Au total, 11 personnes passeront en procès demain à Bruxelles, ils sont accusés de « Trafic d’êtres humains » et « d’appartenance à une organisation criminelle » pour l’aide suis ont apporté aux migrants. Neuf d’entre eux son ont été arrêtés préventivement et certains le sont toujours. Un rassemblement de solidarité aura lieu dès 7h45 devant le Palais de Justice, Place Poelaert.

Rassemblement demain

Ce 24 octobre, une trentaine de manifestants se sont rassemblés sur la Grand Place de Lille à l’occasion du 34e anniversaire de l’arrestation de Georges Abdallah. Une dizaine de personnes ont fait le trajet depuis Bruxelles avec le Secours Rouge. Vers 19h, la manifestation hebdomadaire du Comité des Sans-Papiers 59 (CSP59) est passée par là et les deux cortèges ont manifesté ensemble jusqu’à la Préfecture, reprenant tant des slogans en soutien aux sans-papiers en lutte qu’à Georges Abdallah.

Manifestation pour Georges Abdallah et en solidarité avec les sans-papiers

7 militant.es de France, Suisse et Italie seront à Gap le 8 novembre prochain. Ils/Elles risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750.000 euros d’amende pour « aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière, le tout en bande organisée ». Ces militant.es avaient participé à une marche contre les frontières le 22 avril passé en réponse aux provocations d’un groupe néo-fasciste à la frontière franco-italienne.

Deux suisses et une italienne avaient été arrêté.es le jour même et ont déjà passé plus d’un mois en détention préventive (notre précédent article sur l’affaire). Par la suite et après une enquête 3 autres militant.es français.es ont été arrêté.es et devront aussi se présenter au tribunal. Plusieurs collectifs de soutien appellent à des mobilisations durant le procès et à se rendre à Gap le 8 novembre.

Manifestation solidaire des inculpés de Briançon

Des violentes échauffourées entre gendarmes et manifestants ont éclaté samedi après-midi sans faire de blessé à la frontière franco-italienne, au col de Montgenèvre. Ces affrontements se sont déroulés durant deux heures, en marge d’un rassemblement pro-migrants de cinq jours en Italie. Baptisé « Passamontagna », l’évènement basé sur la commune de Clavière en Italie, a regroupé près de 500 personnes parmi lesquelles une majorité d’Italiens, mais aussi des Français, des Espagnols, des Allemands, des Hollandais et des Autrichiens. Environ 100 à 150 manifestants, visage masqué pour la plupart d’entre-eux, ont lancé des projectiles sur les gendarmes qui ont usé de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Aucune interpellation n’a eu lieu.

Le face à face à Montgenèvre

La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a fixé, jeudi matin, les plaidoiries aux 7, 8 et 9 novembre prochains dans le cadre du procès de personnes qui ont hébergé des migrants (voir notre article). Dans cette affaire, douze personnes sont poursuivies pour trafic d’êtres humains et organisation criminelle. Onze des douze prévenus, dont cinq se trouvent toujours sous mandat d’arrêt, ont comparu hier matin devant le tribunal. Les parties ont convenu d’un calendrier d’échange de conclusions et les plaidoiries ont été fixées aux 7, 8 et 9 novembre prochains. Parmi les prévenus figurent notamment deux journalistes, une assistante sociale et des bénévoles du Parc Maximilien à Bruxelles, où des migrants avaient trouvé refuge. Environ 300 personnes s’étaient rassemblées place Poelaert pour apporter leur soutien aux hébergeurs et dénoncer la criminalisation de la solidarité.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice

Une famille avec 4 enfants âgés de 1 à 6 ans est la première famille enfermée dans la nouvelle aile « pour familles » du centre fermé de Steenokkerzeel. Comme prévu, une manifestation devait avoir lieu le lendemain de l’enfermement de la première famille. Ce rassemblement aura lieu ce mercredi 15 août à 17h30, rue du Chêne (à côté du Manneken Pis) dans le centre de Bruxelles. L’évenement Facebook de « Manneken Pis solidaire » a été supprimé par Facebook, des milliers de personne s’y étaient déjà inscrites.

Rassemblement ce 15 août 17h30, au Manneken Pis

La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé, jeudi en fin de matinée, de remettre en liberté Walid, un Tunisien de 42 ans qui bénéficie d’un droit de séjour illimité en Belgique. Il était détenu depuis huit mois pour avoir hébergé un migrant (voir notre article). Il avait précisé, dans une lettre écrite depuis sa cellule, qu’il n’avait jamais commis aucun délit. Il est poursuivi pour avoir logé et nourri un jeune sans-abri en séjour illégal en Belgique.

Dans cette affaire, onze personnes sont inquiétées dont quatre hébergeurs, à savoir Walid, Zakia, une Belgo-marocaine qui a fait deux mois de détention préventive, Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui (voir notre article). Ces quatre derniers sont accusés d’avoir hébergé des passeurs et d’avoir aidé des migrants à traverser les frontières. Ils seront désormais libres tous les quatre dans l’attente de leur procès prévu pour septembre prochain et démentent fermement les accusations formulées à leur encontre. Ils reconnaissent par contre avoir hébergé plusieurs migrants en situation précaire.

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Le Conseil constitutionnel est appelé, cette semaine, à trancher une question qui fait débat depuis des mois, autour du délit de solidarité aux migrants. Les avocats de Cédric Herrou, condamné à de la prison avec sursis pour avoir aidé des migrants (voir notre article), ont déposé deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), qui seront débattues mardi 26 juin, par les juges suprêmes. Les représentants de l’agriculteur militant demandent au Conseil constitutionnel de reconnaître le principe de fraternité, qui fait partie de la devise de l’État français et qui doit empêcher la condamnation de ces personnes qui n’ont fait qu’aider d’autres êtres humains, sans jamais en tirer un quelconque avantage. Ce sont ainsi deux articles du Code de l’entrée et de séjour des étrangers, que contestent les avocats de Cédric Herrou : l’article L. 622-1 et L. 622-4. Le Conseil constitutionnel donnera sa réponse le 6 juillet prochain.

Cédric Herrou à son procès

Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles se penchera à l’automne sur le cas de 11 personnes, dont deux journalistes (voir notre article), poursuivies pour organisation de trafic d’êtres humains. Sur les 4 personnes qui prétendent avoir seulement hébergé des migrants, seul Walid, un Tunisien de 42 ans en situation régulière sur le territoire belge, reste incarcéré et ce depuis le 20 octobre 2017.

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Entre 1.500 et 2.000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi pour demander la régularisation des sans-papiers. Nous étions présents aux côtés du Front Populaire de Belgique pour mettre en avant la situation de Cahit Zorel, sans-papiers depuis 17 ans en Belgique et pour appeler à un rassemblement de solidarité lors de son audience au Conseil du Contentieux ce mercredi 13 à partir de 9h.

solidarité avec Cahit
Solidarité avec Cahit