La police a perquisitionné le domicile de la militante pro-palestinienne Charlotte Kates à Vancouver ce vendredi 16 novembre. Une perquisition violente qui a eu lieu après sa libération de garde à vue, Charlotte Kates a été arrêtée et entendue dans le cadre d’une « enquête en cours sur un crime de haine » ( voir article ). Un témoin a affirmé qu’une grenade flash-bang a été utilisée lors de la descente de police et que les fenêtres de la maison ont été brisées. Charlotte Kates est la co-directrice de l’organisation Samidoun, un groupe d’activistes pro-palestiniens qui a été interdit en Allemagne au mois de novembre et par le Canada le 15 octobre. Charlotte Kates et son mari, l’écrivain palestinien Khaled Barakat, ont également été interdits d’entrée au sein de l’Union européenne.

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Vendredi 15 novembre, journée d’affrontements à Turin, 200 étudiants ont manifesté pour le « No Meloni day » sous le slogan « Contre le gouvernement de la guerre, des coupes et des réformes universitaires ». Une partie des manifestants a franchi un cordon policier sur la piazza Castello, ils ont été repoussés alors qu’ils tentaient d’atteindre la préfecture. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués par des manifestants munis de mâts de drapeau, ils ont mis le feu à une effigie du ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara. Les protestataires ont jeté sur la police un engin rudimentaire contenant un gaz urticant qui a provoqué une intoxication au chlore. 15 agents ont été emportés et soignés aux urgences. En signe de soutien au peuple palestinien et dénoncer la politique de soutien à Israël, les manifestants ont arraché le drapeau italien du Musée National du Cinema pour le remplacer par le drapeau palestinien.

Des manifestations se sont déroulées dans une trentaine de villes italiennes, Bologne, Milan, Rome, Gènes, Pise, … A Bologne, les étudiants ont brûlé le texte de la loi scolaire promue par le ministre Valditara, des pancartes et des slogans visaient également Georgia Meloni et le ministre de l’Intérieur Piantedosi. À Milan, des photos de la Première ministre ont été badigeonnées de peinture rouge. Le cortège a défilé lançant des slogans tels que « Contre l’école des patrons, cent mille occupations » et  » Siamo Toutti Antifascisti ». Les drapeaux palestiniens étaient présents pour dénoncer le soutien et la complicité du gouvernement italien avec l’état d’israëlien. Les manifestants ont recouvert de peinture rouge la façade d’un supermarché Carrefour, un geste visant à boycotter la chaîne et Israël. Ils sont ensuite arrivés devant le consulat américain, ont déployé un grand drapeau palestinien et organisé un flashmob.

Samidoun se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur en raison de ses liens supposés avec l’Université populaire de Bruxelles qui a fait l’objet de plaintes au pénal suite l’occupation de locaux de l’ULB dans le campus Solbosch au printemps dernier et suite à ses déclarations sur les réseaux sociaux (voir notre article). Samidoun, une organisation de soutien aux prisonniers palestiniens issue de la gauche laïque révolutionnaire palestinienne,  est interdite en Allemagne  aux États-Unis et au Canada, mais pas en Belgique où elle est considérée comme une organisation « extrémiste », mais pas « terroriste », « ne présentant pas de risque direct de passage à la violence politique ». Samidoun est cependant ciblée par la coalition Arizona qui, si elle parvient à trouver un accord de gouvernement, devrait prononcer sa dissolution, à la demande de Georges-Louis Bouchez, qui souhaite aussi que ministre de l’Intérieur  se substitue aux bourgmestre pour interdire certains rassemblements. Le tout accompagné par les habituels amalgames entre antisionisme et antisémitisme.

Des manifestants dénonçant le génocide à Gaza sont rassemblés ce mercredi soir à 19H, malgré l’interdiction, sur la place du Dam dans le centre-ville d’Amsterdam. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés (photo) et emmenés dans des bus. Cette répression a été suivie d’affrontements : les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Un tramway a été incendié. Malgré l’important dispositif de police déployé, les forces de l’ordre n’ont maitrisé la situation qu’aux alentours de 23 heures. Au moins trois personnes ont été interpellées suite à ces heurts.

 

L’Université Populaire de Bruxelles avait publié un communiqué soutenant les pro-palestiniens qui s’étaient opposés par la force aux diverses agressions commises par les hooligans d’extrême droite de l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam (voir notre article).

Ce communiqué a, entre-autres, mené l’organisation sioniste « l’Insitut Jonathas » à déposer plainte contre l’UPB. Cette organisation amalgame, en effet, les appels à délégitimiser l’état d’Israël ou appeler à sa disparition à de l’antisémitisme. Pour ce faire, elle utilise une définition créée par « l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste » (IHRA). Or celle-ci affirme notamment, que déclarer que « l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste » ou encore que comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis, est antisémite (voir notre article).

Cette organisation souhaite donc à criminaliser les mouvements en faveur de la libération totale de la Palestine et de la fin du projet colonial sur son territoire. La définition de l’IRHA n’est cependant pas encore utilisée par les autorités belges.

