Un rassemblement en solidarité avec les détenus du Hirak, organisé samedi soir dans la ville rifaine de Nador a été brutalement étouffé par les forces de l’ordre marocaines. Le rassemblement était prévu à la place « Tahrir » (« de la liberté ») au centre-ville de Nador. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé au centre de la ville et sur les grandes artères de Nador bloquant l’accès à la place « Tahrir » aux centaines de manifestants venus de tout le Rif exprimer leur colère suite aux lourdes condamnations prononcées fin juin dernier à l’encontre des militants du Hirak du Rif par la Cour d’appel de Casablanca (voir notre article). Certains militants qui ont tenté de briser les cordons de sécurité ont été arrêtés avant d’être libérés, tandis que d’autres ont été blessés à la suite de l’intervention brutale des agents de l’ordre.

Le lendemain, c’est-à-dire ce dimanche, des centaines de manifestants du mouvement Hirak sont descendus sur cette même place « Tahir ». La police a réprimé cette manifestation avec des bastonnades et des tirs de grenades lacrymogènes.

La  répression à Nador

La répression à Nador

Ghassan Kanafani était un écrivain, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Recruté par George Habache en 1953, il avait rejoint le MNA qui devint FPLP en 1967. Kanafani est porte-parole du FPLP dès ce moment, il en rédige le programme politique, marxiste-léniniste, en 1969. Il y a 46 ans, le 8 juillet 1972, Kanafani est assassiné avec sa nièce par une bombe du Mossad placée dans sa voiture.

L'effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

L’effigie de Ghassan Kanafani brandie pendant les manifestations à Gaza.

Depuis deux mois, des étudiantes et étudiants occupent la « Salle des Marbres » de l’ULB (Université Libre de Bruxelles). Ce 5 juillet avait lieu une soirée « Queer de velours » à cette Zone à Démarbrer, au lendemain de laquelle le rectorat a transmis ses menaces d’expulsion à l’occupation. Le rectorat prétexte « de nombreuses dégradations » (sans pouvoir en citer une seule), un « sabotage du système électrique » (à savoir l’allumage quotidien de l’électricité en utilisant l’interrupteur central) et des menaces à l’encontre des agents de sécurité du campus. L’ULB utilise la soirée queer (qui n’est que l’une des festivités qui ont lieu régulièrement sur le campus) pour tenter d’expulser les étudiantes et étudiants. Les occupants ont donc publié une réponse « Aux occupant.e.s du rectorat » et un rassemblement aura lieu ce dimanche 8 juillet à 18h pour soutenir l’occupation, à la zone à démarbrer, 50 Avenue Roosevelt. Ironie de la situation, l’ULB avait accroché quelques semaines auparavant sur la salle des marbres une grande banderole d’hommage à Mai 68.

Le 20 juin dernier, la police allemande a perquisitionné les domiciles de plusieurs administrateurs de « Zwiebelfreunde » (« Les amis des ognons ») une organisation sans but lucratif qui soutient des projets défendant la vie privée et l’anonymat sur le net et maintient plusieurs nœuds de sortie de Tor. Plusieurs domiciles, un hackerspace, un centre social et un cabinet d’avocats ont ainsi été perquisitionnés et les ordinateurs, téléphones, paperasses et disques durs ont été emportés. Zwiebelfreunde n’est ni accusé ni inculpé mais considéré comme témoin dans une affaire: les administrateurs d’un site internet anonyme appelant à des actions contre le congrès du parti d’extrême-droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) ont utilisé une adresse e-mail @riseup.net, un fournisseur d’adresse e-mails qui offre une certaine protection à la vie privée de ses utilisateurs. Et Zwiebelfreunde permet (ou permettait selon les cas) de faire des dons à Riseup, ainsi qu’à Tails et à d’autres fournisseurs de services respectueux de la vie privée.

Ainsi les données des personnes qui seraient passées par Zwiebelfreunde pour faire des dons à Tails (avant le 18 octobre 2017) ou à riseup (jusqu’à la perquisition) et en utilisant un compte en banque européen sont entre les mains de la police allemande (numéro iban, nom, montant transféré et date). La police pourrait se servir de ces données pour identifier des réseaux de personnes, mais les dons faits à ces associations n’ont en soi rien d’illégal. Dans le cas de Tails, ils ont changé de sponsor depuis le 18 octobre 2017 et ne sont donc plus concernés. La police a saisi de très nombreux documents qui n’étaient pas visés par le mandat: ce mandat n’était censé concerner que les liens avec riseup.net (dont le seul lien avec Zwiebelfreunde est la récolte de fonds par les derniers) mais ce sont surtout des informations sur les noeuds Tor et Tails qui ont été saisies.

Le communiqué officiel (en anglais) avec la liste de tout ce qui a été saisi et de tout ce qui n’a pas été saisi est ici.

Une bombe atomique imprimée en 3D, saisie lors de la perqui.

Une bombe atomique imprimée en 3D, saisie lors de la perqui.

Mardi 3 juillet au soir Abubakar Fofanar, 22 ans, était abattu par un CRS dans le quartier du Breil à Nantes lors d’un contrôle de police. Cette assassinat avait provoqué plusieurs émeutes et manifestations à Nantes et Paris (voir notre article).

