Ce dimanche a été rendu public le dernier rapport de transparence du moteur de recherche. Celui-ci est révélateur de la poussée des gouvernements et des autorités vers une tentative de censure de plus en plus systématique de certains contenus et messages politiques. Le nombre de demandes de suppression a doublé au deuxième semestre de 2011. Entre juillet et décembre 2011, Google a reçu 461 demandes judiciaires comprenant plus de 6989 articles et a déclaré avoir accédé à 68% d’entre elles. Par ailleurs, la société a reçu 546 demandes informelles englobant un total de 4925 articles et a obtempéré pour 43% d’entre elles. La plupart des contenus visé par ces demandes étaient liés à des positionnements politiques. Google signale également que ces demandes de suppression ne sont pas l’apanage de certains pays particuliers, mais proviennent de partout. Par exemple: la demande des autorités espagnoles de retirer 270 résultats de recherche renvoyant à des articles mentionnant certaines personnalités publiques, celle de plusieurs agences américaines de fermer quatre comptes YouTube responsable de la diffusion de vidéos au contenu ‘menaçant’ pour les autorités,…

La place qu’occupe les drones dans la contre-insurrection ne cesse de se développer. De nouvelles générations d’engins sont à l’étude, comme celui à propulsion nucléaire, en mesure de voler de façon ininterrompue pendant des mois, et un petit « drone kamikaze » qui plombe sur l’objectif en le détruisant avec sa charge explosive. Le Pentagone a décidé d’augmenter de 30% sa flotte actuelle de 7.500 drones, en dépensant 32 milliards de dollars.

Il existe 64 sites aux USA où opèrent des drones de tous types. Les militaires ne sont pas les seuls à en utiliser. Une soixantaine d’agences (FBI, Darpa), entreprises, municipalités, gestionnaires de réseaux, universités, forces de police… ont une autorisation de la FAA (l’autorité de l’aviation civile) pour faire voler des drones. Certaine entités ont plusieurs dizaines de COA, donc font voler autant d’engins! Ces drones civils servent à des tests, gestion de réseaux, essais en vol, entraînement et formation etc. Et surveillance bien sûr de tout et de tous ceux qui peuvent être surveillés.

Etats-Unis: L’empire des drones

Le département de police de la ville de Charleston, en Caroline du Sud, travaille depuis plus de cinq ans à la sécurisation de la ville grâce à diverses nouvelles technologies telles que la mise en place d’un robuste système d’analyse du crime, l’augmentation des stratégies de patrouilles ciblées en organisant des réunions hebdomadaires pour identifier les ‘points chauds’ et l’introduction de nouvelles technologies pour rassembler et dispatcher rapidement les informations afin d’augmenter la productivité et la conscience situationnelle des policiers. Dernièrement, le département a mis en place une collaboration avec IBM afin de permettre aux 400 officiers de police d’évaluer et de prévoir plus précisément les scénarios criminels. IBM a créé un logiciel d’analyse prédictive qui analyse les enregistrements des crimes passés et actuels en quelques secondes et évalue les schémas d’incidence et d’arrestations. D’après le département de la police de Charleston, grâce au logiciel qui analyse tous les renseignements à sa disposition, analysant aussi les données et schémas criminels passés et présents, le département sur une vue plus holistique des endroits où sont commis les crimes et pourra déployer ses officiers en conséquence. Le chef de la police locale a déclaré que ce logiciel aiderait a fournir aux policiers sur le terrain des renseignements cruciaux et permettrait au département d’obtenir un meilleur aperçu des opérations.

Vincent De Wolf, chef de groupe MR au Parlement bruxellois a annoncé hier vouloir proposer l’affectation de 250 militaires à la surveillance de Bruxelles. En effet, il estime qu’il faut immédiatement plus de policiers dans les rues de la capitale en raison de la hausse récente du niveau d’alerte terroriste. ‘Il y a un sous-effectif à Bruxelles et j’avais déjà proposé de dégager 250 policiers de Zaventem, de l’OTAN et des palais royaux – parce qu’ils font là du gardiennage – et de les remplacer par des militaires pendant un an, le temps d’avoir les 250 policiers qui manquent à Bruxelles’. Avouant s’inspirer du plan Vigipirate français (militaires lourdement armés dans les rues en cas de niveau d’alerte élevé), il ajoute: ‘Pour surveiller les entrées de métro ou sécuriser des bâtiments stratégiques, je pense que les militaires sont bien formés’.

