Le 24 juillet, le tribunal de Rio a condamné 23 militants du mouvement anti-FIFA à des peines de 5 à 7 ans de prison. Le même jour, plus de 800 personnes ont participé à une action de solidarité et s’opposer au procès des 23 prisonniers politiques, à la criminalisation de la protestation populaire et à l’intervention militaire de Rio de Janeiro. Igor Mendes da Silva, militant du MEPR (mouvement étudiant populaire révolutionnaire) et du FIP-RJ (Front Indépendant Populaire de Rio de Janeiro) a été condamné à 7 de prison (voir notre article).

Igor Mendes

Igor Mendes

Samedi 28 juillet, un bus, qui transportait 11 personnes appartenant à des familles de prisonniers indépendantistes, a été lapidé près de la prison de Algeciras (en Andalousie). Le bus revenait de la prison lorsque l’attaque a eut lieu vers 19h. Une vitre du bus a été brisée mais aucun occupant n’a été blessé. On ne connait pas avec certitude les auteurs de l’attaque, mais plusieurs sources parlent d’une attaque fasciste.

Une vitre du bus transportant les familles des prisonniers indépendantistes

Une vitre du bus transportant les familles des prisonniers indépendantistes

Ce samedi 28 juillet, l’armée israélienne a arrêté deux artistes italiens (dont Jorit Agoch) et un palestinien qui les accompagnait. Selon des responsables palestiniens, les trois personnes ont été arrêtés alors qu’ils travaillaient sur le portrait géant d’Ahed Tamimi peint sur le mur de séparation à Bethléem en Cisjordanie. Ahed Tamimi devrait être libérée ce dimanche (voir notre article).

Portrait d'Ahed Tamimi sur le mur de séparation à Bethléem

Portrait d’Ahed Tamimi sur le mur de séparation à Bethléem

Le 10 juillet, Kevin Rashid Johnson, membre de la section Prison du New Black African Panther Party (voir nos articles précédents sur Rashid ici et ici), a une nouvelle fois été transféré de la prison d’État de Virginie Red Onion (où il venait d’être transféré le 12 juin 2018) vers Sussex I, une prison de sécurité maximal. Avec ce dernier changement, Rashid Johnson craint d’être à nouveau transférer vers une prison fédérale dans un autre état, et donc vers plus d’isolement.
Ces multiples transferts sont menés en représailles à son travail politique mené au sein des prisons et des témoignages et dénonciations des abus du système judiciaire et carcéral.

Kevin

Kevin

Une fois de plus, les Péruviens sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour protester contre la corruption. La mobilisation la plus intense a été enregistrée à Lima, mais il y a aussi eu des marches à Cusco, Arequipa, Trujillo, Huaraz et Ayacucho, et ailleurs. La manifestation de Lima a tourné à l’émeute lorsqu’un groupe de manifestants a tenté d’approcher le siège du Congrès et se sont heurtés aux barrages policiers. Confrontée à des jets de pierres, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.

C’est la troisième manifestation depuis le scandale d’un réseau de corruption et de trafic d’influence au sein des hautes juridictions et dans lequel des hommes politiques, des juges, des procureurs et des hommes d’affaires ont été impliqués. Le scandale a conduit à la démission du ministre de la Justice, de ses deux sous-ministres et de son directeur général. De même, il a coûté le poste au président du pouvoir judiciaire et aux sept membres du Conseil national de la magistrature.

Les affrontements à Lima

Les affrontements à Lima

Deux Palestiniens, dont un adolescent de 14 ans, ont été tués vendredi par des tirs israéliens lors d’affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Les deux victimes se trouvaient près de la barrière qui isole l’enclave palestinienne et où ont lieu depuis mars des manifestations hebdomadaires tournant à la confrontation avec l’armée. Les deux Gazaouis ont été tués d’une balle dans la tête dans le sud de la bande de Gaza: l’adolescent à l’est de Rafah et l’homme de 43 ans à l’est de Khan Younès. Au moins 156 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne et plus de 4.000 blessés par balles depuis le 30 mars, début d’un mouvement de protestation contre le blocus israélien imposé à Gaza.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Vendredi 27 juillet, l’armée colombienne a abattu un commandant de l’ELN lors d’une opération anti-guerilla à à San Pablo, dans le département de Bolívar. Il s’agit de Jacobo Acuña, connu sous le nom de « Samuel ». Actif depuis trente ans au sein de la guerilla, il avait dirigé trois de ses fronts. Il était membre du commandement central, la plus haute instance de décision de l’ELN.

