Les travailleurs de la société marocaine Plat form, filiale du groupe français Paris-Texas (qui possède plusieurs usines en Egypte et au Maroc de confection de pantalons en jeans destiné à l’export), ont occupé l’usine de Aïn Sebaâ en raison du renvoi de leur délégué syndical de l’UNMT (centrale proche du PJD). L’entreprise a saisit le tribunal correctionnel pour «insoumission à l’ordre d’évacuation» et «entrave à la liberté de travail» et procède au renvoi de tous les ouvriers grévistes.
Des représentants du parti Marcha Patriótica et du syndicat Central Unitaria de Trabajadores ont dénoncé l’arrestation d’Hubert Ballesteros, dirigeant syndical et promoteur de la grève nationale agricole, pour crime de « rébellion et de terrorisme ». Une manifestation a été organisée pour exiger la relaxe de ce dirigeant syndical (il est membre du comité exécutif de la CUT) accusé de liaison avec les FARC.
Depuis plus d’une semaine, les paysans colombiens, rejoints par des mineurs indépendants et plusieurs syndicats de chauffeurs routiers et d’employés des secteurs de la santé et de l’éducation, mènent un mouvement social illimité. Ils demande à être reçu par les autorités pour obtenir des aides et un meilleur accès à la propriété foncière. Concrètement, ils demandent notamment l’établissement de prix planchers pour certains produits, la baise des prix des intrants agricoles, une politique favorable aux mineurs des petites exploitations, de meilleurs services publics dans les campagnes, des garanties en matière d’accès à la terre,… Depuis lundi dernier, ils organisent manifestations, rassemblements et barrages routiers dans onze provinces à travers le pays. Toutes les mobilisations ont été diversement réprimée par les forces de l’ordre. D’après un bilan officiel publié hier soir, deux personnes sont mortes, plus d’une centaines ont été blessées et au moins 175 interpellées. Les forces anti-émeutes font usage de gaz lacrymogène (gaz qui a causé un des deux décès), mais selon plusieurs sources sur place, elles tireraient régulièrement à balles réelles sur les foules de paysans, ce qui aurait provoqué le second décès.
Les travailleurs du Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré, à Bamako, ont entamé une mouvement de protestation pour toucher leurs ristournes et indemnités. Le directeur général de l’hôpital a fait appel aux forces de l’ordre pour déloger les syndicats lors d’un sit-in dans la cour de l’établissement. Plusieurs syndicalistes ont été arrêtés et emprisonnés.
90% des travailleurs d’Algérie Poste sont en grève depuis six jours pour exiger le versement du rappel des augmentations de salaires décidées par le gouvernement. Les grévistes tiennent un sit-in quotidien devant la Grande-Poste, à Alger. En plus de la revendication salariale, les grévistes réclamaient la levée des sanctions contre certains receveurs de poste. Des fonctionnaires ont été suspendus et des intimidations ont eu lieu: un directeur régional de la capitale a carrément menacé les travailleurs de licenciement s’ils ne mettent pas un terme au mouvement.
La police est intervenue ce 20 août avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre un défilé organisé par des membres de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK). La manifestation était composé de quatre groupes différents qui avaient commencé à marcher vers Ankara le 16 août dernier pour dénoncer un accord collectif conclu entre le gouvernement et le Civil Servants’ Trade Union (Memur-Sen). Après la lecture d’une déclaration publique devant le Ministère de l’Intérieur, le groupe a tenté de rejoindre le centre-ville via la Calal Baya Avenue. C’est là que les forces anti-émeute sont intervenues pour disperser la foule.
Limogés pour « abandon de poste », 500 salariés City Bus manifestent régulièrement depuis mai dernier à Fès. La société veut imposer l’UGTM comme seul syndicat représentatif alors que ces travailleurs ovulaient opter pour l’UMT. Les travailleurs dénoncent aussi un complot qui aurait conduit l’opérateur public RATUF à une faillite orchestrée pour la concéder finalement à un opérateur privé via un marché douteux.
Le conflit avait éclaté le 13 mai, les dirigeants ayant été un moment séquestrés, ce qui a provoqué une intervention policière. De nombreuses manifestations et grèves se sont succédées. En juillet, une vague de violences policières et d’arrestations avaient frappé les manifestants lors des sit-in organisés sur la voie publique. Après avoir limogés les grévistes, City Busa recruté plus de 300 jaunes.
La procédure de licenciement pour faute lourde entamée à l’encontre d’Eric Dorval, délégué syndical et de secrétaire général de la CGTR au sein de CFAO Motors (Citroën), est officiellement annulée. L’inspection du travail a finalement tranché en faveur du salarié hier et mis fin au licenciement après une enquête contradictoire menée fin juillet.
Le syndicaliste avait été accusé par la direction de Citroën d’avoir bousculé un des responsables de la concession du Port fin juin. Mais l’huissier à l’origine du constat a reconnu qu’une erreur s’était glissée dans le PV définitif et en avait fait part à la direction de l’entreprise qui avait choisi de maintenir le licenciement. Les salariés de la concession avaient même manifesté à plusieurs reprises leur soutien (cf. photo). Mis à pied depuis le 25 juin, le délégué syndical CGTR pourra donc finalement réintégrer l’entreprise.
France/Réunion: Annulation du licenciement d’un syndicaliste par Citroën
LGL Ressources SA, filiale du groupe New Crest Mining Limited a demandé l’autorisation auprès de l’inspection du travail de licencier « pour raiqson économique » onze délégués et responsables du Syndicat National des Travailleurs des Mines et Carrières (SYNTRAMICAR-New Crest exploration) travaillant sur son site.
Côte d’Ivoire: Une société minière veut licencier les syndicalistes
Le Tribunal de Grande Instance de Clermont-Ferrand a ordonné jeudi 25 juillet aux trois représentants syndicaux assignés, et à tous les salariés d’Elba à la Monnerie-le-Montel, en grève depuis le 15 juillet, de libérer l’accès de leur entreprise, et de permettre aux camions de pénétrer sur le site. La décision a effet immédiat avec l’assistance d’huissiers et de la force publique si nécessaire. En obtenant gain de cause, la direction du groupe Hamelin souhaite récupérer les 350 palettes de classeurs stockés dans l’usine pour pouvoir les livrer à la grande distribution. Le groupe Hamelin, propriétaire des marques de papeterie Canson et Oxford, a annoncé le 8 juillet la fermeture du site de La Monnerie-le-Montel (Puy-de-Dôme), de Troyes (Aube) et de Villeurbanne (Rhône).
France: Décision judiciaire contre les grévistes d’Elba