La répression de la contestation a fait, selon des ONG, quelque 600 morts à travers la Syrie, en majorité à Deraa (sud), où est né le mouvement mi-mars, alors que le nombre de personnes détenues ou disparues pourrait dépasser les 8.000. Sur le terrain, l’armée a commencé jeudi à se retirer de la ville de Deraa, place forte de la contestation, située à une centaine de km au sud de Damas. Mais elle a poursuivi sa campagne d’arrestations avec les forces de sécurité notamment à Saqba, près de Damas, où 300 personnes auraient été arrêtées.

Par ailleurs, des dizaines de chars et blindés et d’importants renforts de troupes se sont massés jeudi à Sahm Al-Bahar, à 10 km au sud de Banias (nord-ouest), ville encerclée par l’armée depuis plus d’une semaine (photo). Il semble qu’ils s’apprêtent à attaquer la ville comme ils l’ont fait à Deraa. À Alep, deuxième ville de Syrie, des partisans du régime ont dispersé par la force un sit-in d’étudiants, selon des militants. Les étudiants, qui se trouvaient dans la faculté de la ville, demandaient la libération de leurs collègues arrêtés récemment.

l'armée syrienne contre le mouvement populaire

l’armée syrienne contre le mouvement populaire

Ce vendredi, quelques 200 Tunisiens s’étaient rassemblés dans le coeur de Tunis pour réclamer la démission du gouvernement transitoire et une nouvelle révolution. Après avoir scandé différents slogans durant une vingtaine de minutes devant un important cordon policier, les forces de l’ordre ont chargé la foule en tirant massivement des gaz lacrymogènes. La majorité des effectifs policiers était cagoulée. Plusieurs manifestants ont été frappés à coups de matraques et de bâtons et l’un d’entre eux est décédé des suites de ses blessures.

La police technique et scientifique a pu identifier l’an dernier 1.709 empreintes digitales et palmaires prélevées sur des lieux de crimes et délits. Il s’agit d’une progression de 71 % par rapport à 2009 due, pour l’essentiel, à l’acquisition en 2010 d’un nouveau système de comparaison d’empreintes numérisées et palmaires, baptisé Apfis. Ce système a notamment permis d’exploiter d’anciennes traces palmaires – laissées par la paume des mains – restées non identifiées. En 2009, alors que les comparaisons étaient encore effectuées manuellement, les empreintes particulières ne représentaient que 2 % du total des identifications, en 2010, elles en ont représenté 23 %.

Sur les scènes de crime ou de délit, le prélèvement des empreintes des doigts et des paumes est effectué par un policier soit à l’aide d’une fiche à l’encre qui est ensuite numérisée, soit via un « livescan » : un appareil qui permet de prendre les empreintes d’un suspect de manière numérique et d’envoyer directement une fiche dactyloscopique dans la banque de données du Service d’identification judiciaire. Plus de 140 zones de police sont d’ores et déjà équipées de cet appareil. Le nombre de fiches dactyloscopiques insérées dans le système APFIS est passé de 643.000 en 2009 à 720.000 en 2010.

Ce 10 mai doit se tenir la sixième phase des élections dans 14 circonscriptions du Bengale occidental touchées par la guérilla maoïste. Depuis aujourd’hui, deux hélicoptères de la Force Aérienne Indienne ont été mis en service pour survoler la région et guetter tout mouvement suspect au sol. En outre, la commission électorale a décidé de déployer trois hélicoptères pour la surveillance exclusive des districts de Paschim Medinipur, de Bankura et de Purulia. Selon le responsable du scrutin, ces hélicoptères pourront également être utilisé pour le transport des forces de sécurité. Il affirme également que si la surveillance a commencé cinq jours avant la tenue des élections, c’est pour permettre la coordination entre les forces aériennes et terrestres pour faire face aux actions qui pourraient être menées par les opposants au scrutin.

