Depuis l’attaque sur la caravane de solidarité qui se rendait au village autonome de San Juan Copola en région Triqui (Etat d’Oaxaca) le 27 avril, intégrée d’observateurs internationaux ainsi que de membres des groupes et syndicats locaux, la communauté indigène Triqui à San Juan Copola continue a être victime d’une grande répression à cause des conditions de violence institutionnelle et d’impunité dont jouissent les paramilitaires dans cette région du Mexique. Sans accès quotidien à l’eau potable, aux soins médicaux, à l’électricité et la nourriture, leurs conditions de vie sont depuis des mois révoltantes.

Deux personnes faisant partie de la caravane ont perdu la vie durant l’attaque du 27 avril. Il s’agit là d’une action de provocation du groupe paramilitaire Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (UBISORT) et qui sera sûrement utilisée afin de justifier la militarisation de la région, déjà victime de grande répression. En contrôlant le terrain, les dissidents peuvent être massacrés dans l’impunité, leurs terres achetées ou volées et vendues pour exploiter des mines horribles créant des conditions parfaites de pauvreté, de dépendance et d’isolement. Pour rompre cet état de siège dans laquelle vit la communauté de San Juan Copola, une nouvelle caravane humanitaire est organisé le mardi 8 Juin.

En soutien avec les communautés autonomes de l’état de Oaxaca, et en soutien avec la nouvelle caravane, un, rassemblement se tiendra devant l’ambassade du Mexique ce mardi 8 juin à 16 heures.

Le Parti Démocratique Populaire Révolutionnaire – Armée Populaire Révolutionnaire (PDPR-EPR) a dénoncé aujourd’hui l’Armée mexicaine comme responsable de la disparition à Oaxaca, le 25 mai 2007, d’Edmundo Reyes Amaya et de Gabriel Alberto Cruz Sanchez, deux membres du comité directeur de cette organisation révolutionnaire.

L’Armée aurait fait disparaitre les dirigeants guérilleros pour provoquer la rupture de la trêve entre l’EPR et le Gouvernement fédéral. Le gouvernement mexicain serait parfaitement informé de cette affaire, mais s’abstiendrait de réagir, selon le porte-parole du PDPR-ERP qui dénonce le peu de progression des négociations consécutives à la trève.

Il y a 15 ans, alors que le mouvement altermondialiste mettait en avant le mouvement zapatistes et le passe-montagne du commandant Marcos, une véritable guérilla populaire révolutionnaire secouait les Etats de Guerrero, Oaxaca, Tlaxcala et Veracruz. Et tandis que les zapatistes ne visaient par leur lutte qu’à « amener » le pouvoir réactionnaire « au dialogue » avec les indigènes, l’EPR se fixait comme objectif la révolution pour une république démocratique et populaire.

L’EPR était née de la fusion de quatorze groupes armés clandestins, dont le plus connu est le Procup-PDLP (3), issu de la guérilla « historique » menée au Guerrero par Lucio Cabañas dans les années 70. L’EPR affirme être passée à l’action militaire en réponse à la « guerre non-déclarée de basse intensité » déclarée par le « gouvernement de massacreurs », de façon à révéler la situation réelle du pays. Ils considèrent que là où le gouvernement réprime, il doit y avoir une réponse armée, que de nouvelles armées révolutionnaires doivent surgir car c’est l’unique issue imposée par le gouvernement. Il s’agit de « propagande armée révolutionnaire ».

Logo PDPR ERP

Logo PDPR ERP

Ce matin à 9 heures s’est tenue l’audience en référé pour Luk Vervaet, au nouveau palais de justice de Bruxelles. Cet après-midi avait lieu le rassemblement devant l’ambassade du Mexique en solidarité avec les communauté indigènes victimes des paramilitaires. Une quinzaine de personnes étaient chaque fois présente – et à chaque fois une délégation de notre Secours Rouge.

