Hier matin, de nouvelles perturbations ont eu lieu dans les environs du Liceo de Aplicacion, à Santiago. Un groupe de manifestants masqués est sorts de l’établissement scolaire et a attaqué les forces spéciales de la police qui stationnent en permanence sur face. Au moins un carabinier a été touché par une bombe Molotov et les autres ont été touchés par des objets contondants. Cinq policiers ont été blessés et deux étudiants ont été arrêtés.

Hier matin à Santiago

Hier matin à Santiago

Depuis le 6 septembre dernier, les employés de sept stations Total sont en grève. Quinze points sont ainsi mis en avant par la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) dont : la mise en place de certaines primes, le reclassement du personnel, la mise en place des primes de salissures, panier ou de manipulation de divers produits, la revalorisation des salaires, la favorisation des CDI à temps partiels avant d’embaucher les CDD, la régularisation des paiement des jours fériés, la fermeture le 1er mai, la fin des systèmes de récupérations des heures supplémentaires, le rétablissement des conditions de travail le dimanche…

Les négociations n’ayant pas abouti mercredi dernier, les employés des stations concernés avaient déposé un préavis de grève pour une durée illimitée. Vendredi dernier, la société assignait en référé d’heure à heure les grévistes des stations de Mamao, d’Hamuta et Heitiare à Faa’a afin de dénoncer une situation « dangereuse. » Lors de l’audience ce lundi, l’avocat de la société Total, a indiqué que le danger était provoqué par l’encombrement à l’entrée des stations.

La grève chez Total à Tahiti

La grève chez Total à Tahiti

Des incidents ont opposé dimanche les forces de l’ordre à des manifestants qui participaient à une marche commémorative pour les victimes du coup d’Etat de Pinochet, marche organisée par le parti communiste chilien. Les manifestants ont déposé des gerbes de fleurs devant une des portes latérales du palais présidentiel, côté rue Morandé. C’est là que le corps du président Allende avait été évacué après le coup d’Etat. Les incidents se sont prolongés tard dans la soirée. Un jeune homme a été blessé d’une balle à la cuisse.

Ces commémorations interviennent alors qu’une décision de justice agite le Chili depuis le mois de juillet: trois magistrats de la Cour suprême ont remis en liberté conditionnelle sept ex-agents de la dictature emprisonnés pour crimes contre l’humanité, au grand dam des ONG et des familles de disparus. L’armée et la justice étant aux mains des pinochetistes, il y a plus de 1.500 affaires en cours qui n’ont toujours pas été éclaircie, l’armée refusant toujours d’ouvrir ses archives.

Les affrontements de Santiago

Les affrontements de Santiago

Des dizaines de milliers de Russes ont manifesté hier 9 septembre dans 80 villes contre le relèvement de l’âge de la retraite. Ces manifestations ont souvent été décrétées illégales et ont été réprimées, parfois très violemment. Près de 800 arrestations auraient eu lieu lors de ces mobilisations.

Dans un pays où l’espérance de vie est de 76 ans pour les femmes et de seulement 66 ans pour les hommes, la perspective d’un relèvement progressif de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans pour les hommes et de 55 à 63 ans pour les femmes a suscité une vive opposition. Début juillet 2018, à l’appel des syndicats et de l’opposition, des dizaines de milliers de Russes étaient déjà descendus dans la rue. Le 29 août, Vladimir Poutine avait partiellement reculé sur la retraite des femmes, annonçant que l’âge de leur retraite allait passer de 55 à 60 ans (au lieu du seuil de 63 ans initialement proposé).

La répression hier à Moscou

La répression hier à Moscou

Le gouvernement espagnol envoie plus de 500 policiers anti-émeutes en Catalogne. Le ministère de l’Intérieur veut renforcer la présence policière dans la perspective du premier anniversaire de la répression du referendum sur l’indépendance de la Catalogne. Ces policiers anti-émeutes, qui rejoindront 500 autres déjà déployés ont pour mission de garder les bâtiments appartenant à l’État et, si nécessaire, de soutenir les Mossos d’Esquadra (policiers catalans) pour faire face aux actions attendues des Comités de Réfense de la République (gauche indépendantiste) dans les rues. Un premier contingent d’agents est arrivé de Galice à la Barra del Bruc. En complément, le ministère de l’intérieur a bloqué tout transfert de policier se trouvant actuellement en Catalogne avant le 15 octobre. Demain 11 septembre aura lieu les premières manifestations.

Policiers anti-émeute espagnols

Policiers anti-émeute espagnols

Amenée à remplacer les prisons de Saint-Gilles, Forest et Berkendael, la mégaprison de Haren, au nord-est de Bruxelles, pourrait contenir 1.190 détenus hommes, femmes, jeunes, mères avec enfants et patients psychiatriques. Ce projet de plus gros établissement pénitentiaire du pays, construit selon un contrat Partenariat public-privé, repose sur un budget estimé à plus de 3 milliards d’euros sur 25 années d’exploitation.

