Après 45 jours de grève de la faim, le prisonnier anarchiste Osman Evcan a mis fin à sa grève de la faim, ses revendications ayant été acceptées. Osman était en grève de la faim pour protester contre les conditions de détention qu’il subissait depuis son transfert en prison de type-L (haute-sécurité): fouille à nu, vidéosurveillance en cellule, pas de nourriture végan,…

Osman Evcan

Osman Evcan

En visite à Washington DC, le président turc Erdogan s’est comme à son habitude fait huer par des manifestants. Les gardes du corps ont semble-t-il été briefés pour ne pas faire de zèle et ne pas compromettre les autorités états-uniennes ou turques. Les gardes du corps se sont donc posté devant les manifestants en poussant des hurlements invraisemblables pour recouvrir les slogans traitant le président turc de fasciste, d’assassin et de terroriste. L’un des gardes du corps s’est tout de même laissé aller en déclarant aux manifestants « Si on était en Turquie, vous seriez foutus ». Malgré cette scène ridicule, les gardes du corps ont finalement repris leurs méthodes habituelles pour agresser journalistes et manifestants un peu plus tard.

Erdogan's security team makes bizarre attempt to drown out pro…

Bizarre offensive by #Erdogan security staff against protesters in Washington

Posted by RT Play on Monday, 4 April 2016

Les gardes du corps d’Erdogan meuglent contre les manifestants

Les gardes du corps d’Erdogan meuglent contre les manifestants

Sept policiers ont été tués et 27 personnes blessées (dont 13 policiers) dans une attaque à la voiture piégée ce jeudi à Diyarbakir, la principale ville du Kurdistan. L’explosion, télécommandée, s’est produite près de la principale gare routière de la ville au passage d’un car de police, elle survient à la veille d’une visite du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans la ville. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

Le théâtre de l’attaque de ce jeudi

Le théâtre de l'attaque de ce jeudi

Le district de Sur, au centre de Dyarbakir (Amed), a été un des secteurs où l’insurrection urbaine des Kurdes a été la plus forte. Le district était resté longtemps inaccessible aux forces de sécurité, protégés par des milices populaires ayant érigé des barricades et creusé des tranchées. Les forces de sécurité ont appliqué un couvre-feu meurtrier, les sniper de l’armée abattant toute personne se risquant dans la rue, avant de prendre le quartier d’assaut rue par rue. De nombreuses maisons ont été démolies. Les habitants kurdes ont été déplacés de force et leurs maisons ont été pillées pendant le couvre-feu. Les camions de la municipalité et de la Direction de l’administration générale d’assainissement (diski) ont jeté les débris, y compris des parties de corps humains, dans la rivière Tigris pendant plusieurs semaines.

Sur demande du ministère de l’Environnement et de l’urbanisation, une décision prise par le cabinet du premier ministre turc a exigé l’expropriation « urgente » des districts de Sur et de Silopi. Après cette décision publiée au Journal officiel, les forces de l’Etat ont commencé à déterminer les maisons à démolir dans le district.

Le district de Sur après sa reconquête par les forces de sécurité

Le district de Sur après sa reconquête par les forces de sécurité

La police turque a tiré hier dimanche du gaz et des balles en caoutchouc pour disperser des centaines de personnes qui fréquentaient les célébrations du Nouvel An kurde à Istanbul en dépit de l’interdiction des rassemblements. Des dizaines de personnes ont été arrêtées lors des affrontements dans le quartier de Bakirkoy à la veille du Newroz. Des affrontements se sont poursuivis dans la nuits entre policiers et groupes de jeunes manifestants armés de cocktails Molotov. Le Newroz est culturellement et socialement le jour le plus important pour les Kurdes. Plusieurs villes turques, dont Istanbul, avaient interdit les rassemblements le week-end, invoquant des raisons de sécurité.

