En juin dernier, les autorités pénitentiaires ont découvert que Léonard Peltier, militant amérindien détenu à la prison de Lewisburg (Pennsylvanie) possédait un billet de banque et qu’une lumière était trafiquée dans sa cellule. Le 27 juin, il a été condamné à deux mois d’isolement carcéral, avec perte de points pour bonne conduite. Il a également été menacé de transfert vers une autre prison. Il apparait aujourd’hui que c’est son codétenu qui avait chipoté à la lumière et que le billet était un don envoyé par courrier depuis l’Ecosse par un soutien, courrier ouvert et contrôlé par l’administration pénitentiaire. Actuellement gravement malade et longtemps privé de soins (il reçoit enfin des médicaments après plus d’un an d’attente, mais toujours pas de repas adapté à son état), Peltier est incarcéré depuis un mois dans une cellule minuscule munie d’une fenêtre qu’il ne peut pas ouvrir alors qu’il fait plus de 35 degrés, avec pour tout mobilier un lit et un matelas en plastique et sans aucun effet personnel. Léonard Peltier a été condamnés à deux peines consécutives de prison à perpétuité en 1977 pour le meurtre de deux policiers, victime de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO conte le Mouvement Indien Américain.

Un guérillero que les autorités soupçonnent d’être lié à plus de quinze affaires criminelles a été arrêté hier soir dans le district de Sonbhadra (Uttar Pradesh). Il s’agirait de Shivdas Paswan, 36 ans, accusé d’être actif dans trois états du nord du pays: Bihar, Jharkhand et Uttar Pradesh. Le commissaire de la police locale a également affirmé que Paswan serait le responsable d’attaques à l’explosif et de la destruction d’un poste de police dans le Jharkhand il y a plusieurs années. Il semblerait qu’au moment de son arrestation, Paswan transportait une somme de 12.000 roupies vers le Bihar.

Aysel Tugluk, député indépendante du district de Van a été condamnée hier à deux années de prison par un tribunal local pour avoir fait de la propagande pour le PKK. L’accusation provient de commentaires énoncés par Tugluk lors d’un rassemblement pour le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) il y a deux ans. Elle y avait notamment dit que l’état turc devait accepter Abdullah Ocalan, dirigeant du PKK, comme interlocuteur dans les pourparlers. Tugluk est la co-dirigeante du Democratic Society Congress (DTK), organisation qui chapeaute plusieurs personnalités et groupes pro-kurdes. Elle est également un des avocats d’Abdullah Ocalan qui est toujours emprisonné et à l’isolement à Imrali.

Aysel Tugluk

Aysel Tugluk

Brendan Lillis est un prisonnier républicain qui purge dans la prison de Maghaberry une peine liée à une condamnation de 1976 pour usage d’explosifs. Il souffre d’une maladie grave, la spondylitis ankylosante, qui l’a cloué au lit pendant la plus grande partie de ces deux dernières années. Brendan Lillis ne peut pas marcher, il ne peut pas se lever de son lit, et on le laisse mourir seul dans une cellule de prison. Une grève de la faim pour soutenir Brendan Lillis a commencé le jeudi 21 juillet à Belfast. Roisin Lynch, la partenaire de Brendan Lillis, y est accompagnée par des anciens prisonniers camarades de Brendan et par des individus solidaires.

D’autre part, la situation dans la prison de Maghaberry a empiré ces derniers mois. Les fouilles corporelles intégrales des prisonniers de guerre, humiliantes et non-nécessaires, sont une cause majeure du déclenchement de la lutte des prisonniers. La prison dispose d’un siège BOSS (un engin moderne qui scanne le corps des prisonniers pour y déceler des choses cachées), cependant, chaque fois que les prisonniers entrent et sortent de la prison, pour se rendre au tribunal ou à l’hôpital, on leur fait subir de gré ou de force l’humiliante fouille corporelle. Lors des 13 derniers jours, les prisonniers ont été bloqués dans leurs cellules 24h/24 et on leur a refusé toute visite à cause de leur lutte. Tout a été retiré de leurs
cellules, sauf les matelas.

