Les syndicats menaient ce samedi des actions dans dix magasins Carrefour du pays (Auderghem, Mons, Jumet, Gosselies, Montigny-le-Tilleul, Schoten, Burcht et Zemst, ainsi que dans deux magasins franchisés à Gilly et Anderlues). Ils dénonçaient la politique de la direction du groupe qui a placé les 150 employés du nouveau Carrefour de Bruges sous une commission paritaire moins favorable par rapport au statut des autres employés du groupe, notamment pour les rémunérations du travail dominical. Seuls les grandes surfaces d’Auderghem et de Burcht ont finalement pu ouvrir leurs portes. La direction du Carrefour d’Auderghem a fait pression pour que les travailleurs ne fassent pas grève. Le directeur du Carrefour d’Auderghem est descendu en personne sur le parking de la grande surface pour faire pression sur les travailleurs présents (souvent sous contrat précaire) afin qu’ils brisent la grève. La direction avait en avait appelé au tribunal des référé qui avait ordonné que les magasins restent accessibles. Confronté au piquet, l’huissier (encadré par plusieurs dizaines de policiers) a notifié des astreintes. Les policiers sont intervenus brutalement et ont procédé à l’arrestation administrative d’un délégué syndical. A Mons, un huissier s’est également présenté pour signifier une ordonnance du tribunal des référés, mais il n’a rien eu à constater car le personnel ne s’est pas présenté pour travailler.

Piquet de grève au Carrefour d'Auderghem

Piquet de grève au Carrefour d’Auderghem

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Meeting pour les prisonniers chiliens

Meeting pour les prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

La soirée d’hommage aux révolutionnaires chiliens organisée par Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité ce samedi 25 octobre à l’Espace Marx, s’est bien déroulée. Une quarantaine de personnes ont participé aux débats. Le Secours Rouge y a tenu un stand d’information.

Ce dimanche 26 à 7h du matin: une cinquantaine d’activistes de Flandres, Bruxelles et Wallonie ont pénétré sur le site du centre fermé de Vottem. Certains se sont attachés à l’aide de lock-on aux grilles des quatre points d’entrée du camp, ainsi qu’à deux autres grilles de la deuxième ligne de grillage. Avec une heure de retard et quelques énervements, les relèves de la nuit pénètrent par une des grilles entr’ouvertes. Une vingtaine de minute plus tard, c’est une dizaine de flics qui rappliquent par la même entrée. La dizaine de personnes devant la grille ne faisant pas le poids pour les en empêcher. Sur une radio du service public un communiqué annonce qu’un groupe d’individus bloquent les accès du centre fermé de Vottem, et cela pour 24 heures. Cette action est menée simultanément au Danemark et aux Pays-Bas

Vers 12h30, une quinzaine de flics anti-émeute ouvre la grille de la porte ‘4’, risquant de casser les bras des activistes attachés. Ils arrachent les banderoles, puis rentrent. Des visiteurs venus visiter leur proches enfermés sont bloqués dehors. Malgré l’accès possible aux personnes à une des quatre entrées, la direction refuse l’accès aux visiteurs. La police veut négocier un arrêt du blocage. La direction affirme que les expulsions d’aujourd’hui sont annulées et qu’aucun fourgon n’entrera ni sortira du centre. Les groupes veulent bien quitter les lieux à 15h en posant des conditions: aucun contrôle d’identité opéré, aucune expulsion effectuée aujourd’hui, et accès des visiteurs aux parloirs. La police accepte. A 14h10, coup de théâtre, le gradé affirme que la négociation est caduque. Le Ministère de l’intérieur refuse, et veut que les activistes soient délogés de suite. Personne ne cède à la provocation. A 15h, les activistes se rassemblent à l’intérieur et défont leur lock-on, certains sont confisqués par la police. A l’extérieur, c’est une centaine de personnes qui s’en vont en chantant des slogans pour la liberté de circulation, contre les frontières et les états. Bilan: 13 heures d’occupation. Aucun contrôle ni arrestation.

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem

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Le Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité organisent un hommage aux révolutionnaires chiliens: Miguel Henriquez, Cecilia Magni et Raál Pellegrini tombés dans la lutte, avec projection de films documentaires, ce samedi 25 octobre à 20h à l’Espace Marx, 4 rue Rouppe, à 1000 Bruxelles.

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

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Carlos Cela avait été arrêté avec cinq autres membres du Secours Rouge International d’Espagne en janvier dernier. Bienvenido Carlos!Vidéo réalisée par le SR d’Espagne sur l’arrestation de Carlos Cela et la campagne pour sa libération:

Une vidéo de cinq minutes montre l’accueil à La Corogne (Galice) de Carlos Cela, après sa libération de la prison de Valdemoro: voir cette vidéo

Les ministres européens de la justice approuveront ce vendredi 24 à Luxembourg la mise en place d’ici 2012 d’un système informatisé d’échanges d’informations figurant sur leurs casiers judiciaires. Baptisé ECRIS (European Criminal Record Information System), ce mécanisme permettra aux autorités judiciaires des Etats membres de l’Union européenne de prendre rapidement connaissance d’éventuelles condamnations prononcées à l’étranger envers des ressortissants européens. Le futur système ECRIS s’appuiera sur l’expérience développée au sein d’un projet-pilote d’interconnexion des fichiers judiciaires entre la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Luxembourg et la République Tchèque opérationnel depuis avril 2006.

