Après la sanglante journée d’hier qui aurait fait au total plus de cent morts, des dizaines de milliers de Syriens ont participé ce samedi aux funérailles des victimes des manifestations de la veille. Malgré le caractère de recueillement des rassemblements d’aujourd’hui, les forces de sécurité ont une nouvelle fois tiré à balles réelles sur la foule. A Douma, cinq personnes ont été tuées par des tireurs embusqués postés dans les immeubles au passage du cortège funèbre. Dans la région de Deraa, cinq autres personnes ont été tuées par des policiers qui ont tiré sur les habitants qui se rendaient à Ezreh pour assister aux funérailles. Une dernière personne a été tuée à Damas. A noter également que plusieurs dizaines de personnes blessées hier et aujourd’hui par les tirs des forces de sécurité se trouvent toujours dans un état critique.

Ce vendredi est l’une des journées les plus sanglantes en Syrie depuis le début du mouvement de contestation contre le régime, il y a un peu plus d’un mois. La levée jeudi de l’état d’urgence qui était en vigueur depuis 48 ans n’a pas comblé les attentes des manifestants. Outre la libération des prisonniers politiques, ils réclament aussi des réformes démocratiques De très importantes mobilisations ont eu lieu dans tout le pays ce vendredi. Elles ont été durement réprimées. Dans certaines villes, la police n’a pas hésité à tirer sur les manifestants. Il est question de 70 manifestants tués.

L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a révoqué la libération de l’ancien membre de l’ETA, Anton Troitiño, remis en liberté le 13 avril dernier après 24 ans d’incarcération. Le tribunal a décidé de ne pas tenir en compte les six ans de détention provisoire! Comme la peine maximale prévue en droit espagnol est de 30 ans de prison, Anton Troitiño ne pourra être officiellement mis en liberté que le le 17 janvier 2017. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il se trouve actuellement à Hendaye, en Pays Basque nord.

La Belgique et le Maroc viennent de conclure un accord selon lequel les détenus de nationalité marocaine en Belgique seront renvoyés au Maroc afin d’y purger leur peine. En 1997, un tel accord avait déjà été pris entre les deux pays, mais celui-ci stipulait que les prisonniers devaient donner leur accord avant d’être renvoyé dans leur pays. En plus de dix ans, seule une dizaine d’entre eux en ont fait la demande. Le ministre de la justice Stefaan De Clerck a annoncé aujourd’hui que ce nouveau traité réunion toutes les conditions pour pouvoir renvoyer les détenus de nationalité marocaine au Maroc.

Le 1 avril 2010, des milliers d’ouvriers de l’usine Tekel (ex-monopole public de l’alcool et du tabac) s’étaient rassemblés pour protester contre la privatisation de leur entreprise, les licenciements massifs et les modifications de leurs conditions de travail. A l’époque, les forces de l’ordre ne s’étaient pas privées, afin de disperser les manifestants, de faire usage de leur gaz lacrymogènes sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Malgré les avertissements, les ouvriers étaient restés sur place.

Aujourd’hui, le bureau du procureur général d’Ankara a annoncé avoir déposé plainte contre 111 ouvriers de Tekel, les accusant d’avoir violé la loi sur les manifestations. L’accusation préparée par le procureur affirme qu’aucune autorisation n’avait été délivrée par les autorités, et que les manifestants venus de tout le pays à Ankara avaient été mis en garde contre le rassemblement. Elle justifie également la violence des forces de l’ordre par les agissements des ouvriers, qui ont été brutalement battus et gazés par elles. Les 111 accusés risquent, en vertu de la loi turque, jusqu’à huit ans de prison.

Les deux hommes capturés par l’escadron 36 des FARC dans la nuit de lundi à mardi ont été retrouvés morts. Selon leur commandant de brigade, leurs corps se trouvaient à proximité d’un arbre truffé d’explosifs dans le but d’atteindre également les soldats qui tenteraient d’aller récupérer les deux hommes.

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Trois communes bruxelloises (Schaerbeek, Saint-Josse et Evere) viennent de prendre la décision d’acheter 127 caméras de surveillance intelligente d’ici à 2014. Celles-ci dispose d’un système VCA, pour ‘Video Content Analyse’, qui permet de détecter tout ce qui est considéré par les forces de l’ordre comme une situation anormale. A la moindre alerte, la caméra enverra un signal sonore au central pour signaler le problème. Selon l’endroit où elles seront installées, ces caméras disposeront de différentes fonctions permettant, par exemple, de détecter des mouvements, des bruits inhabituels, des comportements ‘suspects’, des tags,… L’objectif de ce dispositif, dont le coût s’élève à plus de six millions d’euros, est d’augmenter le nombre de policiers sur le terrain en diminuant le nombre de ceux affectés à la surveillance. Un tiers de ces nouvelles caméras devraient déjà être mises en place avant la fin de l’année.

Les quatre leaders mapuches condamnés au Chili à 25 ans de prison font, depuis le 15 mars, la grève de la faim pour demander un procès par un tribunal qui n’invoque pas la loi terroriste (basant les condamnations sur les assertions de témoins anonymes et masqués). Héctor Llaitul, Ramón Llanquileo, José Huenuche et Jonathan Huillical se trouvent dans un état de santé délicat, dû à la perte de poids qui dépasse plus de 12 kilos et aux séquelles de la grève de la faim antérieure qui s’est prolongée pendant 80 jours. Les mobilisations continuent à Santiago et dans les villes de Concepción et de Temuco, dans les régions de Bío Bío et de La Araucania, pour réclamer la libération des mapuches.

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Il y a, actuellement, des centaines de militaires emprisonnés en Colombie, suite à la découvertes des fosses communes de « faux positifs » Mais leurs conditions de détention sont tout à fait particulières… Leurs dortoirs sont des bungalows construits spécialement pour eux, la plupart sont équipées de climatisation, Internet, télévision par satellite, parmi d’autres éléments de confort – le tout financé par la hiérarchie militaire. Certains se voient offrir des sorties luxueuses à à San Andrés et à Cartagena…

Ils continuent à percevoir, en prison, une partie de la solde qu’ils touchaient antérieurement et d’autres avantages comme, par exemple, celui de continuer à cotiser pour leur retraite. Certains, même, ont été promu au grade supérieur durant leur incarcération! Plusieurs des militaires condamnés continuent, depuis la prison, à gérer leurs affaires personnelles, par exemple le lieutenant-colonel Orlando Pulido, condamné à 30 ans comme responsable du massacre de La Cabuya où furent assassinés cinq paysans, dont une femme enceinte de 7 mois.

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