Une violente fusillade a opposé la nuit dernière la police et les maoïstes dans un petit village du Jharkhand. Un commandant régional des guérilleros a été tué durant le combat et deux de ses camarades ont été arrêtés. Une troisième personne a été emmenée pour interrogatoire. Sur les lieux, les forces de sécurité ont retrouvé trois fusils de la police, un pistolet 9mm, un pistolet 7,65mm ainsi qu’une grande quantité de cartouches et d’argent liquide.

A 9 heures ce matin, un bataillon de 500 hommes de la CRPF accompagné de deux Special Police Officers et de quatre policiers ont encerclé un groupe de guérilleros présumés dans la jungle de Jagargunda (Dantewada, Chhattisgarh), avant de lui donner l’assaut. Selon la police, au moins 25 corps de maoïstes tués durant le combat auraient déjà été retrouvés sur place. Elle prétend n’avoir subi aucune perte de son côté. L’opération est toujours en cours (14 heures). Les forces de sécurité se sont lancées dans une vaste action de ratissage dans les environs. Sur le site, elles ont saisi de nombreuses armes et des explosifs.

Paramilitaire indien

Paramilitaire indien

Par ailleurs, également ce matin, un IED a explosé sous un véhicule de police dans le district du Bijapur (Chhattisgarh), tuant les deux paramilitaires qui s’y trouvaient.

Les représailles de l’état colombien contre ceux qui ont dénoncé l’existence de la fosse de la Macarena (photo, qui recèlent les dépouilles de 2000 civils abattus par les militaires ces dernières années) continuent. Norma Irene Pérez a été assassinée en août dernier. Marisela Uribe García a été incarcérée en septembre et a perdu le 22 octobre ses deux bébés lors du cinquième mois de grossesse suite aux tortures et mauvais traitements infligées en prison dans les installations du DAS (sécurité d’état colombienne). Elle n’a pas reçu l’attention médicale adéquate. De plus elle fut nourrie avec des aliments avariés et crus.

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Trois personnes vêtues de noir ont été aperçus un peu avant deux heures du matin en train de balancer des projectiles de peinture et des pierres contre le consulat de Russie à Montréal. Trois vitres ont été brisées. On peut supposer qu’il s’agit d’une action de solidarité avec les anarchistes et les antifascistes russes emprisonnés suite à l’émeute de Khimki.

Consulat russe à Montreal

Consulat russe à Montreal

Les contrôles de sécurité dans les aéroports américains mettent en oeuvre actuellement 68 scanners corporels en service, et ce chiffre passera à 1000 d’ici à 2011. C’est après avoir été sélectionnés au hasard que les passagers doivent se soumettre au contrôle de l’appareil. Tout refus entraîne une fouille corporelle systématique. Et cette fouille est extrêmement poussée. Récemment, une hôtesse de l’air a dû montrer sa prothèse mammaire. Un septuagénaire s’est quant à lui uriné dessus lorsque sa poche artificielle s’est percée en raison du tâtonnement zélé d’un agent de sécurité. Plusieurs milliers de plaintes ont d’ores et déjà été enregistrées contre les scanners alors que le débat sur leur efficacité se poursuit.

Selon le Portuguese Foreigners and Borders Service (Service Portugais des Frontières et des Etrangers), 168 militants étrangers se sont vus refuser l’accès au territoire portugais ces derniers jours. Issus de France, de Suède, de Finlande et d’Espagne, ils font partie de mouvements non-violents tels que le ‘Alternativa Antimilitarista – MOC’ espagnol ou le ‘CIRCA’ (Clown Army) français. Ces militants se rendaient à Lisbonne pour rejoindre les différentes actions organisées en marge du sommet de l’OTAN qui se tenait vendredi et samedi dernier: manifestations, actions de désobéissance civile non-violentes, contre-sommet… Diverses actions ont néanmoins eu lieu durant tout le week-end à Lisbonne.

Action contre le sommet de l'OTAN à Lisbonne

Action contre le sommet de l’OTAN à Lisbonne

Alors que l’on estime que le nombre de détenus dans les prisons belges atteindra le chiffre record de 11.000 à la fin de l’année, le ministre de la justice Stefan De Clerck a annoncé son intention de louer la prison de Tilburg au Pays-Bas pour 500 personnes supplémentaires (400 prisonniers belges y sont déjà incarcérés). Depuis 1980, la population carcérale en Belgique a augmenté de 80%, plutôt que de suivre les différentes pistes pour la limitation du nombre de détenus (limiter la détention préventive, faciliter l’accès à la libération conditionnelle…), l’état belge paiera 90 millions d’euros pour la location de la prison de Tilburg pour une durée de trois ans. Par ailleurs, la construction de nouveaux établissements pénitentiaires prévue dans les prochaines années coûtera plus d’un milliard d’euros.

