Le détenu basque Iosu Uribetxebarria a arrêté sa grève de la faim. Hospitalisé à Donostia-San Sebastian, il souffre d’un cancer du rein qui a métastasé aux poumons et au cerveau. Il avait engagé cette grève pour réclamer que lui soit appliquée une liberté conditionnelle, en raison de la gravité de son état, et pour pouvoir passer ses derniers jours avec les siens. Après quinze jours de grève de la faim, il a décidé d’abandonner sa grève de la faim pour ne pas mettre en danger sa vie.

Vendredi dernier, il s’était vu accorder la semi-liberté, un pas indispensable avant de pouvoir bénéficier d’une éventuelle remise en liberté conditionnelle. La décision sur cette remise en liberté, par contre, se fait attendre. L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a réclamé un complément d’information sur la situation médicale du détenu. Les appels à la remise en liberté de Iosu Uribetxebarria et d’autres détenus de l’ETA gravement malades ne cessent de se multiplier. De nombreuses personnalités ont manifesté leur soutien, alors que plus de 500 détenus poursuivent leurs mobilisations dans les prisons françaises et espagnoles.

Iosu Uribetxebarria

Comme dans de multiples villes du monde ce midi était organisé à Moscou un rassemblement en soutien aux trois membres du groupe Pussy Riot jugées pour avoir chanté une prière ‘anti-Poutine’ en février dernier dans une cathédrale moscovite. C’est d’ailleurs aujourd’hui que le tribunal rendra son verdict alors qu’elles sont poursuivies pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ et que le procureur a requis des peines de trois ans de camp à leur encontre. Devant le tribunal ce midi, la police a interpellé Sergueï Oudalstov, leader du Front de Gauche et chef de file de l’opposition au président russe, et deux autres manifestants, l’un parce qu’il portait un masque, l’autre parce qu’il brandissait une pancarte. Oudalstov aurait lui été arrêté alors qu’il tentait de franchir une barrière devant le tribunal. Tous trois ont été emmenés dans un car de police.

Arrestation à Moscou

Arrestation à Moscou

Les prisonniers politiques des GRAPO Enrike Kuadra Etxeandia (photo), Nacho Varela Gómez, et Marcos Martin Ponce sont entrés en grève de la faim en solidarité avec Iosu Uribetxeberria. Ce sont maintenant plus de 250 prisonniers politiqes en grève de la faim solidaire avec Iosu Uribetxeberria qui, son un état de santé étant particulièrement critique, revendique sa libération.

Enrike Kuadra Etxeandia

Enrike Kuadra Etxeandia

Vendredi dernier, nous annoncions le début d’une grève de la faim de 28 détenus basques en Espagne et en France en solidarité avec Iosu Uribetxeberria. Ce dernier a été condamné en 1998 à 32 ans de prison. Son état de santé étant particulièrement critique, il réclame sa libération conditionnelle ‘en raison de la gravité de son état’ et a entamé une grève de la faim mercredi dernier pour se faire entendre. Le mouvement a pris de l’ampleur ces derniers jours avec 108 prisonniers en grève dimanche soir, et la 51 déclarations de détenus annonçant leur intention de rejoindre la grève dès lundi. Selon les médias espagnols, Uribetxeberria devrait subir une batterie de tests médicaux dans les jours qui viennent pour évaluer la gravité de son état. Le rapprochement des détenus et la libération des malades sont des revendications de longue date des familles des prisonniers de l’ETA.

En 1998, Iosu Uribetxebarria a été condamné à 32 ans de prison pour une action menée par l’ETA contre un fonctionnaire pénitentiaire qui avait été fait prisonnier pendant 532 jours. Actuellement atteint d’un cancer à un stade avancé, il a entamé mercredi une grève de la faim pour réclamer une libération conditionnelle en raison de la gravité de son état. Ce vendredi, une trentaine de prisonniers basques ont entamé une grève de la faim en solidarité avec Uribetxebarria. Détenus dans les prisons de Villefranche-sur-Saône en France, de Séville et de Castellon en Espagne, les 28 prisonniers souhaitent soutenir le malade, mais plus largement, réclamer que soit appliqué aux prisonniers de l’ETA le même régime qu’aux détenus de droit commun, et notamment la liberté conditionnelle pour raison de santé et qu’ils soient rapprochés du Pays-Basque.

