Quarante ans après le coup d’Etat du 27 juin 1973, 28 Uruguayennes ont dénoncé devant la justice de Montevideo les violences sexuelles dont elles ont été victimes, alors qu’elles étaient prisonnières politiques. Emprisonnées dans une vingtaine de centres de détention clandestins différents, elles ont subi des violences sexuelles de 1972 à 1983. Certaines ont été violées à l’aide de chiens ou de rats. Elles sont parvenues à identifier une centaine d’officiers dépendants de l’Organisme de coordination des opérations anti-subversives.

Ces agressions n’étaient pas liées aux interrogatoires avec tortures, la guérilla Tupamaros étant défaite avant le putsch de 1973: c’était la manière choisie par les militaires pour répandre la terreur dans le corps social. Au lieu des assassinats et disparitions systématiques, comme en Argentine, les militaires uruguayens ont opté pour les détentions prolongées avec la menace permanente de reprendre les tortures. En Uruguay, on compte environ 200 disparus, mais un taux d’incarcération pour motifs politiques exceptionnellement élevé par rapport à la population de 3 millions d’habitants : 6.500 prisonniers ayant fait l’objet d’une procédure judiciaire (dont 800 femmes) et environ 3.000 autres sans procès.

maniafestation anti impunité uruguay

maniafestation anti impunité uruguay

La nuit du 26 juin, une engin incendiaire a endommagé le troisième étage du Media Hotel & Towers (ex Hotel Sheraton) à Jakarta. L’action est revendiquée par la FAI-FRI dans le cadre du Projet Phénix en Grèce et en solidarité envers Kostas Sakkas, anarchiste en grève de la faim pour obtenir sa liberté. Plusieurs initiatives solidaires ont aussi eu lieu en Grèce. A Salonique par exemple, la circulation a été stoppée par des pneus enflammés. Des distributeurs de billets ont été détruits dans plusieurs villes, il y a eu des manifestations et des accrochages de banderoles.

Indonésie/Grèce: Actions de solidarité avec Kostas Sakkas

Nous venons de mettre en ligne la page spéciale consacrée aux journées internationales de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah.

Page spéciale

Vous y trouverez tous les communiqués officiels, les textes de solidarité ainsi que les appels aux mobilisations dans les divers pays. Enfin, nous vous proposerons les compte-rendus de ces rassemblements au fur et à mesure.

Pour en savoir plus sur Georges Ibrahim Abdallah, consultez notre page qui lui est consacrée.

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Georges Ibrahim Abdallah Stuttgart

Le 22 mai, une enquête sur base de la loi associative 129 (« ‘association terroriste »), un militant révolutionnaire berlinois, qui terminait (en semi-détention) une condamnation pour appartenant au MG, a été réincarcéré à la prison de Tegel sous l’accusation d’appartenance à la Cellule d’action révolutionnaire. Plusieurs initiatives ont eu lieu autour de la prison de Tegel en solidarité avec Ollie. Samedi, une soixantaine de personnes ont fait bruyamment tout le tour de la prison, jusque par la forêt à laquelle la prison est adossée (photo).

manifestation Ollie Tegel

manifestation Ollie Tegel

Abimael Guzman, connu comme le Président Gonzalo, ancien dirigeant du PCP-SL souffre d’une maladie cardiaque grave, il a besoin d’être hospitalisé, vient de déclarer son avocat. Abimael Guzman, condamné à la perpétuité, est détenu en régime spécial depuis 21 ans (il a été arrêté en 1992) dans une prison de haute sécurité située à la base navale de Callao.

Abimael Guzman Président Gonzalo

Abimael Guzman Président Gonzalo

Une délégation du Parlement européen avait entamé samedi 22 une visite dans la ville d’El-Aaiun en vue de s’enquérir de la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Les autorités d’occupation marocaines ont procédé au transfert de prisonniers politiques sahraouis vers un compartiment isolé dans la prison pour que la délégation du Parlement européen ne puisse pas les voir.