Ce 4 mai, 78 étudiants ont été mis sous enquête par les autorités de Florence dans le cadre des enquêtes relatives aux mobilisations étudiantes qui ont eu lieu fin 2010 dans toute l’Italie. Toutes les personnes visées mercredi s’étaient réunies à proximité du local du Spazio Liberto 400 Colpi (collectif anarchiste). Parmi elles, 22 doivent subir des mesures de limitation de la liberté personnelle dans l’attente d’un procès, cinq sont assignées à résidence et les autres seront obligés de pointer quotidiennement au commissariat. Le local du collectif a été perquisitionné (avec saisie et destruction de matériel), tout comme 22 domiciles. Les faits reprochés à tous ces jeunes sont, notamment: association de malfaiteurs, manifestation non-autorisée, incitation au crime, occupation abusive de bâtiments publics, résistance et violence contre les forces de l’ordre,…

Selon des chiffres publiés ce jeudi, la sûreté de l’état a déjà fait usage à 417 reprises des nouvelles méthodes de recherche avalisées par la loi sur les Méthodes Particulières de Recherches entrée en vigueur en septembre 2011 et appliquée depuis le mois de février dernier. Concrètement, en trois mois, la sûreté a donc utilisé 385 fois les méthodes de recherches spécifiques et 32 fois les méthodes de recherches exceptionnelles (la loi les distingue dans son texte). Rappelons que ces MPR permettent l’utilisation de moyens extrêmements intrusifs dans le cadre d’une enquête: caméras cachées (jusque dans les domiciles), écoutes téléphoniques, interception des mails, infiltrations, filatures,…

Le 3 mai, le tribunal en audience à la prison de Beersheba a pris la décision de prolonger la détention en isolement du dirigeant palestinien Ahmad Sa’adat. Le secrétaire général du FPLP subi ce régime depuis le 19 mars 2009, soit plus de deux ans. Et mardi, le tribunal l’a reconduit jusqu’au 3 novembre prochain. Sa’adat a refusé d’assister à l’audience, la qualifiant de manifestation illégale d’une occupation et d’un enlèvement illégitime, affirmant qu’il refusait de légitimer ce qui est clairement une parodie de justice. Ce prolongement de l’isolement du prisonnier intervient alors que les prisonniers palestiniens ont déclenché une série de grèves de la faim sporadiques pour protester contre les conditions de détention de Sa’adat, ainsi que pour exiger leur libération à tous.

Depuis quelques mois, quatre des mis en examen dans l’affaire Tarnac subissent des pressions et une surveillance policière ‘discrète’. Hier, dans un interview à la presse, il ont parlé d’allers et venues devant leurs domiciles, de photos au téléobjectif aux terrasses des cafés, de contrôle d’identité prolongé,… Au mois de mars, deux membres du comité de soutien aux inculpés de Tarnac (non poursuivis) ont découvert, lors de l’entretien routinier de leur voiture, un boitier noir dans les grilles de ventilation de la batterie. A l’intérieur, deux circuits imprimés comprenant une antenne passive, un dispositif de géolocalisation et une carte SIM. Le tout relié par des fils au système électrique.

C’est ce mercredi 11 mai à 14h que la Chambre du conseil doit se réunir pour décider s’il y a lieu de faire un procès contre les quatre membres de notre Secours Rouge arrêtés le 5 juin 2008 et remis en liberté suite à une large campagne de mobilisation. L’audience ne sera pas publique mais un rassemblement de solidarité aura lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice. Une campagne a été lancée pour empêcher ce procès, arracher le non-lieu, dénoncer les lois sécuritaires et le Parquet fédéral, et défendre les principes d’autodéfense militante mis en avant par les membres du Secours Rouge (refus de répondre aux interrogatoires de police etc.).

Le lien vers le blog de la campagne

secoursr1.jpg

Alexandre Moumbaris est un militant et journaliste internationaliste qui a été condamné à 12 ans de prison en Afrique du Sud en 1972 pour avoir soutenu la résistance anti-apartheid. En 1979, avec ses compagnons d’infortune, il parvient à s’évader de la prison de haute-sécurité de Pretoria. Après s’être installé à Paris, il a fondé la revue BIP (Bulletin d’information presse). Durant les années 90, il subit nombre de gardes à vue, de filatures, de tracasseries et d’intimidations pour avoir sympathisé avec les révolutionnaires turcs.

C’est aujourd’hui son combat contre un autre régime d’apartheid, celui d’Israël, qui lui vaut d’être persécuté par l’Etat français. C’est parce qu’ il avoir publié un compte-rendu de la campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanction) visant l’état sioniste qu’Alexandre Moumbaris a été convoqué au Tribunal d’instance pour « appel public à la discrimination ».

Lien vers l’article qui vaut à Alexandre Moumbaris d’être poursuivi

Lien vers le site du BIP