Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs jours, Edward Snowden, l’espion américain qui avait révélé des informations sur des programmes de surveillance gargantuesques utilisés par la NSA et le FBI, réapparaît aujourd’hui dans un journal de Hong-Kong, où il est caché depuis les révélations.

Snowden promet d’autres divulgations sans rentrer dans les détails, il a également déclaré qu’il ne quitterait pas Hong-Kong pour demander l’asile en Russie ou en Amérique du Sud, comme cela lui avait été suggéré par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.

Le scandale PRISM (lire notre précédent article) continue d’éclabousser chaque jour, révelant de possibles programmes similaires dans d’autres pays (le Royaume-Uni et la France sont pointés du doigt).

Des géants du net visés par la fuite -Microsoft, Facebook et Google- ont tous trois nier fournir des backdoors aux renseignements. Google a été jusqu’à demander l’autorisation pour publier le nombre de demandes FISA qu’il a reçu et auxquelles il a répondu. Les demandes FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) sont des demandes auxquelles les firmes américaines doivent répondre sur des utilisateurs non-américains (et donc non-protégés par la constitution américaine). Ce serait via le traité FISA que PRISM aurait fonctionné.

Pour mieux comprendre PRISM, voyez l’infographie suivante : ici.

Obama lisant un e-mail

Obama lisant un e-mail

Les différents services de communication, de messagerie et de tchat fournis par Google sont en cours de fusion dans ‘Hangouts’. Hangouts permet du tchat vidéo, audio et texte via les services de Google.

Un script à exécuter via Greasemonkey dans Firefox permet maintenant de chiffrer les communications textuelles qui s’échangent via Hangouts (ou via l’ancien logiciel Talk).

Après le scandale PRISM, un petit surplus de sécurité n’est pas de trop. Pour télécharger le script, c’est ici. Et pour télécharger l’extension greasemonkey pour Firefoc, c’est là.

Malheureusement, le cryptage est symétrique, vous devrez avoir la même clé que vos correspondants.

Il y a quelques jours, des fuites ont fait apparaitre que la NSA et le FBI avaient contraint l’un des principaux opérateurs téléphoniques américains (Verizon) a fournir des informations sur des millions d’abonnés. Cette « écoute » n’enregistrerait pas les contenus des conversations, mais ‘qui téléphone à qui, pendant combien de temps et à quelle fréquence’. Cette surveillance massive -qui a opéré dans des proportions jamais vues publiquement auparavant- a été autorisée par le Juge Roger Vinson pour une durée de 3 mois (du 25 avril au 19 juillet).

Ce n’est pas tout, le lendemain, un ancien agent de la NSA fournissait à la presse un Powerpoint présentant aux cadres de l’agence le ‘Projet Prism’ : un partenariat gigantesque qui permettrait au FBI et à la NSA d’accéder via des ‘Portes Dérobées’ (ces ‘backdoors’ sont des failles de sécurité laissées volontairement ouverte pour permettre à quelqu’un d’extérieur d’accéder à un programme), en l’occurence les backdoors seraient placés chez les titans du net : Microsoft, Skype, Google, Facebook, AOL, Yahoo, Apple, etc… Puisque le Powerpoint est une présentation d’un projet à venir, il est difficile d’établir quels sont les éléments qui ont finalement été concrétisés dans la réalité. Pour leur part, plusieurs des grands groupes accusés par le Powerpoint ont déclarés qu’ils n’avaient participé « ni consciemment, ni inconsciemment » au projet PRISM. C’est le cas notamment de Google et de Facebook.

Le scandale continue à éclaboussé et à s’étendre. Hier soir le président Obama a validé la plupart de ces informations en indiquant que le Projet Prism ne violait pas la constitution puisqu’il ne surveillait que des étrangers ne résidant pas aux Etats-Unis (étrange, puisque la NSA et le FBI sont des agences intérieures). Ces révélations font de Barack Obama un président plus sécuritaire encore que son prédécesseur qui avait lancé le Patriot Act.