Par ailleurs, six bourgmestres PS ont présenté diverses propositions sécuritaires qui vont être discutées au cours du sommet organisé par le premier ministre avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur ainsi que les représentants des communes. Parmi ces suggestions, l’amélioration des sanctions administratives, le recrutement de policiers ou encore le renforcement des Parquets et de la magistrature. Suite à toutes ces informations, le SFLP-Police (Syndicat Libre de la Fonction Publique) a réagi en déclarant ne pas être contre l’idée d’une collaboration avec les forces armées pour des missions de sécurité ou de police. Il a également évoqué la possibilité de faire appel au secteur privé.

Les autorités communales ont annoncé le début de l’installation de quinze caméras de vidéosurveillance à La Louvière. La police locale et la ville ont décidé d’en implanter douze dans le centre-ville, tandis que les trois dernières seront un peu décentrées. De plus, six agents supplémentaires ont été recrutés pour être affectés à ce nouveau service de surveillance. Au mois de juillet, la seconde phase de ce projet sera lancé. Celle-ci concerne principalement les localités de Haine-Saint-Pierre, Haine-Saint-Paul, Houdeng, Strépy-Braquegnies et Trivières.

La société illuminating Concepts a reçu plusieurs commandes du gouvernement de son système Intellistreets, qui devrait être installé dans plusieurs grandes villes américaines, dont Detroit, Chicago et Pittsburgh. Les lampadaires sont équipés de haut-parleurs qui pourront envoyer des avertissements aux passants (comme cela se fait déjà au Royaume Uni où les caméras de surveillance peuvent interpeler les gens dans la rue), de caméras et de micros capables d’enregistrer les conversations.

Hitachi Hokusai Electric s’apprête à commercialiser une caméra qui serait capable de scanner 36 millions de visages en une seconde et de reconnaître instantanément tous les visages qu’elle aura déjà « vus » préalablement. Chaque visage qui passera devant la caméra sera enregistré et stocké selon ses données biométriques propres. Lorsque la police voudra rechercher un individu particulier, elle pourra effectuer cette recherche par l’intermédiaire d’une base de données de visages pré-indexés. Cependant, la reconnaissance faciale de la caméra est mise en échec lorsque les visages ne lui font pas face, ou lorsque leurs dimensions sont inférieures à 40 x 40 pixels.

Japon: Progrès dans la combinaison CCTV/Biométrie

La Commission européenne a proposé un règlement ouvrant la voie à une reconnaissance mutuelle de l’identification électronique. Actuellement, bon nombre de pays européens utilisent l’une ou l’autre forme de « eID », mais ces systèmes sont souvent limités aux frontières nationales. La proposition doit remettre à jour une directive antérieure sur la signature électronique, en l’adaptant aux évolutions technologiques, comme les possibilités de s’identifier au moyen d’un téléphone portable. Elle impose la reconnaissance mutuelle des systèmes d’eID, de sorte que les identifiants soient reconnus d’un pays à l’autre. Pour autant, elle ne prévoit pas d’imposer l’eID aux pays qui ne s’en sont pas dotés, ni au Royaume-Uni, qui ne dispose même d’aucune carte d’identité. Certaines dispositions visent par ailleurs à préserver les données privées des citoyens.

Des micros et une caméra posés par la Digos ont été retrouvé par des militants anarchistes italiens dans leur maison de Bordighera. Les micros étaient cachés à l’arrière du frigo, dans la chambre à coucher, sur une poutre près du lustre et à l’entrée de la maison. La petite caméra filmait l’escalier de l’entrée. Tous étaient reliés par un transformateur au réseau électrique de la maison.

Italie: Micros et caméra retrouvés chez des anarchistes

Du 20 au 22 juin se tiendra le sommet sur le développement durable Rio+20 auquel sont attendus une centaine de chefs d’états ou de gouvernements. Hier, le ministre de la défense brésilien a rendu public le dispositif sécuritaire qui sera mis en place. La sécurité sera assurée par l’armée qui va mobiliser 8000 hommes et va coordonner le déploiement de 7000 policiers, pour un total de 15000 hommes. Ceux-ci couvriront le centre de conférence ainsi que le centre de Rio, où le Sommet des Peuples doit réunir 20000 personnes par jour dans le parce de Flamengo. Les forces de sécurité vont renforcer la surveillance des aéroports, des ports et d’autres installations stratégiques alors que l’espace aérien au-dessus de la zone ouest de la ville sera fermé.