Le 17 février dernier, un salarié de retour d’arrêt maladie se rend, avec huit délégués CGT, dans le bureau d’un chef d’équipe de l’usine Peugeot de Poissy afin de lui faire remarquer qu’il n’a pas respecté la réglementation concernant la reprise de service. Le chef d’équipe assure alors avoir été « séquestré ». Il se met en arrêt maladie et a déposé plainte. Du côté des neuf employés, on réfute toute séquestration. C’est aujourd’hui jeudi que le tribunal de grande instance de Versailles a entendu les neuf salariés du site industriel poursuivis pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi d’une libération avant le 7e jour ». Cinq mois de prison avec sursis ont été requis à leur encontre. Décision le 12 décembre.

Début juillet, un délégué CGT de la même usine de Poissy, qui emploie 5 000 personnes, avait été condamné à six mois de prison avec sursis après une altercation avec un membre de l’encadrement. Le délégué a fait appel de cette condamnation (voir notre article).

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)

La mise à jour mensuelle de Tails vient d’être publiée, il s’agit de la version 3.3. Il est recommandé à tous les utilisateurs de mettre à jour aussi vite que possible. Dans la liste des nouveautés, diverses résolutions de bugs, les mises à jour des des programmes inclus, etc. La grosse nouveauté de cette sortie, c’est que les images (fichiers .iso à graver sur un DVD ou sur une clé USB) sont désormais reproductibles, c’est à dire qu’il est possible de compiler soi-même le fichier en partant du code-source de Tails. Pour cette nouveauté, Tails a reçu une récompense, le « Mozilla Open Source Support Award ». La prochaine version de Tails devrait sortir le 16 janvier.
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Pour télécharger Tails, c’est ici.->https://tails.boum.org]

Tails

Tails

L’ancien procureur du district de Philadelphie, Seth Williams a été condamné à cinq ans de prison après avoir plaidé coupable pour une trentaine d’affaires de corruption (voir notre précédent article). Williams a reconnu notamment avoir reçu environ 175.000 $ en espèces, en cadeaux et en voyages. Il a par ailleurs été condamné à une amende de 62.000 $ par le comité d’éthique de Philadelphie. Sa licence de droit lui a été retirée la semaine dernière. C’est Seth Williams qui a fait condamné en catimini Mumia à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle lors de sa sortie du couloir de la mort en 2011. L’administration du procureur fait toujours obstacle à la production des documents en sa possession prouvant la présence du même magistrat lors des procédures de recours de Mumia ayant abouti à sa condamnation à mort, ce qui est désormais interdit par la Cour Suprême des Etats-Unis sous peine de nullité de la sentence.

Seth Williams

Seth Williams

Le 18/11/2017, un concert de solidarité avec les anarchistes inculpés aura lieu. La liste des accusations retenues contre ces anarchistes et anti-autoritaires est reprise ici sur Indymedia Bruxelles.

Le concert aura lieu au Barlok (53B Avenue du Port à Bruxelles) à 19h. Avec une entrée prix libre en soutien à ‘La Lime’, avec René Binamé, La Marmite, Les Lapins Électriques et Dagobert.

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés

Concert de solidarité avec les anarchistes inculpés

En août 2016, la police avait tenté d’expulser un sans-papier camerounais, l’homme était ligoté et suffoquait. De nombreux passagers ont refusé de s’asseoir et tenté de venir en aide au prisonnier visiblement en détresse. Six des passagers passaient ce matin en procès pour « entrave méchante à la circulation aérienne » et « non respect des instructions du commandant de bord ». Ce matin, le procureur a plaidé l’acquittement, le jugement sera prononcé le 13 décembre prochain.

Ce mardi 14 novembre 2017 a débuté l’action en justice de Zin TV et ATTAC contre des policiers ayant saisi la caméra d’une équipe de tournage et effacé des données vidéos des cartes mémoires. Les inculpés étant néerlandophones, le parquet a demandé que l’affaire soit jugée par la chambre du conseil néerlandophone. une nouvelle date sera fixée ultérieurement. Les faits datent d’octobre 2015, lors d’une manifestation à Bruxelles contre le TTIP (Traité transatlantique de libre-commerce). Dans cette affaire, le comité P a confirmé qu’un policier ne peut pas supprimer lui-même ou imposer la suppression des images à la personne les ayant réalisées.