Dans le cadre des mobilisations dénonçant ce projet, le collectif Keelbeek Libre et Association Culturelle Joseph Jacquemotte organisent une soirée d’information et de débat demain 11 septembre à la maison commune l’Aurore, 162 rue du Midi à 1000 Bruxelles.

L’événement FB

Haren

Haren

Aujourd’hui, une cinquantaine de prisonniers et une vingtaine d’anciens prisonniers du mouvement de libération nationale basque subissent les conséquences de l’application du FIJAIT (Fichier national automatisé des auteurs d’infractions terroristes). Peio Irigoien est un d’entre eux. Arrêté en mars 2010, il a été libéré après deux ans et demi d’incarcération après avoir été accusé d’avoir placé, avec un autre militant, des engins explosifs devant des agences immobilières, (engins qui n’avaient pas explosé).

Demain 11 septembre, il sera jugé à Bayonne pour avoir refusé les mesures appliquées par ce fichier créé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. Les anciens prisonniers organisent un rassemblement à 13h30 le même jour devant le tribunal de Bayonne afin de dénoncer l’application des FIJAIT. Ils lancent un appel aux acteurs politiques, sociaux et syndicaux pour y participer. Un point presse aura lieu pour apporter plus d’informations sur le procès envers Peio Irigoien.

Peio Irigoien à sa libération

Peio Irigoien à sa libération

Un détachement du 4e bataillon d’infanterie s’est heurté à un groupe de guérilleros maoïstes à Barangay Panaytayan, (province de Mindoro Oriental) mercredi passé. La fusillade a éclaté vers 6h50 du matin. et a duré 45 minutes. Un militaire a été tué dans l’affrontement.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

La police sénégalaise a empêché avec des gaz lacrymogènes un rassemblement de l’opposition à Dakar, visant à défendre la démocratie, et arrêté plusieurs manifestants. Le rassemblement pacifique du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l’opposition, devant le ministère de l’Intérieur, a été interdit par le préfet. Les accès menant au ministère ont été fermés mardi après-midi par des barrages de la police anti-émeutes avant le début du rassemblement. La police a ensuite lancé des bombes lacrymogènes vers les manifestants et procédé à des arrestations.

Le FRN avait pris l’initiative de ce rassemblement pour dénoncer les manoeuvres du pouvoir soit pour interdire aux candidats de l’opposition de se présenter (en posant par exemple de nouvelles conditions avec la loi sur les parrainages), soit pour les noyer dans des candidatures bidons suscitées par la présidence. Une nouvelle loi vise aussi au contrôle des réseaux sociaux.

Déploiement policier à Dakar

Déploiement policier à Dakar

Aux dires de la SNCF, 440 infractions ont été constatées donnant lieu à 120 plaintes, pas toutes enregistrées par les procureurs. Ils sont déjà au moins une vingtaine de syndicalistes CGT ou Sud-Rail à être convoqué pour des sanctions disciplinaires. La dernière en date est Christelle, militante Sud-Rail à Lyon dont l’entreprise réclame le licenciement. Son sort sera fixé aujourd’hui lors d’un conseil de discipline. En juillet, un autre représentant de Sud-Rail, cette fois à Rennes, a été convoqué par l’entreprise en conseil de discipline qui a décidé du licenciement. Il lui était reproché d’avoir voulu nuire à l’entreprise en interrompant le trafic des trains. Étant protégé par un mandat syndical, c’est maintenant à l’inspection du travail de se prononcer sur la validité de sa radiation.

À Nîmes, un autre licenciement est examiné par l’inspection du travail: Jean-François s’est vu reprocher l’utilisation d’une torche lors d’une occupation des voies, qui aurait occasionné une grave blessure à l’œil d’un conducteur de train non gréviste. Jean-François et la CGT cheminot dénoncent un montage: le conducteur en question a conduit son train à destination après sa blessure à l’œil, accompagné en cabine par un supérieur. Le surlendemain, le médecin chez qui il s’est rendu ne lui a pas prescrit d’arrêt de travail.

Dans les Hauts-de-France, plusieurs dizaines de cheminots ont reçu des convocations au commissariat ou devant leur direction. Parmi eux, six grévistes encourent des sanctions allant de mises à pied jusqu’au licenciement pour au moins l’un d’eux, convoqué devant un conseil de discipline en septembre. À Hendaye, Laurent, un contrôleur de train est accusé par sa direction d’avoir ceinturé une cadre lors d’une journée de grève en juin. Au mois d’août, ce sont six nouvelles procédures qui sont déclenchées contre des militants du syndicat Sud à Grenoble, parfois pour des motifs ridicules, comme avoir traversé les voies sans gilet ou avoir montré un cadre du doigt. Pour autant, la direction réclame des sanctions, dont la radiation pour l’un des six grévistes.

La grève à la SNCF

La grève à la SNCF