Hier se tenait un rassemblement, en marge du procès de policiers qui avaient arrêté deux journalistes de ZIN TV, confisqué leur matériel et en détruis les images récoltées lors d’une manifestation à Bruxelles contre le TTIP en octobre 2015.

En décembre 2015, ZIN TV et ATTAC Bruxelles se sont joints pour porter plainte contre les policiers et se constituer partie civile. Ce rassemblement, « contre la répression de la liberté d’expression », avait pour but de rappeler qu’il est légal de filmer la police. Le procès en est au stade de la chambre du conseil (l’instance qui renvoie les accusés vers l’un ou l’autre tribunal) et se déroule donc pour l’instant à huis-clos.

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L’affiche du rassemblement

L'affiche du rassemblement

Demain vendredi janvier à 19h, se tiendra une soirée pour commémorer la prise d’Afrin par l’État turc et ses alliés djihadistes. La soirée aura lieux au Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Le 20 janvier 2018, l’État turc lançait son armée et les milices djihadistes contre le Canton d’Afrin, l’un des trois cantons du “Rojava”, le Kurdistan Syrien. Afrin est l’un des berceaux du mouvement révolutionnaire kurde, et depuis 2012, elle était l’une des rares zones préservées des horreurs de la guerre civile, l’exemple même du modèle kurde défendu par les Unités de Protection du Peuple et des Femmes : un système démocratique, communaliste, écologique, défendant les femmes et les minorités ethniques et religieuses. Des milliers de Syriens s’étaient d’ailleurs réfugiés à Afrin pour fuir les exactions de Daesh, des milices islamistes de l’Armée Syrienne Libre et du régime. C’est ce modèle de société qu’a voulu détruire Erdogan.

Le 18 mars suivant, la Turquie annonçait sa victoire et entamait l’annexion d’Afrin. La victoire d’Erdogan: 300.000 déplacés internes, 2.000 Afrinois, Kurdes et Syriens tués, la région rasée. Depuis cette date, les exactions et les violences se poursuivent contre les habitants restés sur place, mais l’occupant est combattu par la résistance locale, les “Forces de Libération d’Afrin”.

Ce vendredi, nous vous invitons à une soirée de soutien au Rojava. Deux vidéos tournées pour l’occasion apporteront le témoignage et les perspectives d’un internationaliste ayant pris part à la défense d’Afrin ainsi que les témoignages d’internationalistes poursuivis en Italie. La projection sera suivie d’un débat en présence de militants du mouvement kurde et du mouvement de solidarité avec le Kurdistan dont le thème sera “La guerre commence ici, qui sont les responsables en Europe ? Les acquis de la révolution sont aussi les nôtres, comment les défendre ?”

Le lien vers l’événement facebook

Soirée Defend Rojava

Soirée Defend Rojava

Lundi 21 janvier, l’ELN a accordé un entretien à l’AFP par le biais de son négociateur Pablo Beltran. Dans cet entretien, l’ELN revendique l’attaque contre l’école de police qui a fait 20 morts parmi ses étudiants et a pris acte de l’échec des négociations à Cuba.

Pour expliquer cette action militaire Pablo Beltran a résumé la situation : « Nous avons attendu six mois. Nous avons libéré des soldats et policiers (voir notre article). À la fin de l’année nous avons observé un cessez-le-feu unilatéral (voir notre article) et pendant cette trêve nous avons subi des attaques, des bombardements, et à la fin de la trêve, il y a eu des combats, des attaques ».

Prenant acte de l’échec des négociations à Cuba, l’ELN a décidé de rapatrier sa délégation en Colombie d’ici le 2 février comme prévu par le protocole de négociation. Pour que celle-ci puisse rentrer dans les zones contrôlée par l’ELN sans être capturée, le gouvernement devra respecter les garanties prises en 2016 ce qu’il refuse de faire. Le Chili et le Conseil de sécurité des Nations Unies souscrivent à la décision du président Ivan Duque de demander la capture et l’extradition des chefs de la guérilla. La Norvège et Cuba ont quant-à-eux annoncé qu’ils respecteraient leurs engagements et qu’elle continueraient à garantir le protocole prévu en cas d’échec des négociations.

L’ELN s’est dite prête à négocier un accord de paix dans le futur à condition qu’un cessez-le-feu bilatéral soit mis en place.

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

La répression physique et juridique du mouvement des Gilets Jaunes continue. Voici un résumé non-exhaustif de la situation.

Au niveau des blessures :

Samedi 12 janvier, deux Gilets Jaunes manifestant à Bordeaux ont été blessé (voir notre article). L’un d’entre eux a été touché à la tête par un tir de flashball avant de recevoir quelques secondes plus tard une grenade dans le dos. Souffrant d’une hémorragie cérébrale, il a été transféré à l’hôpital et plongé dans un coma artificiel. Son pronostic vital est engagé.
Dans une vidéo prise quelques secondes après le tir, on peut entendre des policiers constater qu’il y a un blessé et entendre l’un d’entre eux dire « ils savent pas que c’est nous! Nous on sait pas! » puis ordonner que les douilles soient ramenées (voir la vidéo à 44min05).