Quelques manifestants s'étaient rassemblé devant le Palais de Justice

Quelques manifestants s’étaient rassemblé devant le Palais de Justice

L’armée a racheté la société Al-Tersana, sous-traitant égyptien du groupe français de construction navale Naval Group (ex-DCNS) dans la fabrication des corvettes Gowind, en 2007 lors de la vague de privatisation de l’ère Moubarak. Depuis, les ouvriers doivent se conformer à une discipline de travail drastique. En mai 2016, les ouvriers ont réclamé une augmentation de salaire, une couverture médicale et des primes. La police militaire a été envoyée pour interdire l’accès du chantier aux 2000 salariés qui tous ont été suspendus. 26 ouvriers sont poursuivis par la justice militaire, dont 14 pour incitation à la grève (voir notre article). Le prononcé du verdict a fait l’objet de 19 reports consécutifs. Le dernier est arrivé à échéance le 14 novembre 2017. Le tribunal militaire a autorisé le 15 novembre 2016 la remise en liberté sous caution des ouvriers à condition qu’ils démissionnent.

Après le licenciement massif, la direction d’Al-Tersana avait confié les travaux à des conscrits de l’armée, mais, confrontée à leur manque de qualification ainsi qu’aux pressions du commanditaire français, l’entreprise a réintégré 60% des anciens ouvriers, sans satisfaire aucune de leurs revendications. Naval Group demandant d’accélérer le travail pour réaliser dans les temps contractuels la construction des trois corvettes, Al-Tersana a réorganisé le travail selon la formule des trois-huit et a recouru à la main-d’œuvre des cadets d’écoles militaires âgés de 17 à 18 ans pour un « salaire » mensuel de 24 euros. Le 21 mars 2017, 3 ouvriers ont été tués et 5 autres blessés sur le chantier à la suite d’une fuite de gaz.

Mai 2016: Les grévistes du chantier d’assemblage des Gowind français à Alexandrie juste avant l’arrivée de l’armée

Mai 2016: Les grévistes du chantier d’assemblage des Gowind français à Alexandrie juste avant l’arrivée de l’armée

Erdal Gökoglu, opposant politique turc qui a survécu à plusieurs massacres de détenus en Turquie, a été arrêté le 13 Novembre à Liège. Il est incarcéré sur base d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Erdal vit en Belgique depuis 2002. Il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. Il est détenu à la prison de Lantin et attend de de comparaître devant un juge pour connaître la raison de son arrestation.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Le 29 octobre, Mahmoud Salehi, un militant syndical ayant déjà fait plusieurs années de détention, avait été arrêté par des agents du ministère des Renseignements afin de lui faire purger une peine d’un an d’emprisonnement (voir notre article). À la suite de la détérioration de son état de santé et plus particulièrement en raison de problèmes cardiaques, Mahmoud Salehi avait été transféré à l’infirmerie de la prison le 3 novembre et finalement admis à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Imam Khomeini de Saghez. Pendant tout le temps de son hospitalisation, Mahmoud Salehi est resté menotté aux chevilles et sous la surveillance de trois gardes. Le 11 novembre, celui-ci a été renvoyé à la prison centrale de Saghez malgré l’avis du médecin qui le soigne.
Vue l’état de santé du syndicaliste, celui-ci aurait dû être envoyé dans un hôpital mieux équipé de Téhéran, Tabriz ou Urmia pour poursuivre son traitement cardiaque. Mahmoud Salehi a déjà subi deux opérations du cœur cette année. Il a également besoin d’une dialyse deux fois par semaine et doit être suivi pour un diabète. Son état de santé est très préoccupant.

Le 11 novembre également, Reza Shahabi, dirigeant du syndicat de la régie des transports de Téhéran et sa banlieue (Sherkat-é–Vahed), emprisonné depuis le 9 août (voir notre article) a été transféré à la clinique de l’hôpital Khomeini de Karaj. Il souffre d’une infection rénale, et de problèmes digestifs. Il a été examiné à l’hôpital menotté et renvoyé en prison. Sa peine aurait dû se terminer le 9 novembre 2017 mais celui-ci a été informé qu’il restait en prison en raison de son rôle de leader dans la direction du syndicat.

Reza Shahabi et Mahmoud Salehi

Reza Shahabi et Mahmoud Salehi