Ce week-end, le Washington Post a publié un long article détaillant comment le FBI parvient, à distance, à déclencher les caméras intégrées aux ordinateurs de n’importe qui. Grâce à une équipe de hackers, le FBI a mis au point un procédé permettant d’allumer la caméra sans accord préalable du propriétaire de l’ordinateur et sans même allumer le petit voyant qui indique l’état de marche. Cette opération technologique vient s’ajouter à tout un arsenal de techniques mises au point par ces hackers pour suivre les déplacements des personnes suspectes pour le FBI.
Le Washington Post a publié ce mercredi une nouvelle information fournie par Edward Snowden. Se basant et citant des documents internes de la NSA, le quotidien révèle que l’agence américaine intercepte les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables à travers le monde. La collecte de ces données est effectuée grâce à une connexion aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles, et son intérêt est de pouvoir, grâce à de puissants algorithmes mathématiques, ‘retracer les mouvements et mettre en lumière des relations cachées entre des personnes’. L’agence stocke des informations sur au moins des centaines de millions d’appels par jour et enregistre près de cinq milliards de données de localisation par jour, pour un volume total de 27 térabytes.
Pour un montant total de 147000 euros, les autorités carolos viennent d’acheter quatre caméras dotées de haut-parleurs. Le système est des plus basique: une caméra, une console de commande au commissariat et un haut-parleur fixé à la caméra. Dans la salle de vision, un policier qui observe et dispose d’un micro… Ces quatre ‘caméras parlantes’ viennent s’ajouter aux 206 caméras déjà disposées à Charleroi.
Nous mettons aujourd’hui en ligne notre quatrième page spéciale relative à la sécurité des technologies de l’information (après une refonte/actualisation des trois autres pages).
Notre première page spéciale survole les règles générale de sécurité IT, les modalités d’une bonne analyse des risques, etc.
Notre seconde page spéciale traite de l’espionnage (écoute et géolocalisation) via les téléphones mobiles (écoutes, filatures, etc.), les micros cachés, etc.
La troisième page spéciale traite du cryptage. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, il est d’ailleurs systématiquement utilisé par de nombreux agents sociaux et économiques. Les logiciels sont disponibles gratuitement et, si leur installation n’est pas toujours aisée, leur utilisation est enfantine. En Belgique (et dans les pays latins en général), la scène militante, dans son immense majorité, en ignore l’emploi, tandis qu’en Suisse ou en Allemagne son usage est généralisé et banalisé.
Le monde du cryptage n’est pas aussi opaque que son objet ! La fiabilité des logiciels est éprouvée et répond à des besoins mettant en jeu des intérêts énormes (il suffit de penser cryptage des transactions financières par les banques). Un suivi des informations ordinaires (le marché du logiciel), parallèles (la scène du piratage) et extraordinaire (les révélations Snowden) permet de se faire une bonne idée de ce qui s’y passe.
La quatrième page spéciale traite de la suppression des documents, de l’anomymisation correcte des documents, des photos, et des visites sur Internet.
Depuis plusieurs années, le Secours Rouge organise des formations à la sécurité informatique. Ces formations peuvent-être théorique ou accompagnée d’un atelier pratique avec installation et utilisation de logiciels en conditions réelles. Prenez contact avec nous si vous êtes intéressés. Nous continuerons pour notre part à actualiser notre dossier et nos pages spéciales.
42.000 lieux sont officiellement (c’est-à-dire tels que déclarés à la Commission de protection de la vie privée) surveillés par des caméras actuellement en Belgique. La répartition se fait comme suit: 17.000 lieux sur la voie publique, 22.000 lieux fermés et 4000 lieux de travail. D’après une estimation de la Commission, il y aurait 300.000 à 340.000 caméras en service. A ce chiffre s’ajoutent toutes les caméras installées dans les propriétés privées qui elles, ne doivent pas être déclarées.
Actuellement, une dizaine d’aéroports britanniques disposent de scanners corporels. Ceux-ci permettent de scanner à travers les vêtements des passagers afin de de détecter tout ‘objet suspect’, même non-métallique. Toute personne refusant de passer dans l’appareil se voit pour l’instant refuser l’accès à son vol. Le gouvernement vient d’annoncer que neuf aéroports supplémentaires allaient être dotés de ces appareils. Le ministre des Transports a en outre ajouté que les personnes qui ne voudraient pas être scandées pourront dorénavant se voir offrir une alternative: une fouille corporelle effectuée par un agent.
Frotos, c’est son nom, est un drone qui a un rayon d’action de 2000 kilomètres et qui peut voler à une altitude de 25.000 pieds avec une durée de vol de 16 à 30 heures. L’engin a été dévoilé par les autorités iraniennes après avoir été testé avec succès, ont-elles affirmé. Le ministre de la Défense a déclaré, ‘Il peut mener des opérations de reconnaissance ou emporter des missiles air-sol pour des opérations militaires’. Frotos vient s’ajouter à Shahed 233 (rayon d’action de 1700 kilomètres, capacité de huit missiles, durée de vol de 24 heures), à Yassir (rayon d’action de 200 kilomètres et vol à une altitude de 4500 mètres) et au drone d’attaque Rad-85.
Deux quotidiens américains ont révélé ce jeudi un programme secret de collecte de données électroniques mené par la CIA depuis 2006. L’agence américaine se constitue une vaste base de données de la plupart des transactions financières internationales, et ce avec l’autorisation de la cour secrète qui supervise l’application de la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), tout comme c’est le cas de la NSA. En pratique, la CIA récupère les données que les expéditeurs d’argent qui passent par des sociétés telles que Western Union doivent fournir lorsqu’ils envoient de l’argent à l’étranger.
Le procureur général d’Anvers Yves Liégeois a fait ce samedi une nouvelle proposition visant à ‘réduire la criminalité dans notre pays’. Il s’agirait de prélever et de stocker l’ADN de tous les nouveaux-nés et de tous les nouveaux arrivants en Belgique. Tout ce matériel ADN serait stocké dans d’immenses bases de données génétiques ce qui, selon Liégeois, ‘serait un grand pas en avant pour aider à résoudre les crimes et les délits’. Par ailleurs, il prône également pour une augmentation du nombre de caméras de surveillance pour ‘garder un oeil sur ce qui se passe dans dans la rue’.
C’est un arrêt de jurisprudence très important, qui était passé relativement inaperçu. Le 22 octobre dernier, à travers deux arrêts de sa chambre criminelle, la Cour de cassation a mis fin en principe aux pratiques de géolocalisation des suspects à partir des déplacements enregistrés par les opérateurs téléphoniques. Cette géo-localisation consistant à surveiller les déplacements d’une personne par le suivi de son téléphone mobile « constitue une ingérence dans la vie privée de cette personne, qui (…) doit donc être prévue par une loi présentant les qualités requises par la jurisprudence de la Cour européenne », ont estimé les juges.
Or en France, constatent-ils, aucune loi ne prévoit ni n’organise la surveillance des téléphones portables et de leurs déplacements. A défaut, toutes les pièces d’instruction reposant sur de tels relevés doivent être écartés des dossiers, au risque de faire tomber des procédures en cours et, désormais, de compliquer le travail des policiers. La cour de cassation précise en outre qu’une loi, pour être compatible avec l’article 8 alinéa 2 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, « ne peut organiser une ingérence dans la vie privée des personnes qu’à la condition d’en placer la surveillance et l’exécution sous le contrôle de l’autorité judiciaire, ce que n’est pas le Parquet, qui n’est pas indépendant ». C’est forcément un juge d’instruction qui devra donner son autorisation et encadrer les géolocalisations.