Le commandant de l'ELN Jacobo Acuña alias Samuel

Le commandant de l’ELN Jacobo Acuña alias Samuel

[Edit 29 juillet] Ahed Tamimi a effectivement été libérée aujourd’hui.

Jeudi 26 juillet, la famille de Ahed Tamimi a annoncé qu’elle devrait être libérée ce dimanche. Cependant aucune source judiciaire n’est encore venu confirmer cette déclaration. Après leur libération, Ahed Tamimi et sa mère ont prévu de tenir une conférence de presse dans leur ville natale.

Ahed Tamimi est activiste palestinienne qui était passé à la postérité suite à une vidéo dans laquelle on la voit frapper un soldat israélien dans son village de Nabi Saleh, en Cisjordanie. Elle avait été arrêtée (avec sa mère et sa cousine) et jugée à huit clos par un tribunal militaire irsaélien (voir notre article). Elle avait été condamnée ainsi que sa mère à huit mois de prison et à payer de lourdes amendes. Plus d’infos ici

Ahed Tamimi

Ahed Tamimi

La première section de la chambre criminelle a acquitté les six membres du groupe Straight Edge Madrid, qui risquaient chacun deux ans de prison pour « glorification du terrorisme ». L’accusation visaient les messages publiés sur le net par le groupe comme: « Face à la trahison et à la répression, la rébellion comme la seule option », « contre le fascisme armé, Straight Edge organisé », « La résistance n’est pas la violence, mais l’auto-défense » ou « mort à l’Etat et vive l’anarchie».

La Chambre a établi que les six accusés, arrêtés en novembre 2015 (voir notre article) ont démontré une « non-conformité avec le système économique et financier » sans que soit prouvée une participation spécifique à un acte violent avec des caractéristiques criminelles. Le principal accusé, Nahuel, qui a passé plus d’un an et demi en détention en régime spécial de surveillance (voir notre article).

Straight Age Madrid

Straight Age Madrid

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les Fraction Armée Rouge. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise (un autre groupe, donc) ont détourné un boeing de la Japan Airlines et obtenu la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées contre l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis, Tsutomu Shirosaki a dit au procès qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attaques de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à 30 ans pour l’attaque de l’ambassade américaine. Après 20 ans de prison, il est expulsé vers le Japon (voir notre article) où il est condamné à 12 ans de prison pour l’attaque de l’ambassade japonaise Djakarta. Les défenseurs de Shirosaki ont relevé 200 erreurs dans la traduction des témoignages indonésiens et ont fait appel ce 18 juillet. Décision le 26 septembre.

Tsutomu Shirosaki

Tsutomu Shirosaki

Le 18 juillet a également vu la fin du procès de Yōichi Yamada. Yamada est le rédacteur en chef du journal de gauche Jimmin Shimbun, qui publié les déclarations de l’Armée Rouge japonaise pendant de nombreuses années. La police a fait irruption dans le bureau du journal et a arrêté Yamada dans le cadre de son implication avec Orion no Kai, un groupe de soutien pour Kōzō Okamoto, un ancien membre de l’Armée Rouge Japonaise vivant à Beyrouth. Les sympathisants envoyaient régulièrement des fonds à Okamoto pour couvrir ses frais de subsistance en les plaçant dans un compte bancaire au Japon, auquel un sympathisant basé au Liban accédait en utilisant la carte bancaire du compte. La police a arrêté Yamada pour fraude à l’utilisation d’un compte bancaire par un tiers, bien qu’en fait, ils le pénalisaient pour avoir aidé un homme toujours recherché par les autorités japonaises.

Okamoto est le seul survivant du commando japonais qui a attaqué l’aéroport de Tel Aviv en 1972 dans le cadre d’une opération du FPLP. Il a été libéré en 1985 lors d’un échange de prisonniers. Il bénéficie de l’asile au Liban, mais les tortures et l’isolement carcéral subi pendant 13 ans en Israël ont gravement affecté son état mental et l’homme de 70 ans est incapable de prendre soin de lui-même. Yamada a reçu une peine d’un an ferme et trois ans avec sursis. Il semble probable que Yamada fera appel.

La perquisition au Jimmin Shimbun

La perquisition au Jimmin Shimbun