Quatre personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’une action jeudi soir à la Philharmonie de Paris lors d’un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël afin de dénoncer l’utilisation de l’art comme outil de softpower au service du génocide en Palestine comme l’a expliqué Palestine Action France dans un communiqué (voir ici). À trois reprises, des spectateurs en possession d’un billet ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, notamment avec des fumigènes, et ils ont été violemment attaqués par des sionistes présents dans la salle. Les quatre personnes arrêtées sont trois femmes et un homme, dont trois pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations et une pour organisation d’une manifestation non déclarée. Par ailleurs, la Philharmonie a annoncé son intention de porter plainte. Afin d’exiger leur libération, un rassemblement de soutien était organisé dès 8H ce 7 novembre devant le commissariat du XIXᵉ arrondissement de Paris.

Après 48H de garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » (voir notre article), le porte-parole d’Urgence Palestine et militant palestinien Omar Alsoumi sera déféré au tribunal ce vendredi 7 novembre. Afin d’exiger sa libération, ses soutiens appellent à se rassembler ce même jour dès 14H devant le Palais de Justice de Paris (porte de Clicly).

Jakhi McCray est un militant pro-palestinien et abolitionniste de New York et du New Jersey. Il est poursuivi par les autorités fédérales pour avoir prétendument incendié des véhicules de police. Jakhi s’est rendu à la police le lundi 21 juillet 2025. Le lendemain, il a été libéré grâce au paiement d’une caution de 300 000 dollars. Depuis, il est assigné à résidence à son domicile familial dans le New Jersey. À 21 ans, Jakhi est accusé d’un crime passible d’une peine minimale de 5 ans d’emprisonnement et d’une peine maximale de 20 ans. Suite à l’annonce de la grève de la faim de prisonnières pro-palestiniennes au Royaume-Uni (voir notre article), il a publié une déclaration saluant l’initiative.

Je souhaite à ces prisonniers beaucoup de courage et de force dans leur lutte pour leurs revendications. Afin d’attirer l’attention et de témoigner de ma solidarité envers leur action, j’entamerai dans quelques jours un jeûne durant lequel je ne mangerai rien jusqu’à la fin de la grève des prisonniers britanniques. J’ai la chance d’être assigné à résidence, ce qui rendra ce jeûne moins éprouvant que de se laisser mourir de faim dans les geôles de l’État, mais je vois ce jeûne de solidarité comme un excellent moyen de faire connaître davantage le mouvement « Prisonniers pour la Palestine » et d’accroître la pression sur le gouvernement britannique.
Je demande également que tous les dons collectés pour moi durant cette période soient reversés à Shine White, prisonnier et citoyen de New Afrika, qui observe une grève de la faim depuis plusieurs semaines pour protester contre la répression et les violences ciblées dont il est victime au cœur même du système carcéral [voir ici]. J’adresse tout mon soutien à Shine et aux prisonniers britanniques. Nous serons tous libres un jour.

Les autorités israéliennes ont renouvelé la détention administrative du prisonnier Thaer Hanini pour six mois supplémentaires. Il avait été réarrêté le 6 mai 2025, moins d’un an après avoir été libéré des prisons israéliennes (voir notre article). Libéré le 30 juin 2024 à l’issue de sa peine, il avait été emprisonné durant 20 ans pour son rôle dans la résistance au sein du Front populaire de libération de la Palestine et de sa branche armée, les Brigades Abu Ali Mustafa. Pendant son séjour en prison, il a participé activement au mouvement des prisonniers et a pris part à des grèves de la faim en 2004, 2011, 2012, 2016 et 2017. À sa libération, il avait été accueilli par une foule en liesse et avait déclaré : « Le prisonnier palestinien puise sa force dans la volonté du combattant de la résistance qui reste ferme sur le terrain face à l’occupation. »

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Arrêté le 5 novembre à 6H du matin, le militant palestinien Omar Alsoumi a été placé en garde à vue et son domicile perquisitionné dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » (voir notre article). Porte-parole d’Urgence Palestine, il est la nouvelle cible de la politique de criminalisation des voix palestiniennes en France qui contestent le soutien des autorités françaises au génocide en cours en Palestine. Alors que sa garde à vue a été prolongée de 24H, ses soutiens appellent à se rassembler ce jeudi 6 novembre à 18H30 place du Chatelet (Paris).

Jon est le quatrième prisonnier à se joindre aux actions de grève de la faim qui ont lieu dans les prisons britanniques (voir notre article). Jon est en détention provisoire depuis le 3 juillet 2025, car il est accusé d’avoir participé à une action qui a mis hors service deux avions militaires. Les quatre grévistes de la faim exigent la libération immédiate sous caution des 33 prisonniers de la cause palestinienne détenus dans les prisons britanniques, mais aussi la fermeture des usines du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems ou encore la fin de l’interdiction du groupe Palestine Action.

Tous les dimanches, pendant plusieurs semaines à Bruges, le militant pro-palestinien Wouter Mouton et d’autres activistes ont écrit des messages à la craie contre le génocide en Palestine. En quelques mois, il a reçu 20 000€ d’amendes. Selon le bourgmestre Dirk De Fauw (CD&V), une telle procédure vise à faire pression sur ce militant. De son côté, Wouter Mouton et ses soutiens dénoncent des méthodes d’intimidation alors que la craie ne provoque pas de dégâts et que son usage n’est formellement pas interdit.

Mercredi 5 novembre à 6h, la Police nationale a perquisitionné le domicile d’Omar Alsoumi, porte-parole d’Urgence Palestine. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux pour « apologie du terrorisme ». Cette arrestation devant sa femme et ses enfants s’ajoute à plus de 6 mois de gel des avoirs qui met sa famille en situation de précarité. Urgence Palestine appelle à un rassemblement de soutien ce même jour à 18h devant le commissariat de Meaux (77).

Le Cineklub anti-impérialiste organise son premier ciné-débat le vendredi 7 novembre dès 18H30 à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse) à l’occasion de la projection du film « To kill a war machine » d’Hannan Majid et Richard York du Rainbow Collective. Le film retrace la mobilisation autour de Palestine Action, une campagne d’action directe britannique contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems fondée en 2020. Celle-ci fait face à une sévère répression, avec sa classification comme « organisation terroriste » en juillet 2025 et des dizaines de personnes en détention provisoire suite à leur participation à des actions de Palestine Action. Cette soirée sera également l’occasion de soutenir les prisonnières de la cause palestinienne actuellement en grève de la faim dans le cadre de cet engagement contre l’industrie de l’armement et sa participation active au génocide en Palestine (voir notre article).

Le 29 mai 2024, l’Initiative des étudiants anarchistes d’Athènes a mené une campagne de contre-information dans toutes les universités athéniennes concernant la coopération des universités grecques avec des entreprises impliquées dans le génocide en Palestine. Le lendemain, des policiers lourdement armés ont arrêté un militant à quelques rues de son domicile. Les seules preuves présentes dans le dossier étaient quatre photos floues prises avec son téléphone portable par le doyen de la faculté de génie électrique, Panagiotis Tsanakas. Ces photos montrent deux personnes au visage dissimulé, taguant des slogans comme « Free Palestine ». Le 31 octobre dernier, l’audience de première instance pour dégradation de biens publics et refus de se soumettre à la prise d’empreintes digitale se tenait. Le jeune homme a été condamné à 14 mois de prison ferme, assortis d’un sursis jusqu’à l’appel.

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