Le16 décembre dernier, sous l’accusation d’association terroriste, la police espagnole arrêtait, dans le cadre de la dénommée « opération Pandora », quatorze personnes et en incarcérait sept en préventive dans l’attente d’un jugement. Le même jour, à Madrid et à Barcelone, la police nationale dispersait violemment, et en procédant à quatre nouvelles détentions, des manifestations spontanées solidaires des anarchistes arrêtés de plus de 800 personnes.

Parmi les accusations figurent plus de vingt explosions dont les médias ne se sont pas fait l’écho, à l’exception de l’explosion de la Basilique du Pilar de Saragosse, pour laquelle on a inculpé deux Chiliens qui sont actuellement détenues sans jugement et auxquelles jusqu’à aujourd’hui on n’a pas attribué de complice. Il semble que la police espagnole procède à nouveau à un montage où elle rassemble d’un côté de nombreux anarchistes arrêté dans une opération qui a ratissé au plus large, et d’un autre côté toutes les actions non-élucidées attribuées aux anarchistes.

Appel à un rassemblement, le samedi 24 janvier 2014 à 15h, contre « l’Opération Pandora » devant l’ambassade d’Espagne (22 avenue Marceau, Paris 8e). Métro Alma-Marceau (M9).

Manifestation à Barcelone en soutien aux inculpés de l’opération Pandora

Manifestation à Barcelone en soutien aux inculpés de l'opération Pandora

En Turquie, verdict ce matin dans le premier des procès de policiers accusés d’usage excessif de la force dans la répression des manifestations de Gezi, en juin 2013 qui avait fait 8 morts et plus de 8.000 blessés. Les deux principaux policiers accusés ont été condamnés à une dizaine d’années de prison, ce qui a suscité la colère des proches de la victime, Ali Ismaïl Korkmaz, étudiant de 19 ans, tabassé à mort dans une rue en marge d’une manifestation dans la ville d’Eskisehir, à l’ouest d’Ankara.

La prison à vie avait été requise contre le principal suspect, un policier qui a successivement prétendu, au cours de sa défense, ne pas avoir frappé la victime qui se trouvait au sol, une autre fois affirmé qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre, une autre fois encore qu’il n’avait fait que son devoir contre les auteurs d’une tentative de coup d’Etat. Mais l’officier Saldogan n’a été condamné qu’à 10 ans et 10 mois de prison, et probablement, selon les avocats, sortira-t-il de prison dans 4 ou 5 ans grâce aux remises de peine. Idem pour un autre policier qui n’était pas en préventive, et devra être arrêté. Devant le palais de justice de Kayseri, les amis d’Ali Ismail Kormaz et des autres victimes des forces de l’ordre ont été violemment dispersés par les policiers anti-émeutes, qui ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes, blessant à nouveau un manifestant à la tête et interpellant plusieurs autres.

Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kaysern

Manifestation contre le verdict rendu par la cour criminelle de Kaysern

Les manifestations de lundi contre la nouvelle loi électorale ont fait de 14 à 28 morts au Congo. Les manifestations ont repris mardi à Kinshasa, où des soldats de la garde républicaine ont tiré en l’air pour disperser un groupe de pilleurs. A la mi-journée, des milliers de personnes quittaient le centre-ville pour regagner leur quartier, en l’absence de transports en commun. La situation reste très tendue alors que les forces de l’ordre procédaient à plusieurs arrestations peu avant midi. Dans le « Quartier 1 », les policiers ont été visés par des lanceurs de pierre embusqués.

D’après le secrétaire général de la FIDH fédération des droits de l’homme en RDC, les forces de l’ordre opèrent une « chasse à l’homme » à la recherche des opposants qui ont appelé à manifester lundi. La plupart d’entre eux n’ont pas dormi chez eux. Jean-Claude Muyambo, l’ex-bâtonnier de Lubumbashi a été cueilli à l’aube à son domicile et on est sans nouvelles de lui. Suite aux affrontements, les autorités ont ordonné la coupure des services de télécommunications : internet, SMS et la 3G. Les jeunes émeutiers ont pris d’assaut puis mis le feu à la mairie de la commune de Ngaba, un quartier sud de la capitale, et sont restés plus d’une demi-heure à regarder l’incendie ravager ce bâtiment symbole de l’Etat. Les forces de l’ordre étaient absentes, et les rues alentour désertes. Plusieurs détenus enfermés dans une annexe du bâtiment se sont échappés et les émeutiers se sont emparés d’armes à feu de la police stockées sur place, selon des témoins.

Congo: Encore des manifestations, encore des morts

Hier mardi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la direction du courrier des Hauts-de-Seine pour dénoncer la révocation de Yann le Merrer, fonctionnaire et syndicaliste Sud-PTT. Suite au mouvement social qui a duré 173 jours dans les Hauts-de-Seine, s’achevant cet été par l’embauche de contrats précaires et le report de certaines restructurations, l’entreprise a vite enclenché la machine à réprimer. Quatre personnes ont été licenciées, d’autres sont sont sur la sellette. Si Yann Le Merrer va déposer un recours en référé auprès du tribunal administratif pour faire annuler cette sanction, des actions continuent d’être menées pour exiger sa réintégration.

