En juin dernier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a désigné Addameer Prisoner Support and Human Rights Association et d’autres organisations comme « Terroristes mondiaux spécialement désignés » (SDGT). Cette désignation fait écho à celle déjà imposée contre Samidoun, ainsi que contre l’écrivain et militant palestinien Khaled Barakat (voir notre article). Dans un communiqué publié le 2 juillet, Addameer souligne que « ce ciblage fait partie d’une attaque plus large contre la société civile palestinienne et les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui ont passé des décennies à documenter les graves violations contre les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, à dénoncer les pratiques de torture et de traitements cruels et inhumains, et à œuvrer pour que l’État occupant soit tenu responsable de ses crimes en cours. »

Suite à plusieurs polémiques montées de toute pièce par les partisans d’Israël en Belgique (voir ici), le président du MR a annoncé que le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Bernard Quintin allait présenter dans les prochains jours un texte visant à interdire certaines associations. Dans ce cadre, il a précisé que le réseau de soutien aux prisonniers palestiniens Samidoun faisait l’objet d’une analyse prioritaire.

José-Luis Moraguès, militant d’Urgence Palestine et de BDS, était attaqué pour « diffamation et injure publique » par plusieurs responsables politiques, dont la présidence socialiste Carole Delga de la région Occitanie. Le prétexte utilisé était la publication sur les réseaux sociaux dénonçant la complicité d’institutions locales avec le génocide en cours en Palestine (voir notre article). Ce jeudi 3 juillet, la justice a rendu son délibéré et l’activiste a finalement été complètement relaxé.

Des soldats israéliens ont reconnu, dans les colonnes du journal national Haaretz, avoir reçu l’ordre de leurs commandants d’ouvrir le feu sur la foule agglutinée près des centres de distribution de l’aide alimentaire dans la bande de Gaza. Pour la disperser même quand elle ne représentait pas de menace particulière. L’organisation Médecins sans frontières avait demandé le 27 juin le démantèlement de la “Fondation humanitaire de Gaza”, un “simulacre de distribution alimentaire” qui produit “des massacres à la chaîne”. Les quatre zones de distribution de la fondation americano-israélienne ont la taille d’un terrain de foot entouré de postes d’observation et sont entièrement contrôlées par les forces israéliennes avec un seul point d’accès. Les tirs se multiplient au moindre prétexte: Si les gens arrivent trop tôt, s’ils arrivent trop tard ou s’ils pénètrent dans le périmètre de manière désordonnée en raison de l’affluence chaotique. Depuis le début des opérations de la GHF, le ministère de la Santé de Gaza évoque un bilan de 550 morts et près de 4.000 blessés. Hier (1er juillet) plus de 170 organisations non gouvernementales ont appelé au démantèlement du programme “Fondation humanitaire de Gaza”.

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Waleed Ibrahim Mohammed Harazneh a été libéré le 5 juin 2025 après 17 mois de détention administrative dans les prisons israéliennes. Étudiant de l’université de Birzeit et ancien coordinateur du Bloc d’Unité des Étudiants de l’université de Birzeit (branche étudiante du FDLP), il a été arrêté en décembre 2023 après avoir fait plusieurs déclarations appelant la Cisjordanie à se soulever contre le génocide à Gaza.

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Louay Faisal Nasrallah, un prisonnier palestinien âgé de 22 ans et originaire de Jénine, est décédé ce 30 juin à l’hôpital Soroka. Il était en détention administrative depuis le 26 mars 2024. C’est le 73ᵉ prisonnier palestinien qui meurt en détention depuis le 7 octobre 2023. Depuis 1967, 310 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons coloniales. Parmi eux, 81 corps sont toujours retenus par l’occupation.

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Suite à sa deuxième audience qui s’est tenue aujourd’hui, le réfugié palestinien Musaab Abu Atta a été libéré (voir notre article). Il était en détention provisoire depuis quatre mois, dont une longue période d’isolement et de refus de visites, car il est accusé d’avoir lancé des feux d’artifice sur un policier à la fin de l’année 2023 durant une manifestation pro-palestinienne. Une nouvelle audience de son procès toujours en cours se tiendra ce jeudi 3 juillet. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé dès 13h15 au 91 Turmstr à Berlin.

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Musaab Abu Atta est un militant palestinien en détention préventive depuis février 2025 suite à son engagement contre le génocide en cours en Palestine (voir notre article). Il sera entendu pour la deuxième fois aujourd’hui après plus de quatre mois d’emprisonnement ce lundi 30 juin à 10h30 à Berlin. Il risque plusieurs années de prison pour avoir prétendument lancé des feux d’artifice sur un policier à la fin de l’année 2023. Le bureau du procureur général de l’État (le plus haut niveau de l’État) le poursuit dans ce qui ne peut être considéré que comme un ciblage spécifique de ce réfugié pour son travail de solidarité avec la Palestine. Lors de la première audience, il avait fait une déclaration et les témoignages de trois flics, dont un en civil, avaient été présentés.

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Récemment, l’État néerlandais a rejeté l’appel de Mohammed Khatib, coordinateur européen de Samidoun, confirmant son interdiction d’entrée aux Pays-Bas pour deux ans. En octobre 2024, il avait été interdit d’entrer aux Pays-Bas afin de l’empêcher de s’exprimer à l’Université Radboud lors d’un événement en faveur du peuple palestinien. De la même manière, l’activiste et réfugié palestinien avait déjà été interdit d’entrer en Suisse pour une période de 10 ans en juin 2024 dans le cadre de la criminalisation des voix palestiniennes en Europe.

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