Mardi dernier, le tribunal de Pau a accepté le mandat d’arrêt européen émis par l’Audience Nationale de Madrid à l’encontre de la militante de Batasuna Aurore Martin. En mai dernier, elle avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt, alors rejeté par le tribunal et avait été libérée après une semaine de détention. Cette fois, le juge a repris le même dossier, la même affaire, en y ajoutant quelques détails (dates, lieux,…).
On lui reproche sa participation à des meetings ou à des conférences de presse de Batasuna des deux côtés du Pays Basque, ainsi que d’avoir été salariée du Parti Communiste du Pays basque (EHAK, Euskal Herrialdentako Alderi Kommunista) alors que celui-ci n’était pas encore interdit. Notons que Batasuna, pour sa part, n’est pas illégal en France. En acceptant le mandat d’arrêt européen, la France donne satisfaction à l’Espagne, qui met la pression sur tous les militants indépendantistes, où qu’ils se trouvent, et quelles que soient leur activité. Aurore Martin risque douze ans de prison. Son cas crée un précédent particulièrement inquiétant pour tous les militants français, de remise aux autorités d’un pays où sont interdites des organisations autorisées en France.