Samedi soir, la police a découvert une bombe dissimulée dans un champ, dans l’état du Bihar. Dans l’attente des démineurs, elle l’a laissée sur place, et a quitté les lieux. Celle-ci a explosé ce matin, alors que les villageois s’étaient rassemblés pour examiner l’engin, tuant sept d’entre eux.

Dimanche, un guérillero a été tué par une patrouille des forces de sécurité dans le village de Borha (Jharkhand). La CRPF et la police avaient déclenché une opération dans les districts de Latehar et de Gumla. A force des recherches, elles ont découvert une planque, de laquelle les maoïstes étaient partis, laissant derrière eux un ordinateur portable et 300.000 roupies (environ 5000 euros) en liquide, qui ont été emmenés. Les guérilleros ont alors pris les troupes à revers, et c’est lors de cette fusillade que l’un d’entre eux à été tué.

Opération de ratissage des forces de sécurité

Opération de ratissage des forces de sécurité

Deux militants anarchistes ont été arrêtés mardi matin en possession d’armes blanches et de tracts à la frontière portugaise, où les contrôles ont été rétablis en prévision du prochain sommet de l’Otan. Un Espagnol de 27 ans et une Portugaise de 33 ans ont été interpellés à l’aube à la frontière de Caia/Elvas (est du Portugal). selon les gendarmes portugais, ils transportaient des « tracts anarchistes et anti-policiers » ainsi que plusieurs armes blanches. Ces deux personnes aux autorités espagnoles.

Quelque 30.000 personnes selon les organisateurs, près de 10.000 d’après la presse, ont manifesté ce samedi à l’appel de la campagne de la plateforme « Paz Sim, Nato Nao » (« Oui à la paix, non à l’Otan ») qui avait organisé un service d’ordre pour « d’empêcher l’infiltration de gens venus créer des troubles ». Ce service d’ordre a tenu à distance du cortège principal une centaine de manifestants, dont quelques jeunes brandissant des drapeaux anarchistes ou déguisés en clowns. Ce groupe a suivi le cortège, entourés d’un large cordon de policiers anti-émeutes, sans qu’il y ai eu d’incident.

Le 26 octobre 2010, la police criminelle du Land de Berlin a perquisitionné les librairies oh21 et Schwarze Risse ainsi que dans l’infokiosque M99 en cherchant des exemplaires du journal Interim. Publié depuis 1988, le journal Interim est un espace important de communication et de débat interne aux milieux autonomes allemands. Le comité de rédaction travaille de manière clandestine et peut changer selon les numéros. Le journal publie de nombreux textes et communiqués de différents groupes autonomes.

Ce n’est pas la première fois que la Justice entre par la force et mène des perquisitions dans des librairies et espaces politiques. L’année passée rien qu’à Berlin, les deux librairies Schwarze Risse ont été perquisitionnées six fois, l’infokiosque M99 cinq fois, la librairie oh21 quatre fois et l’infokiosque de l’Antifa Fusion/ Red Stuff deux fois. La plupart du temps, ces rafles concernaient des journaux incriminés. A chaque fois, elles étaient justifiées par l’article 130a du code pénal «incitation à des délits» et l’article 40 de la législation sur les armes (armes interdites et l’interdiction de fabriquer ou d’inciter à la fabrication de ces armes).

Ce qui est nouveau concernant ces mandats de perquisition est que les gérants des librairies et infokiosques en question se retrouvent dans la position d’inculpés. Le parquet affirme que les inculpés auraient eux-mêmes déposé les exemplaires d’Interims tout en connaissant le contenu. Tout comme l’article 130a ne punit pas un acte concret mais rend punissable la simple « incitation » à un tel, par cette initiative politique, le parquet essaie maintenant de faire découler de la simple présence de certains écrits l’accord des libraires avec les contenus afin de criminaliser ces derniers. Une situation où les libraires et les lectrices et lecteurs ne savent pas si le journal politique qu’elles tiennent dans leurs mains sera criminalisé le lendemain (et elles et eux en même temps) vise concrètement la déstabilisation et l’intimidation.