Le bilan final de la répression du rassemblement de dimanche contre la justice de classe à Bruxelles est de 245 arrestations administratives, car outre la nasse de la gare centrale (voir notre article), d’autres arrestations groupées ont eu lieu, notamment du côté du centre ville. La police locale de Bruxelles-Ixelles a procédé à 232 arrestations administratives, dont 86 visaient des mineurs. Il faut ajouter à ce nombre 13 arrestations administratives, dont 5 concernent des mineurs, effectuées par la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere). Les arrestations et les détentions ont été faites avec la brutalité ordurière habituelle (« Ferme ta gueule », « Ca pue la femme ici », « Baisse la tête salope », coups, détention aux mépris de la sécurité sanitaire à 30 par cellules sans possibilité d’aller aux toilettes, personnes libérées loin de chez elles après le couvre feu, etc.). Par ailleurs, les policiers sont entrés cagoulés dans plusieurs cellules avec bouclier et matraque pour frapper et étrangler les personnes arrêtées. Dans d’autres cas les personnes qui refusaient de baisser les yeux se faisaient gifler. Une des personnes brutalisée s’est faite cracher dessus par plusieurs policiers. Les policiers ont également accéder aux appareils électroniques des personnes arrêtées pour supprimer des images les mettant en cause. Un rassemblement de protestation a eu lieu devant le conseil communal de Bruxelles, ainsi qu’une démarche pour une plainte collective contre la police.

 

Outre Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, détenus à Larissa, Giannis Dimitrakis et Nikos Maziotis, détenus à Domokos, qui ont commencé le 16 janvier une grève de la faim en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire “17 Novembre” en grève de la faim depuis le 7 janvier (voir notre article). Le Secours Rouge International a lancé un appel à soutenir cette lutte.

Depuis le 7 janvier, le prisonnier révolutionnaire Dimitris Koufontinas, de l’organisation “17 Novembre”, est en grève de faim.
Les prisonniers révolutionnaires Giannis Dimitrakis, Nikos Maziotis, Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis se sont mis en grève de la faim en solidarité avec Dimitris Koufontinas, qui a aussi reçu le soutien des prisonnier·e·s politiques en grève de la faim dans les prisons du régime fasciste turc. Ceux-ci font de leur lutte une partie de la lutte contre le régime et, en faisant le lien avec la grève des prisonnier·e·s en Grèce, les associent à cette lutte.
Si cette période semble caractérisée par la pandémie, la pandémie elle-même peut-être caractérisée comme un révélateur et un accélérateur des tendances propres au système : injustice et précarité, autoritarisme et répression, prennent des dimensions nouvelles.
Dans ce cadre, chaque lutte, chaque résistance prend une importance particulière. Elle devient une partie de la lutte et de la résistance de tous et de toutes, elle doit être soutenue par tous et toutes.
C’est aussi en ce sens que le Secours Rouge International appelle à des initiatives de soutien à la grève de la faim des prisonnier·e·s révolutionnaires en Grèce, mais aussi en Turquie et au Kurdistan.
La solidarité est notre arme; soutenons la résistance des prisonniers et prisonnières révolutionnaires.
Secrétariat du Secours Rouge International, Zurich-Bruxelles, 21 janvier 2020

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Un rassemblement a eu lieu contre les violences policières et consécutives aux décès d’Adil, Mehdi, Ibrahima, Mawda ou Jozef Chovanec. Vers 14H00, une centaine de personnes se trouvaient au Mont des Arts. La police était présente en force. Les organisateurs et quelques manifestants ont alors quitté le rassemblement. La police a alors fait usage de gaz lacrymogène et a nassé une cinquantaine de manifestants à  la gare Centrale.

Le 20 janvier à 12h30, Gökhan Güneş, militant connu du Parti Socialiste des Opprimés, a été enlevé par 5 policiers en sortant de l’hôpital du district d’Ikitelli à Istanbul. Depuis, les autorités niaient le détenir et prétendaient même ignorer où il se trouvaient (voir notre article). Une forte mobilisation a eu lieu, en Turquie, où un rassemblement des proches de Gökhan a été violemment dispersée hier par la police, mais aussi en Europe. Finalement, la police a contacté les parents de Gökhan pour reconnaître qu’il était en détention.

EDIT: Gökhan Güneş a été mis en liberté provisoire le 23. Il a été torturé à l’électricité pendant sa détention.

Collage à Bruxelles

De Moscou à Ioujno-Sakhalinsk, des dizaines de milliers de manifestants ont dénoncé la corruption et l’autoritarisme du gouvernement russe et marqué leur soutien à l’opposant Navalny. Les premières manifestations ont eu lieu dans l’Extrême-Orient russe et en Sibérie, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue notamment à Vladivostok, Khabarovsk, Novossibirsk et Tchita, face à d’importants effectifs de la police anti-émeute. Les autorités n’ayant pas autorisé ces rassemblements, les protestataires s’exposent partout en Russie à des poursuites judiciaires. Les arrestations ont été particulièrement brutales à Vladivostok, port russe sur l’océan Pacifique, où les policiers anti-émeute ont couru derrière les manifestants et les ont frappés avec des bâtons. A Moscou, où la mobilisation de l’opposition est habituellement la plus forte, la police a avait promis de « réprimer sans délai » tout rassemblement non autorisé. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a dénoncé des manifestations « inacceptables » en pleine pandémie de coronavirus. La répression a été très violente dans la ville où un millier de manifestants ont été arrêtés sur plus de 10.000 présents.