Répression la veille du Newroz à Istanbul

Répression la veille du Newroz à Istanbul

Une veillée pour le Kurdistan doit avoir lieu du 15 au 31 mars sur la Place Jean Rey à Bruxelles, pour informer sur les massacres qui ont lieu contre les Kurdes dans le sud-est de la Turquie et à l’occasion du Newroz, le « nouvel an kurde », qui a lieu ce lundi. La présence de cette tente à quelques mètres des plus grosses institutions européennes à immédiatement fait réagir le régime turc qui a dénoncé « une ambivalence dans la politique anti-terroriste européenne », définissant le lieu comme une « tente PKK », allant jusqu’à convoquer l’ambassadeur belge en Turquie. La plus grosse tente à été incendiée dans la nuit du samedi au dimanche. NavBel tiendra une conférence de presse ce lundi à 13h sur place.

Tente NavBel incendiée

Tente NavBel incendiée

A l’occasion du 18 mars -journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires- une vingtaine de personnes ont tenté de manifester devant l’ambassade d’Espagne en solidarité avec les internationalistes espagnols de Reconstruccion Comunista. La police est immédiatement intervenue pour empêcher le rassemblement.

manifestation en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

tract en solidarité avec les internationalistes espagnols

Les « Faucons de la Liberté au Kurdistan » (TAK) ont revendiqué l’attentat qui a eu lieu dimanche 13 mars à Ankara, faisant de nombreuses victimes civiles. Dans leur communiqué, les TAK expliquent qu’une de leurs militantes, Seher Çağla Demir, visait des unités de l’état turc (comme nous vous le disions dans notre précédent article, des bus de la police anti-émeute sont habituellement stationnés à cet endroit). C’est l’intervention de la police contre la kamikaze qui aurait déclenché l’explosion prématurée de l’engin explosif. Par cette action, les TAK entendaient répliquer à la guerre menée par le régime turc contre le peuple kurde de Turquie. TAK a également précisé que leur militante était orginaire du Kurdistan Nord et n’avait pas été entrainée à l’étranger, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs prétendant qu’elle était une militante des YPG.

Seher Çağla Demir

Seher Çağla Demir

Roberto Vaquero, secrétaire générale du PML(RC), Reconstruccion Comunista, est toujours emprisonné suite à l’opération de répression contre cette organisation pour un prétendu « soutien au PKK ». Le tribunal a accepté ce 14 mars qu’il soit libéré sous une caution de 6.000€, les soutiens appellent donc à la solidarité sur leur compte en banque: ES57 3035 0393 09 3930010253

Roberto Vaquero libérable sous caution

Roberto Vaquero libérable sous caution

L’aviation turque a bombardé des camps du PKK dans les régions Kandil et de Gara, au Kurdistan irakien. Des frappes présentées en représailles à l’attentat-suicide qui a tué 34 personnes, et blessé 125 autres dimanche place Kizilay à Ankara, attentat que les autorités turques attribuent au PKK. Il semble que l’attaque visait deux minibus de policiers anti-émeutes stationnés en permanence sur cette place pour réprimer les éventuelles manifestations spontanées. Une partie importantes des morts sont les policiers occupants ces minibus, les autres des passants de cette place très fréquentée.

Les autorités désignent Seher Cagla Demir, une universitaire arrêtée et jugée dans le passé pour appartenance au PKK, comme l’auteure de l’attentat. Onze suspects, dans la ville de Sanliurfa, située à la frontière syrienne, ont été arrêtés. La police estime que le véhicule utilisé pour l’attaque a été achetée dans cette localité à forte majorité kurde.

Le lieu de l’explosion à Ankara

EDIT: 17/3
Jeudi 16, les Faucons pour la Liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué l’attaque: « Cette action a été menée pour venger les 300 kurdes tués dans à Cizre et nos civils blessés ». « Nous voulons présenter nos excuses pour les pertes civiles qui n’ont rien à voir avec la sale guerre menée par l’Etat fasciste turc », ont également précisé les TAK.

Le lieu de l'explosion à Ankara