Yann le Merrer

Yann le Merrer

Quatre personnes au moins, dont deux policiers, ont été tuées lundi à Kinshasa lors de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants hostiles au président Joseph Kabila. Une dizaine de personnes blessées par balles ont aussi été admises dans des hôpitaux. Les affrontements ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale, où plusieurs pillages ont également été commis, alors qu’un collectif d’opposants avait appelé la population de la ville à occuper le Parlement pour protester contre le projet de loi électorale en cours d’examen.

Ce texte, qui lie la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives censées avoir lieu en 2016, est susceptible d’entraîner un report de ces scrutins et de permettre à M. Kabila, à la tête du pays depuis 2001, de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat. Dans la matinée, les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour disperser un rassemblement de quelques milliers d’étudiants près de l’université, dans le sud de Kinshasa. Jusqu’en milieu d’après-midi, des échauffourées ont opposé plusieurs groupes de jeunes (parfois jusqu’à 200) et la police à coups de pierres et de gaz lacrymogènes, dans divers quartiers populaires de la capitale, dont plusieurs axes ont été coupés par des barrages de pneus enflammés. Des coups de feu ont été entendus en plusieurs endroits de la capitale, où une dizaine de voitures au moins ont été brûlées.

Congo: Manifestants et policiers tués à Kinshasa

Le 15 janvier 2015 un rassemblement s’est tenu Largo Cairoli à Milan, organisé par le « Fronte Palestina – dalla solidarietà alla lotta internazionalista” et par l’Assemblée « Uniti Contro la Repressione » (dont est membre le Secours rouge en Italie, le CCRSRI) en solidarité avec les prisonniers palestiniens et en particulier Ahmad Sa’adat, Secrétaire général du FPLP, et contre la collaboration entre l’Autorité palestinienne et l’occupant sioniste. L’initiative, qui a réuni une cinquantaine de personnes, a été l’occasion pour le Secours rouge en Italie d’appeler à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des prises de paroles et des distribution de tracts ont eu lieu.

Italie: Rassemblement pour Ahmad Saadat et Georges Abdallah

La police congolaise a tiré quelques coups de feu ce lundi matin pour disperser plusieurs milliers d’étudiants qui manifestaient contre le président Kabila dans plusieurs quartiers populaires de Kinshasa, où les accès aux Parlement étaient hermétiquement bouclés. Ces heurts ont notamment eu lieu dans les environs de la place Victoire, coeur de la « Cité », et près du campus de l’Université de Kinshasa (Unikin), dans le sud de la capitale. Au moins une personne a été blessée par balle.

Un responsable de la police avait averti qu’il ferait tirer ses hommes si les étudiants ne rentraient pas chez eux. Avant cela, les policiers et la foule des jeunes gens s’étaient affrontés à coup de gaz lacrymogènes et de jets de pierres.

Congo: La police tire sur une manifestation étudiante

Des émeutes ont éclaté dimanche à Rahat au sud de la Palestine lors des funérailles d’un bédouin, Sami al-Jaara, tué la semaine dernière par la police israélienne. Les émeutes ont fait un mort et une vingtaine de blessés. Les émeutes ont débuté lorsque les participants ont attaqué une voiture de police. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes. Une grève générale avait été organisée dans le Néguev et de toutes les villes arabes pour protester contre le meurtre de Sami al-Jaara. Les militants ont appelé les habitants palestiniens du Néguev et les villes arabes en Israël pour participer à la procession funèbre.

La police marocaine est intervenue brutalement pour empêcher jeudi une manifestation pacifique dans la ville occupée d’El Aaiun. Policiers en civil et en uniforme ont réprimé les manifestants au quartier du Matalaah et la rue de Smara. La ville d’El Aaiun se trouve sous un état de siège militaire et sécuritaire de la part des forces et différents services militaires marocains, afin d’empêcher d’éventuelles manifestations réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
90/97/TRD

La police brésilienne a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule réunissant de centaines de personnes venues protester contre une hausse du prix des tickets de bus à Sao Paulo, la première ville du pays, devenant ainsi la deuxième manifestation de ce type en une semaine à terminer en affrontements avec les forces de l’ordre. Quelque 3.000 personnes se sont rassemblées vendredi sur l’une des principales artères de la ville pour exiger que le prix des tickets de bus, augmentés de 0,50 real à 3,50 reais (1,15 euro) la semaine dernière, soit abaissé, voire qu’il ne coûte plus rien.

La manifestation de la semaine dernière s’était soldée par l’arrestation de dizaines de personnes. Celle de ce vendredi a donné lieu à une arrestation. Vers la mi-2013, plus d’un million de personnes étaient descendues dans les rues au Brésil pour protester contre une hausse du prix des tickets dans les transports publics dans les grandes villes.

Manifestants arrêtés le 9 janvier

Manifestants arrêtés le 9 janvier