Manifestation devant l’ambassade du Mexique à Bruxelles

Manifestation devant l'ambassade du Mexique à Bruxelles

Le 27 avril, un groupe de paramilitaires a ouvert le feu par balle une caravane de mission civile humanitaire internationale qui se rendait à San Juan Copala (région Triqui de Oaxaca) afin d’y apporter des vêtements et de la nourriture. La communauté autonome de San Juan Copala est victime des groupes paramilitaires depuis qu’elle a proclamé son autonomie, et cette violence s’est accrue drastiquement ces derniers temps (coupure d’électricité, d’eau, harcèlement paramilitaire, …). C’est pourquoi une caravane s’est mise en place, afin de dénoncer la situation vécue par cette communauté. L’embuscade qui a coûté la vie à deux personnes: Yyry Jaakkola (Finlande) et Beatriz Cariño Trujillo.

Rassemblement de protestation lundi 3 mai à 16 heures, 92 avenue Franklin Roosevelt 1050 Bxl

Crime des paramilitaires à Oaxaca

Crime des paramilitaires à Oaxaca

La caravane de solidarité qui se rendait au village autonome de San Juan Copola en région Triqui (Etat d’Oaxaca) a été attaquée à l’arme à feu à La Sabana, village contrôlé par l’organisation paramilitaire Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (UBISORT). Une quarantaine d’hommes masqués ont tiré sur la caravane. Il y aurait au moins 15 blessés parmi les caravaniers et deux y ont perdu la vie. Il s’agit de Beatriz Alberta Cariño Trujillo, membre de l’association CACTUS, et de Tyri Antero Jaaakola, observateur international originaire de Finlande. Cette agression se déroule dans le contexte d’isolement et l’état de siège vécu par la commune autonome de San Juan Copala, où, depuis le mois de janvier, les enfants n’ont pas accès à l’école, l’accès à l’électricité et à l’eau potable a été coupé et la communauté n’a pas accès aux soins médicaux. San Juan Copala vit en permanence un harcèlement paramilitaire bloquant la route à l’entrée du village.

Nous appelons à un rassemblement devant l’ambassade du Mexique (avenue Franklin Roosevelt, 92, 1050 Bxl) ce lundi 3 mai à 16 heures pour dénoncer cette attaque armée comme le produit de la violence institutionnelle et d’impunité dont jouissent les paramilitaires dans cette région.

Depuis le début de l’année, le gouvernement mexicain a lancé une nouvelle offensive contre les rebelles zapatistes et les communautés autonome du Chiapas, entraînant de nombreux conflits à différents endroits de la province. La semaine dernière, un membre de la communauté Mitziton (qui lutte actuellement contre la construction de l’autoroute San Cristobal/Palenque) a été embarqué sous la menace d’armes à feu par des agents fédéraux. Ceux-ci l’ont ligoté des pieds à la tête dans leur véhicule et se sont assis sur lui durant l’heure de trajet jusqu’à la prison El Amate (Tuxla) où il est toujours détenu. Le même jour, une équipe de paramilitaires a fait irruption dans la communauté de Jotola, dont les membres sont tous adhérents à l’autre Campagne Zapatiste. Ils y ont séquestré une dizaine de personnes, dont un enfant de treize ans, durant plusieurs heures. Leur maison a été ravagée. Les villageois ont tous été libérés suiet aux pression effectuées par les différentes organisations locales pour les droits humains. Mais ils portaient tous des marques de coups et de violences. Par ailleurs, la campagne de désinformation médiatique a également repris de plus belle.

Le 29 juin 2009, la communauté indigène de Santa Maria Ostula a récupéré ses terres à Xayakalan, dans le Michoacan. Depuis lors, ses membres sont victimes d’une répression violente de la part des forces paramilitaires. En août 2009, neufs indigènes avaient été assassinés. Ce 23 février, Javier Robles Martinez et Gerardo Vera Orcino, deux militants actifs dans la lutte des indigènes pour la défense de leur territoire et de son autonomie ont été enlevés et séquestrés par un groupe paramilitaire fortement armé. Les deux hommes dénonçaient notamment l’impunité des puissants cartels mafieux de la zone et le fait que les médias continuent de prétendre que la lutte de la communauté est la cause des assassinats et d’autres exactions, ce qui facilite la persécution et la répression envers le mouvement.

