Les postes frontières belges se voient dotés d’un nouveau système d’empreintes numériques Zetes. Le système intègre du matériel et du logiciel de prise des empreintes digitales ainsi que leur contrôle aux postes frontières. Ce contrat s’inscrit dans le cadre de la règlementation VIS européenne. VIS – ou Visa Information System – est notamment destiné à simplifier les procédures de demande de visa et les contrôles, mais aussi à éviter la fraude.

Zetes est un Intégrateur, leader en Europe dans l’étude et la mise en oeuvre de solutions d’identification automatiques, de traçabilité et de mobilité. Elle emploie plus de 900 experts de l’identification automatique au sein d’un réseau d’agences. Les solutions de Zetes reposent sur des technologies telles le codes à barres, la reconnaissance vocale, les puces RFID, l’imagerie, les cartes à puce et la biométrie. Zetes PASS (Personal Authentication and Security Services) est la branche d’identification des personnes du Groupe Zetes, et compte parmi ses Etats clients la Belgique, le Portugal, Israël et plusieurs pays africains.

Belgique: Nouveau système ZETES aux frontières

Il y a peu de temps, un membre d’un groupe de crochetage allemand, Sportsfreunde Der Sperrtechnik (cf. leur site), a utilisé une imprimante 3D pour copier une clé pour enlever les menottes utilisées par la police hollandaise. Chose étonnante, il a pu le faire d’après une photo d’une clé qui pendait à la ceinture du policier, et d’après des calculs basiques pour estimer la taille, il a réussi à produire une clé qui marche, et il a mis le modèle en ligne pour que ceux qui le désirent l’impriment.

L’utilisation à des fins illégales des imprimantes 3D inquiète les services de police. En septembre dernier, plus de 400.000$ ont été soustraits à des distributeurs automatiques de billets aux Etats-Unis en utilisant des skimmers (petit appareil avec un écran relié à une autre partie avec une fente et qui sont utilisés pour voler les données des cartes bancaires). Ils ont pu réussir cet exploit en utilisant une imprimante 3D high-tech qui font que les skimmers pour les DAB ressemblent énormément aux vrais.

Les clés de menottes par imprimantes 3D

Angle de tir, impact, obstacle, déplacement, types d’armes, positionnement… Nombre de critères doivent être nécessairement prises en compte par les enquêteurs pour tenter d’élucider les faits. Des chercheurs de l’Université de la Technologie de Delft (Pays-Bas) ont eu l’idée de rapprocher ce domaine avec celui de la réalité augmentée (c’est-à-dire la sur-représentation virtuelle dans un contexte réel).

Des lunettes munies de caméras scannent la scène du crime et ses éléments environnants. Le dispositif est relié à un ordinateur portable qui fait office de stockage. Et, une fois de retour dans les locaux de la police, les enquêteurs peuvent, au calme, se replacer virtuellement dans la scène de crime dès lors « entièrement numérisée », à la recherche d’éléments pouvant faire avancer l’enquête. Par la suite, les agents peuvent repérer et aller vérifier les pièces manquantes à la constitution du dossier d’instruction de l’enquête.

Anonymous diffuse depuis le 3 février une vidéo reprenant une conversation
entre le FBI et Scotland Yard, concernant plusieurs hackers présumés. Cette
opération a été menée dans le cadre de la campagne #Antisec (pour
Antisecurity) qui vise spécifiquement la police, l’armée et toute force de
sécurité et de répression.

Télécharger la conversation en mp3 et en anglais

La taille de la liste secrète de du gouvernement ‘présumés terroristes’ qui sont interdits de pénétrer dans le pays ou d’y circuler par voie aérienne a plus que doublé au cours de l’année écoulée. La liste est passée de 10.000 ‘terroristes présumés ou connus’ il y a un an à 21.000. Parmi ceux-ci, 500 sont américains. La vague de nouveaux noms a commencé après l’action qui a échoué sur un avion en décembre 2009 lorsque le gouvernement américain a abaissé le niveau des critères d’insertion sur la liste et a fouillé tous ses dossiers pour trouver toutes les personnes susceptibles d’y être insérées. Parmi les nouveaux critères les plus significatifs, on retrouve le fait qu’une personne ne doit pas seulement être considérée comme une menace vis à vis de l’aviation pour être placée sur la liste. Sont également inclues les personnes considérées comme une menace plus générale à la sécurité intérieure ou internationale. Cette liste étant secrète, il est impossible pour un voyageur de savoir s’il y figure ou pas. Le gouvernement y inscrit les gens sans devoir donner aucune justification. Un personne empêchée d’entrer aux USA car elle se trouve sur la liste et souhaite le contester ne dispose que d’une solution: écrire un courrier au département de la sécurité intérieure des Etats-Unis. Mais la seule façon pour elle de savoir si elle figure toujours sur la liste est de retenter de prendre l’avion vers les USA.

A Nice, plus de 6 millions d’euros ont été investis dans un réseau de 600 caméras de rue, la moitié étant financée par l’État ou le département. Les appareils repèrent déjà les attroupements, les intrusions dans un périmètre défini ou les colis suspects, et ont aussi des capteurs pour détecter les bris de glace et les détonations d’armes à feu. Le 10 janvier dernier, deux jeunes mettent le feu à un scooter volé avec des produits inflammables à retardement. Ils sont déjà loin quand la police arrive. Mais les caméras de rue les ont filmés depuis le début, jusqu’au parking où ils se sont cachés, 7 minutes plus tard. Les policiers sont allés les arrêter.

