T. Ramanjaneyamma, une maoïste originaire de Atchampet dans le district de Guntur (Andhra Pradesh) a été arrêtée ce lundi lors d’un contrôle routier de routine à proximité de Vinukonda (Andhra Pradesh). Elle circulait avec l’un de ses proches, Yohan, également membre du CPI(Maoïste). Les autorités l’accusent d’être responsable du meurtre de Kateswara Rao dans le village de Karampudi en 2000 ainsi que d’être impliqué dans plusieurs affaires de destruction de biens de l’état.

Comme chaque année le « Collectif de Résistance Aux Centres Fermés pour Etrangers » appelait à manifester pour la fermeture du centre fermé de Vottem, ouvert depuis 13 ans. La manifestation d’hier, partie du parc de la Citadelle, était solidement encadré par la police fédérale (deux autopompes, nombreux policiers en civil et en robocop, et hélicoptère). Dès le départ, les 500 manifestants ont appris qu’un ordre de police interdisait les sacs à dos (que les manifestants ont transformés en sac au ventre), et que n’importe quel acte qui pourrait troubler l’ordre public serait suivit d’une arrestation immédiate. Les clowns ont du donner leur identité car ils sont un peu plus difficile à identifier. Manifestation tranquille, quelques coups sur la porte d’accès, très vite empêchés par la police et les organisateurs .

La répression des manifestations étudiantes à Montréal a mis en évidence l’usage de plus en plus fréquent des grenades sonores (soundflash). Normalement, elles sont lancées haut dans les airs et éclatent en hauteur, mais le 7 mars, certaines ont été lancées sur la foule. Plusieurs policiers ont été vus lançant ces projectiles de leur main, comme une grenade à fragmentation. La soundflash est noire,de forme (plus ou moins) sphérique, de la grosseur d’une orange, et faite de caoutchouc. La soundflash se reconnaît surtout par sa détonation particulière. Le bruit qu’elle émet particulièrement fort, le but étant de créer un effet de panique dans la foule. Lorsqu’elle éclate à proximité, elle peut créer des étourdissements chez les personnes touchées. L’explosion dégage également un flash lumineux qui pourrait, dans certaines circonstances créer un léger éblouissement pour les personnes qui regarde dans cette direction. Une fumée blanche, en petite quantité, se dégage.

Quant à son usage tactique, les observations actuelles montrent que les soundflash sont projetées par les policiers situés derrière la ligne de front quelques secondes avant une charge des policiers de la ligne de front. Cela semble maximiser l’impact de la soundflash. La confusion créée par les différents effets du projectile est amplifiée par la charge rapide de la ligne policière de front et le bruit des matraques contre les boucliers, le tout souvent utilisé de concert avec le gaz lacrymo et le poivre. Le 7 mars, l’utilisation de 2 soundflash, 1 projectile de gaz lacrymogène et une charge poivrée a été observée de manière quasi simultanée. Les lanceurs de soundflash semblent cibler les personnes situées à 2 ou 3 mètres de la ligne de front, peut-être pour ne pas créer de détonation trop proche des autres policiers.

Un membre d’une équipe de déminage de la police d’Etat a été tué et un autre gravement blessé dans l’explosion de l’IED qu’ils essayaient de désamorcer dans le district de Koraput (Etat de l’Odisha). L’équipe avait désamorcé avec succès un autre IED peu auparavant. Par ailleurs, la guérilla maoïste a revendiqué l’enlèvement mercredi de deux touristes italiens dans l’Etat de l’Orissa et exposé leurs revendications, dont l’une porte sur l’interdiction des « touristes tribaux » dans les régions à population aborigène.

La police a découvert dans la forêts de Tetahi (district de Nawadih) deux bunkers souterrains utilisés par les maoïstes pour entreposer explosifs, armes et munitions et pour se cacher pendant les opérations de ratissage. Ces bunkers sont des installations sophistiquées. L’un d’eux, aux murs construits en dur, était placé près d’un étang. Son entrée était minuscule, difficilement accessible (il fallait s’engager dans l’eau de l’étang) et soigneusement camouflée. Mais l’intérieur était vaste et bien aménagé avec un système d’aération. Enfin, les maoïstes ont fait sauter les bureaux et entrepôts des autorités locales de Mudulipada (district de Malkangiri, Etat d’Odisha) parce qu’il servait de cantonnement aux forces de répression.

