvage à Saint-Gilles contre la maxi-prison. Parti de la place Bethléem derrière une banderole: « prisons partout / justice nulle part », la manif a fait un arrêt devant la prison de Saint-Gilles où un dispositif policier a commencé à se mettre en place. Mais la manifestation a pu atteindre le parc de Forest où elle s’est dispersée.

La future prison de Haren

EDIT: Quatre ou cinq personnes se sont fait brièvement interpeller dans les environs de la dissolution de la manifestation.

La future prison de Haren

Une centaine de manifestants constitués en cortège se sont dirigés vers le boulevard du faubourg Saint-Martin aux alentours de 00H15. Les forces de l’ordre, qui sont parvenus à les maintenir sur la place, ont alors été la cible de jets de projectiles. Une voiture de police garée à proximité a été volontairement incendié et totalement détruit. Un autre véhicule de police et deux véhicules de la RATP ont également été détériorés. Jusqu’à 02H00, des échauffourées se sont multipliées, la police faisant usage de gaz lacrymogène. Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue notamment pour « participation à un attroupement et jets de projectiles », selon un communiqué de la préfecture de police.

Affrontements à la Nuit Debout

Affrontements à la Nuit Debout

Une intervention brutale des forces de sécurité algérienne a délogé les enseignants contractuels en grève de la faim pour leur intégration, qui avaient organisé un campement de protestation à la cité 950-Logements de Boudouaou. Les grévistes ont été surpris par un impressionnant dispositif sécuritaire qui les a évacués de force à 3h hier matin alors que la plupart des grévistes sombraient dans un sommeil profond des suites de la fatigue. Des blessés ont été enregistrés parmi eux qui ne s’attendaient pas à une si impressionnante intervention à une heure tardive de la nuit. L’un des enseignants serait grièvement blessé.

Encerclés depuis deux jours par un large et impressionnant dispositif sécuritaire, les enseignants grévistes étaient coupés hier de tout contact notamment avec la presse empêchée d’accéder sur le lieu de la grève de la faim. Les services de sécurité avaient également dépêché des véhicules équipés de brouilleurs rendant impossible toute communication téléphonique avec l’extérieur. Des enseignants venus de Tébessa soutenir les grévistes ont été, eux aussi, empêchés d’approcher. Plusieurs contractuels ont observé un sit-in devant la direction de l’éducation de Boumerdès pour réitérer leurs revendications et dénoncer l’intervention des forces de l’ordre contre le camp des grévistes de la faim.

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

Les enseignants grévistes de la faim cernés par la police

Dans la matinée de lundi, à Kidal, des femmes ont pris d’assaut la piste de l’aéroport de la ville pour dénoncer des arrestations arbitraires par les forces étrangères présentes sur le terrain, à savoir les militaires français de l’opération Barkhane. Sur leurs banderoles, on pouvait lire: « Nous sommes fatiguées des arrestations arbitraires de nos enfants ». L’aéroport était sécurisé non pas par des militaires français, mais par des casques bleus de la Minusma. Des jeunes ont vite rejoint les femmes lorsque des casques bleus tentent de disperser ces dernières.

Rapidement, les manifestants ont mis le feu aux installations de la mission de l’ONU sur place. Les casques bleus auraient alors tiré sur les manifestants, tuant deux d’entre eux. Une réunion d’urgence entre la Minusma et la la Coordination des mouvements de l’Azawad (séparatistes touarègues, première force politique à Kidal, qui ont combattu à la fois le gouvernement malien et les jihadistes de l’AQMI), était prévue, ce lundi après-midi, pour faire le point sur ce qui s’est passé à l’aéroport de Kidal.

Emeute à Kidal

Emeute à Kidal