Irlande du nord: Nouvelles des prisonniers

En octobre dernier, Ilham Hasnouni, militante de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) était arrêtée à son domicile par quatre policiers. Ce n’est qu’en décembre qu’elle a pu donner signe de vie depuis la prison de Boulmharez (où elle se trouve toujours) après des de longues semaines durant lesquelles elle a été interrogée, battue et transférée plusieurs fois pour finir au commissariat de Jemâa el Fna. Les interrogatoires, toujours violents, portaient principalement sur les protestations estudiantines à l’université de Marrakech, après que les forces de l’ordre aient investi la cité universitaire en mai 2008. Après deux jours de passage à tabac au poste de police, elle a finalement été conduite devant un juge d’instruction pour lecture des motifs d’accusation: responsabilité d’incendie, destruction de biens de l’état, rassemblement armé,… avant d’être emmenée à la prison de Boulmharez. Depuis huit mois, en compagnie d’autres militants de l’UNEM, elle attend d’être jugée. Son procès a une nouvelle fois été reporté la semaine dernière, et aucun témoin de la partie civile n’a été autorisé à passer à la barre. La prochaine audience a été fixée au 2 août prochain.

Ilham Alhasnoni

Ilham Alhasnoni

Quatre guérilleros maoïstes, parmi lesquels deux femmes, ont été arrêtés samedi soir dans le district de Bargarh (Orissa). Ils ont été interpellé après que la police ait intercepté une jeep transportant cinq personnes à proximité de la frontière avec le Chhattisgarh. A la vue des policiers, un des hommes à pu sauter du véhicule et trouver refuge dans la jungle, mais les quatre autres ont été arrêtés. Les autorités ont affirmé que trois d’entre eux sont originaires du Chhattisgarh alors que le dernier vient du district de Bargarh. Elles leur ont également saisi une arme artisanale, des munitions, des lettres, deux petites bombes, deux détonateurs, des cartes, des ouvrages maoïstes et de l’argent liquide.

Prisonniers maoïstes

Prisonniers maoïstes

Dans la prison Ait Meloul, au cinquante et unième jour de grève de la faim, l’état de santé des deux prisonniers politique sahraouis se détériore rapidement. Cheikh Amidan et Bachri Bentaleb ont été transférés à l’infirmerie de la prison après avoir perdu plusieurs fois conscience. Ils sont tous les deux en grève de la faim depuis le 20 mai 2011, et les familles qui les ont visitées sont très inquiètes

Le juge d’instruction vient de supprimer l’aggravation de « subversive » à l’accusation d’ « association de malfaiteurs » contre les cinq anarchistes du local bolognais Fuorilogo, incarcérés depuis le 6 avril. Ils pourront donc sortir de prison pour être assignés en résidence surveillée. Ils restent accusés d’avoir « promu, organisé et dirigé une organisation qui se retrouvait au centre Fuoriluogo (toujours sous séquestre judiciaire), visant à l’accomplissement de violences, blessures, dégradations et manifestations non autorisées ». Maddalena (incarcérée le 12 mai pour non-respect de l’assignation à résidence), reste pour l’instant en prison, parce son avocat n’aurait pas fait la requête d’allègement de l’incarcération préventive.

En mai dernier, la France avait accepté de transférer, à titre temporaire, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’ vers l’Espagne à la demande de la justice espagnole. C’était la première fois que la France remettait à l’Espagne un membre de l’organisation indépendantiste basque ETA en phase d’instruction judiciaire. Txeroki a finalement été jugé à Madrid par l’Audience Nationale, et condamné ce vendredi à 377 ans de prison. Le tribunal l’a jugé responsable de vingt tentatives d’assassinat terroriste et d’un délit d’actes terroristes.

Espagne/Pays-Basque: Lourde condamnation pour un militant ETA

Les autorités indiennes ont révélé ce jeudi avoir arrêté trois maoïstes appartenant au noyau dur du CPI(M). L’opération s’est déroulée dans le district de Ganjam (Odissa), d’où sont issus les trois hommes, Jaya Nayak, Biswamitra Pardhan et Rabindra Mallik. Selon la police, le trio aurait pris part à plusieurs opérations menées par les maoïstes dans l’état. Elle affirme également qu’ils faisaient partie des guérilleros qui avaient pris une patrouille des forces de sécurité en embuscade en mai dernier, dans le district de Kandhamal, embuscade au cours de laquelle un policier était décédé. Enfin, les autorités les accusent d’être impliqué dans le meurtre d’un marchand ainsi que dans plusieurs autres affaires. Les trois hommes sont pour l’instant interrogé par la police du Ganjam.