Le CRS qui a tué Abubakar avait prétendu avoir tiré par légitime défense. Il avait prétendu que Abubakar qui aurait cherché à l’écraser en faisant marche arrière avec sa voiture. Vendredi 6 juillet, il a admit avoir menti. En réalité, il avait tenté avec sa main de prendre le jeune homme par le bras et de le stopper. Mais, il avait son pistolet dans l’autre main. Il prétend que dans l’agitation, le coup serait parti, par accident.

 manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

manifestation de soutien aux proches de Abubakar Fofana

2.000 manifestants se sont réunis dans les rues de Bruxelles pour protester contre la venue de Donald Trump et le sommet de l’OTAN. À cette occasion, nous avons manifesté avec nos camarades de l’EÖC (Front du Travail et de la Liberté), du Front Populaire (Halk Cephesi), du Iranian Youth Committee et de l’Organisation des Femmes « 8 mars » (Iran-Afghanistan) contre l’impérialisme et pour la libération des dizaines de prisonniers politiques détenus dans les prisons US, parfois depuis des décennies.

Liberté pour tous les prisonniers politiques aux USA

Liberté pour tous les prisonniers politiques aux USA

Des sas équipés d’un système de reconnaissance faciale sont désormais déployés dans les aéroports parisiens. Le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué à l’été 2017 une situation chaotique dans les aéroports français, en pleine saison touristique, avec de longues files d’attente. Le déploiement du systèmes Parafe (Passage Automatisé Rapide aux Frontières Extérieures), mais aussi de 300 policiers supplémentaires à Roissy et Orly, devrait fluidifier les contrôles tout en les maintenant au plus haut niveau.

Ces nouveaux sas, dans lesquels le visage du passager est scanné afin d’être comparé à la photo de son passeport, permettent un contrôle plus rapide que les précédents « Parafe » à contrôle digital: 10 à 15 secondes, contre 30 à 45 pour le contrôle des empreintes. De plus, 45% des passagers des aéroports parisiens sont éligibles à ce système de reconnaissance faciale -les ressortissants majeurs des pays de l’Union européenne, de Norvège, de Suisse ou encore du Liechtenstein-, alors que seuls 10% peuvent emprunter les sas de reconnaissance digitale. Quinze sas sont désormais opérationnels à Orly et 21 à Roissy. Il y en aura 95 à la fin de l’année.

Le système Parafe à Orly

Le système Parafe à Orly

Une nouvelle série d’affrontements a éclaté vendredi après-midi entre des milliers de manifestants palestiniens et des soldats israéliens près de la frontière de Gaza. Les soldats ont tiré des coups de feu et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants du 15e vendredi de manifestations connues sous le nom de «Grande marche du retour», depuis le 30 mars. Une jeune Palestinienne a été légèrement blessée par les tirs des soldats israéliens alors qu’elle approchait un pneu en feu de la clôture de la frontière.

Les manifestants de Gaza ont lâché une centaine de cerfs-volants et de ballons enflammés vers le sud d’Israël, provoquant de grands incendies dans plusieurs champs agricoles de la région. Un autre Palestinien, Mohammed Abou Halima, 22 ans, est décédé près de la frontière après avoir été blessé à la poitrine par une explosion qui pourrait être une bombe artisanale.

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

A la frontière de Gaza hier 6 juillet

Alors que Turgut Kaya entame son 38e jour de grève de la faim dans les prisons grecques contre son extradition vers la Turquie (voir notre article), 9 de ses soutiens ont été arrêtés ce matin alors qu’ils organisaient une action de visibilité sur l’Acropole à Athènes.
EDIT : ils ont été libérés le jour même à 19H50.

Une partie des soutiens de Turgut Kaya arrêtés

Une partie des soutiens de Turgut Kaya arrêtés

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Communiqué du « Front du Travail et de la Liberté – Initiative Européenne » (Emek ve Özgürlük Cephesi – Avrupa Inisiyatifi):

Dogan Albayrak (1957 – 5 juillet 2018)

Dogan était dans la lutte révolutionnaire socialiste depuis les années 1970. Il était plus spécifiquement l’un des leaders de premier plan dans la région où il se trouvait (Tozkoparan). Altruiste et humaniste, il arrivait à créer un lien avec toutes les strates de la société. Alors qu’il était au lycée, il a rencontré les idées de l’opposition révolutionnaire avant de s’y engager aussitôt. Il a alors pris un rôle actif dans la construction de l’association des révolutionnaires lycéens IDOD. Après le Coup d’État du 12 septembre, il a été jugé et emprisonné lors du procès contre le MLSPB (Ligue Marxiste-Léniniste de Propagande Armée), il était détenu dans la prison militaire de Metris avant de nombreux transferts. Il a assumé avec honneur sa place dans la résistance des prisons. À sa sortie de prison, il est devenu directeur d’un club de sport et a pris en charge l’éducation sportive de centaines d’enfants. Sa mère et le reste de sa famille ont également travailler à l’effort de la lutte socialiste. À l’annonce de sa mort, les membres du MLSPB, les populations de la région et d’autres camarades révolutionnaires se sont réunis autour de sa dépouille pour le saluer.

Nous, révolutionnaires, remercions notre camarade Dogan pour la vie pleine de beauté et d’honneur qu’il a offert à la lutte pour le socialisme.

Dogan Albayrak

Dogan Albayrak