Au Centre de supervision urbaine, le système fournit en effet aux opérateurs des images en temps directs en fonction des critères sélectionnés (un modèle de voiture et sa couleur par exemple), et d’autres séquences fixant cette fois les images utiles précédents l’incidents (les données sont conservées durant trois mois). Auparavant, il fallait des heures, voire des jours de visionnage, pour remonter le film des événements. Les images intéressent les magistrats et les officiers de police judiciaire, qui effectuent déjà 600 réquisitions vidéo par an auprès du centre pour nourrir leurs enquêtes.

La vidéosurveillance s’intègre dans un dispositif plus général: outre 520 policiers municipaux armés et agents de surveillance de la voie publique, Nice a développé neuf «chaînes de vigilance» dans ses secteurs pavillonnaires, sur les collines, de Ventabrun au Mont Boron. Plus de 110 riverains ont ainsi accepté de devenir correspondants de la police municipale pour l’alerter en cas de suspicion. Par ailleurs, pas moins de 800 bornes d’appel sont sur le point d’être installées en ville. Elles seront intégrées à de nouveaux horodateurs.

France: Nice, laboratoire de la vidéosurveillance « intelligente »

La Russie a commencé à livrer à la police américaine des armes semi-automatiques Saïga-12, un dérivé du fusil d’assaut Kalachnikov fabriqué par la société d’Ijmach, conformément à un accord signé lors du salon Shot Show qui s’est déroulé à Las Vegas du 17 au 20 janvier. Le Saïga-12 est une d’arme puissante et fiable qui tire des cartouches de chasse à la chevrotine ou aux projectiles incapacitants (balles en caoutchouc). C’est une arme optimalisée pour le maintient de l’ordre en milieu urbain.

Russie/USA: Des Saïga12 pour la police américaine!

Lors du printemps arabe, des systèmes d’écoute à partir desquels, avec les équipements anglais de Gamma, français de Amesys, sud-africains de VASTech ou chinois de ZTE, les moindres faits et gestes en ligne ou par téléphone des opposants étaient suivis, ont été découverts. Des entreprises de renseignements, comme SS8 aux Etats-Unis, Hacking Team en Italie et Vupen en France, fabriquent un virus (Cheval de Troie) qui permet de pirater les ordinateurs et les téléphones (y compris iPhones, Blackberry et Android), de prendre leur contrôle et d’enregistrer toutes leurs utilisations, leurs mouvements et même les images et les sons venant de la pièce où leurs utilisateurs se trouvent. D’autres sociétés, comme Phoenexia en République Tchèque, collaborent avec les militaires pour créer des outils d’analyse de la voix. Ils identifient les utilisateurs et déterminent leur sexe, leur âge, leur niveau de stress, et les suivent ainsi au moyen de leur « empreinte vocale ».

Blue Coat aux Etats-Unis et Ipoque en Allemagne, vendent leurs outils à des pays comme la Chine et l’Iran afin qu’ils empêchent que leurs dissidents s’organisent sur Internet. Trovicor, filiale de Nokia Siemens Networks fournit le gouvernement de Bahrein en technologies d’écoute qui lui ont permis de suivre la piste du défenseur des droits de l’homme Abdul Ghani Al Khanjar. Les représentants de la CIA ont acheté des logiciels qui leur permettent de mettre en relation instantanément les signaux téléphoniques et les empreintes vocales pour déterminer l’identité et la localisation d’un individu avec une marge d’erreur de 12 mètres (et éventuellement le tuer d’un missile tiré par un drone). L’entreprise Inteligence Integration Systems Inc. (IISI), basée au Massachusetts, commercialise dans ce but un logiciel « d’analyse basé sur la position » nommé « Geospatial Toolkit ». Un autre société, Netezza, également sise au Massachusetts, et qui a acheté ce même logiciel en prétendant analyser son fonctionnement, en a vendu une version modifiée à la CIA.

Le projet « Un monde sous surveillance » de Wikileaks révèle jusque dans les détails quelles sont ces sociétés. Voir la carte interactive

C’est hier soir qu’ont été décernés ces prix récompensant ‘le meilleur du pire’ en matière d’atteinte à la vie privée. Dans la catégorie ‘Autorités’, c’est la police de la Westkust qui a remporté le prix pour son projet Very Irritating Police ciblant les jeunes flânant à la côte et sa multiplication disproportionnée de caméras de surveillance. Dans la catégorie ‘Technologies’, les gagnants sont les compteurs d’énergie intelligents qui ne répondent pas aux exigences de la Convention Européenne des droits de l’Homme en matière de respect de la vie privée. Et enfin, dans la catégorie ‘Entreprise’, c’est la carte MoBIB de la STIB qui s’est vue décerner le prix pour les questions qu’elle pose en matière de sécurité des données personnelles et d’anonymat. Ces prix sont remis conjointement depuis deux ans par la Ligue des Droits de l’Homme et la Liga for Mensenrechten.

C’est en 2005 déjà que le BKA a entrepris d’utiliser les possibilités de ces technologies pour surveiller les préparatifs contre le G8. La publication des données relatives à l’exploitation par la police allemande des informations issues de la téléphonie mobile montre une augmentation importante de leur utilisation. Parmi les cas relevé, la géo-localisation des contre-manifestants anti-fascistes à Dresde. La police a contrôlé tous les appels et tous les SMS du sud de la ville pendant quatre heures et demie. Cette mesure de surveillance a touché 12.000 habitants, 20.000 contre-manifestants et 3.000 fascistes. Ces données ont par la suite été exploitées pour arrêter certains contre-manifestants.

Allemagne: Augmentation de la surveillance IT