Aujourd’hui, à Reine, une Gilet Jaune a été retrouvée inanimée à terre après une charge des CRS

Au niveau de la répression juridique :

À Saint-Nazaire cinq Gilets Jaunes ont été arrêtés mercredi 16 janvier. Ils sont passés en comparution immédiate et quatre d’entre eux ont obtenu un report d’audience au 14 février et 7 février. Le cinquième a été jugé en comparution immédiate et condamné a 18 mois de prison ferme plus 6 mois avec sursis.

Vendredi 18 janvier à Avignon, un Gilet Jaune a été condamné à 4 mois de prison ferme avoir supposément menacé un commissaire qui l’avait frappé en décembre.

Toujours à Avignon, un autre gilet jaune, jugé cet après-midi pour violences sur un policier, a été condamné à 8 mois de prison ferme.

Barrage des

Barrage des

Alors que Cesare Battisti est arrivé ce lundi 14 janvier en Italie pour y purger une peine de réclusion à perpétuité (voir notre article), Matteo Salvini compte écrire une lettre à Emmanuel Macron pour réclamer à la France l’extradition de 30 autres anciens militants ayant pratiqué la lutte armée durant les années de plomb.

Parmi eux on peut compter Giorgio Pietrostefani, un des fondateurs de Lotta Continua, et les ex-membres des Brigades rouges Simonetta Giorgieri, Carla Vendetti et Sergio Tornaghi. Tous ces militants s’étaient réfugié en France à l’époque de Mitterrand car ce dernier avait promis de ne pas extrader de militants recherchés pour raisons politiques.

Cesare Battisti, après son arrestation en Bolivie

Aujourd’hui, un hélicoptère appartenant la compagnie Brinks a été abattu dans le nord du département du Santander. Le site a été pris d’assaut par l’ELN. L’hélicoptère transportait 1,7 milliard de pesos (environ un demi million de dollars) en espèces, qui ont été saisis par la guerilla et serviront à financer la lutte révolutionnaire. Cet argent était protégé par deux gardes du corps qui ont été capturés avec le pilote mais l’ELN s’est déclarée prête à les libérer.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Samedi 12 janvier, se tenait une manifestation nocturne des Gilets Jaunes à Pau qui a rassemblé environ 2500 personnes. À la fin de cette manifestation des affrontements ont éclatés avec la police et plus d’une dizaine de personnes ont été arrêtées. Sept de ces dernières ont été placé en garde à vue. La plupart des personnes ont été relâchées dimanche mais sont toujours menacées par une enquête. Trois autres étaient toujours en garde à vue lundi matin.

L’un des gardés à vue est un Gilets Jaune de la première heure. Il est accusé de dégradations sur un véhicule de police, de provocation à la rébellion et d’avoir participé à un rassemblement en vue de violences volontaires sur des biens et des personnes.

Barrage des

Le prochain apéro du Sacco-Vanzetti se tiendra le vendredi 18 janvier à partir de 19h au local Sacco-Vanzetti (chaussée de Forest, 54, 1060 Saint-Gilles). C’est l’occasion de se rencontrer autour d’un verre, d’une bière ou d’un jus de fruit. Des images de luttes en cours seront projetées, et plusieurs groupes tiendront des stands d’info. Pour proposer le votre, contactez nous. Les fonds serviront au maintien du Local Sacco-Vanzetti et de la lutte contre la répression.

Apéro du Sacco-Vanzetti ce vendredi 18 janvier

Apéro du Sacco-Vanzetti ce vendredi 18 janvier

Jeudi 10 janvier, le gouverneur du Hainaut décrétait une interdiction des rassemblements de plus 5 personnes à hauteur des postes frontières de la province. Cette mesure vise à contre-carrer les actions des Gilets Jaunes qui continuent aux fil de semaines. Un arrêté similaire avait déjà été pris fin décembre mais n’avait pas empêché des actions de se tenir (voir notre article).

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Dimanche 6 janvier, un groupe de fascistes portant des gilets jaunes, ont attaqué un piquet du syndicat des transports RMT à la gare de Manchester Victoria à Manchester
Les travailleurs, qui protestaient contre les réductions de postes d’accompagnateurs de train, ont été attaqués à cause de leur position de gauche et leur appartenance à la classe ouvrière organisée. Un travailleur asiatique a été agressé et traité de délinquant sexuel, pédophile.

Un des fascistes, portant une veste avec « Tommy Robinson News » inscrite dessus était présent pour prendre une vidéo. Pour rappel Tommy Robinson est le fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League » (voir notre articlehttps://secoursrouge.org/Angleterre-La-police-protege-des-fascistes-face-aux-contre-manifestants). Il y avait également des gens portant des t-shirts du Football Lads Alliance (DFLA) et de l’English Defence League. L’ancien candidat du British National Party (BNP) à la mairie de Liverpool en 2012, Mike Whitby, était également présent.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l'EDL (archive)