Rappelons que les étudiant·es et personnes soupçonnées de soutenir l’UPB, soit plus de 100 personnes, font l’objet d’une enquête très poussée de la part du parquet bruxellois (voir notre article). Vous pouvez les aider à payer leurs frais d’avocats en faisant un versement au Fond Marius Jacob contre la Répression (au compte BE65 5230 8110 3896, Communication : FONDS SOLIDAIRE). Il est possible d’effectuer ce versement via ce QR-code :

La police néerlandaise a arrêté, aujourd’hui dimanche, à Amsterdam, 300 manifestants propalestiniens réunis en dépit d’une interdiction des rassemblements dans la ville, après des affrontements il y a trois jours en marge d’un match opposant l’Ajax d’Amsterdam à Maccabi Tel-Aviv (voir notre article). Ces arrestations interviennent à la suite de la confirmation par la justice néerlandaise de l’interdiction, voulue par la maire de la ville, d’une manifestation propalestinienne dimanche à Amsterdam. Malgré cette interdiction, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus sur la place du Dam en brandissant des pancartes avec les inscriptions : « Rendez-nous nos rues » ou « Palestine libre ». Des policiers en tenue anti-émeute sont alors intervenus, interpellant des manifestants, peu après la décision du tribunal de maintenir l’interdiction.

Jeudi 7 novembre au soir se tenait un match de football entre l’Ajax (équipe néerlandaise) et le Maccabi Tel-Aviv (équipe israélienne) à Amsterdam. Les supporters de cette dernière, affiliés à l’extrême-droite israélienne ont semé le trouble pendant plusieurs heures dans la ville scandant des slogans tels que « Fuck You Palestine », arrachant des drapeaux palestiniens accrochés sur de façades ou encore chantant des chants à la gloire de l’armée d’occupation. Ils avait également hué au stage la minute de silence dédiée aux victimes des inondations à Valence et agressé au moins un chauffeur de taxi. Ces nombreuses provocations et agressions ont déclenché des affrontements avec des personnes pro-palestiniennes (un rassemblement contre la tenue de ce match avait eu lieu dans la ville, mais on ignore si ces personnes ont participé aux affrontements). Les supporters d’extrême-droite ont été pourchassés dans la ville, frappé, certains ont été capturés et on été forcé de scander « free Palestine » pour qu’on les laisse partir. 57 personnes ont été arrêtés dans le cadre de ces affrontements.

Supporter-d'extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Supporter-d’extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Le parlement israélien a approuvé, ce jeudi, en deuxième et troisième lectures, une loi autorisant l’imposition de peines d’emprisonnement aux enfants palestiniens de moins de 14 ans. Sur les 120 députés de la Knesset, 55 ont voté en faveur de cette mesure, alors que 33 députés s’y sont opposés Cette loi prévoit ‘’l’adoption d’une disposition temporaire pour une période de 5 ans, permettant à un tribunal d’émettre un ordre de détention pour un mineur (palestinien) de moins de 14 ans, dans une résidence sécurisée, s’il est reconnu coupable d’un meurtre qualifié d’acte terroriste ou faisant partie d’une activité terroriste, avant de continuer à purger sa peine en prison dès l’âge de 14 ans (…) Le ministre de la Justice pourra prolonger la durée de cette disposition temporaire pour des périodes n’excédant pas deux ans, avec l’approbation du ministre de la Protection sociale et de la Commission de la Constitution, du Droit et de la Justice du parlement’’, précise le communiqué. Plus de 270 enfants palestiniens ont été écroués par Israël en violation des résolutions des Nations unies et des conventions internationales.

 

Le leader palestinien de premier plan Marwan Barghouti, qui purge une peine de réclusion à perpétuité depuis son arrestation en 2002 pour des charges de « direction de groupes armés ayant tué et blessé des Israéliens » pendant la deuxième intifada palestinienne, a été blessé lors d’une « agression brutale » à la prison de Megiddo. Le prisonnier souffre de blessures après l’attaque survenue dans sa cellule d’isolement le 9 septembre. Selon son avocat, Les autorités pénitentiaires israéliennes isolent des dizaines de détenus de haut rang dans des conditions difficiles et tragiques, elles les soumettent à des agressions brutales répétées à l’intérieur de leurs cellules.

Vers 15h30 ce mardi, des étudiants ont entrepris une occupation du bâtiment I de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), à Etterbeek, pour revendiquer la fin du génocide à Gaza et le boycott académique. Il s’agissait d’une occupation pacifique et ouverte, où tout le monde était autorisé à entrer et sortir du bâtiment. Après dix minutes, l’électricité dans le bâtiment a été coupée et les toilettes ont été fermées. La police est entrée dans le campus à la demande du recteur et s’est présentée devant l’entrée du bâtiment. Un peu plus tard, vers 17H, les étudiants ont été encerclés et brutalement traînés hors du bâtiment un par un.