Lundi 5 mai, procès d’une étudiante allemande, Rima (le prénom a été modifié), elle avait été arrêtée lors d’une action de blocus en soutien à Georges Ibrahim Abdallah et au peuple palestinien à l’université Lumière Lyon 2 en décembre 2024. Arrivée sur place, la police avait rapidement et violemment chargé et arrêté plusieurs étudiant·es pour les contrôler. Lors de cet affrontement, Rima avait crié ACAB (lire notre dossier ACAB). Tout le procès tourne autour de ses opinions politiques, forcément d’« ultragauche » pour le procureur, lequel accuse Rima d’« être venue en France pour causer de l’agitation ». Pour avoir insulté les forces de l’ordre et refusé de donner ses empreintes en garde-à-vue, elle est condamnée à 3 mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de paraître à Lyon.

5 personnes ont reçu des Sanctions Administratives Communales (SAC), ces sanctions peuvent aller jusqu’à 500 euros, elles ont été dressées par l’Officier de Police Judiciaire de la cellule radicalisme de la Ville de Bruxelles. 2 internautes ont été convoqués au commissariat et interrogés pour avoir émis des critiques ou dénoncé des violences policières sur Instagram. Ils ont été sanctionnés par l’administration, pour avoir partagé dans leurs stories éphémères l’expression populaire «  ACAB » pour« All Cops Are Bastards » ( voir nos notes ici ), suite à une expulsion violente de sans-papiers palestiniens. Une des SAC a abouti à une peine de 1 jour de travaux forcés (Peine de Travail Autonome) et une autre à 270 euros d’amende.

Environ 150 antifas ont effectué une manifestation surprise dans l’est de Leipzig. Ils ont tagué les murs, fait des barricades de containers enflammés et lancés divers projectiles vers la police à son arrivée, endommageant une voiture de patrouille. Ils ont aussi brisé les vitres et tiré des engins pyrotechniques contre la mosquée de l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (DITIB). Le DITIB dépend directement de l’Etat turc et ses mosquées sont moins des lieux de culte que des centres de propagande fasciste de l’AKP. Les dommages sont d’environ 30 000 euros. La police a arrêté douze personnes et les a placées en garde à vue. L’enquête est en cours.

 

Cette année, le feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge passera en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Deuxième épisode : genèse d’une acronyme né dans l’entre-deux-guerre dans les faubourgs de Londres et devenu universel: ACAB, « All cops are bastards », « Tous les flics sont des salauds ».

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ACAB