Ce jeudi, le mouvement ‘Occupy Wall Street’ né à New-York au mois de septembre mais qui s’est depuis étendu à travers les Etats-Unis, fêtait ses deux mois. Alors que mercredi, le campement dans le parc Zuccotti avait été évacué par la police, les ‘indignés’ avaient lancé un appel national à manifester ce 17 novembre pour rappeler leurs mots d’ordre. A New-York, dès le matin, la police avait barricadé de nombreuses rues pour empêcher les manifestants de s’approcher de la Bourse – leur objectif. Ceux-ci sont parvenus à former des chaînes humaines de plusieurs rues avoisinantes, empêchant les travailleurs de rejoindre les bâtiments de la finance, et entraînant de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Selon des témoins, un manifestant a été battu par un policier, et un autre a été blessé au visage. Plus de cent personnes ont été interpellées au cours de la matinée. Plus tard dans la journée, quelques 30.000 personnes – des ‘indignés’, mais aussi des syndicalistes et des étudiants – ont marché sur le Pont de Brooklyn. Quelques incidents les ont opposés à la police, et encore une fois, elle a interpellé à tour de bras. Sur la seule journée d’hier, elle a procédé à plus de 250 arrestations.

Des manifestations ont également eu lieu à Dallas, à Seattle, à Washington,… A Chicago, des centaines de manifestants ont bloqué la circulation à l’heure de pointe, les forces de l’ordre en verbalisant 46. A Portland, celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement avant d’interpeller 34 personnes. A Los Angeles, ce sont 73 personnes qui ont été arrêtées. Et à Berkley, près de San Francisco, la police a une nouvelle fois violemment démantelé le campement des ‘indignés’. Et cette liste n’est pas exhaustive, certaines sources parlant de plus de 450 manifestations à travers le pays, entraînant invariablement de multiples arrestations.

Heurts entre la police et les 'indignés'

Heurts entre la police et les ‘indignés’

Ce 17 novembre, des milliers de personnes manifestaient dans le centre d’Athènes pour protester contre les mesures d’austérité, à l’occasion des commémorations de la répression de la révolte étudiante de l’Ecole polytechnique par la junte des colonels, en 1973.

Des rassemblements de solidarité ont été organisé dans plusieurs européennes. A Bruxelles, une petite centaine de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de Grèce. Notre délégation y a distribué une déclaration des prisonniers de l’organisation « Lutte Révolutionnaire ».

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Le tract avec la déclaration des prisonniers de Lutte Révolutionnaire – format pdf

Les « indignés » parisiens occupaient depuis 15 jours le parvis de la Défense. Mardi 15, une centaine de policiers et de gendarmes mobiles ont saccagé avec violence leur campement installé depuis la fin du sommet du G20 de Cannes, le 4 novembre, confisquant les cartons, pancartes, bâches qui constituaient leur campement avant d’encercler la centaine de manifestants présents. Plus tard dans la nuit, le campement s’est vu à nouveau saccagé par les forces de l’ordre qui sont allées jusqu’à piétiner la nourriture et les médicaments.

Deux descentes ont été opérées mardi 15 dans des squats de Toulouse par les forces de gendarmerie. Peu après 6 heures, avenue Camille-Flammarion, derrière la gare, dans le quartier de Jolimont, des dizaines de gendarmes ont investi un immeuble. Un peu plus tard, vers 8 heures, c’est cette fois un squat de l’avenue Jean-Rieux, dans le quartier Côte Pavée, qui était la cible des forces de l’ordre. Il y a eu six interpellations. Quatre appartement privés ont aussi été perquisitionnés.

Ces opérations conjointes, menées sur réquisition du parquet, s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur l’attaque, le 5 juillet, à Labège, des locaux de la direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Ce jour-là, en fin de matinée, un commando d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption dans les lieux. Ils avaient déversé des bouteilles remplies d’excréments sur les ordinateurs et les bureaux, tagué des slogans et lancé des tracts.

Ces deux descentes de gendarmerie ont abouti aux interpellations de six personnes: 4 sont en préventives, 1 en contrôle judiciaire, 1 en tant que témoin assisté. L’inculpation est « association de malfaiteurs en vue de dégradations ou de violences envers personnes ».

Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.

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Ce lundi, le gouvernement britannique a présenté les mesures de sécurité qui seront déployées autour des prochains Jeux Olympiques de Londres. Le nombre d’agents initialement prévu a été largement revu à la hausse, ils seront finalement 21000 au lieu de 10000. Ces effectifs supplémentaires seront constitués de soldats, d’agents de sécurité privés, de volontaires ayant les qualifications nécessaires, et d’une grande quantité de personnes nouvellement formées. Les autorités ont également affirmé que l’armée et la marine apporteront leur soutien à la police. A l’origine, elles ne devaient entrer en compte que dans certains lieux très précis, mais il a récemment été décidé qu’elles seraient déployées partout, et même à l’intérieur des stades, piscines, et autres bâtiments. Des missiles sol-air seront déployés autour de plusieurs sites situés dans la ville de Londres.

Par ailleurs, les Etats-Unis, dubitatifs quant au dispositif britannique, envisagent de déployer un millier de leurs agents, parmi lesquels 500 membres du FBI, dans la capitale. D’autres nations enverront également probablement leurs propres équipes de sécurité pour accompagner leur délégation d’athlètes et de politiciens.

Un des principaux dirigeant de l’Armée du Peuple Paraguayen (EPP), Manuel Cristaldo Mieres, aurait été près d’être capturé tout près de l’Asunción. L’EPP reste active au Paraguay, une grand domaine a ainsi été attaqué la semaine passée dans la région d’Hugua Ñandu, et un commissariat de police de la localité de Capitán Giménez (photo). Deux policiers ont été tués par la guérilla.

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Les autorités irlandaises ont annoncé qu’elles examinent la possibilité d’acquérir des mini-drones, notamment dans le cadre de sa lutte contre les militants républicains. Ces engins sont assez petits que pour entrer dans un sac à dos et peuvent être assemblés et déployés en quelques minutes. Ils disposent d’une caméra qui suit automatiquement les traces de la cible, sont en mesure de relayer les images en direct vers un centre de contrôle, ont un rayon d’action de trois kilomètres et volent à une vitesse de 50 km/h. L’argument de la police est également financier. Elle a récemment fait l’acquisition d’un hélicoptère au prix de sept millions de livres, dont il faut également payer l’entretien, l’essence et les pilotes. Un mini-drone coûte environ 150.000 livres, fonctionne sur batterie et à une autonomie en vol de plus ou moins sept heures. Selon leur fabricant canadien Aeryon Labs, ces drones sont difficilement contrôlables en zone urbaine, mais peuvent effectuer une surveillance tout aussi efficace qu’un hélicoptère en zone dégagée.

Mini-drone

Mini-drone

Vendredi 11 novembre 2011, soixante membres du Mouvement des jeunes communistes de France ont profité du match France/États-Unis pour brandir un grand calicot « PALESTINE, YES WE CAN ! ». Ils ont laissé les stadiers la leur prendre, mais ont refusé de se dessaisir de leurs drapeaux palestiniens alors même que ceux d’autres pays flottaient dans le stade. Les stadiers et les policiers sont alors intervenus violemment : coups reçus par des jeunes femmes, des mineurs, un militant jeté dans les gradins puis dans les escaliers en béton, un autre tiré par les testicules… Ils ont été regroupés en tas, évacués du stade, entassés dans un bus jusqu’à 2h du matin.