Des heurts violents ont éclaté mardi à Hébron (sud de la Cisjordanie) entre des soldats israéliens et des jeunes Palestiniens à l’issue des funérailles de Hamdi Falah, un manifestant tué par des tirs israéliens, auxquelles ont pris part quelque 5 000 personnes. Hamdi Falah a été tué lundi à l’issue d’une journée de heurts en marge de manifestations de solidarité avec Gaza. Des affrontements ont également eu lieu à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre quelque 500 manifestants et des soldats israéliens

Un autre Palestinien de Cisjordanie était décédé de ses blessures lundi après avoir reçu une balle réelle dans le dos lors d’une manifestation pro-Gaza samedi à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah. Depuis le déclenchement mercredi dernier d’une nouvelle offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza, des manifestations de solidarité sont organisées quotidiennement dans les grandes villes de Cisjordanie et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est annexée. Elles ont été émaillées de heurts avec les forces de sécurité israéliennes.

Palestine: Deux manifestants tués en Cisjordanie

Vendredi 16 novembre, deux personnes ont été arrêtées devant la permanence du Parti Socialiste de Paris 12e qui avait été taguée et placardée d’affiches en soutien la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Après une détention de 62 heures, elles ont été inculpées et libérées avec une convocation en justice pour le 16 janvier. L’une d’elle a rédigé un compte-rendu détaillé de l’arrestation, des interrogatoires, de la perquisition etc.

Lire le compte-rendu

A partir du premier trimestre 2013, les policiers français dressant des procès-verbaux électroniques (PVE) disposeront sur leur tablette informatique lisant les plaques d’immatriculation d’un système signalant les anomalies (vols, usurpation de plaque). Si le véhicule a été volé, l’agent verbalisateur en sera immédiatement informé. L’agent devra également rentrer, en plus de l’immatriculation, la marque et le modèle du véhicule. S’il n’y a pas de concordance avec les informations du fichier des cartes grises, le centre national de traitement rejettera aussitôt la demande de verbalisation. Les usurpations de plaques ont augmenté de 40% entre 2009 et 2010, selon les chiffres les plus récents de l’Intérieur. En 2010, quelque 5.079 infractions ont été constatées, contre 3.613 l’année précédente. Par ailleurs, l’agence nationale du traitement automatisé des infractions (ANTAI) travaille pour mettre en place des moyens de détecter et empêcher les doublettes plus sophistiquées (lorsque l’usurpateur reprend l’immatriculation d’un véhicule de même marque, même modèle et même couleur).

Le 24 octobre, la Chambre administrative de la Cour suprême a attribué à un ex-magistrat mille hectares des villages Ngombè, Ngoma et Lendi. Les villageois ont protesté, d’autant que toutes ces terres traversent des cours d’eau de trois villages, l’ex-magistrat étant parfaitement inconnu d’eux et ne pouvant selon eux faire avoir aucun droit sur ces terres communales. Le 9 novembre, les villageois spoliés voulaient manifester. Les gendarmes les en ont empêchés, arguant qu’il n’y avait pas eu de demande officielle de manifestation. Les villageois ont finalement pu tenir une cérémonie rituelle appelant à la justice.

Cameroun: Gendarmes contre villageois dépossédés

Au 60eme jour de grève de la faim illimitée lancée le 12 septembre par des prisonniers politiques, cinq députés du parti kurde et le maire de Diyarbakir en dehors de la prison ont rejoint le 10 novembre la grève. Deux autres députés, sont en grève de la faim depuis 8 novembre. Actuellement, des milliers membres actif du parti kurde BDP (dont 6 députés, 36 maires, plus de 230 membres des conseils municipaux et 56 membres du conseil du BDP sont derrière les barreaux). Près de dix mille kurdes ont été incarcérés quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009.

64 prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis 12 septembre (soit deux mois), 88 prisonniers depuis 22 septembre (51 jours), 232 prisonniers depuis 5 octobre (36 jours). Ces trois premiers groupes, soit 384 prisonniers encourent des risques sérieux pour leur vie. La grève est observée dans près de 70 prisons turques, depuis le 5 novembre, ils sont près de 10.000 à avoir rejoint le mouvement. Les grévistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression des restrictions de l’usage de la langue kurde.

