Le 21 novembre a marqué le quatrième anniversaire de la révolte sociale de 2019, déclenchée dans le cadre de la grève nationale. Dans plusieurs régions du pays, des journées de protestation ont donc eu lieu hier, au cours desquelles les Colombiens se sont rassemblés dans les rues, à l’appel de syndicats, d’organisations politiques et étudiantes, entre autres. À Bogota, des affrontements ont duré plusieurs heures à l’intersection de la Calle 45 et de la Carrera 30, près de l’université nationale.

Samedi en fin de journée, et pendant une bonne partie de la nuit, Ouangani ont été le théâtre d’affrontements avec des barrages érigés en différents point d’accès, et beaucoup de voitures été saccagées voire incendiées. Les jeunes ont affrontés les gendarmes (appuyés par un hélicoptère et tirant des grenades lacrymogènes) avec des jets de pierre. Des affrontements ont également eu lieu samedi à Passamainty. Ils ont pour cadre la démolition de cases en tôle en construction par le maire dans le cadre du délit de flagrance qui l’autorise à les démolir dans les premières heures de leur érection.

Des milliers de personnes venues de toute l’Allemagne ont participé à une manifestation dirigée contre l’interdiction faite au PKK d’opérer en Allemagne depuis près de 30 ans. Les manifestants protestaient aussi contre la visite du président turc Erdogan à Berlin hier et le silence du gouvernement allemand sur la guerre au Kurdistan. Dès le rassemblement initial sur l’Oranienplatz, quelques personnes ont été arrêtées pour avoir prétendument arboré des symboles interdits ou crié des slogans. La police a ensuite pénétré à plusieurs reprises dans la foule pendant la marche pour arrêter des personnes, la situation s’est envenimée sur le lieu du rassemblement final. La police a pénétré dans la foule et a frappé les manifestants sans discernement pour procéder à d’autres arrestations.

Les opposants à la « cop city » (le projet du centre d’entraînement de la police d’Atlanta qui doit s’étendre sur 5 hectares) se sont heurté à la police lors d’une manifestation lundi. Les opposants manifestent depuis plus d’un an. Certains ont installé une ZAD dans la forêt et se sont heurtés fréquemment à la police avant qu’un manifestant ne soit tué par forces de l’ordre au début de l’année (voir nos articles). Lundi, les manifestants ont ouvert la marche avec une pancarte portant l’inscription « Viva Tortuguita », en référence à Manuel Teran, le manifestant assassiné. Vers 10h50, la police a voulu barrer le chemin de la manifestation, ce qui a provoqué des affrontements. La police du comté de DeKalb a fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes contre les manifestants protégés par des masques et des parapluies. Les manifestants se sont finalement installés à Gresham Park, où ils sont restés tout au long de la journée.

Après des années d’interdictions policières et d’arrestations hebdomadaires (voir notre dernier article), les Mères du samedi et leurs sympathisants ont pu accéder pour la première fois à leur lieu de rassemblement traditionnel devant le lycée Galatasaray sur l’avenue Istiklal à Istanbul. Depuis plus de 28 ans, les Mères du samedi réclament des informations sur leurs proches disparus en détention par l’État. Il s’agit de la plus ancienne campagne de désobéissance civile en Turquie, qui a débuté le 27 mai 1995 avec le sit-in de la famille de Hasan Ocak, un enseignant assassiné sous la torture. On estime que 17 000 personnes ont « disparu » en Turquie dans les années 1980 et 1990, en particulier dans les régions kurdes. Leurs corps ont souvent été jetés dans des fosses communes secrètes sur des bases militaires, mais aussi dans des décharges ou des puits. Ni la police ni la justice n’ont pris de mesures pour enquêter.

La manifestation a eu lieu devant le Palais du Gouvernement de Tuxtla Gutiérrez, lorsqu’un les élèves de l’École Normale Rurale de Macumatzá ont manifesté pour exiger que les autorités de l’État et le Bureau du Procureur de l’État annulent les poursuites contre 90 d’entre eux. Ceux-ci avaient été arrêtés et emprisonnés en mai 2021, après avoir bloqué l’autoroute Chiapa de Corzo-San Cristóbal, près d’un péage, où des affrontements avaient eu lieu. Ce vendredi 10 novembre, les manifestants ont pris le contrôle de deux camions de l’entreprise FEMSA et des affrontements ont eu lieu avec les forces de sécurité.

La police a une nouvelle tiré jeudi des balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes contre des milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh manifestant contre l’augmentation jugée ridicule de leur salaire minimum, les syndicats dénonçant pour leur part intimidations et arrestations (voir notre précédent article). Mardi, le comité du salaire minimum du secteur textile avait augmenté de 56,25% le salaire mensuel de base des quatre millions d’ouvriers du secteur, le portant à 12.500 takas (104 euros), mais ce montant a été jugé ridicule par les syndicats et rejeté. Les ouvriers du textile, qui manifestent depuis deux semaines, exigent un quasi-triplement du salaire mensuel, actuellement à 8.300 takas (70 euros). Des affrontements ont éclaté dans la ville industrielle de Gazipur, au nord de Dacca, où les ouvriers ont essayé de bloquer une route. Les manifestants ont incendié des piles de bois et lancé briques et pierres sur les forces de l’ordre. Plusieurs milliers d’ouvriers ont également quitté les usines d’Ashulia, en banlieue nord de Dacca, pour manifester. La police a arrêté Mohammad Jewel, l’un des organisateurs de la Fédération indépendante des ouvriers de l’habillement du Bangladesh. Un dirigeant local a également été arrêté. Au moins trois ouvriers sont morts depuis le début des manifestations.

La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau alors que des participants à un rassemblement pro-palestinien tentaient dimanche de prendre d’assaut une base aérienne d’Incirlik abritant des troupes américaines, quelques heures avant l’arrivée du secrétaire d’État américain Antony Blinken. Les manifestants ont renversé les barricades et affronté la police en tenue anti-émeute.

Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (sud) a décrété, vendredi, un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable, pour réclamer la tenue de deux sessions (normales et rattrapage) pour les deux semestres de l’année 2022/2023 et l’installation des équipements et la livraison des pavillons d’une capacité de 1000 lits destinés à leur hébergement dans le campus social. Vendredi matin , ils ont envahi la route principale menant à leur université, brûlé des pneus, des poubelles, des troncs et branches d’arbres morts. La police est intervenue avec des agents en uniformes anti-émeutes. Elle dégagé les barricades en essuyant des jets de pierres. Il y a eu plusieurs arrestations dont des responsables du syndicat étudiant.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Située à 50 kilomètres de Conakry, la ville de Dubreka fait face à des coupures d’électricité depuis plusieurs semaines. Une situation devenue insupportable pour de nombreux habitants qui sont descendus dans la rue lundi matin dans plusieurs quartiers de la ville. Ce mouvement de colère paralyse l’administration locale et la plupart des activités économiques dans la ville.  De nombreux élèves et d’autres jeunes sont descendus dans les rues pour réclamer le rétablissement de la desserte normale du courant électrique, mais aussi la réhabilitation des routes, devenues quasiment impraticables après les fortes pluies de ces derniers mois. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, provoquant des affrontement et procédant à plusieurs interpellations.

Dossier(s): Afrique Tags: ,