Les migrants en lutte hébergés au centre Pernety avaient entamé une grève de la faim le 11 août au soir pour protester contre leurs conditions d’hébergement et l’absence de leur prise en charge administrative (aucun suivi de leur dossier de demande d’asile). Dans l’après-midi du 12 août quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l’Ofpra. Devant l’absence d’interlocuteurs ils ont décidé d’occuper le centre, sans empêcher qui que ce soit de quitter les lieux si ils le souhaitaient.

La police est entrée par la force et a procédé à l’arrestation des quatre soutiens présents. Ils sont en garde à vue depuis 48h hier, l’un d’entre eux est un migrants demandeur d’asile. Ces arrestations font suite à une plainte pour une « séquestration ». Ils ont été déférés. Un rassemblement de solidarité a eu lieu ce samedi 15 août au Lycée Guillaume Budé, à Paris.

Après avoir rasé le squat Kentavros, c’est le squat Centauros qui a été rasé dans le même quartier de Nea-Philadelphia, à Athènes. Les deux squats, tenus par les anti-autoritaires, venaient en aide aux centaines de réfugiés que compte la ville d’Athènes, les deux ont été détruits par des bulldozers municipaux. Ce n’est qu’un exemple de la répression qui frappent les milliers de migrants qui affluent du Moyen-Orient -principalement de Syrie- ces dernières semaines. Il y a quelques jours, la police anti-émeute a dégagé l’entrée d’un commissariat en déchargeant des extincteurs sur les sans-papiers qui venaient demander l’autorisation de passer vers Athènes à Kos.

Le squat Centaure

Les services policiers de l’immigration ont voulu faire une opération spectaculaire (ils étaient accompagnés de journalistes) dans le quartier londonien de Shadwell ce mercredi 22 juillet. Ils se sont heurtés à une résistance du quartier alors qu’ils embarquaient un sans-papier bengladeshi : leurs véhicules ont été dégradés, leurs pneus ont été crevés (et le garagiste du quartier a refusé de leur en vendre de nouveaux) et les policiers ont ramassés des oeufs sur la têtes lancé des tours du quartiers. Deux personnes ont été arrêtées.

Quelques fourgons aux pneus crevés

Des centaines de sans-papiers manifestaient ce mardi 26 avril à la Place du Luxembourg. Un fasciste français (ancien du Front National) a décidé d’attaquer la manifestation, protégé par quelques militants de l’extrême-droite belge. Les militants fascistes ont déclenché la bagarre -où ils se sont encore une fois retrouvés en désavantage- avant de se réfugier derrière la police anti-émeute qui aurait arrêté une quarantaine de sans-papiers. Les fascistes sont partis sans êtres inquiétés.

Contre-manifestation d'extrême-droite à Bruxelles

Plusieurs passagers se sont révoltés mardi dans un avion en partance pour Kinshasa, au départ de Brussels Airport contre l’expulsion vers la République démocratique du Congo d’une passagère. Quatre d’entre eux ont été arrêtés administrativement, mais relaxés quelques heures plus tard, indique la police fédérale mercredi matin. Un cinquième passager initialement soupçonné de coups et blessures volontaires sur un policier a été relaxé après son audition. Un policier a été légèrement blessé, mais il s’est avéré qu’il s’agissait de blessures involontaires à la suite d’une chute. L’avion était prêt à partir, mais le commandant de bord a fait appel à la police pour évacuer les passagers indignés.

La femme qui devait être expulsée n’est pas partie sur le vol perturbé mais a été embarquée le même jour sur un second vol qui faisait escale à Paris. Des passagers se sont à nouveau rebellés pour empêcher l’expulsion, et l’intéressée a été descendue de l’avion au moment de l’escale à Paris. La jeune femme, 26 ans, est revenue mercredi matin sous escorte et a été replacée en centre fermé en vue d’une prochaine tentative d’expulsion.

La centaine de manifestants qui voulaient entrer lundi midi dans le palais de justice de Bruxelles, exigeaient la libération d’un sans-papier interpellé dimanche soir par la police après la manifestation en faveur des sans-papiers dimanche après-midi. L’homme interpellé faisait partie du collectif la « Voix des sans-papiers » qui occupe un bâtiment du Boulevard Leopold II, dans lequel plusieurs personnes observent une grève de la faim.

L’homme, qui faisait partie de l’organisation de la manifestation, aurait été arrêté suite à un incident avec une autre personne durant la manifestation. Il s’était rendu de lui-même au commissariat de police où il a été entendu avant d’être mis à disposition du parquet de Bruxelles. Lundi matin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de police rue du Comte de Flandre à Molenbeek pour demander sa libération. Elles ont ensuite organisé une manifestation sur les marches du palais de Justice dans lequel elles ont tenté de pénétrer. Les portes d’accès à l’édifice ont été fermées durant un court moment. Les manifestants se sont ensuite rendus aux abords du cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations avant de se disperser. L’homme a été auditionné par le parquet et relaxé aujourd’hui lundi car il n’avait aucun antécédent judiciaire.

Dans l’affaire « des baguettes de tambour », l’avocat avait demandé la cassation du jugement qui demandait le paiement de lourdes indemnités à un policier. La cassation a été refusée. Concernant les manifestants qui ont porté plainte contre l’état belge et la zone de police Bruxelles-Ixelles, il faudra attendre au moins un mois pour savoir s’il y aura un jugement.

Les détenus du centre fermé 127bis de Steenokkerzeel ont refusé ce dimanche matin de regagner leur cellules, ils voulaient rester dans le préau pour accueillir la manifestation qui devait se tenir devant le centre à 14h30. 300 personnes ont finalement manifesté comme prévu devant le centre et 22 détenus ont tenu bon en continuant à occuper le préau durant l’après-midi, un prisonnier est également monté sur le toit.

Manifestation et rébellion au centre 127bis

De violents affrontements ont eu lieu hier mercredi entre les forces de l’ordre et des centaines de migrants, qui tentaient, comme depuis le début de la semaine, de prendre d’assaut des poids lourds à destination du Royaume-Uni. Une quarantaine de CRS se sont efforcés toute la journée d’empêcher les migrants – en majorité des Ethiopiens et des Erythréens – de monter à bord des camions, en faisant notamment usage de gaz lacrymogènes. 100 policiers et gendarmes supplémentaires ont été affecté à Calais, portant le total des effectifs des forces de sécurité à 450 policiers et gendarmes.

France: Incidents entre CRS et sans-papiers à Calais

Du 13 au 26 Octobre a lieu une opération policière sous le nom Mos maiorum dans tous les pays de l’Union Européenne. Pendant ces deux semaines environ 18.000 policiers, en coopération avec FRONTEX, vont à la chasse des gens sans papiers. Tous les jours, les personnes sans-papiers sont traquées dans les transports en commun, sur leurs lieux de travail, dans leurs écoles ou à leurs domiciles.

Rassemblement de protestation demain mercredi 22 octobre 2014 à la gare centrale (entrée principale) à 16H00.