Face à cette grève collective sans précédente, le gouvernement turc, bénéficiant du silence complice des gouvernements européens, renforce la répression: au moins 617 personnes ont été arrêtées entre 23 octobre et 6 novembre lors des manifestations de soutien aux prisonniers politiques.

Répression d’une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

Répression d'une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

A Béthune, le 22 octobre, le collectif « Bassin minier » de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a organisé un rassemblement sur le parvis du Tribunal de grande instance.
A Monchy-Breton une soirée-débat pour Georges Abdallah a eu lieu jeudi 8 novembre, dans le cadre des rencontres mensuelles organisées par le repaire de « Là-bas si j’y suis ».


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Prochaine initiative : rassemblement pour la libération de Georges Abdallah dimanche 18 novembre à 11h à Lille (rendez-vous : métro Wazemmes).

France: Mobilisations dans le Nord pour Georges Abdallah

15.000 personnes ont manifesté samedi à Bayonne à l’appel du mouvement Herrira en faveur des droits des prisonniers basques, 10 jours après l’arrestation et la remise aux autorités espagnoles de la Française Aurore Martin, ancienne responsable du mouvement basque Batasuna. La cheffe du groupe de la gauche indépendantiste basque Euskal herri Bildu au sein de la Communauté autonome basque, Laura Mintegi, a annoncé peu avant le départ du cortège « sa solidarité avec tous les prisonniers et particulièrement Aurore Martin ». « Nous demandons la libération des prisonniers malades » mais aussi « d’en finir avec la dispersion » des prisonniers basques, a ajouté la représentante de Bildu, rappelant les principales revendications des manifestants. Elle a également souhaité « que les Etats français et espagnol se mettent au service de la feuille de route d’Aiete », conférence internationale qui s’est déroulée en octobre 2011 à Saint Sebastien, et proposant une « résolution du conflit basque ».

Des familles de prisonniers basques ouvraient le cortège en brandissant des photos des quelque 605 prisonniers basques retenus dans les prisons françaises et espagnoles. Des « Joaldun », personnages de la mythologie basque, précédaient cependant la manifestation en arborant des portraits d’Aurore Martin, dont l’arrestation et l’extradition le 1er novembre alimentaient les slogans et les discussions pendant la manifestation. Actuellement, 136 militants basques sont en détention en France et 469 en Espagne, la plupart à plusieurs centaines de kilomètres de leurs foyers.

Pays basque: 15.000 manifestants pour les prisonniers basques à Bayonne

Des violents incidents entre manifestants et policiers ont eu lieu à Turin lorsque la police en entrepris d’évacuer l’immeuble universitaire de la Via Verdi occupé depuis janvier. Une manifestation sauvage de plusieurs centaines de personnes est partie du centre social occupé Askatasuna et a parcouru le centre-ville. Des moments de tension ont été enregistrés à proximité du Palais de la Région Piémont et sous le siège de la municipalité de Turin, que des manifestants ont tenté d’investir. Des bouteilles, des pétards et des fumigènes ont été lancés sur la police. Quatre policiers ont été blessés: un officier et un commissaire et deux membres de l’unité mobile. Plusieurs manifestants ont été blessés, l’un d’eux ayant dû être hospitalisé.

Italie: Manifestation violente à Turin

Hier, une manifestation estudiantine contre une loi qui prévoit une hausse des taxes sur l’île adoptée par les parlementaires, malgré de vives critiques, afin de réduire le déficit budgétaire du pays (3,6 millions d’euros), a débouché sur des affrontements avec la police. Il y a eu des blessés de part et d’autre, et un étudiant en médecine de 21 an a été tué par la police.

Saint-Domingue: Un manifestant étudiant tué par la police

Une manifestation des travailleurs de la santé et de la sécurité sociale du Costa Rica en lutte contre les restrictions budgétaire s’est heurtée à la police anti-émeute hier, à San José. Les manifestants, dont des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées, défilaient sur une importante artère de la capitale, causant des embarras de circulation. La police anti-émeute est alors intervenue brutalement, brutalisant de nombreux manifestants et arrêtant 20 d’entre eux.

Costa Rica: La police contre les travailleurs de la santé