À Bruxelles, le 7 mars, à l’occasion du tour en bus et en vélo des actions et piquets de la Grève féministe contre l’Arizona et l’extrême-droite, un rendez-vous est donné à 16H00, place Poelart (devant la grande roue), sur le thème « Résistance féministe internationale : liberté pour les prisonnier·es politiques, dénonçons les crimes et viol de guerre et génocides « . Plusieurs organisations et collectifs, dont le Secours Rouge, seront présents et y prendront la parole. Voir ici le programme complet de la grève et de ses activités.

À Toulouse, plusieurs manifestations sont organisées à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour l’émancipation des femmes et minorités de genre. La manifestation radicale féministe du 7 mars (non déclarée) vient d’être interdite par la préfecture. Le lendemain, samedi 8 mars, une autre marche est organisée au départ du métro Capitole à 15H. Le Secours Rouge sera présent pour mettre en avant le combat des prisonnières révolutionnaires (voir notre article).

Des dizaines de prisonniers politiques sont sortis de prison au fil de ces dernières semaines. Les chiffres restent incertains puisqu’il n’y a pas eu de communication officielle à ce sujet et que la plupart des familles préfèrent rester à l’abri de toute publicité. Parmi les libérés, certaines grandes figures de la société civile, comme le défenseur des droits humains Essa Al-Nukheifi, et Mohammed Al-Qahtani (photo) qui avait cofondé en 2009  l’Association saoudienne des droits civils et politiques (Acpra), avant d’être emprisonné en 2012. Sa peine avait expiré depuis 2022, mais il était resté derrière les barreaux et avait interdiction de communiquer avec l’extérieur. Libérée aussi Salma Al Shaab, emprisonnées pour avoir défendue le droit des femmes, et Hassad-Al-Ghamdi, enseignant de 47 ans qui avait été condamné à 20 ans de prison et dont le frère a été condamné à mort avant que la peine ne soit transformée en une incarcération pour 30 ans.

Amir Reisiyan, l’avocat de la prisonnière politique kurde Pakhshan Azizi, a annoncé que la Cour suprême iranienne avait confirmé la condamnation à mort de sa cliente. Dans une déclaration sur son compte de médias sociaux, l’avocat a indiqué que les documents soumis à la Cour pour la défense de Pakhshan Azizi ont également été rejetés.
Le 23 juillet, accusée d’être membre du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), elle sera condamnée à la peine de mort par pendaison pour « rébellion armée contre le système » (voir notre article). Son dossier a ensuite été transmis à la Cour suprême.
Début août 2024, Aziz Azizi (le père de Pakhshan), Parshang Azizi (sa sœur) et Hossein Abbasi (son beau-frère) ont été condamnés dans une affaire commune avec Pakhshan Azizi. Chacun d’entre eux a été condamné par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à un an de prison pour avoir « aidé un criminel à se soustraire à son procès et à sa condamnation ». Le 26 septembre, la cour d’appel a confirmé ces décisions. Aziz Azizi, Parshang Azizi et Hossein Abbasi avaient été arrêtés en même temps que Pakhshan Azizi, puis libérés sous caution.

Le 19 décembre, une audience s’est tenue dans le cadre de la procédure à l’encontre de Sharifeh Mohammadi. Cette audience fait suite à l’annulation de sa condamnation annoncée le 12 octobre 2024. Lors de l’audience, faite en partie en ligne, Sharifeh Mohammadi a dû se défendre contre les accusations portées contre elle.  Le 22 décembre, elle et Pakshan Azizi, une autre prisonnière politique kurde, ont été autorisée à rencontrer leur famille lors d’une visite d’une heure. Le 31 décembre, Sharifeh Mohammadi, souffrant d’une infection au pied non soignée et qui se propageait, a finalement pu être transféré pour un traitement médical externe.

Depuis début septembre, Ariane Müller est interdite de visite à Daniela Klette. Le BGH ( Cour fédérale de justice ) a justifié l’interdiction par le fait qu’elle veillerait à ce que Daniela puisse planifier son évasion. Ariane a une interdiction professionnelle d’être infirmière depuis mars, pour avoir participé aux premiers rassemblements devant la prison JVA Vechta ( voir article ici ). La répression contre Ariane du groupe « Solidarité avec Daniela » se poursuit, en octobre, un interrogatoire a eut lieu à Berlin, elle a refusé d’y faire des déclarations, elle risque une amende ou une détention provisoire.

Deux anciens prisonniers de la RAF, Günter Sonnenberg et Karl-Heinz Dellwo, ne sont plus autorisés à rendre visite à Daniela. Des mesures juridiques sont intentées contre les interdictions de visite. Depuis le mois d’août, les visiteurs ont été interrogés en tant que témoins par des agents de l’Office fédéral de la police criminelle ( BKA ), ordonnés par le BGH. Ces mesures sont dissuasives pour d’autres personnes qui envisagent de faire des demandes de visite. Le 5 novembre, une autre personne a reçu une interdiction de visite (la justification n’est pas encore disponible) en même temps, elle a reçu une convocation au BKA pour la fin novembre à Hambourg.

 Les prisonnières kurdes détenues dans la prison d’Evin, Pakshan Azizi condamnée à mort ce 23 juillet ( voir article ici ) et Warisha Moradi, membre de la Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) emprisonnée depuis plus de 14 mois, en grève de la faim illimité contre la peine de mort en Iran depuis le 10 octobre dont l’état se détériore rapidement, ont été condamnées à six mois d’emprisonnement supplémentaires pour « troubles à l’ordre pénitentiaire ». Les deux prisonniers politiques, qui ont refusé d’assister à l’audience, ont été condamnés à la suite d’un seat-in de prisonnières politiques dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. ( voir article ici )