Vendredi, les forces militaires israéliennes ont démoli le domicile d’une famille palestinienne à l’intérieur du camp de réfugiés d’Amari, près de Ramallah. L’immeuble détruit appartenant à une femme palestinienne dont cinq enfants ont été emprisonnées à vie par Israël, et le sixième abattu par les forces d’occupation. C’est la troisième fois qu’on lui démoli sa maison. Après la démolition, des affrontements ont éclaté entre les habitants et les soldats israéliens, ces derniers utilisant des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des balles réelles pour disperser la foule.

Le lendemain samedi, de nombreux Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les troupes israéliennes. Un jeune homme avait été touché par des balles réelles, tandis que 22 autres avaient été touchés par des balles recouvertes de caoutchouc.

Les affrontements dans le camp de réfugiés d’Amari

Les affrontements dans le camp de réfugiés d’Amari

Sean Carlin, porte-parole de l’IRSP (Parti républicain Socialiste Irlandais) passe ce vendredi 14 décembre devant un tribunal Britannique en Irlande du Nord. Il est jugé sous couvert de la loi anti-terroriste britannique pour avoir porté comme des centaines de militants irlandais d’autres organisation un drapeau commémoratif d’une organisation militaire de résistance, en l’espèce l’INLA (Irish National Liberation Army) qui a combattu l’occupation britannique en Irlande et ne s’est jamais repenti de l’avoir fait. Sean Carlin risque plusieurs mois de prison pour appartenance d’une organisation illégale, l’INLA qui pourtant a cessé le feu en 2009.

Voir le communiqué du Secours Rouge International

L’opération policière pour arrêter Sean Carlin, à Belfast, le 2 novembre

Des milliers de Hongrois ont manifesté hier jeudi dans le centre-ville de Budapest contre la réforme du code du travail et une disposition qui met les pouvoirs publics à l’abri des poursuites judiciaires. Les deux projets de loi présentés par le parti du Premier ministre Viktor Orban, ont été adoptés mercredi, malgré les protestations de l’opposition et les émeutes qui ont éclaté à Budapest. Jeudi, les manifestants ont bloqué la circulation sur l’un des ponts qui enjambent le Danube en scandant « Orban en enfer ! » La réforme du code du travail, premier motif de protestation, autorise les employeurs à exiger jusqu’à 400 heures supplémentaires par an.

Affrontements à Budapest hier jeudi

Affrontements à Budapest hier jeudi

L’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), la plus importante du pays, a été le théâtre d’actes violents lors d’une manifestation d’étudiants du lycée « Erasmo Castellanos Quinto » qui demandent le départ de leur directrice et de toute son équipe administrative. Des manifestants masqués ont jeté des pierres et des pétards et tagués les bâtiments universitaires. Un professeur a été blessé à la tête par un pétard et deux manifestants ont été arrêtés.

Les incidents à l’UNAM

Les incidents à l'UNAM

Quatre Palestiniens ont été blessés et plusieurs autres asphyxiés, lundi à l’aube, dans des heurts avec les forces de l’armée israélienne, suite à l’incursion de colons au site religieux du Maqam Yusuf (le Tombeau de Joseph), à l’est de la ville de Naplouse. Quatre manifestants palestiniens ont été blessés par balles tirées par les forces d’occupation et ont été évacués à l’hôpital. Les habitants de Cisjordanie et de Naplouse craignent que les « maqamat » et les tombeaux des saints, qu’abritent plusieurs villes et villages de la région, ne soient transformés en lieux de pèlerinage pour les colons, comme prélude à leur annexion.

Les forces d’occupation au Tombeau de Joseph

Les forces d'occupation au Tombeau de Joseph

La Région de Bruxelles-Capitale va prendre un arrêté d’interdiction de toute manifestation sur l’ensemble du territoire régional bruxellois ce dimanche. Cette décision s’explique par l’organisation d’une manifestation importante programmée ce dimanche à l’initiative de mouvements d’extrême droite afin de protester contre la signature par la Belgique du Pacte Global pour les Migrations à Marrakech. Cet appel avait provoqué l’appel à une contre-manifestation antifasciste qui tombe sous le coup de cette interdiction.

L’appel à la contre-manif (détournant l’appel à la manif)

L'appel à la contre-manif (détournant l'appel à la manif)

Le jugement dans le procès des hébergeurs de migrants s’est fait attendre ce mercredi, à cause de contrôles à l’entrée de la salle d’audience. Les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel ont finalement été acquittées, les huit autres prévenus ont écopé de peines de prison avec sursis, à l’exception d’un homme qui faisait défaut et pour lequel la peine est donc ferme.

Ces douze personnes étaient poursuivies pour une prévention de trafic d’êtres humains (voir notre article). Parmi elles figuraient des citoyens belges, notamment deux journalistes et un assistant social, qui avaient hébergé chez eux des migrants, en 2017. Le tribunal a estimé que les citoyens belges prévenus ne pouvaient pas être considérés comme complices d’un trafic d’êtres humains pour avoir hébergé des migrants impliqués dans un tel trafic. Le tribunal a par contre condamné les huit autres prévenus, de nationalité étrangère et sans titre de séjour en Belgique, à des peines de prison de 12 à 40 mois de prison, avec sursis pour sept d’entre eux, pour trafic d’êtres humains. Il considère qu’ils ont fait passer d’autres migrants vers la Grande-Bretagne, contre rémunération.

Haie d’honneur pour les inculpé(e)s

Un fichier comportant des données sensibles sur près de 500 représentants français des forces de l’ordre s’est retrouvé sur le darknet. Dans ce document, on retrouve les noms et prénoms de policiers, mais aussi leur adresse mail, numéro de téléphone privé, ainsi que leur affectation dans les rangs du ministère de l’Intérieur. L’opération est signés par l’Anonymous Anarchist Agency et a été faite en solidarité avec ceux qui subissent la répression en France. Le syndicat de police Alliance avait demandé l’instauration de l’état d’urgence contre les gilets jaunes.

Le syndicat policier Alliance

Le syndicat policier Alliance

Six gardes de sécurité (armés) d’une multinationale bananière ont été blessé mardi lors d’une attaque de la guérilla maoïste. Les gardes ont été blessés par l’explosion de deux grenades à fusil tirées peu avant neuf heures du soir alors qu’ils gardaient une plantation du Lapanday Banana Group à Dallag (province du North Cotabato). L’explosion des grenades a été suivie d’une brève mais violente fusillade entre guérilleros de la NPA et gardes. Lorsque l’armée est arrivée en renfort, les guérilleros se sont retirés sans perte apparente.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les autorités égyptiennes ont discrètement mis un frein à la vente de gilets jaunes. Le pouvoir craint que des opposants s’emparent de ce nouveau symbole de contestation à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de 2011. Les revendeurs de gilets jaunes ont reçu l’ordre de ne plus en vendre aux acheteurs occasionnels. Seules les ventes en gros à des sociétés ayant obtenu l’aval de la police sont désormais autorisées. Ces restrictions sont en vigueur jusqu’à la fin du mois de janvier, pile au moment du huitième anniversaire de la révolution égyptienne qui a conduit le 25 janvier 2011 à la chute de Hosni Moubarak. Chaque année, des heurts éclatent dans le pays en cette période, faisant plusieurs morts.

En Irak, au début du mois, des manifestants revêtus de gilets jaunes, réclamant des services publics de base telles que l’eau et l’électricité, ont pris d’assaut les bureaux du Gouverneur de Bassora.

Gilets jaunes à Bassora (Irak)

Gilets jaunes à Bassora (Irak)