Le 6 décembre 2008, Alexis Grigoropoulos, un jeune grec de 15 ans était assassiné par la police. A l’époque des émeutes avaient secoué la Grèce pendant des semaines donnant lieu aux plus violents affrontements depuis la chute de la dictature. Depuis, chaque 6 décembre est commémoré par de grandes manifestations qui donnent lieu à de violentes émeutes. Cette année le 6 décembre avait une connotation singulière puisque l’ami de Alexis Grigoropoulos, qui était présent lors de son meurtre est Nikos Romanos, prisonnier anarchiste en grève de la faim depuis un mois. Des scènes de guerre ont eu lieu toute cette nuit à travers toute la Grèce. C’est à Athènes et à Thessalonique que les affrontements ont été le plus violent. A Athènes, de nombreuses banques et grands magasins ont été attaqués, les manifestants ont vidé un magasin Zara de son contenu et l’ont brûlé dans la rue. Au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale. La police répliquant aux bombes à main artisanales et aux cocktails molotov par des tirs d’auto-pompe et des grenades lacrymogènes.

Mise à jour : 200 personnes ont été arrêtées à Athènes, tous ont été relachés sauf 25 qui passeront au tribunal ce mardi. Ils sont accusé de divers délits et crimes : tentatives de meurtre sur policier, vol, destructions, possession de cocktails molotov. Les anarchistes athéniens seront de retour dans la rue cette après-midi dans un cortège pour Nikos Romanos lors d’une manifestation syndicale. Pour la situation de Nikos : il serait très affaiblit et aurait décidé de faire la grève de la soif. Il est difficile d’avoir plus d’informations puisque la direction de l’hopital coopère avec la police et refuse de donner des informations sur son état de santé. La crise en est à un tel point que le premier ministre rencontrera lundi les parents de Nikos Romanos.

Affrontements du 6 décembre 2014 à Athènes

Affrontements du 6 décembre 2014 à Athènes

Le parquet de Bruxelles a demandé un an de prison contre deux dockers qui avaient été arrêtés suite à la manifestation du 6 novembre dernier. Les deux sont dockers, l’un du port d’Anvers, l’autre de Zeebruges. Deux autres manifestants comparaîtront jeudi prochain, le 11 décembre et un autre comparaîtra le 19 décembre. Les premières peines devraient tomber le 8 janvier.

Depuis le 24 novembre, 180 prisonniers dont de nombreux guerilleros des FARC sont en grève de la faim à la prison Picota, à Bogota. Ceux-ci demandent que les prisonniers malades et blessés reçoivent des soins médicaux, ainsi que l’arrêt de la surpopulation, de la nourriture avariée, des interdictions de visites familiales, de la censure des communications avec les avocats et les observateurs internationaux et de la torture. Les prisonniers demandent également le statut de prisonnier politique tandis que les prisonniers des FARC demandent le statut de prisonniers de guerre. Des centaines de prisonniers sont entassés dans les cellules où ils n’ont pas même la place pour être couchés. De nombreux prisonniers doivent être amputés à cause des infections non soignées.

Une cellule de la prison Picota

Une cellule de la prison Picota

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson

Condamné suite à la manifestation massive (50’000 personnes) du 22 février 2014, Enguerrand est toujours en prison. Une manifestation a eu lieu le 20 novembre dernier et un marathon ‘contre l’acharnement judiciaire’ aura lieu le 7 décembre prochain.

Liberté pour Enguérrand Delanous

Liberté pour Enguérrand Delanous

Dans la nuit du 27 novembre, les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série de raids contre des militants palestiniens. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées à Al-Khalil et à Jenine. Parmi eux, Abdel-Alim Da’na un dirigeant du FPLP et professeur à l’Université Polytechnique de Palestine. Abdel Alim a déjà passé 17 années dans les prisons d’occupation depuis 1972. Son fils, Bashar, est détenu depuis le mois d’avril sans procès ni inculpation.

Abdel-Alim Da’na

Abdel-Alim Da'na

A l’occasion du congrès du Front National à Lyon une importante manifestation a eu lieu. Les arrestations ont commencées avant le début du rassemblement : plusieurs personnes ont été arrêtées après que la police ait fouillé leurs affaires, un bus de paris et un autre d’Allemagne ont été bloqué à l’entrée de la ville. La manifestation a démarré en scandant « Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des fascistes mais aussi du Parti Socialiste » Les vitres d’un MacDonald qui avait proposé à la ville de « débarasser la place des Rroms » ont été brisées. Un service d’ordre qui démontait les barricades a dû précipitamment quitté la manifestation et des affrontements ont rapidement éclaté entre les manifestants et la police qui attaquait l’arrière du cortège. La police s’est servie à plusieurs reprises d’auto-pompes, de gaz lacrymogènes et de flashballs, plusieurs manifestants ont été blessés et au moins 17 personnes ont été arrêtées.

Manifestation antifasciste à Lyon

Manifestation antifasciste à Lyon

Au 75ème jour de siège, les YPG (Unités de Défense du Peuple, guerilla kurde en Syrie) contrôle à présent 80% de Kobané, des membres de l’EI (Etat Islamique) ont aujourd’hui tenté une nouvelle attaque pour prendre le contrôle de la ville. Si on avait pu constater quelques actes de complaisance de la part des autorités turques envers les islamistes, les membres d’EI ont aujourd’hui attaqué depuis le coté turque de la frontière en commettant notamment 4 attaques suicides qui auraient tué plusieurs combattants kurdes, l’un de ces attentats visait le poste-frontière kurde. Toutefois les YPG annonce avoir réussi à empêcher les islamistes de traverser la frontière. Les autorités turques nient qu’elles laissent les islamistes utiliser leur territoire comme base arrière et que les attentats suicides soient venus de son territoire.

Un combattant du YPG

Un combattant du YPG

Sekou Odinga a été libéré après 33 ans de prison aux Etats-Unis. Il avait rejoint le Black Panthers Party (BPP) en 1968, il fût l’un des fondateurs de la section du Bronx. En 1969 il fût arrêté lors du procès des ‘Panthers 21’ avec 20 autres panthères à New-York à cause du programme Cointelpro. Les 21 se rapprochèrent durant leur détention du groupe Weather Underground (qui exécuta plusieurs actions de solidarité avec eux). Les ‘Panthers 21’ sont acquittées et Sekou libéré, il participe à la création d’une section du BPP en Algérie avant de rejoindre la Black Liberation Army (BLA) aux Etats-Unis.

Après avoir passé 12 années dans la clandestinité, Sekou est arrêté en 1981 après un braquage où un militant fût tué. Sekou est arrêté, torturé (il doit subir une ablation du pancréas suite aux coups reçus) et accusé de 6 tentatives d’homicide sur des policiers, de 9 délits relevant de la loi RICO (loi anti-mafia) et de ‘kidnapping’. Cette dernière accusation fait référence à l’évasion d’une membre de la BLA: comme l’évasion n’était pas encore illégale à l’époque, les policiers ont contourné la loi de cette façon.

Lors du procès, le juge a refusé de recevoir le dossier médical de la panthère comme preuve que celui-ci avait effectivement été torturé par la police new-yorkaise. Il est finalement condamné à 25 ans incompressibles. Il vient d’être libéré.

Sekou Odinga

Sekou Odinga