Dimanche, une vingtaine de guérilleros ont mené une action à proximité du village de Majhipara (Chhattisgarh), enlevant le collector (fonctionnaire du service administratif du district) Alex Paul Menon alors qu’il tenait une conférence dans le cadre d’une campagne gouvernementale dont l’objectif est de dissuader les autochtones de rejoindre les rangs maoïstes. Ses deux gardes ont quant à eux été tué dans la prise d’otage. Les exigences maoïstes pour la libération du fonctionnaire sont les suivantes: l’arrêt immédiat de l’Opération Green Hunt, la libération de tous les tribaux emprisonnés sur base de fausses accusations (et notamment celle d’être maoïste) dans le Raipur et le Dantewada et la libération de huit cadres du CPI(m). Jusqu’à hier soir, l’armée et la police locale ont mené des opérations de ratissage dans les forêts avoisinantes et dans les bastions des guérilleros, mais aucun piste n’a pu être découverte. Ce matin, le gouvernement de New Delhi a annoncé le gel temporaire des opérations militaires dans le Chhattisgarh. Par ailleurs, le gouvernement du Chhattisgarh a nommé deux négociateurs dans le but de lancer une série de pourparlers avec la guérilla, qui n’a pas encore réagit à cette proposition. Rappelons que les deux derniers porte-parole du CPI(m), Azad et Kishenji, ont tous deux été assassinés lors de ‘faux combats’ avec les forces de sécurité.

Un soldat a été tué et quatre autres blessés ce matin dans des heurts opposant l’armée turque aux guérilleros du PKK dans la province de Bingöl, dans l’est du pays. D’après les autorités, les forces de sécurité sont tombées sur des membres du PKK lors d’une patrouille matinale, et leur ont demandé de se rendre. Ceux-ci ont alors ouvert le feu, faisant un mort et quatre blessés. Des hélicoptères ont immédiatement été envoyés sur place alors que les affrontements se poursuivent.

Ce matin également, une bombe a explosé sur une route nationale reliant les provinces de Mardin et de Diyarbakir au passage d’un convoi de l’armée. De nombreux soldats se trouvent dans un état critique.

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La police de Montréal a arrêté 90 manifestants samedi devant le Palais des congrès de Montréal. La manifestation, de bien moindre envergure que vendredi, a été déclarée illégale vers 11h45. Parmi les manifestants, des étudiants en lutte et des innus opposés au « plan nord » qui livre le nord du Québec aux industries minières.

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Un sergent de l’armée turque a été tué lors d’affrontements avec des guérilleros du PKK dans une zone montagneuse du district d’Uludere dans la province de Sirnak (sud-est du pays). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu durant la nuit sur un contingent des forces de sécurité alors qu’elles menaient une vaste opération de ratissage le long de la frontière irakienne. Celles-ci ont immédiatement répliqué et les heurts se sont poursuivis plusieurs heures. Des troupes supplémentaires et des hélicoptères ont immédiatement été envoyés en renfort dans la région.

Opération de l'armée turque

Opération de l’armée turque

Demain, Mumia Abu Jamal, incarcéré dans le couloir de la mort entre 1982 et décembre 2011 et actuellement emprisonné à perpétuité à la prison de Frackville, fête son 58ème anniversaire. A cette occasion, plusieurs rassemblements sont organisés à travers le monde pour exiger sa libération. Des délégations du monde entier se sont données rendez-vous demain devant le Ministère de la Justice à Washington. A Paris, un rassemblement est organisé sur la place de la Concorde ce mercredi 25 avril à 18h30. Pour écrire au prisonnier:

– Mumia Abu Jamal
– AM 8335
– SCI Mahanoy
– 301, Morea Road
– Frackville
– PA 17932
– USA

