Tanguy, un habitant de Huy de 44 ans s’est rendu de lui-même à la police après que son portrait ait été diffusé dans un avis de recherche du manifestant qui avait frappé Vandersmissen il y a deux jours. Tanguy nie les faits qui lui sont reprochés, s’il venait à être condamné il risque 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires, voir 20 ans s’il est condamné pour tentative de meurtre comme le souhaite l’avocat de VDS, Sven Mary (oui, c’est celui auquel vous pensez).

L’accusation médiatique et policière a désespérément tenté de faire de Tanguy un militant syndicaliste, mais après que la FGTB ait entièrement collaboré avec la police, il n’en est rien. Tout au plus, il est sympathisant du PTB. Vandersmissen a de son côté été reçu par le ministre Jambon (N-VA).

Mise à jour 19h: Selon le parquet, Tanguy aurait à présent avoué être l’auteur du coup, il a été exclut de la FGTB par la direction à peu près au même moment. Pour l’anecdote, de son côté, Vandersmissen s’est fait interviewer et a expliqué (c’est promis, on invente rien) que s’il se promenait sans casque c’était pour faciliter le dialogue.

Jambon et VDS

Jambon et VDS

Malgré qu’elle ait arrêté deux personnes judiciairement hier, la police ignorerait toujours l’identité du manifestant qui a frappé le Commissaire Vandersmissen à la tête, le faisant tomber au sol hier lors de la manifestation « nationale ». Aprés avoir passé la nuit en observation, Vandersmissen reprendra l’usage de sa matraque le 1er juin prochain. Selon le parquet, il n’y a aucune preuve à l’heure actuelle que l’un ou l’autre des manifestants arrêtés judiciairement n’ait porté le coup, ni même que le coup ait été porté à Vandersmissen à cause de son identité. Les deux personnes arrêtées ne sont pas pour autant sorties d’affaire.

Pour rappel, le commissaire Vandersmissen est un policier bien connu des manifestants bruxellois qui font régulièrement les frais de ses méthodes brutales et expéditives. Malgré qu’il y soit toujours décasqué, ce serait la première fois qu’il serait blessé dans une manifestation.

Le Commissaire marqué par les événements.

Le Commissaire marqué par les événements.

À 14h, les troupes des QSD/YPG ont lancé l’opération de liberation de Raqqah en lançant sa première étape: la liberation du nord de la région, en ouvrant trois fronts à Ayn-Issah (au sud-est de Kobané) afin de couvrir une zone de 4km de long et de 15km de large. L’opération est préparée depuis des mois et devrait probablement durer plusieurs semaines/mois. Immédiatement après le début de l’opération, des affrontements armés ont éclaté entre les QSD et les islamistes à Xediyad Xelil. Le front est actuellement situé entre 37km et 60km de la ville de Raqqah, la capitale de l’EI.

À l’ouest de Kobané cette fois, les QSD souhaiteraient retenter de libérer la ville de Jarabulus, profitant du récent refroidissement des relations entre la Turquie et l’État Islamique. Enfin, en Irak, c’est la libération de Mosul qui serait imminente et à laquelle le PKK a plusieurs fois promis de participer ces derniers mois.

Nord de Raqqah

Nord de Raqqah

Lors d’une grande manifestation qui a rassemblé 60.000 personnes selon la police, des affrontements ont éclaté entre manifestants et policiers anti-émeute autour de la gare du midi. Le commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois pour ses méthodes brutales et des coups de matraque, a reçu un coup à la tête et a été emmené à l’hôpital, il devra y passer la nuit. Toujours côté policiers, trois autres agents ont été legerement blessés. Du côté des manifestants, 23 personnes ont été arrêtées dont deux judiciairement, 4 manifestants ont été emmenés à l’hôpital et 16 autres ont été pris en charge par la croix rouge. Malgré ces 43 arrêtés/blessés, la police et la FGTB (qui s’est empressée de denoncer les « casseurs ») n’ont reconnu l’existence que d’une dizaine d’émeutiers.

Le manifestant qui aurait frappé Vandersmissen aurait été arrêté et ferait partie des deux arrestations administratives. Dans une vidéo, on peut voir le commissaire se promener tranquillement comme à son habitude en distribuant des coups de gazeuse aux passants avant de se prendre un grand coup dans la figure et de tomber au sol.

Vandersmissen à terre.


Le Commissaire marqué par les événements.

Vandersmissen à terre.

Le Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire (HBDH), une force conjointe unissant des combattants issus de la plupart des guérillas révolutionnaires en Turquie (Voir notre article à ce sujet) a attaqué un poste de gendarmerie à Giresun (Village de Çaldağ). Selon la revendication du HBDH, c’est le commandant tortionnaire du poste qui était visé, celui-ci a été mortellement blessé lors de l’assaut et est décédé à l’hopital. Les trois gendarmes qui étaient présents sur place ont été tués par les guérilleros.

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

Le commandant des gendarmes de Çaldağ

Du 22 avril au 1er mai, un camp d’actions « Reclaim the Cape » s’opposait à la construction d’une centrale nucléaire exploitée par Fennovoima et Rosatom à Pyhäjoki. Le 28 avril, les activistes ont bloqué l’accès au chantier (à l’aide de lock-on) et la police en a profité pour expulser le camp, la journée suivante, deux autres camps ont été expulsés également. 35 personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été blessées dont une qui a dû être hospitalisée.

Trois personnes sont toujours emprisonnées, deux Suédois et un Belge, ils sont accusés de violence contre agent et de participation à une émeute. Leurs conditions de détention sont difficiles à cause de la langue qu’ils ne pratiquent pas. Ils passeront normalement en procès le 12 mai. Jusque là, ils sont maintenu dans un régime équivalent au garde à vue. Une manifestation aura lieu à Nancy ce 11 Mai à 14h, devant le Consulat de Finlande de Nancy, 34, Avenue Jolain, 54210 St-Nicolas-de-Port

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Une manifestation avait lieu ce samedi 14h à Clermont-Ferrand, en solidarité avec Antoine, un militant de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) et de la CGT. Antoine avait été arrêté le 29 avril lors de l’occupation du conseil municipal de Clermont-Ferrand, lorsque la police avait évacué la salle à coups de matraques, de gaz et de taser. Il a refusé de passer en comparution immédiate et restera donc emprisonné jusqu’à son procès le 26 mai prochain. La manifestation s’est entourée d’un service d’auto-défense pour se protéger de la police.

France: Succès de la manifestation pour Antoine à Clermont-Ferrand

Dans un appel d’offres publié à la fin du mois de mars dernier, la gendarmerie française souhaite acquérir 19 « micro-drones » à ajouter à sa flotte actuelle, l’appel d’offres concerne également les formations et accessoires et demande à ce que les engins soient silencieux et profitent d’une autonomie minimale de 20 minutes. La gendarmerie pourrait se servir de ces nouveaux drones pour surveiller des manifestations ou des rassemblements sportifs, ou encore suivre des véhicules.

Les gendarmes et leurs drones

Les gendarmes et leurs drones (archive)