Dans la nuit du 19 au 20 octobre, deux engins explosent devant le quartier général de la police municipale de Parme (Italie). Les dégâts sont limités, aucun des flics qui se trouvaient à l’intérieur ont été blessés. Cette section de la police municipale a récemment été dénoncée par un étudiant ghanéen qui a rendu public qu’il a été battu et torturé dans ce commissariat. Ces derniers temps, de plus en plus de dénonciations d’immigrés qui sont torturés dans les commissariats sont rendus publics. Le 20 octobre, cinq perquisitions ont eu lieu à Vérone. Deux anarchistes sont amenés au commissariat, ils sortent avec une accusation de ‘favoriser des transgresseurs’ (article 378) parce qu’ils ont refusé de déclarer quoi que ce soit. A ce moment, trois autres anarchistes sont arrêtés et incarcérés à la prison de Vérone. L’accusation à leur encontre n’est pas encore formalisée, mais il s’agit probablement de ‘fabrication, transport et déflagration de matériel explosif avec des fins terroristes’ et d’avoir mis une banderole (qui a été mise devant le commissariat au moment des explosions, dénonçant les tortures). Le 21 octobre, un quatrième anarchiste est arrêté à Parme et incarcéré à la prison.

Les adresses des anarchistes incarcérés:

-Giuseppe Sciacca
Nora Gattiglia
Maddalena Calore
casa Circondariale di Verona
Montorio via S. Michele 15
37133 – Verona
Italie

-Santo Caselbonese Fonti
casa circondariale di Parma
Via Burla, 59
43100 Parma
Italie

Dans la lutte contre le terrorisme, j’ai du tuer près de 1.000 personnes‘ a révélé Ayhan Carkin, un membre des Equipes d’Opérations Spéciales invité à l’émission Arena retransmise le 21 octobre sur Star TV. Cet aveu vient confirmer ce que l’ex-chef de la contre-guérilla, ex-chef de police, ex-directeur de la Sûreté, ex-gouverneur, ex-ministre de l’intérieur, ex-ministre de la justice et actuel président du Parti de la Juste Voie, ainsi que baron de la drogue, Mehmet Agar, avait déclaré en mars 2000 dans le cadre d’une enquête parlementaire sur le scandale Susurluk : ‘Nous avons mené 1.000 opérations pour le compte de l’Etat…

Ayhan Carkin s’est inscrit en 1985 aux ‘opérations spéciales’, une formation donnée par la Direction de la Sûreté générale. Son professeur est le lieutenant colonel Korkut Eken. Les deux hommes seront condamnés à une peine symbolique dans l’affaire Susurluk qui révèla les liens entre politiciens, trafiquants d’héroïne, chefs de police et fascistes des Loups Gris. Carkin est d’abord envoyé dans le Kurdistan pour éliminer les militants du PKK. Il est ensuite rappelé à Istanbul pour liquider les militants du Devrimci Sol (le mouvement qui en 1994, deviendra le DHKP-C).

Sa première mission a lieu le 11 juillet 1991: 11 militants du DHKP-C sont exécutés. La Cour européenne des droits de l’homme condamnera la Turquie pour cette opération meurtrière qualifiée ‘d’exécution extrajudiciaire’. Dans sa deuxième opération à Istanbul, Carkin assassine le 17 avril 1992 trois figures importantes du DHKP-C. Le 13 août 1993, il participe au massacre de Perpa, une opération contre le DHKP-C menée dans un centre commercial stambouliote : 5 morts. Il exécutera plusieurs dizaines d’autres militants du mouvement. Carkin, le ‘Rambo turc’ comme le surnomme la presse, aurait également trempé dans le massacre de Gazi, le 12 mars 1995. Dans ce quartier, des émeutes avaient éclaté après que des escadrons de la mort eurent ouvert le feu sur des établissements fréquentés par la communauté alévie abattant un vieillard et un jeune homme et blessant 25 autres. La chasse à l’homme à laquelle se livreront Carkin et ses acolytes dans les jours qui suivirent coûtera la vie à dix-huit personnes. Grâce à ses nombreuses protections et à la culture de l’impunité entretenue et encouragée par la ‘justice’ turque, Ayhan Carkin n’a jamais été inquiété pour ses innombrables crimes.

A 18h ce mercredi, la police a fait irruption sur le campus du Solbosch à l’ULB en cherchant ouvertement à identifier des personnes qui avaient participé aux dernières manifestations de soutien aux sans-papiers (ainsi celle du 16 octobre devant le CGRA). Les flics se sont baladés sur le campus, posant des questions, prenant des photos. Une vingtaine d’étudiants a manifesté son désaccord et pour calmer le jeu, la sécurité du campus est allée expliquer aux policiers qu’il n’y avait aucun trouble qui pouvait justifier une présence policière. Pour rappel, il y a trois mois, c’est cette même sécurité du campus qui avait appelé la police pour dénoncer un collage militant (sur les colonnes d’affichage!). La police était venue et avait arrêté le colleur. Des étudiants se sont interposés et la police les avait alors menacé d’une arrestation pour ‘appel à l’émeute’.