A l’audience du procès « No border » du 3 avril 2012, il a été reproché à D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. A l’audience D. à déclaré qu’à aucun moment il n’a fait preuve d’agressivité, que par ailleurs comme cela se voit sur la vidéo, il n’a pas été chercher le stick pour frapper le cheval, et qu’au contraire, il estime que c’est bien lui qui a été agressé par les policiers. Il a été évoqué le fait que L. avait été blessée lors de son arrestation et qu’elle avait bien informé le juge d’instruction qu’elle souhaitait porter plainte. Le juge a réagit en affirmant qu’il n’était pas saisi de cette affaire. Quant à l’arrestation que D. a subie le 29 septembre, elle ne s’est pas déroulée lors de la manifestation mais bien avant puisque c’est dans un bus bruxellois qui a été arrêté par un véhicule de police banalisé. Placé en cellule à Etterbeek, après 8 heures d’arrestation sans motif, il a récupéré ses affaires et c’est à ce moment là qu’il a été surpris par un policier photographe et qu’il a été tenu contre le mur. Tout ce qu’il a fait à cet instant a été de déclarer « je ne veux pas être photographié ». Les policiers l’ont alors plaqué, tenu la tête, il a entendu d’autres détenus crier… la photo fut prise, suite à quoi il a reçu un coup de tête d’un policier, ceci ayant occasionné une blessure au front. Au lieu d’être libéré il a alors été ramené en cellule et inculpé d’arrestation judiciaire.

Les avocats ont demandé l’acquittement. Prononcé prévu le 24 avril 2012 à 14h. Rassemblement à 14H sur les marches du palais de justice

Alexei Soutouga, un anarchiste, antifasciste membre de l’ « Action autonome » a été arrêté mardi 17 avril à Moscou lors d’une collecte en soutien aux prisonniers antifascistes. La police dresse contre lui les mêmes accusations que contre l’antifasciste Alexei Olessinov (en détention depuis plus d’un mois) : être complice dans l’incident survenu au club « Vozdukh », à Moscou. Lors de l’incident du 17 décembre 2011, les gardiens-nationalistes de ce club ont attaqué les visiteurs du club antifascistes, puis les ont accusés pour ces agressions.

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Des villageois en colère de la localité de Renhe contre les activités d’une société minière dans le sud-ouest de la Chine ont attaqué mercredi les forces de l’ordre à coups de machettes et de bâtons, faisant un mort et 15 blessés parmi les policiers. Les violences ont éclaté quand les autorités ont envoyé les forces de l’ordre pour disperser une manifestation de paysans mécontents qui s’étaient rassemblés devant un bâtiment gouvernemental.

A l’origine de la grogne se trouvent les activités d’une mine de charbon. Les manifestants dont les terres étaient mises en péril par l’activité minière, avaient décidé de camper devant le bâtiment gouvernemental de Renhe pour exiger compensation. L’avancée des zones industrielles et la pollution qui en résulte, ainsi que les expropriations de terres, sont souvent source de colère et de révolte en Chine, où les paysans se plaignent d’être mal ou pas indemnisés quand ils en sont victimes.

Samedi après-midi, les maoïstes ont capturé Alex Paul Menon, un politicien de l’état de Chhattisgarh (centre de l’Inde) après avoir abattu ses deux gardes du corps dans le village de Manjhipara (district de Sukma). Menon est un politicien influent au Sukma, le magistrat du district et un haut fonctionnaire. Le secrétaire du Comité du Parti Comuniste d’Inde (Maoïste) pour le Sud-Bastar vient de faire connaître, dans un communication authentifiée à la BBC, les conditions des maoïstes pour libérer leur prisonnier: la libération de huit de leurs cadres et l’arrêt de l’opération de contre-guérilla Green Hunt dans les zones tribales du Bastar.

Peu avant l’enlèvement de Menon, un véhicule transportant trois politiciens et un autre magistrat de district avait sauté sur un IED près de Bijapur. Deux dirigeant du parti fasciste BJP avaient été tués dans l’explosion. Dans l’état voisin de l’Orissa un parlementaire est détenu depuis le 23 mars par la guérilla.