27 janvier, le présent article ayant fait réagir sur Facebook, nous souhaitons préciser :
Sur le choix éditorial : Nous ne considérons bien évidemment ni Navalmy ni ses partisans comme des révolutionnaires, bien au contraire. Il nous paraissait cependant nécessaire de rendre compte d’un mouvement particulièrement massif (de fait, 2.000 arrestations, et un nombre de « 1ers manifestant-es » particulièrement élevé) contre le régime de Poutine, régime que nous ne considérons ni comme progressiste, ni comme « anti-impérialiste », mais bien anti-populaire et utilisant -comme les autres Etats capitalistes- la presse à son avantage. Il nous paraît très caricatural de considérer que ces masses de manifestant-es ne consisteraient qu’en une foule de militant-es d’extrême-droite et d’agents occidentaux. Un mouvement aussi massif contre un régime aussi anti-populaire est forcément rempli de contradictions et de mouvements très différents. D’autre part, l’activité de notre site tente de donner un large aperçu de la répression à un niveau global, si nous traitons de la répression spécifique des militant-es révolutionnaires, nous évoquons aussi régulièrement des mouvements de masse dont la nature politique est plus floue. Enfin, la mention de Navalmy sur le site ne veut, bien sûr, pas dire que « nous le soutenons » puisqu’il représente un mouvement réactionnaire, et qu’en outre nous n’avons pas de campagne thématique pour chaque sujet que nous traitons sur notre site.

L’article aurait effectivement pu être plus détaillé et plus clair. Nous avons fait le choix rédactionnel depuis des années de donner un style très factuel à nos articles, considérant que notre audience est déjà très politisée, qu’elle appartient à des mouvements révolutionnaires très variés, et qu’elle n’a pas besoin d’être politiquement « éclairée » sur le contenu des articles. Nous tenterons à l’avenir d’être plus clair lorsqu’il s’agit de cas aussi contradictoires que le présent article.

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Un militaire de la 71e Compagnie de Reconnaissance Divisionnaire à été tué dans un combat contre la NPA. Son détachement s’est heurté aujourd’hui vendredi 22 janvier à un groupe de guérilleros maoïstes à Barangay Lamag (province d’Ilocos Sur). La fusillade a duré 40 minutes, après laquelle les maoïstes ont pu décrocher.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Un tribunal de Dhaka a diligenté la destruction de plusieurs centaines de logements construits illégalement sur les bords de la route qui rele Mirpur-11 à Kalshi. Des milliers d’hommes et de femmes ont protesté contre leur expulsion. Les manifestants ont lancé des briquettes sur les membres des forces de l’ordre, le personnel de la société municipale et les militants du parti au pouvoir. Ces derniers ont attaqué les manifestants tandis que la police tirait des balles en caoutchouc. Les affrontements ont fait entre 20 et 50 blessés.

Lors d’une opération datant du 13 janvier 2021, l’Etat fasciste a mis en garde à vue 47 militants sur la base d’une liste signée par une personne devenue un agent de l’Etat. Mais les dossiers était à ce point creux que, hormis 5 détention provisoire et 5 assignations à résidence, les autres ont été libérés sous condition de contrôle judiciaire. Mais l’offensive de terreur policière se poursuit. Le 20 janvierà 12h30, Gökhan Güneş, militant connu du Parti Socialiste des Opprimés,  a été enlevé par 5 policiers en sortant de l’hôpital du district d’Ikitelli à Istanbul. Il descendait du bus pour se rendre à son lieu de travail à Başakşehir.

Gökhan Güneş a déjà été mis en garde à vue, a été poursuivi et constamment harcelé par la police. Suite a sa disparition, sa famille s’est immédiatement adressée au bureau du procureur ainsi qu’à la branche antiterroriste de la police. Celle-ci a refusé d’investiguer sa disparition sous prétexte qu’il n’est pas de la région. L’unité de renseignement de la gendarmerie a par la suite appelé l’oncle de Güneş qui habite dans une autre région éloignée de son domicile en demandant si Gökhan Güneş était chez lui. Dans les années 90, plus de 10.000 opposant.e.s, militants révolutionnaires et kurdes ont disparus suivant un schéma similaire.

Gökhan Güneş

 

 

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Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, deux prisonniers anarchistes détenus à la prison de Larissa, ont commencé lundi 18 une grève de la faim de cinq jours en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre » en grève de la faim depuis le 8 janvier (voir notre article).

Initiative solidaire à Berlin, hier mercredi

 

Réunis au boulevard de l’indépendance de Bamako, les manifestants opposés à la présence militaire de la France au Mali, ont été, dans l’après-midi de ce mercredi 20 janvier, réprimés par les forces de l’ordre. Il était 14h quand les forces de l’ordre assiégeant le monument de l’indépendance, lieu prévu pour le rassemblement, ont dispersés les manifestants à l’aide des gaz lacrymogène, et cela avant même que les organisateurs de la manifestations soient présents.

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