La nuit du 30 novembre, des inconnus se sont introduits sur le terrain où étaient garées 35 nouvelles voitures de patrouille Pick Up Ford en attente d’être livrées au Secrétariat de la Sécurité Publique Municipal de Tijuana. Ils les ont arrosées d’essence: 6 ont été totalement détruites et 22 ont subi des dommages considérables qui doivent monter se à des millions de pesos de pertes. L’attaque a été revendiquée par l’Acción Anarquista Anónima, qui se solidarise avec Emmanuel Hernández Hernández, prisonnier à Mexico et avec Gabriel Pombo Da Silva, Marco Camenisch, Juan Carlos Rico Rodríguez, Sergio María Stefani, Francesco Porcu, Alessandro Settepani, Leonardo Landi, Pablo Carvajal, Matías Castro, Axel Osorio, Diego Petrissans, Amadeu Casellas Ramón, Alfredo María Bonanno, Christos Stratigopoulos et ‘tous les prisonniers et prisonnières anarchistes de la guerre sociale

Action contre la police mexicaine

Action contre la police mexicaine

Atenco est une bourgade des environs de Mexico. En 2001, ses habitants, mobilisés pour défendre leurs terres, ont réussi à empêcher la construction de ce qui devait être le nouvel aéroport de Mexico. Les gouvernements locaux et fédéraux leur en ont gardé une rancune farouche. Les 3 et 4 mai 2006, profitant d’un conflit mineur portant sur la vente de fleurs au marché, la police a lancé une opération qui s’est soldée par deux morts, des centaines d’arrestations brutales, le viol d’environ trente femmes. Ces violences policières ont été reconnues, le 12 février 2009, par la Cour Suprême de Justice du Mexique. Mais dans sa délibération, la Cour Suprême de Justice a évité de se prononcer sur les responsabilités des dirigeants policiers et politiques qui ont participé à ces faits.

Parmi les personnes arrêtées les 3 et 4 mai se trouvaient les principaux organisateurs des mobilisations contre le projet d’aéroport. Douze d’entre eux ont été condamnés à des peines aberrantes, jusqu’à 112 ans d’emprisonnement dans le cas d’Ignacio del Valle (détenu dans une prison de haute sécurité avec isolement presque total, cellule éclairée jour et nuit,…). Ces peines reposent sur des délits fabriqués et arguent également que des fonctionnaires municipaux auraient été retenus par la population, puis relâchés. Trois ans après la répression des 3 et 4 mai 2006 et l’emprisonnement arbitraire de douze personnes, une campagne est organisée au Mexique et à travers le monde pour exiger la libération des prisonniers d’Atenco.

Voir une vidéo sur les événements d’Atenco

(version en espagnol, sous-titrée anglais, la VF a été censurée sur DailyMotion)

Samedi le 31 janvier 2009 vers 18h, une unité de commando armée de la police de l’état de Oaxaca est entrée dans la prison de San Pedro Pochutla et a emmené Abraham Ramirez Vasquez, dirigeant indigène et prisonnier politique, qu’ils ont embarqués dans un van blanc sans immatriculation vers une destination inconnue.

Abraham et deux de ses compagnons, Juventino et Noel Garcia Cruz, sont privés de leur liberté depuis le 15 janvier 2005 par ordre du gouverneur et despote de l’état de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz (celui même qui a brutalement réprimé l’insurrection populaire de Oaxaca de 2006). Ils sont membres du comité pour la défense des droits indigènes (CODEDI) de Santiago Xanica, organisation intégrante de l’Alliance Magoniste-Zapatiste (AMZ), de l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca (APPO) et de l’Autre Campagne (Otra Campana).