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Une nouvelle loi, la HR 347, doit prochainement être signée par le président Obama. Celle-ci est une version ‘revue et corrigée’ d’une vieille loi qui restreignait les entrées dans les espaces publics fermés et qui contenait des mesures contre les manifestations lors d’événements publics. La HR 347 va plus loin en proposant de restreindre les manifestations et la liberté d’expression lors d’événements politiques et aux alentours des édifices du gouvernement, qu’elle qualifie de ‘zones de protection’. En vertu de cette loi – en raison entre autre du caractère vague du langage utilisé – une personne se plaignant à haute voix d’un politique dans cette zone pourrait être arrêtée et emprisonnée. Celle-ci permettrait également de prononcer des peines allant jusqu’à dix ans de prison à l’encontre de personnes chargées de ce qui pourrait être considéré comme un ‘objet dangereux’.

Le ministère public a requis jusqu’à cinq années de prison à l’encontre de deux étudiants qui sont accusés d’avoir perturbé ‘violemment’ le discours du ministre Egemen Bagis à l’université Ege de Izmir en décembre 2011. Des oeufs avaient été lancé, et des slogans tels que ‘AKP, hors de notre campus’ avaient été scandés. Les deux étudiants de vingt ans avaient été immédiatement interpellés par les forces de l’ordre et placé en détention préventive avant d’être relâché. Leur procès s’est ouvert aujourd’hui. Le ministère public a requis cinq ans de prison à l’encontre de E.C. pour ‘blessure intentionnelle’ (un oeuf aurait atteint le ministre à la joue) et deux ans de prison à l’encontre de A.D. pour avoir scandé des slogans contre le parti au pouvoir.

Des incidents ont opposé samedi soir à New York des policiers à 600 membres et sympathisants du mouvement Occupy Wall Street (OWS) qui ont tenté de réoccuper le Zuccotti Park, à l’occasion des six mois d’existence du mouvement. La police a procédé à 73 interpellations. Trois femmes blessées lors des incidents ont été soignées dans une ambulance.

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Le squat « Elba » était depuis plusieurs années un lieu important dans la vie culturelle de Varsovie. Il y avait des concerts, expositions, spectacles, débats, projections de films, des festivals et des ateliers. Chaque semaine, des repas étaient préparés pour les sans-abri. Le 16 mars il a été attaqué par des agents de société.
 Plusieurs personnes ont été attaquées et forcées à sortir des bâtiments. La sécurité a détruit l’intérieur de la maison, détruisant les biens des habitants et a jeté le reste dehors.

Cette évacuation était illégale (sans ordre d’expulsion) et pourtant elle était soutenue par la police qui a empêché les gens de se défendre. Un groupe de plusieurs dizaines de personnes est venu soutenir en manifestant pacifiquement contre cette expulsion illégale.
Ils manifestants ont été expulsés, frappés avec des matraques et à coups de poing et gazés. Un manifestant a été “tazé”, un autre a dû être hospitalisé. Face à l’émeute, la police a ensuite utilisé des canons à eau. Trois personnes ont été arrêtées et détenues. Elles sont accusées d’avoir frappé et envoyé à terre une policière et ont été libérées sous contrôle judiciaire.

Le 18 mars est pour les Kurdes la fête de Newroz, le jour de la renaissance et de la résistance. Les autorités turques avaient interdit deux jours plus tôt toutes les célébrations organisées par le principal parti kurde BDP, afin d’affaiblir la participation géante. Quelques 130 rassemblements ont été organisés à travers le pays, entre le 18 et 25 mars, pour accueillir la plus grande célébration du Newroz de tous les temps. Défiant les menaces et les interdictions des autorités, des centaines de milliers de personnes ont réussi vers midi à arriver sur la place de Newroz, à Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan de Turquie, franchissant toutes les barricades dressées par la police, suite à de violents affrontements.

Des centaines de milliers de personnes sont également descendues dans les rues de Diyarbakir et d’Istanbul où des affrontements ont été éclatés dans plusieurs quartiers entre les manifestants et les policiers qui sont intervenus violemment, faisant usage à de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Les tentatives des dizaines de milliers pour rejoindre la place de Kazlicesme où devait avoir lieu la célébration ont été violemment attaquées par des policiers. Un responsable du parti kurde est décédé après avoir été touché par une grenade lacrymogène lancée par la police à Kazlicesme. Plusieurs autres personnes ont été blessées dont deux grièvement et une députée BDP suite à la violence de la police, procédant également à des arrestations massives.

La foule des manifestants kurdes à Dyarbakir

La foule des manifestants kurdes à Dyarbakir