Les diapositives indiquent également le coût de l’opération (20 millions de dollars par an) et la date de mise en place des backdoors.

Mais ce n’est pas fini, puisque ce matin le scandale a prit une tournure internationale : une commission parlementaire britannique a commandé en urgence un rapport de la cellule des mises sur écoute pour déterminer les liens éventuels entre les renseignements britanniques et le programme PRISM.

Une diapositive de Prism 1

Une diapositive de Prism 2

Une diapositive de Prism 3

Une diapositive de Prism 1
Une diapositive de Prism 2
Une diapositive de Prism 3

DISK (Confédération des Syndicats Révolutionnaires) et KESK (Confédération des Syndicats de Fonctionnaires) ont annoncés une grève générale de 48h en solidarité avec les manifestants réprimés à travers la Turquie.

Des centaines de manifestations continuent d’avoir lieu partout en Turquie au quatrième jour de la révolte. Des barricades jonchent les rues d’Istanbul et d’Ankara, alors que les manifestants ont incendié hier soir les bureaux de l’AKP à Izmir (troisième ville du pays). Les manifestants ont été lourdement gazés ce matin.

Des étudiants ont été arrétés il y a quelques minutes à Antalya alors que des universités ont annoncés l’annulation des examens et que des lycéens défilent en noir dans d’autres villes.

Une manifestation aura lieu ce soir à 18h à Bruxelles place du Luxembourg.

Turquie : Deux syndicats vers la grève générale

La nouvelle loi sur les Sanctions Administratives Communales sera votée aujourd’hui par les députés belges. Au programme : la loi regroupera plus d’infractions, abaissera l’âge d’application à 14 ans et augmentera le prix des amendes. Un texte contre les SAC regroupants plus de 200 associations de jeunesses -regroupants toutes ensemble environ un million d’adhérents- a été remis à tous les députés.

Un ouvrier de 25 ans a été arrêté il y a quelques heures après avoir incendié le bureau de l’abattoir à cochons de Pontarlier (Doubs) et tenté de libérer des cochons. Celui-ci aurait clamé son inspiration de l’ALF et passera en comparution immédiate dans la journée. L’abattoir est au chômage technique et les dégâts considérables.

La compagnie de chemin de fer allemande D-Bahn a indiqué vouloir acquérir des drônes pour surveiller ses trains victimes de taggeurs. Ces drônes, fabriqués par la firmes microdrones n’en seraient pas, en effet, sous le feu de la critique, un porte-parole de la D-Bahn a précisé « ce ne sont pas des drônes, mais des hélicoptères miniaturisés ». Les hélicoptères miniaturisés donc, feront 1m de diamètre et 1,2kg pour une vitesse de pointe de 54km/h. La caméra nocture infrarouge est en option et le prix est de 60’000€ par appareil.
L’année dernière, les tags sur les trains allemands auraient causés 7,6 millions d’euro de « dégats ».

La D-Bahn a probablement fait l’acquisition du md4-1000.
On en apprend plus sur le drône : 88minutes d’autonomie, vitesse de croisière 15m/s. Cinq choix de cameras (appareil photo, jour, nuit, thermique, full-HD), il peut également être équipés de détecteurs (gaz, etc…) et est livré avec cable USB, manette et logiciel de contrôle.

Allemagne : Drônes contre taggeurs

Un nouveau logiciel utilisant le protocole P2P (paire à paire, comme Bittorrent) et inspiré par Bitcoin, la monnaie électronique, décentralisée et cryptée. BitMessage permet plusieurs choses que OpenPGP ne permet pas : cacher les identités des correspondants et ne pas passer par les services e-mail classiques. BitMessage est en développement et est diffusé sous la licence libre MIT. Pour voir la page web du logiciel, cliquez ici.

Sécurité IT : Bitmessage, le futur d’OpenPGP ?