Le ministère de la Justice turc vient de rendre public un rapport concernant les chiffres des étudiants derrière les barreaux actuellement en Turquie. Selon cette analyse, 2824 étudiants ont été arrêtés depuis le 31 janvier 2012. Parmi eux, 1778 étudiants ont été arrêtés tandis que les autres ont été inculpés, mais laissés en liberté. Parmi ceux qui se trouvent en prison, 609 sont accusés d’être ‘membre d’une organisation terroriste armée’. 176 parmi ceux qui sont libres sont accusés du même fait. Le ministre de la Justice a précisé qu’il ne disposait pas des chiffres du nombre d’étudiants actuellement accusés d’entretenir des relations avec plus d’une organisation illégale.

L’étudiante française en échange Erasmus en Turquie avait été interpellée le 10 mai dernier pour avoir pris part au cortège du 1er mai et avoir assisté au concert du groupe Yorum. Accusée ‘d’appartenance à une organisation armée’ en vertu de l’article 316 du Code Pénal, elle était incarcérée depuis lors à Eskisehir, dans le nord-est du pays. Née en France, elle était considérée comme Turque par Ankara en raison de sa double nationalité et risquait jusqu’à 12 ans de prison. Récemment, son état de santé s’était détérioré, la jeune femme souffrant d’une hypothyroïdie dont le traitement avait été interrompu par les autorités pénitentiaires. Elle a été libérée hier, à la plus grande surprise de ses proches dans la mesure où les autorités venaient de leur confirmer le début de son procès le 26 septembre prochain.

Sevil Semvili

EDIT 14h: En fait, Sevil Semvili a été libérée et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la Turquie avant la date de son procès, qui commencera bien le 26 septembre.

Sevil Semvili

Nous avions rapporté que le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros, membre de l’organisdation 17 Novembre, pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à Thessalonique pour ses graves problèmes de santé aux yeux, oreilles et jambes suite à l’explosion de la bombe qu’il tranportait.

Les autorités ont agi en coulisse pour mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N). Savvas Xiros a souffert d’une nouvelle paralysie du nerf facial juste avant son ordre de transfert. Il a malgré tout été ramené à la prison le 27 juillet. Les médecins de la prison ont déclaré qu’ils ne pouvaient traiter correctement sur plqce le prisonniers et qu’ils en refusaient la responsabilité. Ainsi, Savvas a été retransféré vers un autre hôpital public à Elefsina.

Le procès contre Sonja Suder et Christian Gauger, anciens militants des Cellules Révolutionnaires (RZ) commencera probablement le 21 septembre à Francfort-sur-le-Main et se tiendra deux fois par semaine, chaque mardi et vendredi. Le Solikomitee Francfort appelle à une journée d’action solidaire internationale à l’occasion du début de procès, en suggérant l’accrochage de banderolles de solidarité avec Sonja et Christian.

Sonja et Christian sont accusés de participation à des actions des RZ dans les années 1970. Ils ont été livrés de France à Allemagne en septembre 2011 après trente ans d’exil. Sonja est toujours détenue tandis que Christian, gravement malade, a été mis en liberté provisoire. Un meeting de solidarité aura lieu le 20 septembre à Francfort.

Allemagne: Le procès des anciens-RZ commencera fin septembre

Cinq jeunes (dont quatre membres des Jeunesses Révolutionnaires de Zürich, RJZ) sont toujours détenus suite aux incidents du 1er mai dernier à Zürich. Ils sont notamment accusés d’avoir rossé des policiers en civil lors de la manif (voir la video). Une campagne de solidarité a été lancée en Suisse et en Allemagne, avec de très nombreux tags et accrochages de banderolles. Les supporters du Football Club de Zürich ont également manifesté leur solidarité en brandissant un grand calicot lors d’un match.

Suisse: Solidarité avec les prisonniers du 1er mai