Les autorités d’occupation marocaines avaient déjà procédé au transfert de six prisonniers sahraouis de la Carcel Negra vers la prison de la ville occupée de Dakhla, outre le transfert d’un grand nombre de prisonniers relevant du droit commun de la même prison vers d’autres prisons marocaines, afin de désengorger cette prison notoirement surpeuplée en prévision de cette visite.

Maroc/Sahara occidental: Le Maroc cache ses prisonniers

Le 17 juin a commencé le procès de l’anarchiste chilien Hans Niemeyer, accusé de fabrication d’engins explosifs placés contre un transformateur électrique le 16 septembre 2010, contre le Mémorial dédié à Jaime Guzman le 13 août 2011 (un pilier du régime de Pinochet exécuté en 1991 par un commando du Front Patriotique Manuel Rodriguez) et contre un concessionnaire automobile de luxe le 16 août 2011. Tous ces faits relèvent de la loi sur le contrôle des armes, mais sur la base de la loi antiterroriste, les juges l’accusent d’avoir placé un engin explosif contre une agence de la banque BCI le 30 novembre, jour où il a été arrêté. Le parquet demande un total de 19 années de prison, 12 pour la pose des engins et 7 pour leur fabrication. Le procès devrait se terminer dans 3-4 semaines.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Le 25 mai dernier, la guérilla maoïste a pris d’assaut un convoi du Congrès, tuant 29 personnes dont plusieurs cadres et dirigeants du parti au pouvoir. 35 personnes avaient également été blessées. Hier, les autorités de l’Odisha ont annoncé avoir arrêté deux personnes qu’elles soupçonnent d’être impliquées dans l’attaque. D’après les médias locaux, les deux hommes auraient été arrêtés à Malkangiri, et sont accusés d’avoir fourni un support logistique aux maoïstes pour qu’ils mènent à bien leur action. Selon le commissaire en charge de l’affaire: ‘Le duo a rejoint l’organisation maoïste il y a cinq ou six ans. Ils ont avoué leur implication dans de multiples offensives maoïstes dans la région, y compris dans celle qui nous occupe. Ils ont aussi révélé que 200 guérilleros, dont 35 de Malkangiri, divisés en quatre groupes, ont pris part au massacre du 25 mai. Le groupe de Malkangiri, comprenant vingt hommes armés et quinze cadres, est arrivé à Tirkipalli au Chhattisgarh le 19 mai. Là, avec d’autres, ils ont reçu une formation de trois jours en amont de l’assaut. Après celui-ci, les guérilleros se sont divisés en quatre groupes pour quitter les lieux. Les maoïstes en provenance de l’Odisha sont retournés à Malkangiri’. Toutes ces informations n’ont aucunement été confirmées par le CPI(m) qui n’a pas réagi à ces arrestations.

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais. Il a été arrêté à Lyon en 1984. En 1987 il a été condamné à la prison à perpétuité comme fondateur supposé des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises. Il était légalement libérable après 14 ans de prison, et il est en prison depuis 29 ans malgré neuf demandes de libération. Récemment, un tribunal la lui avait accordée mais ce jugement n’a pas été appliqué par les autorités jusqu’à ce qu’un tribunal rende un avis contraire, sous la pression des Etats-Unis et d’Israël, qui ont exprimé leur « sérieuse inquiétude » que Georges Abdallah retourne sur le champ de bataille. Georges n’est qu’un exemple des nombreux révolutionnaires prisonniers qui restent des décennies derrières les barreaux parce que leur identité révolutionnaire n’a pas été brisée et parce qu’il continue à se comporter comme des révolutionnaires.

Le Secours Rouge International appelle à deux journées d’action les vendredi 5 et samedi 6 juillet

A cette occasion une douzaine des prisonniers révolutionnaires, communistes, anarchistes et antifascistes emprisonnés en Grèce, au Maroc et en Suisse mèneront une grève de la faim de solidarité avec Georges. Montrons notre solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah et tous les révolutionnaires prisonniers de longue durée non repentis et luttons à leurs côtés pour leur libération !

Voir le compte rendu de la précédente journée internationale d’action

Journées internationales d’action pour Georges Ibrahim Abdallah: 5 et 6 juillet 2013