Antonis Stamboulos, arrêté le 1er octobre et accusé d’être membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, est en grève de la faim et de la soif depuis le 6 octobre pour dénoncer son maintien dans le centre de la police à Athènes, où il est sous la pression des services anti-terroristes qui l’ont copieusement tabassés, pour demander son transfert à la prison de Korydallos (comme le veut la procédure normale), et pour dénoncer les constructions policières-médiatiques contre lui.

Grèce: Antonis Stamboulos en grève de la faim et de la soif

Le 1er octobre, Antonis Stamboulos, 31 ans, a été arrêté à Vyronas (un faubourg d’Athènes) et dirigé, cagoulé, à la salle d’interrogatoire des services anti-terroristes où il a été interrogé, menacé et tabassé battu de 17h à 1h du matin par un groupe de policiers cagoulés. Il est accusé de faire partie de l’organisation Lutte Révolutionnaire et d’avoir participé à hold-up de financement de cette organisation à Kleitoria. La police prétend également qu’Antonis Stamboulos était porteur de notes préparant plusieurs attaques de Lutte Révolutionnaire, notamment contre l’armateur Vangelis Marinakis, le patron des patrons grecs, Theodoros Fessas, la société allemande Siemens, etc.

Raif Badawi est en prison depuis juin 2012 pour les propos tenus sur le site web et pour ses chroniques dans un journal du pays. Les autorités saoudiennes lui reprochent d’avoir insulté l’islam, alors que ses billets ne visaient que les comités décrétant les interdictions religieuses. Au début des procédures, il faisait face à une accusation d’apostasie, qui peut mener à la peine de mort. Le mois dernier, la Cour d’appel a toutefois maintenu la sentence de dix ans de prison, de mille coups de fouet et une amende d’un million de riyals (290.000 $). Il doit recevoir 50 coups de fouet par semaine jusqu’à concurrence de mille, sur la place publique. Une fois la peine de prison purgée, il lui sera interdit de voyager pendant dix ans alors que sa famille s’est réfugiée au Québec.

Arabie Saoudite: Un bloggeur condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet

Les autorités marocaines de procéder à l’enterrement de la dépouille du prisonnier politique sahraoui Hassana Elouali en l’absence des membres de sa famille, et alors que ceux-ci réclamaient une autopsie et une enquête impartiales pour définir les circonstances de sa mort.

Maroc/Sahara: Les autorités marocaines inhument Hassana Elouali en cachette

Un jour après avoir été libéré d’une prison du district du Bastar (Chhattisgarh) après avoir été acquitté de toutes les accusations d’implication dans la guérilla maoïste, Gajala Goppanna, membre présumé du Dandakaranya Special Zonal Committe du CPI(Maoist) a été ré-arrêté mercredi par la police qui l’accuse de meurtre et d’extorsion. L’homme, âgé de 80 ans, avait été libéré de la Jagdalpur Central Jail mardi après qu’un tribunal de la ville de Dantewada l’ait acquitté faute de preuve. Goppanna était en détention préventive après avoir été arrêté à Gariaband (Chhattisgarh) en 2007 pour ‘implication dans les violences maoïstes’. Il était un des huit guérilleros présumés incarcérés dont le CPI(m) avait exigé la libération pour libérer Alex Paul Menon, un fonctionnaire qui avait été fait prisonnier il y a quelques années. Mercredi, l’homme a donc été arrêté sur base de 5-6 mandats d’arrêt émis par le district de Bijapur, dans le sud du Bastar. Les autorités du Chhattisgarh l’ont remis à la police du Bijapur.

Ahmad Sa’adat, Secrétaire général du FPLP s’est vu privé des visites familiales pendant une période de trois mois; aucune raison n’a été donnée pour cette décision. « C’est une tentative désespérée et futile pour briser la volonté et résoudre les dirigeants palestiniens et les symboles du mouvement national des prisonniers palestiniens, tentative qui fait partie de la campagne systématique de persécution menée par l’administration pénitentiaire contre les détenus dans les prisons de l’occupation, » a déclaré le FPLP.

Les attaques contre les prisonniers se multiplient. Elles comportent le refus de visites familiales, l’interdiction d’accès à la cantine, la confiscation des téléviseurs, l’interdiction des chaînes par satellite de langue arabe, les transferts fréquents d’une prison à l’autre et actuellement, la violente invasion des sections et des chambres des prisonniers, détruisant les biens et fouillant les cellules. Le FPLP a appelé à une réponse générale à cette campagne d’attaques contre les prisonniers et à davantage d’actions pour réclamer la liberté de Sa’adat et de ses camarades.

Palestine: Ahmad Sa’adat interdit de visite

Quatre prisonniers anarchistes, Jorge Mario García González, Carlos López «El Chivo », Fernando Barcenas Castillo et Abraham Cortes Ávila ont entamé une grève le 1er octobre. Cette grève de la faim n’est accompagnée d’aucune revendication particulière: elle est une action de résistance à l’emprisonnement.

Lire le communiqué des prisonniers (en espagnol)

Lire le communiqué des prisonniers (en anglais)

La ville de Dakhla dans les territoires occupés du Sahara Occidental, se trouve depuis lundi, sous un état de siège sans précédent après l’annonce de la mort de Hassanna El Ouali, prisonnier politique, militant des droits de l’homme et membre de l’Association sahraouie contre la torture. Hassanna El Ouazli souffrait d’un état critique de santé dans sa cellule avant d’être tardivement transféré dans un hôpital où il n’a pas eu le traitement médical approprié. Sa famille refuse de récupérer sa dépouille et elle exige une autopsie et l’ouverture d’une enquête indépendante.

Rassemblement demain vendredi 3 octobre à 17h prés de l’ambassade du Maroc, à l’angle des rues Benjamin Franklin et Le Tasse, Paris 16ème (Métro Trocadéro)

Pour dénoncer la responsabilité du pouvoir marocain dans la mort du militant sahraoui ; pour demander la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ce décès ; pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques marocains et sahraouis et l’arrêt de la répression dans les territoires sahraouis occupés ; pour demander au gouvernement français de ne plus soutenir le pouvoir marocain qui continue de bafouer en toute impunité le droit international.

Aujourd’hui, mardi 30, le tribunal d’application des peines est venu à la prison de Lannemezan, où est enfermé Georges Abdallah, afin de statuer sur sa nouvelle demande de libération. La prochaine étape de ce nouveau marathon judiciaire sera le 5 novembre avec le rendu de cette audience. Des délégations des comités de soutien de Paris, Pau, Bordeaux, Tarbes… étaient présentes devant la prison à l’appel du collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31. Cela représentait plus d’une soixantaine de personnes.

Prochains rendez-vous de la solidarité:

A Toulouse, où se tiendra un meeting le vendredi 24 octobre.

A Bruxelles, où se tiendra un rassemblement le même vendredi 24 octobre.

A Lannemezan, où aura lieu une manifestation le samedi 25 octobre.

France: Georges Adballah devant le tribunal d’application des peines